blog du Npa 29, Finistère
Voilà quatre ans que les Carhaisiens n'avaient plus fêté le 1er-Mai dans les rues de la ville. Cela leur manquait, si on en juge par la mobilisation enregistrée, hier. Ils étaient environ 400 à avoir répondu à l'appel des syndicats et des partis politiques. 400 dont trois invités surprise: le soleil, la fanfare «Auprès de ma blonde» et... la CFDT.
Les deux premiers ont donné de la couleur au défilé en ville et du baume au coeur des manifestants. Le dernier a finalement rejoint le cortège au dernier moment,
alors que son union départementale n'avait pas appelé à manifester pour cette fête du travail. Juchés sur une table et des chaises devant la Maison des syndicats, c'est donc une déclaration
unitaire que les représentants syndicaux CGT, FSU, Solidaires, Unsa et CFDT ont lue d'une seule et même voix. L'occasion d'exprimer leur volonté de «faire entendre les priorités sociales et les
préoccupations des salariés, des demandeurs d'emploi, des jeunes et des retraités en France et en Europe». Mais aussi de se battre «pour la défense des droits fondamentaux et des libertés
partout dans le monde» et «faire reculer la xénophobie, le racisme et l'antisémitisme».
Message aux futurs élus
L'élection présidentielle et le score de Marine Le Pen au premier tour étaient évidemment dans toutes les têtes. Àcinqjours du second tour, ce 1er-Mai avait
forcément un accent plus politique qu'à l'habitude. PS, Front de gauche, NPA, UDB, les partis de gauche étaient là en rangs serrés, ainsi que les militants et aussi les élus, dont Christian
Troadec et Richard Ferrand, tous deux candidats aux élections législatives en juin. Présidentielle et législatives, deux tournants sur lesquels les syndicats ont leur idée. Et des espoirs. En
cette période de crises, leur message aux futurs élus est clair: «Priorité à l'emploi en particulier des jeunes», «lutte contre la précarité qui touche un nombre croissant de salariés», mais
aussi «priorité à la promotion des salaires et du pouvoir d'achat».