blog du Npa 29, Finistère
Des policiers pourchassent des petits dealers d’herbe illicite. Non pas pour les arrêter et les déférer à la justice, mais pour leur faire les poches. Avec la quasi-certitude que ceux-ci ne les dénonceront pas. Des menaces et des coups ponctuant les exploits de ces cow-boys censés représenter l’ordre public.
Cela se passait dans les quartiers nord de Marseille, depuis sans doute plusieurs années.
En toute impunité jusqu’alors, la hiérarchie fermant peut-être les yeux pour « acheter la paix sociale », comme disent parfois les partenaires sociaux. Ce
racket, mis en place par des policiers de la République, n’étant à l’évidence que la partie visible d’un iceberg préoccupant pour notre belle démocratie. C’est donc subitement, dans un ciel sans
nuage que le scandale a été révélé au grand jour.
3 % de délinquants dans la police nationale
Créées en décembre 1996 par Charles Pasqua les BAC (brigades anticriminalité) avaient pour vocation de remplacer les unités de ces sinistres « voltigeurs »,
dont une équipe avait assassiné l’étudiant marocain Malik Oussekine, quelques semaines plutôt. Rapidement, ce corps d’élite devait s’étoffer, et compte actuellement 235 brigades et quelque 5 000
fonctionnaires, recrutés sur la base du volontariat – ce qui explique en partie la violence de leur comportement, tout comme leur délicat vocabulaire.