Pénibilité au travail : la CGT, l'Unsa, Solidaires et la FSU donnent rendez-vous jeudi 28 avril.
Jean-Jacques Villalon, Thierry Le Moullec et Gilles Furic de la CGT et Gilles Fouler de l'Unsa Finistère.
Quels sont les enjeux liés à la pénibilité au travail ?
Nous voulons une prise en compte de la pénibilité par catégorie professionnelle. Preuve en est, les arrêts maladie sont moins nombreux mais durent plus longtemps et ce, dans tous les métiers. Les cheminots ont réussi à obtenir une reconnaissance en 2007. L'enjeu est d'identifier des critères liés à de nouvelles formes de pénibilité.
Quelles sont ces nouvelles formes de pénibilité ?
Il y a une dimension psychologique qu'il faut prendre en compte. Aujourd'hui, les personnes qui travaillent derrière des bureaux d'accueil sont victimes d'agressions. Les femmes de ménage sont quotidiennement en contact avec des produits nocifs. Dans le monde, une personne meurt toutes les quinze secondes de mauvaises conditions et d'accidents du travail. Les ouvriers ont quatre fois plus de risques de cancer que les cadres.
La réforme des retraites, votée en novembre, va-t-elle réapparaître dans vos revendications ?
C'est effectivement lié. Un fonctionnaire ne peut plus s'arrêter de travailler à 55 ans sans subir une retraite dérisoire. Pénibilité n'est pas synonyme d'invalidité et un retraité peut très bien être usé avant 60 ans. La CGT travaille depuis 2005 sur ces revendications et l'appel national de l'Organisation international du travail suit cette démarche en appelant à la mobilisation, jeudi 28 avril.
Jeudi 28 avril, rassemblement à 12 h devant la préfecture.