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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 10:58

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La défaite de la droite aux élections régionales de Rhénanie du Nord/Westphalie ouvre des perspectives à la gauche du parti social-démocrate.

Les deux partis de droite de la coalition dirigeante d’Allemagne, l’Union chrétienne démocrate (CDU) et les libéraux (FDP), ont perdu l’élection régionale de Rhénanie du Nord/Westphalie du 9 mai. La région est fortement touchée par la crise économique et le chômage atteint 20 % dans certaines parties de la Ruhr.


Suite à cette défaite, la droite a perdu la majorité parlementaire à la chambre haute du Parlement représentant les régions, le Bundesrat, équivalent du Sénat français. Pour autant, cette défaite de la droite ne correspond pas forcément à un basculement massif vers la gauche. L’abstention de 66 % a encore progressé et le parti social-démocrate (SPD) a perdu 2, 6 % des voix par rapport à 2005, son plus mauvais résultat depuis 1950.

 

Une partie du résultat serait dû, selon les sondages, au ressentiment des électeurs envers le prix qu’ils auront à payer pour le « sauvetage » de la Grèce alors qu’ils subissent eux-mêmes la crise. Un tel ressentiment peut être exprimé aussi bien par une droite nationaliste anti-européenne que par des électeurs de gauche qui refusent de faire les frais de la crise capitaliste. On peut noter à l’appui d’une poussée à gauche que l’extrême droite fait un très faible score (1, 4 %).  


Les Verts font 12 % et gagnent 5, 9 % depuis 2005. Die Linke réalise 5, 6 %, gagnant 2, 5 %, et disposera maintenant de onze députés dans la chambre haute. Deux camarades de la fraction de gauche de Die Linke ont été élus en Rhénanie du Nord/Westphalie, Wolfgang Zimmermann et Michael Aggilidis.
Dans la région, les négociations vont se faire dans le sens d’une coalition entre le CDU et le SPD ou dans le sens d’un regroupement SPD, Verts et Die Linke. Il y a une poussée populaire pour que cette dernière coalition se réalise malgré la résistance du SPD.

 

Mais Die Linke en Rhénanie du Nord/Westphalie n’est pas Die Linke à Berlin ou à Brandenburg, elle se situe nettement plus à gauche et va très probablement résister à la tentation de coalition, tout en s’efforçant de faire payer au SPD et aux Verts l’échec des négociations. Die Linke propose un programme d’urgence régional. Wolfgang Zimmermann a déclaré : « Nous avons toujours dit que nous étions prêts à parler avec le SPD et les Verts, mais il s’agit du contenu, et nous voulons un véritable changement politiquement dans l’intérêt de la majorité de la population. »


Les prochaines semaines vont donc être décisives. Un autre choix possible serait de constituer un gouvernement régional minoritaire du SPD et des Verts avec des « majorités alternantes » en fonction des sujets. Mais le SPD et les Verts auront du mal à accepter une telle proposition au nom de la sacro-sainte « stabilité ».


Correspondant

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 10:34

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Alors que la population subit la crise capitaliste, la Belgique traverse à nouveau une crise politique et institutionnelle majeure. C’est une diversion par rapport aux vrais problèmes et une menace grave pour les conditions d’existence de la majorité de la population.

 
Le sort de l’arrondissement de Bruxelles-Halle-Villvorde, à l’origine de la crise politique, est à des années-lumière des préoccupations des travailleurs. Pourtant, la démission du gouvernement et les élections législatives anticipées qui devraient suivre risquent de faire le lit de ceux qui veulent détricoter les solidarités sociales au profit des fausses solidarités identitaires et nationalistes.

 

Le patronat flamand a un ambitieux projet de développement pour la Flandre, devenue une des régions les plus prospères d’Europe. Son atout est le port d’Anvers, le troisième du monde, autour duquel joue le dynamisme des entreprises flamandes. Ce projet implique une offensive contre le mouvement pour améliorer la flexibilité du travail et la mobilité de la main-d’œuvre et surtout remettre en cause le système national de sécurité sociale, créé en 1944.


