Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 10:49

 

Partager cet article
Repost0
11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 10:54
Communiqué du NPA.

Nous venons d’apprendre le licenciement de Stéphane Lhomme, salarié du réseau Sortir du Nucléaire (RSN) en date du 8 avril 2010.
La crise interne qui avait éclaté à l’automne 2009 avait conduit à une assemblée générale houleuse en février dernier. Décision avait été prise de renouveler à 100 % le conseil d’administration du RSN, malgré le fonctionnement statutaire qui prévoit un renouvellement par tiers. Le but de l'élection de ce nouveau Conseil d'administration était d’apaiser les tensions, de remettre le RSN sur des rails de fonctionnement collectif, de préparer les débats sur le fonctionnement au sein du réseau et la tenue d'une AG exceptionnelle en juin .


Depuis février, les tensions ne se sont pas atténuées. La décision de licencier Stéphane Lhomme est un nouveau pas franchi pour exacerber ces tensions et voir une frange du mouvement antinucléaire s’éloigner du réseau. Après une mise à pied conservatoire, le licenciement est prononcé pour « plusieurs manquements graves au droit du travail et à ses fonctions ».

De ces manquements au droit du travail, rien n'est dit, au prétexte d’une confidentialité qui dessaisit les adhérents et les organisations membres du RSN de toute possibilité de se faire un avis et de trancher sur une affaire aussi grave. Une douzaine d’administrateurs s’arroge un droit pour lequel elle n’a pas été mandatée puisque la feuille de route qui leur avait été donné lors de l'AG du 6 février précisait que « l’ensemble du personnel salarié du Réseau sera conservé pour la totalité du mandat du CA provisoire dans le respect du code du travail et des ressources financières ».


Ce Conseil d'administration provisoire décide pour les 857 associations ou partis politiques qui composent le "Reseau sortir du nucléaire" et il règle d’avance les débats qui auraient du avoir lieu à l’AG de juin.
Au-delà des éventuels désaccords d’orientation, qui sont l’objet des AG annuelles, le licenciement par une organisation qui œuvre à une vie meilleure et une société débarrassée des scories du monde actuel, est un évènement particulièrement inquiétant.


Pour le NPA, ce licenciement est inacceptable. Par conséquent, le NPA demande la réintégration de Stéphane Lhomme dans son statut de salarié au RSN et le soutiendra dans les démarches qu’il entreprendra pour défendre ses droits.

Le 9 avril 2010.


Pétition de solidarité : http://www.mesopinions.com/Solidarite-avec-Monsieur-Stephane-LHOMME-petition-petitions-5f6fbc2b94c63dd29d2468cdcf4dc4ca.html

Partager cet article
Repost0
8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 08:27
par ATTAC
La directive sur les services, dite « Bolkestein », de 2006 a été sérieusement amendée par le Parlement européen sous la pression des mobilisations de rue, amenant entre autres la disparition dans le texte du principe du pays d’origine.

 Ce principe, rappelons-le, aurait ouvert la porte à la possibilité de rémunérer des travailleurs pour une prestation de service dans un pays aux conditions du pays d’origine de leur entreprise.

À l’occasion de la transposition de la directive en droit français, qui est en cours, réapparaissent des dispositions destructrices de droit social et menaçant les services publics existants.


1. Le gouvernement français a décidé de ne pas faire une transposition globale pour ne pas relancer le débat sur la libéralisation des services dans leur ensemble. Aucune loi cadre n’est définie. C’est dans l’opacité que se poursuit la révision des textes nationaux, comme le dit le rapport Bizet au Sénat : « Les modalités de transposition des directives posent un problème de contrôle parlementaire et donc de démocratie. »


2. Cette transposition aura des conséquences sur le démantèlement des services publics. L’incertitude sur le sort de certains services sociaux d’intérêt général (SSIG) est soigneusement entretenue par les déclarations ambiguës de Bercy sur des « secteurs sociaux qui seraient concurrentiels ».


Les élu-es de la gauche du Parlement européen avaient fait reconnaître, dans un protocole interprétatif du traité de Lisbonne, la diversité des modèles nationaux, régionaux et locaux d’organisation des services d’intérêt économique général et leur possible protection face à la construction de ce grand marché des services.


Cet effort louable risque de ne pas peser lourd face à un jugement de la Cour de justice (C-180-184/98) qui indique que "constitue une activité économique toute activité consistant à offrir des biens et des services sur un marché donné".


