23 août 2012 à 10h58
Un comité central d'entreprise se tient ce matin au siège du groupe Doux, à Châteaulin (29). A l'ordre du jour : l'examen des rapports sur les offres de reprise du pôle frais. Mais avant le CCE, les syndicats ont d'ores et déjà annoncé qu'ils ne se prononceront pas sur ces offres. C'est aussi à partir de ce jeudi que le gouvernement reçoit les candidats à la reprise du pôle frais du volailler Doux. Objectif : '"arracher un maximum d'emplois", a expliqué le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot.
Depuis 10 h ce matin, le comité central d'entreprise du groupe Doux est en réunion au siège du groupe Doux pour examiner les rapports sur les offres de reprise du pôle frais. Dans l'attente de nouvelles, des syndicalistes font chauffer le thermos à café devant les locaux enveloppés d'un épais brouillard.
Avant même l'entrée en réunion, les syndicats ont affirmé d'une seule voix qu'en tout été de cause, ils ne se prononceront pas. Cet après-midi, les syndicats espèrent aussi en savoir plus sur les contours du Plan de sauvegarde de l'emploi qui, pour l'heure, est bien insuffisant à leurs yeux.
"Manque d'information et de transparence"
Raymond Gouiffès, délégué central CGT du groupe Doux, a dénoncé, avant le CCE "un manque
d'information et de transparence sur les offres des reprises et sur le PSE", le Plan de sauvegarde de l'emploi.
Lors de ce comité central d'entreprise, seront présentés aux syndicats le rapport des administrateurs judiciaires sur les offres de reprise et le rapport d'un cabinet indépendant sur ce même sujet. Mais "il manque énormément d'informations dans le rapport des administrateurs, toutes les organisations syndicales sont unanimes, on ne va pas se prononcer ce matin, on va demander un report", a précisé le syndicaliste.
"Le plus important c'est le PSE: il n'y a rien, il est vide, c'est un PSE de pauvre", a expliqué Jean-Luc Guillard, délégué central CFDT tandis que plus d'une trentaine de syndicalistes, salariés et élus étaient réunis devant le site avec des banderoles. "Il ne faut pas que Charles Doux se dédouane, il est responsable de la casse, il doit mettre la main au porte-monnaie".
Des candidats reçus à Paris
"A partir de ce jeudi, je recevrai les différents candidats à la reprise du pôle frais, avec le
ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, pour améliorer les offres qui ont été déposées" devant le tribunal de commerce de Quimper le 10 août, expliquait de son côté Guillaume Garot.
Cinq offres de reprise pour sauver 683 emplois sur 1.700 environ
Cinq offres de reprise partielle de Doux Frais ont été déposées par les groupes Duc, Glon Sanders (filiale de Sofiproteol) associé à Duc,
Axereal, LDC et Tallec.
En l'état, ces offres permettraient de sauver 683 emplois sur environ 1.700, mais plusieurs sites comme Blancafort (Cher, 244 emplois) ou Graincourt (Pas-de-Calais,
254 emplois) n'ont pas trouvé preneur.
L'objectif : "arracher un maximum d'emplois"
L'objectif des discussions entre le gouvernement et ces groupes est "d'améliorer ces offres sur un
volet industriel et sur un plan social, pour arracher un maximum d'emplois", a ajouté le ministre de l'Agroalimentaire.
"Nous nous battons pour trouver une solution pour chaque site, en particulier pour Graincourt et Blancafort où il n'y avait pas d'offre. Chaque fois qu'on peut
arracher dix emplois ici, 50 emplois là, c'est une petite victoire"
Interrogé sur une sixième offre de reprise du site de Graincourt pour le compte d'une société iranienne, qualifiée d'irrecevable juridiquement par l'administrateur, le ministre s'est montré prudent. "Nous en vérifions la solidité"
Doux frais : le tribunal se prononcera le 5 septembre
Le tribunal de commerce de Quimper se prononcera le 5 septembre sur ces offres de reprise de Doux frais. Pour les autres activités de Doux (export et produits élaborés), le tribunal a prolongé la période d'observation jusqu'au 30
novembre.
- La redacweb avec la rédaction de Châteaulin et l'AFP