19 décembre 2010 -
Une centaine de personnes, notamment des habitants de yourtes, tipis, camionnettes ou roulottes, du Finistère et du Morbihan, ont mené, hier, une opération escargot d'Hennebont (56) à Lorient pour manifester contre la loi Loppsi 2. Le projet de Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, inquiète ceux qui vivent à l'année dans des habitations éphémères ou mobiles (camions, roulottes, yourtes, tipis...).
Il autorise, en effet, les préfets à faire évacuer et détruire tous ces logements installés sur des terrains privés sans permis de construire. Différentes organisations comme les associations Droit au logement, Halem (Habitants de logements éphémères ou mobiles) se mobilisent pour dénoncer ce projet qui les contraindrait au nomadisme, alors qu'il est en deuxième lecture à l'Assemblée.
Habitat mobile ou éphémère. Un projet de loi contesté
19 décembre 2010 -
Une centaine de personnes, notamment des habitants de yourtes, tipis, camionnettes ou roulottes, du Finistère et du Morbihan, ont manifesté, hier, contre la loi Loppsi 2, qui les menace.
«Nos camions sont nos habitations». Une cinquantaine de véhicules, notamment des camions que leurs propriétaires ont élus également au
rang de domicile, ont réalisé une opération escargot entre Hennebont et Lorient, hier après-midi, pour attirer l'attention de la population sur les dangers de la loi Loppsi 2 (Loi d'orientation
et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure), actuellement en deuxième lecture à l'Assemblée nationale.
«Habitat éphémère ou mobile menacé»
Un article de cette loi vise en effet les logements installés sans permis de construire, éphémères ou mobiles, tels yourtes, tipis, mobile homes, cabanons ou
camping-cars. «Il permet au préfet d'en ordonner l'évacuation et la destruction sous les 48 heures. Après les Roms, cet été, c'est toute une population, le plus souvent en état de précarité ou de
difficultés, qui est visée, forcée au nomadisme», ont expliqué les organisateurs de la manifestation. Ils suivaient un appel national de différentes associations et organisations telles que Droit
au logement ou Halem (association Habitants de logements éphémères ou mobiles).
En camions puis à pied
L'opération escargot, sous escorte policière par la voie express, a mené les manifestants jusque dans les parages de l'université, où ils ont laissé leurs véhicules
pour continuer à pied vers le centre-ville où leur présence n'est pas passée inaperçue. C'était bien l'objectif recherché.