Avec une telle définition, la plupart des services publics pourraient être soumis aux règles du marché intérieur contenues dans les traités, et donc soumis à la directive services. L’exigence d’une directive-cadre protégeant réellement les services publics, exigence portée notamment par les syndicats en Europe, est plus que jamais d’actualité.


Le haut-commissaire à la jeunesse a rappelé dans une note que la mise en application de la directive participerait à la redéfinition des aides d’État aux associations, aides « incompatibles avec les traités de l’UE sauf si elles sont considérées comme n’affectant pas la concurrence dans les échanges intra-communautaires ».


3. De plus, le principe du pays d’origine, sorti par la grande porte, revient par la fenêtre. Déjà, dans plusieurs décisions, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) s’était prononcée en défaveur des droits sociaux nationaux. Maintenant, en marge de la transposition de la directive services, le principe du pays d’origine revient dans le droit européen sous la forme d’un règlement intra-communautaire (CE 593/2008) concernant les contrats transfrontaliers, notamment dans les contrats de prestations et d’emplois de services.


Par ce texte, en vigueur depuis le 17 décembre dernier, les entreprises contractantes ont toute liberté pour choisir quelle loi nationale s’appliquera au contrat conclu et notamment celle « de la résidence principale » de l’entreprise prestataire, autrement dit du pays d’origine comme dans la première version de la directive Bolkestein. Il est à craindre que cette disposition, qui vise en premier lieu les contrats commerciaux, puisse s’appliquer au droit du travail, considéré dans ce règlement comme un banal contrat commercial.


Par ailleurs, la transposition devrait affecter aussi de nombreuses professions comme les avocats, les architectes, les géomètres..., dans leur autonomie comme dans leur fonctionnement interne.


Le dumping social, les menaces contre les droits sociaux sont donc au menu des députés. De plus, le 28 décembre 2010, la Commission européenne présentera un rapport pouvant proposer une extension du champ d’application de la directive.


Pour Attac, l’exigence d’une directive-cadre pour les services publics est toujours d’actualité. En l’absence d’une telle initiative, le Parlement français devrait décider de sortir explicitement du champ d’application de la directive services tous les services publics existants, y compris les services sociaux locaux, en s’appuyant d’ailleurs pour ce faire sur les amendements à cette directive introduits par le Parlement européen.


Les droits sociaux nationaux, droit du travail, protection sociale, conventions collectives, doivent être protégés, ce qui implique le refus, quelle que soit la méthode adoptée, de l’application du principe du pays d’origine. Tout cela ne pourra évoluer que si la discussion s’ouvre en Europe sur une convergence par le haut des droits sociaux, l’application pour tous et toutes des normes sociales les plus élevées.


Cette lutte s’inscrit dans le cadre plus général du combat contre la « stratégie de Lisbonne » que le Conseil de l’UE veut relancer jusqu’en 2020 : Attac France entend y être présente, avec les Attac d’Europe.

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 10:28

La directive Bolkestein transposée dans la législation française
Jean-Jacques CHAVIGNE










Après le vote la directive McCreevy par le Parlement européen en novembre 2006, les Etats-membres de l’Union européenne avaient un délai de trois ans pour transposer cette directive, reprenant les trois quarts de la directive Bolkestein, dans leur législation nationale.

Le gouvernement Sarkozy a décidé de faire le moins de bruit possible autour de cette transposition et a renoncé à faire voter une loi-cadre pour la transposer en droit français. Il se souvient, en effet, du scandale qui avait éclaté lorsque, en plein débat sur le référendum de 2005, le projet de directive Bolkestein était apparu en plein lumière. Il compte également profiter au mieux de cette directive qui va exactement dans le même sens que sa politique de marchandisation généralisée.


Sarkozy avait d’ailleurs déjà commencé à transposer, en catimini, cette directive « services » lors de la création du « guichet unique » pour les entreprises ou lors de l’assouplissement des conditions d’installation des grandes surfaces, adoptés dans la Loi de Modernisation de l’Economie (LME) de juillet 2008. Le plus gros reste cependant à faire. La transposition devait être terminée pour le 28 décembre 2009 mais ne le sera qu’en 2010.

