blog du Npa 29, Finistère
8 octobre 2010 -Le Télégramme
Une centaine à l'AG de midi à la fac Segalen, une quinzaine à fendre la «Déambule» dans la nuit : la mobilisation des jeunes contre la réforme des retraites a du mal à exploser.
Peu d'étudiants ont répondu présent suite à l'appel à la mobilisation du collectif «La retraite: une affaire de jeunes». Créé
en mai, à l'initiative de l'Unef et de l'UNL, ce collectif finistérien rassemble neuf organisations de gauche sous le slogan: «Génération sacrifiée». Tous les jeunes, syndiqués ou non,
étudiants ou lycéens, sont invités à se mobiliser contre le projet de loi du gouvernement sur la réforme des retraites. Hier, à l'heure du déjeuner, une petite centaine de personnes se sont
retrouvées dans l'amphi Guilcher, à la faculté de lettres Victor-Segalen. Après une présentation globale du collectif et un point sur les actions menées dernièrement, la parole a été donnée à
l'assistance. «Être nombreux pour mener des actions», «il faut sensibiliser les jeunes au problème des retraites», «faire participer les lycéens aux débats», chacun a pu donner son opinion et
exprimer sa vision des choses.
Pas de décision validée
Une question majeure, posée par une jeune étudiante, est cependant restée sans réponse: «À propos de l'idée d'un blocage économique, il faudrait que cette assemblée prenne position: sommes-nous
pour les négociations ou pour un retrait de la réforme?». À l'issue des discussions, aucune action précise n'a été validée par le collectif et, à l'heure de la reprise des cours, les
participants ont été invités à poursuivre les discussions sur le parvis de la fac. Bien que n'ayant pas été votée par l'assemblée présente, la prochaine assemblée générale aura
vraisemblablement lieu jeudi prochain, même lieu, même heure. Tous les étudiants présents ont été invités à rejoindre le collectif, place de la Liberté, en début de soirée. À l'occasion de la
Déambule, les organisateurs espèrent toucher un public plus large et le sensibiliser à leur mouvement. Des étudiants, bien entendu, mais aussi des jeunes salariés, pour les interpeller sur le
sujet et présenter leurs actions.
Action discrète
À la nuit venue, une quinzaine d'étudiants, masqués de blanc, ont donc défilé à travers la fête en centre-ville en circulant derrière une banderole indiquant simplement «Génération sacrifiée».
Peut-être pas la foule des grands soirs mais une sorte d'échauffement, sans doute, en vue des prochains grands rassemblements où il semble que les forces vives de la jeunesse soient de plus en
plus désirées.