5 mai 2012
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Ce long titre au style télégraphique au moment du 2e tour de l’élection présidentielle 2012 appelle des explications et quelques points
complémentaires…
Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste, a mené une belle campagne dont les hérésies jubilatoires n’ont commencé à être reconnues
que sur la fin, en pesant peu alors sur le « score » final :
• dé-fétichisation du caractère oligarchique de la fonction présidentielle par le maniement de l’ironie et de l’auto-ironie libertaires ; de ce
point de vue il a été le seul candidat réellement anti-système ;
• plus largement, critique en acte (à la fois par son parcours et par son discours) de l’hégémonie de la professionnalisation politique sur la
politique dominante de nos régimes représentatifs professionnalisés si peu « démocratiques », pourtant plébiscités en pratique par la gauche et la gauche de la gauche ;
• critique en acte, en tant qu’ouvrier candidat, de l’exclusion des catégories populaires du terrain de la politique officielle ; ces
catégories populaires dont on demande les suffrages mais qui sont laissées à l’écart des cercles les plus actifs de la politique (y compris à gauche et dans la gauche de la gauche) ;
• porte-parole de la dignité populaire face au mépris social porté inconsciemment (un inconscient de classe !) par les élites (économiques,
politiques, médiatiques, intellectuelles, etc.) dominantes, y compris à gauche et dans la gauche de la gauche [1].