Respectant en cela les vœux de Sarkozy, les grands médias ne s’attardent guère sur le sujet. C’est pourtant une directive cruciale pour notre avenir. Mais c’est sans doute aussi ce qui explique leur silence assourdissant.


Le projet de directive « Bolkestein »


L’objectif de ce projet de directive, rédigée dès 2003, était l’instauration d’un marché unique des services dans l’Union européenne, non en harmonisant par le haut les législations sociales des Etats-membres mais en les nivelant vers le bas, sous les coups de boutoir de la concurrence « libre et non faussée ».


Le champ d’application de la directive était considérable il concernait tous les services faisant l’objet d’une « contrepartie économique » : des sociétés d’intérim aux services liés à la santé et en passant par les plombiers… C’était la concurrence généralisée et la remise en cause du droit d’un Etat-membre à des services publics puisqu’ils étaient, pour l’essentiel, soumis à la concurrence.


Le principe de base de cette directive était celui du « pays d’origine ». Selon ce principe, un prestataire de services était uniquement soumis à la loi de son pays d’origine. C’était une attaque incroyable contre les droits du travail les plus avancés.


En effet, la directive prévoyait les modalités de détachement de salariés dans un autre pays de l’Union. Ainsi, un salarié polonais pouvait être envoyé travailler en France par son entreprise et dépendre, pour l’essentiel, des lois sociales du pays d’origine de la société qui l’employait et non du droit du travail et du droit social (sécurité sociale, retraite…) du pays destinataire, la France en l’occurrence.


C’était la mise en place du « dumping social » dans toute sa splendeur. Au lieu d’instaurer un Smic européen de haut niveau, le projet de directive mettait directement en concurrence les salariés européens pour faire baisser les salaires et les prestations sociales. En 2005 et au début 2006, les libéraux européens ont opéré un repli tactique.


Ce repli tactique était du à la peur que le « non » l’emporte, en particulier lors du référendum français du 29 mais 2005, puis à la mobilisation des salariés à l’appel de la Confédération européenne des syndicats. En février 2006, plusieurs dizaines de milliers de personnes manifestaient à Strasbourg à l’appel de la CES et d’organisations comme Attac. Sous cette double pression, le Parlement européen adoptait le 16 avril 2006 un texte qui entérinait un double recul des libéraux.


En premier lieu, le champ d’application de la directive service était restreint. La totalité des services du secteur de la santé était exclue, de même que les agences d’intérim, les services sociaux, l’ensemble du droit du travail et de la Sécurité sociale. En deuxième lieu, le principe du pays d’origine disparaissait du texte.


Ces reculs des libéraux étaient incontestables. Mais le refus explicite (un amendement en se sens a été rejeté) de remplacer le principe du pays d’origine par celui du pays destinataire était lourd de conséquences. Il laissait, en effet, à la Cour de Justice européenne la possibilité de décider au cas par cas du droit applicable. Or, les arrêts de cette Cour vont très largement dans le sens de l’application du principe du pays d’origine.


2006 : une nouvelle version de la directive « Bolkestein »


Le 24 juillet 2006, le Conseil des Ministres (qui est le principal législateur de l’Union européenne) adoptait une version modifiée de la proposition de directive votée en première lecture par le Parlement européen. Ces nouvelles dispositions étaient approuvées par la Commission européenne qui a le monopole de l’initiative des directives.


L’offensive néolibérale du Conseil des Ministres et de la Commission se déroulait, essentiellement, selon deux axes. Premier axe : le refus de définir des termes comme « obligation de service public », « travailleurs » ou « service d’intérêt économique général » afin de laisser la plus grande marge d’interprétation possible à la Cour de Justice de Luxembourg. Deuxième axe : la diminution du nombre des services exclus du champ de la directive. L’eau, certains services liés à l’éducation, la culture, certains services sociaux étaient de nouveaux soumis à la directive et donc à la concurrence de prestataires de services d’autres Etats-membres.


Le vote de la directive McCreevy par le Parlement en novembre 2006


Le Parlement européen avait la possibilité de refuser de voter, en deuxième lecture, la proposition du Conseil des Ministres et de la Commission. La directive aurait alors cessé d’exister. Ce n’est pas la voie qu’avaient choisie les libéraux majoritaires au Parlement européen.