Après la crise des années 1970, les restructurations ont laissé un champ de ruines industrielles en Wallonie, déjà frappée par la crise charbonnière. En Flandre, la crise dégagea le terrain pour l’expansion d’un capitalisme
régional basé sur des PME dynamiques, les banques et l’investissement des multinationales. Aujourd’hui, alors que le vieux sillon industriel wallon reste gangrené par un chômage massif, l’économie flamande craint la pénurie de main-d’œuvre. La superstructure institutionnelle n’est plus en adéquation avec la réalité du capital et la classe dominante est incapable de se hisser au niveau de la gestion de l’État dans son ensemble. La réforme de l’État des années 1980-90 s’est accompagnée d’aberrations dans la répartition des compétences.


La situation de Bruxelles

 
Capitale, seule région bilingue, est particulièrement intenable : insuffisance de ressources, morcellement en dix-neuf communes, territoire étriqué.
Pendant des décennies, la Flandre a été pour la Belgique une réserve de main-d’œuvre à bon marché. Elle a connu le sous-développement, l’émigration, le mépris de la langue et des gens. Aujourd’hui, la situation économique s’est inversée et, si les Flamands ne sont plus opprimés, on ne peut nier les pesanteurs historiques.


Même si le patronat flamand n’a pas choisi de jouer la carte de l’extrême droite, le danger que représente le parti fascisant Vlaams Belang (25 % des voix en Flandre) ne peut être sous-estimé. La social-démocratie flamande, déboussolée par le passage de son électorat populaire au Vlaams Belang, ne voit d’autre perspective que d’accompagner le projet néolibéral pour la Flandre.


La gauche paie la faute historique de la social-démocratie belge qui a refusé d’embrasser la cause légitime du peuple flamand. Faute d’alternative à gauche, celui-ci a été récupéré par la droite dont le revanchisme est à la mesure des humiliations subies.


Dans la classe ouvrière, la non-prise en charge des revendications démocratiques flamandes a laissé le champ libre à la hiérarchie catholique qui a mis sur pied un syndicat chrétien, la CSC, pour faire contre-poids au syndicat socialiste FGTB. Depuis lors, la CSC domine la classe ouvrière en Flandre, tandis que la FGTB reste plus puissante en Wallonie. Au sein du monde du travail, une ligne de partage organisationnelle s’est ainsi ajoutée à la ligne de partage linguistique.


La crise belge se situe dans la politique néolibérale du tout au marché et ses sous-produits idéologiques : arrogance de l’argent, glorification de l’inégalité sociale, banalisation de la xénophobie, rupture des solidarités sociales.
La solution du mal belge passe par une politique sociale et économique permettant de résorber l’inégalité de développement entre le nord et le sud du pays. Une telle politique passe par une redistribution des richesses et une relance de l’investissement public, donc par une rupture avec la logique du marché. Le mouvement ouvrier affaibli est également confronté au défi de sauver le système de sécurité sociale. Cette bataille ne peut être gagnée que dans l’unité des travailleurs, wallons et flamands, FGTB et CSC.


Jacques Radcliff
(à partir des informations de www.lcr-lagauche.be et en particulier de l’analyse de Daniel Taruno : Pour comprendre la crise belge.)

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 10:14

Par Andreas Sartzekis, CADTM, syndicats européens le Mardi, 04 Mai 2010 PDF Imprimer Envoyer

 

Les coups terribles portés contre les conditions de vie du peuple grec sont mis en scène, afin de les faire accepter comme une fatalité. Les institutions grecques et l’Union européenne (UE) font tout pour exclure la possibilité d’une protestation radicale face à leurs attaques contre la population. De leur côté, les journaux étrangers n’en finissent pas de radoter sur «les Grecs» qui «truquent les chiffres» et «vivent au-dessus de leurs moyens», ou sur la «tragédie grecque» à l’œuvre, avec l’impossibilité d’échapper aux spéculateurs.


Quant au Premier ministre Georges Papandréou (Pasok), il a choisi le joli port d’une petite île pour demander l’activation du programme de prêts de l’UE (30 milliards d’euros), et du FMI (entre 10 et 15 milliards), en s’appuyant sur des références littéraires comme l’Odyssée. De telles mises en scène semblent fonctionner: le gouvernement socialiste, malgré la trahison totale de ses promesses électorales, devance la droite de 8, 5% dans les sondages.


