Le maire de Carhaix sera entendu par la police judiciaire de Brestle vendredi 21 mai.
« C'est toujours embêtant et stressant d'être convoqué par la police judiciaire quand on n'a rien à se reprocher ! » Christian Troadec, maire de Carhaix soupire en évoquant sa nouvelle convocation par la police judiciaire pour le vendredi 21 mai.
« Ca fait deux ans quand même. Nos manifestations ont souvent été médiatiques, mais jamais violentes. C'est pousser le bouchon un peu loin ! » estime-t-il, plus vindicatif. Stéphane Cantero, procureur de Morlaix n'a pas souhaité dévoiler les raisons de cette convocation. « Nous avons des précisions à lui demander dans le cadre de l'affaire de l'hôpital », a t-il juste indiqué.
Un acharnement politique
Le premier magistrat de la ville de Centre-Bretagne ne mâche pas ses mots et parle d'acharnement et de stigmatisation. « Ils veulent faire savoir que se battre ainsi ce n'est pas sans risque » En ces temps de crise, il ne lui semble pas innocent que l'on continue ainsi les procédures judiciaires à son encontre et à l'encontre « d'une population entière qui a sauvé son hôpital. Je pense que c'est clairement politique. »
De son côté, le comité de vigilance de l'hôpital de Carhaix dénonce également cet acharnement judiciaire de la part d'un procureur « qui refuse d'instruire la plainte du comité des femmes enceintes suite à la fermeture pendant trois semaines de la maternité de Carhaix ! »
Le comité invite donc l'ensemble des défenseurs de l'hôpital de Carhaix et des services publics à venir soutenir le maire de Carhaix lors de cette audition par la police, le 21 mai, à 10 h, rue Frédéric-Le Guyader à Brest et exprimer ainsi leur solidarité, « ainsi que leur refus total de ce qui apparaît une fois de plus comme un acharnement judiciaire inacceptable à l'encontre de femmes et d'hommes qui ont agi de manière pacifique, même si certaines manifestations furent spectaculaires. »