Au contraire, le 15 novembre 2006, ils avaient adopté la proposition du Conseil et de la Commission qui devient la directive McCreevy, du nom du nouveau Commissaire en charge du « marché intérieur ». La motion de rejet de cette directive avait été repoussée par 105 voix pour (dont les Socialistes français, le PCF et les Verts), 405 voix contre (dont les parlementaires européens de l’UMP et de l’UDF) et 12 abstentions.


Les États membres avaient alors trois ans (jusqu’à décembre 2009) pour transposer cette directive dans leur législation nationale.


2006-2009 : la Commission européenne transforme la directive McCreevy en clone de la directive Bolkestein


La Commission européenne a mis à profit les trois ans qui séparaient le vote de la directive McCreevy de sa transposition dans les législations des pays membres pour encore gagner du terrain et faire de cette directive un véritable clone de la directive Bolkestein.


Le « principe du pays d’origine » avait disparu du texte de la directive McCreevy. Le règlement européen du 17 juin 2008 sur « la loi applicable aux obligations contractuelles » (Rome I) le fait rentrer par la fenêtre. Ce règlement prévoit, en effet, que « les parties contractantes sont libres de choisir la loi applicable au contrat ». Ainsi, un travailleur letton envoyé travailler en France par son entreprise pourra, « librement », choisir que lui soit appliqué le droit social letton.


Le champ des services épargnés par l’application de la directive McCreevy se réduit comme peau de chagrin. Les néolibéraux n’avaient pas accepté de gaîté de cœur qu’une bonne partie des services sociaux (plus de 100 milliards d’euros annuels) soient exclus du champ de la directive.


En s’appuyant sur les articles 43 à 49 du traité de Lisbonne, la Commission européenne a repris l’offensive contre ces services en rappelant que « les services exclus du champ d’application de la directive relative aux services dans le marché intérieur continueront de relever de ces règles et principes ». Et ces règles et principes se résument en un seul commandement, celui d’une « concurrence libre et non faussée ».


Le sénateur français, Jean Bizet, rapporteur « sur l’état de la transposition de la directive services » souligne, avec un certain cynisme, que les exemptions prévues par la directive McCreevy ne sont que provisoires. En effet, en 2011 (et tous les trois ans, par la suite) un point sera fait par la Commission et à ces occasions, des modifications du champ d’application de la directive pourront être adoptées.


Sarkozy ne paraît pas pressé de protéger les services sociaux de notre pays


Les gouvernements des pays membres ont la possibilité d’exclure leurs Services Sociaux d’Intérêt Général (SSIG) du champ d’application de la directive. Mais ce n’est pas, à l’évidence, l’orientation du gouvernement Sarkozy qui ne semble pas du tout pressé de sortir du champ de la concurrence ce secteur d’activités sociales majoritairement composé d’associations (petite enfance, aide familiale, services à la personne…)


Ainsi, le Ministère de l’Economie et des Finances estime que les conditions d’exclusion du champ de la directive seront très difficile à remplir « dans la plupart des secteurs où interviennent des opérateurs « sociaux » car ces secteurs sont des secteurs concurrentiels où sont susceptibles d’intervenir des acteurs de types différents (privés, commerciaux, associatifs, publics, etc. »


Quant au secrétaire d’État chargé de l’emploi, Laurent Wauquiez, il affirme que les SSIG sont une notion « totalement vides » et que seule, donc, s’applique la concurrence « libre et non faussée ».


Cette orientation signifie, à terme, la disparition du secteur social et médico-social associatif (900 000 emplois) qui ne pourra plus recevoir de subventions ou de financements publics (Etat, mais surtout Régions, Municipalités, Conseils généraux…)


Ces subventions seraient, en effet, contradictoires avec le principe de la concurrence « libre et non faussée » puisqu’elles apporteraient un avantage concurrentiel aux associations qui les percevraient, face aux entreprises privées du secteur qui n’en bénéficieraient pas. Une crèche associative pourrait ainsi concurrencer « déloyalement » une crèche mise en place par une entreprise privée à but lucratif.


La gauche toute entière devrait se mobiliser dans l’unité pour faire barrage à l’application de cette directive assassine, pour refuser la subordination de l’ordre public social à la « liberté » contractuelle et pour exiger du président de la République qu’il fasse voter une loi qui exclut du champ d’application de la directive la totalité du secteur social et médico-social.