Mais elles offrent aussi des contradictions qu’on ne se privera pas de mettre en avant: qui sont les terribles Cyclopes que combat Ulysse, les magiciennes qui transforment les marins en pourceaux (en «PIGS»: Portugal, Irlande, Grèce, Espagne!), sinon les représentants des gouvernements et des patrons qui, en s’attaquant au petit Ulysse grec, veulent surtout engager une totale remise en cause de tous les acquis du mouvement ouvrier en Europe?


Inutile donc de s’appesantir sur les dangers du célèbre chant des sirènes: «Ouvrez les yeux, fermez la télé!» est dans la période plus vrai que jamais, en Grèce comme ailleurs. N’a-t-on pas ainsi entendu le présentateur des infos sur France 2 indiquer que la manifestation du vendredi 23 avril, appelée par les syndicats de base et la gauche antilibérale et anticapitaliste pour protester contre les diktats de l’UE et du FMI, était une initiative de «l’ultra-gauche», sous-entendu violente et minoritaire? En revanche, ce qui n’est pas souligné aux infos, mais qui est ressenti sur le terrain par la population, c’est la bonne idée des émissaires du FMI de fouler le sol grec à la date anniversaire du début du régime de la junte militaire soutenue par les USA (du 21 avril 1967 à l’été 1974).


Un tel symbole parle beaucoup plus que toutes les mises en scène évoquées et ne peut que renforcer la colère populaire face aux nouvelles menaces. Les mesures accablantes déjà prises en février et mars ne suffisent pas à l’UE et au très socialiste président du FMI Dominique Strauss-Kahn, qui explique qu’il faut étendre au privé les coupes appliquées au secteur public et qu’il faut aller plus loin (salaires, droit du travail) avec une cure de déflation pour que la Grèce devienne concurrentielle!


Tout est donc fait pour que les travailleurs se résignent devant l’ampleur de la riposte à construire, et la riposte syndicale (les syndicats sont dirigés par le courant Pasok) n’est pas à la hauteur, malgré la pression exercée par les syndicats de base. La crainte des bureaucrates est alignée sur celle des bourgeois: la colère ouvrière, telle qu’on l’a vue le 22 avril (grève du secteur public) et le 23, pourrait devenir explosive.


Après un 1er Mai qui pourrait être très très combatif mais s’annonce divisé, et avec la perspective d’une grève générale le 5 mai, comment élargir et unifier les mobilisations, très nombreuses chaque jour mais partielles (actuellement: grève des marins, des transports en commun…)? Un début de réponse est la constitution, encore trop faible, de comités unitaires contre les mesures scélérates.


Andreas Sartzekis


 

Soutien à la résistance du peuple grec contre la dictature des créanciers !

Le nouveau plan d’austérité annoncé dimanche 2 mai est une véritable catastrophe pour la population grecque , les salariés du privé comme du public, les retraités et les privés d’emplois.

- Gel des salaires et des retraites de la fonction publique pendant 5 ans ;

- Suppression de l’équivalent de 2 mois de salaires pour les fonctionnaires ;

- Diminution de 8% de leurs indemnités déjà amputées de 12% par le précédent plan d’austérité du gouvernement dirigé par le PASOK ;

- Le taux principal de la TVA qui, après être passé de 19 à 21%, est porté à 23%, (les autres taux augmentent aussi (de 5 à 5.5% et de 10 à 11%))

- Les taxes sur le carburant, l’alcool et le tabac augmentent pour la 2 ème fois en 1 mois de 10%

- Les départs anticipés ( liés à la pénibilité du travail) sont interdits avant l’âge de 60 ans ;

- L’âge légal de départ à la retraite des femmes est porté de 60 à 65 ans d’ici 2013.

