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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 11:21
Publication: 06/09/2012 06:00
 

En France, depuis le 6 mai dernier, quelque chose a changé, mais quoi ?

 

L'ambiance politique n'est plus la même. C'est certain. Elle est moins anxiogène, moins conflictuelle. Le nouveau locataire de l'Élysée développe un discours qui tranche avec les dernières années que nous avons subies. Le verbe n'est pas agressif, pas insultant, il se veut apaisé, calme, soucieux du compromis et du règlement des affaires en bonne entente.


Fini donc les diatribes qui stigmatisent une partie de la population et qui transforment les victimes de la crise en coupables. Place à l'apologie du consensus. Rien à dire, Nicolas Sarkozy et l'UMP ont bel et bien été chassés du pouvoir. Et c'est très bien comme cela.

 

La droite est donc partie, mais sa politique ?

 

Bien sûr, des mesures symboliques de début de mandat sont venues nous redire que la gauche avait repris les commandes : justice des mineurs, loi sur le harcèlement sexuel, blocage des loyers, plafonnement des patrons des entreprises publiques, etc. Mais au final, lorsqu'il s'agit de faire les premiers comptes, rien de comparable entre le pour et le contre. La question n'est d'ailleurs pas de se contenter de telle ou telle mesure, mais d'apprécier dans quel cadre général ces options s'inscrivent.


Sans surprise, le gouvernement Ayrault mène une alternance molle, sociale-libérale.

 

La politique, dans les faits, suivra globalement les grandes lignes des gouvernements précédents, avec un aménagement social et sociétal à la marge. Car, fondamentalement, l'urgence consiste toujours, aux yeux de nos gouvernants, à sortir le capitalisme de sa crise, par tous les moyens nécessaires, plutôt que de nous protéger d'un système capitaliste en crise. Nous connaissons la feuille de route du nouveau gouvernement. La droite avait montré beaucoup d'ardeur à sauvegarder les intérêts des riches et des capitalistes, cette gauche là ne fera rien de tel pour défendre ceux des exploités et des opprimés. On serait pourtant en droit de penser qu'il s'agit de sa vocation historique. Mais les vocations évoluent et cela fait déjà longtemps que, pour cette gauche, pareil objectif est hors-sujet.


Ainsi, ce gouvernement se contente-t-il de faire ce qu'il a dit qu'il ferait.

 

Ni plus, ni moins. "Je serai le président qui ne promettra que ce qu'il pourra tenir", avait prévenu François Hollande, avec une certaine honnêteté. Il est donc bien celui qu'il a promis d'être. Qui, à gauche, peut feindre l'étonnement, ou la frustration ? Depuis le début de son mandat, nous savons, dans nos fors intérieurs que, sous ce gouvernement PS-EELV, rien ne sera donné et que ce que nous parviendrions à gagner, nous ne le devrons qu'à nos propres combats. Si l'on se réfère aux expériences passées, en France ou dans d'autres pays d'Europe, au bout de quelques mois, cette gauche libérale finit toujours par agacer la gauche - et pas véritablement la droite. Ainsi la ratification du pacte européen budgétaire, qui grave dans le marbre la purge libérale pour combler les déficits publics. Ainsi la politique d'immigration, conduite par un ministre de l'Intérieur qui, les mots en moins, mène les mêmes discriminations que ses prédécesseurs. Ainsi sa gestion accompagnatrice des nombreux plans de licenciements qui s'accumulent les uns après les autres. Gestion qui fâche les licenciés et pas les licencieurs.


Bref, de l'ère Jospin, cette gauche libérale a notamment retenu qu'il fallait apprendre à mieux communiquer. Face à la fermeture de l'usine Renault Vilvoorde et aux licenciements chez Michelin, le Premier ministre socialiste avait fini par dire sa vérité : "L'État ne peut pas tout." Aujourd'hui, pareille franchise n'est plus de mise. Les boîtes de communication veillent au grain. "L'État ne laissera pas faire" lance, presque enthousiaste, François Hollande à propos du dossier PSA. Seulement voilà, dans le faits, l'État décide ne rien faire, alors qu'il pourrait taper du poing sur la table en utilisant le moyen de pression dont il dispose : l'argent public régulièrement distribué à tous ces groupes licencieurs. Il pourrait menacer de récupérer ces sommes, interdire les licenciements et exproprier les entreprises qui licencient dans le seul but de réaliser plus de profits. Mais, en à peine quelques semaines, la normalité à gauche a déjà muté en normalisation de la gauche.


L'espoir ne peut donc surgir que de la gauche non gouvernementale, sociale et politique.

 

Allons-nous nous réveiller, comme à chaque fois, seulement à mi-mandat, pour nous faire entendre ? En embuscade, la droite et l'extrême droite attendent leur heure, et apprennent à compter ensemble. L'urgence sociale et écologique rend caduques toutes demi-mesures. Quant à l'histoire socialiste récente - 1981, 1988, 1997 - elle vient nous dire que si la majorité d'entre nous ne se mobilise pas dès à présent, alors, une fois encore, les classes populaires seront flouées par la gauche au pouvoir. Inutile d'attendre les désillusions qui déjà se dessinent, et dont il ne sort jamais rien de constructif ou de bénéfique, inutile de succomber à la culpabilisation des appels à la raison et à la patience lancés par le gouvernement.


À gauche, le débat n'oppose pas les impatients aux patients, mais ceux qui veulent faire payer la crise aux capitalistes, seuls véritables responsables, à ceux qui y renoncent. Enfin, M. Hollande, inutile de réclamer un quelconque crédit, la maison n'en fait plus à présent... c'est ça aussi, le changement !

 

http://www.huffingtonpost.fr/olivier-besancenot/hollande-crise-dette_b_1855063.html

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