26 juillet 2012 -
La CFDT ne baisse pas la garde durant l'été. Bien au contraire. Les syndicalistes étaient présents pendant le festival des Vieilles Charrues pour évoquer les droits des saisonniers.
Avec les grandes vacances, viennent les jobs d'été, la découverte du monde du travail, les premiers salaires et les éventuelles
déceptions, voire désillusions. Pour répondre aux interrogations des uns ou corriger certains oublis, la CFDT se met à l'heure d'été. Cette année encore, les militants ont posé leur stand au
festival des Vieilles Charrues. Des vélos et un tandem aux couleurs du syndicat de François Chérèque ont sillonné la ville.
20.000 cartes distribuées aux festivaliers
Cette mobilisation n'est pas nouvelle: «Cela fait onze ans que nous menons cette campagne estivaleà Carhaix», rappellent Loïc Guengant et Claudie Mignard, permanents
CFDT des pays de Morlaix et de Brest. Cette année le syndicat a distribué 20.000 cartes sur lesquelles figure l'adresse de son site internet et fait remplir des questionnaires. «Même si l'heure
est à la fête, les jeunes sont très réceptifs à notre discours de prévention», remarque Loïc Guengant.
Baisse des contentieux
Sur le secteur de Carhaix, la population des saisonniers est beaucoup moins importante l'été que sur le littoral. «En Centre-Bretagne, c'est surtout le secteur de
l'agroalimentaire qui recrute et l'été n'est pas la période de pointe», expliquent les militants CFDT. Si les secteurs ciblés restent inchangés au fil des années (hôtellerie-restauration,
agriculture, animation), durant cette période, les choses se sont beaucoup améliorées.
«La grande majorité des employeurs qui embauchent des saisonniers sont dans les règles», souligne Loïc Guengant. «L'an passé, à notre connaissance, une dizaine de
cas s'est réglée devant les Prud'hommes. Si le syndicat observe une baisse des contentieux, «puisque de nombreux cas peuvent se régler par un simple coup de fil», il reste encore des brebis
galeuses. «Ils profitent aussi du fait que beaucoup de saisonniers ne connaissent pas leurs droits.» Comme par exemple l'obligation de signer un contrat de travail ou l'interdiction de payer un
salarié de plus de 18 ans en dessous du Smic. Autre fléau souvent constaté par le syndicaliste «les jours de repos escamotés et la non-adéquation entre le salaire et le nombre d'heures
travaillées».
«Pour la suppression du contrat saisonnier»
Par ailleurs, même s'ils respectent les droits des salariés, certains employeurs «usent et abusent» du contrat saisonnier. «Dans de nombreux cas, un contrat à durée
déterminée s'imposerait», pointent Loïc Guengant et Claudie Mignard. Pour contrer cette «dérive», les cédétistes militent, dans le cadre du dialogue social, initié par le gouvernement, pour la
suppression pure et simple du contrat saisonnier.