- Pour les hommes, l’âge légal dépendra de l’espérance de vie ;

- Il faudra 40 ans de travail (et non plus 37, hors études et chômage) pour avoir une retraite à taux plein ;

- Cette retraite sera calculée, non plus en fonction du dernier salaire mais selon le salaire moyen de la totalité des années travaillées (soit l’équivalent d’une baisse du montant net de la retraite de 45 à 60%°)

- L’Etat réduira ses dépenses de fonctionnement (santé, éducation) d’1, 5 milliards d’euros.

- Les investissements publics seront réduits aussi d’1,5 milliards d’€.

- Un nouveau salaire minimum pour les jeunes et les chômeurs longue durée est créé ( soit l’équivalent du CPE rejeté en France par la jeunesse et les syndicats) C’est une aubaine pour les marchés financiers et le capital !

- Les transports, l’énergie et certaines professions réservées à l’Etat seront libéralisés et ouverts au privé (privatisations) ;

- Le secteur financier (banques principalement) bénéficiera d’un fonds d’aide mis en place avec l’aide du FMI et l’UE ;

- La flexibilité du travail sera renforcée ;

- Les licenciements seront facilités.

- L’économie grecque est placée sous contrôle du FMI.


La Grèce, restant dans la zone euro, ne pourra pas dévaluer sa monnaie, ni jouer sur les taux d’intérêt. La dette ne sera pas restructurée non plus, les institutions financières européennes en détiennent les 2/3. Ces mêmes banques continueront à emprunter auprès de la Banque Centrale européenne à un taux de 1% pour prêter aux Etats (moyennant rémunération). En contrepartie de ces mesures, les pays de la zone euro vont prêter un par un une aide de 100 à 135 milliards d’€ sur 3 ans à la Grèce à un taux de 5% (45 milliards cette année). Les Etats riches et les banques vont donc faire de l’argent sur le dos du peuple grec. Christine Lagarde, ministre français des finances, prévoit un bénéfice de 150 millions d’euros par an. Pratiquant ainsi, ils vont accroître la dette publique pour permettre à l’Etat grec de payer ses créanciers spéculateurs !

La crise grecque est la démonstration grandeur nature de la triple dangerosité du FMI, de l’Union Européenne et des marchés financiers.


Le FMI, décrié à juste titre pour ses catastrophiques « plans d’ajustement structurels » refait surface dans la zone euro, après avoir sévi ces 2 dernières années dans plusieurs ex-pays de l’Est. Il utilise aujourd’hui les mêmes procédés qu’hier adaptés aux mêmes commanditaires : les marchés financiers et les transnationales. Aujourd’hui comme hier, c’est sa véritable nature de pompier pyromane qui est révélée en plein jour.

L’UE et sa commission ont également réaffirmé leurs paradigmes au service de la « concurrence libre et non faussée ». La Banque Centrale Européenne n’est pas au service des populations de l’Europe mais uniquement à celui des banques et des organismes financiers. Les marchés financers, après avoir provoqué et précipité la crise greque, via les agences de notation rémunérées par les grandes banques américaines, veulent tirer encore plus de profits de leurs stratégies spéculatives. Le gouvernement PASOK, l’Union Européenne et le FMI lui en servent l’occasion sur un plateau.


Derrière l’industrie financière, il y a les multinationales de l’industrie, du commerce et des services.

Si nous stigmatisons à juste titre les fonds spéculatifs, les agences de notation et l’industrie financière, nous ne perdons pas de vue que ce n’est que l’arbre qui cache la forêt ! Cette spéculation débridée qui étrangle les populations pauvres n’a été rendue possible que pour 2 raisons principales :


- Les dérèglementations successives des marchés financiers depuis les années 1980 ;

- Les choix volontaires et conscients du grand patronat de destiner leurs nouveaux profits vers la spéculation plutôt que vers la production et l’emploi. Cette accumulation de nouveaux profits trouve, elle, son origine dans une nouvelle répartition des richesses au bénéfice des profits et au détriment de la part revenant aux salariés. Cette part à baissé d’environ 10% de PIB en 25 ans en moyenne dans l’ensemble des pays développés.

Cette orientation économique, portée par l’idéologie néolibérale, est la cause principale de la crise économique et financière que nous connaissons aujourd’hui.