Jean-Jacques Chavigné


Source : Démocratie et socialisme

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 09:59
10277_image.jpg



La rupture conventionnelle, qui permet àun patron de se débarrasser d’un salarié «à l’amiable» se révèle être un outil redoutable dans les mains du patronat.


Derrière les plans sociaux, déjà bien peu médiatisés, se cachent une multitude de licenciements qui ne font l’objet d’aucune publicité.


Les fins de mission des intérimaires et le non renouvellement des CDD en sont un exemple. Mais il existe, depuis l’été 2008, une autre procédure de licenciement, appelée «rupture conventionnelle». Ce nouveau dispositif légal est la transposition de l’accord interprofessionnel signé en janvier 2008 par la CFDT, la CFTC, la CGC, FO et le patronat. La CGT a refusé de signer sans pour autant s’opposer au principe du texte.


Le ministère du Travail vient de publier un premier bilan du dispositif. Depuis son entrée en vigueur, près de 150000 ruptures ont été validées par l’inspection du travail. Depuis le début de l’année 2009, elles ne cessent d’augmenter (13617 en mars, 18222 en juillet) et les refus de validation des inspecteurs sont en baisse (13% en moyenne).


La rupture conventionnelle s’insère dans un cadre de flexibilisation de la main d’œuvre. Le fonctionnement est simple. Un salarié et son employeur trouvent un accord pour mettre fin au contrat à durée indéterminée (CDI) qui les lient. Au cours d’une négociation, ils se mettent d’accord sur un calendrier et sur l’indemnité. Le salarié a la possibilité de se faire accompagner et dispose d’un délai de rétractation de quinze jours.


Ce délai épuisé, l’employeur envoie la demande à l’inspection du travail, qui valide ou non la démarche. L’inspection doit s’assurer qu’elle n’est pas le produit de pressions de l’employeur et que celui-ci ne tente pas de contourner ses obligations en termes de plan social par exemple.


Ce dispositif peut séduire des salariés excédés par leurs conditions de travail ou les pressions qu’ils subissent. Il leur permet de toucher une indemnité minimale de rupture (égale à l’indemnité légale de licenciement1) ainsi que des allocations chômage.


Pour les patrons, le système est tout bénéfice. En simplifiant les procédures, il leur permet de faire l’économie de plans sociaux, plus réglementés et plus coûteux et leur évite d’avoir à justifier le motif de séparation et tout recours judiciaire.


Mais ce système est en fait un véritable piège idéologique contre le salarié par lequel le patronat gagne à tous les coups.


D’une part, vu le nombre de demandes, il est impossible aux inspecteurs, trop peu nombreux et surchargés, de s’assurer de façon systématique du bien-fondé de chaque procédure. Seules les demandes les plus grossières sont rejetées.


D’autre part, ce dispositif fait partie d’une offensive coordonnée contre les fondements du code du travail. Il renforce l’individualisation de la gestion de la main d’œuvre – le rêve de toutes les directions des ressources humaines – et permet au patronat de saper à la base les possibilités de mobilisation collective.


Mais surtout, la rupture conventionnelle s’inscrit dans le cadre de contrat civil et non plus de contrat de travail. Elle enracine l’idée que le salarié et son employeur se trouvent dans la négociation sur un pied d’égalité. Et c’est bien là le cœur de cette réforme du marché du travail chère au gouvernement et au patronat.


Déjà, les avocats des patrons s’efforcent de plus en plus de se référer aux principes du contrat civil (égalité des contractants, qui permet de signer tout et n’importe quoi ou presque) opposé à ceux du contrat de travail (qui suppose une inégalité de position entre l’employeur et l’employé, entre celui qui possède les moyens de productions et celui qui loue sa force de travail). Si le patronat parvient à ses fins, les fondations du code du travail, déjà fortement ébranlées, s’écrouleront définitivement et lui laisseront les mains entièrement libres.


Henri Clément


1. un cinquième de mois de salaire par année d’ancienneté, auquel s’ajoutent deux quinzièmes de mois par année au-delà de 10 ans d’ancienneté.

Partager cet article
Repost0
29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 07:45
28 août 2009 le Grand Soir
Gérard FILOCHE

Une circulaire de la DGT (direction générale du travail) aux ordres de Xavier Darcos, datée du 3 juillet (n°2009-16) laisse entendre que la pandémie de grippe A (H1N1), selon qu’elle dure une ou plusieurs semaines, qu’elle affecte 25 % ou 40 % des effectifs, pourrait être l’occasion d’un « état d’urgence » dans les entreprises.

