Pour le PCF le choix d'une régie impliquerait une forte hausse du prix de l'eau. Les deux élus voteront la délégation à Véolia « sans donner de chèque en blanc ».
Tout l'argumentaire des communistes tient dans la phrase suivante. « Notre volonté est de garantir aux Quimpérois le meilleur prix et la meilleure qualité de l'eau en étudiant pour cela de façon rigoureuse et complète les conditions de son retour en régie municipale de plein exercice. »
En 1986, Marc Bécam et la CGE
L'adjoint au maire est limpide : l'étude du cabinet Oxena est « sincère et pointue. On ne peut comparer les besoins d'une régie et d'un privé qui peut mutualiser ses moyens, qui achètent 50 000 compteurs là où une régie en prend 3 000. Un retour à l'eau dès aujourd'hui impliquerait une augmentation du prix du m3 de 25 % à 30 %. Cette augmentation considérable du prix de l'eau résulte des conditions dans lesquelles la droite avait en son temps liquidé ce service. »
L'élu communiste revient en 1986, quand la majorité de Marc Bécam avait confié la gestion de la distribution de l'eau à la CGE. « Dans des conditions particulièrement scandaleuses ! Rien ne justifiait cette décision » appuie Piero Rainero. Pour lui, c'est à compter de cette décision à laquelle il s'était opposé (avec Bernard Poignant précise-t-il), qu'on a assisté à une hausse vertigineuse du prix de l'eau et à des surfacturations abusives dénoncées par la Cour des Comptes.
L'adjoint PCF pense que pour créer une régie à Quimper, il faudrait partir de zéro. « Ce choix serait coûteux pour les Quimpérois. Pour les 6 000 salariés qui travaillent à temps partiel, ne perçoivent que 800 € par mois, pour les 3 200 personnes qui n'ont pour vivre que les minima sociaux. Il y a dans notre ville 10 000 personnes dont les revenus sont établis à 908 €/mois. Paris a mis 8 années à revenir en régie, Grenoble 10 ans. Quimper ne peut le faire en quelques mois. »
« Bègles, Montreuil »
Pour les deux élus PCF, afin de revenir à un service public, il serait bon de confier « la compétence eau » aux régions ce qui permettait de mutualiser les moyens financiers, équipements, personnels. La régie ne signifie pas obligatoirement un prix bas et de qualité : « Lorient, Lanester, Douarnenez ou Saint-Nazaire où l'eau est en régie municipale ont des tarifs supérieurs à ceux que nous avons (2,09 € à Quimper pour un prix moyen breton à 3,20 €.) Enfin, Piero Rainero pique, avec le sourire : « La délégation de service public n'est pas une privatisation : elle est appliquée à Bègles, maire Noël Mamère (Verts), à Montreuil, maire Dominique Voynet (Verts)... »
Les 2 communistes mentent (et pourquoi cette mauvaise foi) :
Montreuil fait parti du Sedif (Syndicat des Eaux d'Ile de France regroupant 133 villes) dont la majorité de droite et une grande partie des élus élus communistes de ce syndicat ont voté fin juin dernier la DSP à Veolia pour 12 ans après 88 ans de fidélité et ceci malgré les surfacturations !!!
Dominique Voynet (la ville de Montreuil a voté contre la DSP) et les élus de la communauté d'agglo Est Ensemble dont Montreuil fait partie est sortie du Sedif au 1er janvier 2010.
De plus, lorsque le communiste Piero Rainero dit que le prix de l'eau est de 2,09 euros/m3, il s'agit du prix sans l'assainissement et que la moyenne en Bretagne se situe d'après lui à 3,20 euros/m3, il s'agit d'un prix avec l'assainissement : en Ile de France, le prix de l'eau sans l'assainissement est en 2010 de 1,72 euro/m3 considéré par la Chambre Régionale des Comptes et l'UFC Que Choisir comme un prix très élevé.
Je pense en outre qu'il faudra mettre en cause la bonne foi des audits des Cabinets Oxena et Calia.
Le combat formidable que mène le collectif de Quimper pour une gestion publique ne s'arrêtera certainement pas le 24 septembre
Un autre:
Il a osé , lui qui déclarait dans un courrier adressé au maire le 22/09/2003 " L'eau fait partie des besoins essentiels de l'être humain, Il est dangereux de la livrer aux intérêts des affairistes. Avant que les contrats actuels n'arrivent à leur terme il conviendra de les dénoncer pour revenir à une gestion plus saine plus juste, et moins coûteuse dans le cadre du service public."
Nous nous en rappellerons.