On aurait pu croire qu’un tel risque de pandémie serait au contraire l’occasion de faire très attention aux conséquences sur les millions des salariés.


Car ce sont eux qui vont subir les risques, les fatigues et souffrances, les perturbations à tous niveaux. Les « plans de continuation d’activité » concoctés pour faire face à la pandémie devraient essentiellement être élaborés par les Comités hygiène sécurité conditions de travail (CHSCT) qui sont les institutions représentatives du personnel spécifiquement destinées à cela. Les aménagements d’horaire, les adaptations de productivité, les ré organisations temporaires du travail devraient viser à faciliter la vie, dans de telles conditions, aux salariés et à leurs familles.


Mais ce n’est pas ce que promeut la circulaire de la DGT. Il n’y est pas question de la santé des salariés, ni de leur protection. Au contraire, elle se situe du seul point de vue de « l’entreprise » donc de l’employeur. Comment assurer la productivité et les marges de profit contre les vents et marées de la pandémie ? Le ministère appelle cela « éviter un mode de fonctionnement dégradé de la société ». Alors il formule essentiellement des préconisations pour permettre aux employeurs de jouer sur la flexibilité de leur personnel. « Il en va de la survie de l’économie nationale, des entreprises et de la sauvegarde de l’emploi ».


En cas de passage en phase 6 de la pandémie - Roselyne Bachelot l’envisage dès septembre - l’employeur pourra « adapter l’organisation de son entreprise et le travail des salariés ». Le volume horaire de travail ou le nombre de tâches à effectuer pourront augmenter « par décision unilatérale de l’employeur ».


Et l’administration Darcos précise que « le refus du salarié, sauf s’il est protégé, constitue une faute pouvant justifier le licenciement ».

S’agissant de modifications plus importantes, telles que la dérogation à la durée maximale journalière en cas de surcroît temporaire d’activité, ou la dérogation à la durée maximale hebdomadaire de 48 heures, l’employeur serait encore dans l’obligation de recevoir une autorisation administrative.


Mais la circulaire invite donc l’administration du travail à « faire preuve de souplesse et de réactivité face aux demandes des entreprises ». « Ces mesures se feraient dans des circonstances très particulières et pour une durée limitée, précise le ministère. Elles seraient mises en œuvre pour limiter l’impact économique d’une telle pandémie ». Mais cette circulaire n’est qu’une circulaire, elle n’a pas force de loi, même si elle essaie de peser en faveur de coups de force contre la loi. Elle ne saurait avoir ce caractère obligatoire. L’inspection du travail, indépendante des gouvernements en place, n’est pas tenue d’encourager des violations du droit du travail, des durées du travail légales et maxima.

D&S, GF

Consultez le site http//:www.democratie-socialisme.org et le blog www.filoche.net

Partager cet article
Repost0

Contactez le NPA du Finistère

 

faou

 

UNE-190.JPG

 

cgt-gg.jpg

 

affiche_Peillon_Fioraso_BAT_0_0.preview.jpg

 

encart npa taille normale

 

 

nukleel-nam-bo-ket.jpg

accueil
*

Brest

06 42 22 96 37

brest.npa@gmail.com

 

Quimper

06 59 71 42 21

quimper.npa@gmail.com
 

Le blog sur les

questions maritimes

L'autre grenelle de la mer

 

Le blog de solidarité avec

les camarades arabes

Revolution arabe 

 

fermoez-fesse.jpg

Recherche

Actions !

Pour plus de détails voir les liens: 

 

diapo prisonnier palestine

Soirée prisonniers palestiniens

AFPS Brest

mardi 16 avril

20H30

Maison des syndicats

 

sortir-copie-1.jpg


manifestants-hopital-SUD-copie-1


Quimper Gourmelen

Rassemblement

vendredi 19 avril

8 h 45


foto2-205-ebf3f

 

Fermez Cofrents

(pays Valencian)

 

 

laniion.jpg

  Concert à Lannion

 

no nuk

 

Dimanche 28 avril

Brennilis

anti-r-1-r-copie-1.jpg

 


robertbelle5mai13DZ

 

 

Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

nddk.jpg

 

yy.jpg

 

st nnonon

 

grece.jpg