Les différents gouvernements qui se sont succédés depuis 30 ans, en Grèce comme dans les autres pays du Nord, portent aussi une lourde part de responsabilité dans l’augmentation des dettes publiques. Les politiques fiscales, menées en faveur des ménages les plus aisés et des grandes entreprises (impôt sur le revenu, le patrimoine et impôt sur les sociétés), ont considérablement diminué les recettes budgétaires et aggravé les déficits publics, obligeant les Etats à accroître leur endettement.

Les responsables de la crise sont épargnés et c’est le peuple à qui on présente l’addition.


Dans le plan d’austérité PASOK–UE-FMI imposé au peuple grec, il n’y a en effet que des mesurettes sans effet pour établir le début d’une justice fiscale et absolument rien pour lutter contre l’évasion fiscale des profits des grandes entreprises.

Les « solutions » du PASOK, de l’UE et du FMI précipitent la Grèce vers l’approfondissement de la crise. Une récession minimale de 4 points du PIB est déjà programmée pour 2010. Les petits artisans et commerçants, les petites entreprises vont connaître une longue suite de faillites et de fermetures d’activités. Le chômage va exploser et les couches populaires et les classes moyennes vont voir leur pouvoir d’achat tomber en chute libre. Les inégalités vont s’accroître et les droits humains fondamentaux (accès à l’énergie, à l’eau, à la santé, à l’éducation…) sont menacés pour la partie la plus pauvre de la population.


La colère du peuple grec est aussi la nôtre. Le CADTM soutient sans réserve les mobilisations contre le plan d’austérité.


Des solutions alternatives existent !


- Le remboursement de la dette publique de la Grèce doit être immédiatement suspendue et un audit public de celle-ci doit être mené pour décider de sa légitimité ou de son illégitimité.

- Des mesures d’annulation doivent être prises et les revenus financiers de la dette doivent être taxés à la source au taux maximal de l’impôt sur le revenu.

- Des mesures fiscales peuvent immédiatement être prises pour rétablir la justice fiscale et lutter contre la fraude. Aujourd’hui, selon les comptes du Trésor grec, les fonctionnaires (désignés comme boucs émissaires) et les ouvriers déclarent plus de revenus que les professions libérales (médecins, pharmaciens, avocats) ou encore que les dirigeants des banques!

La quasi-totalité des grandes entreprises (armateurs, …) déclarent leurs profits dans des pays à fiscalité plus avantageuse (Chypre notamment) ou les cachent dans les paradis fiscaux. L’église orthodoxe continue à bénéficier d’exhorbitantes exonérations fiscales sur le patrimoine et l’immobilier


De l’argent, en Grèce, il y en a, mais pas là où le plan d’austérité veut le prendre ! Au CADTM, nous sommes solidaires du peuple grec qui sera en grève générale mercredi 5 mai prochain. Partout, en Grèce comme dans les autres pays européens, la solidarité par la mobilisation doit s’amplifier. Aujourd’hui, c’est la Grèce mais chacun sait que demain ce sera le Portugal, l’Irlande ou l’Espagne. Après-demain, toute la zone euro peut basculer, y compris les pays les plus « riches » de celle-ci.


Nous nous félicitons des premières déclarations solidaires et du début des mobilisations de soutien devant les ambassades grecques. Il faut aller plus loin!


Le mouvement social européen dans son ensemble doit être aux côtés du peuple grec ! les populations européennes ont tout à y gagner ! Le CADTM, à son niveau y contribuera !


Communiqué du CADTM, 3 mai 2010


 

Nous sommes tous des travailleur(se)s grecs – Un appel syndical européen

Nous reproduisons ci-dessous une déclaration conjointe d’organisations syndicales d’Europe sur la situation en Grèce et la politique de l’UE


Confederacion General del Trabajo CGT (Etat espagnol)

Confederacion Intersindical (Etat espagnol)

Ezker Sindikalaren Konbergentzia ESK (Pays Basque)

Confederazione Unitaria di Base CUB (Italie)

Sindacato Dei Lavoratori intercategoriale SDL e RDB (Italie)

Unione Sindicale Italiana USI (Italie)

Transnationals Information Exchange TIE (Allemagne)

Confédération Nationale du Travail (France)

Union syndicale Solidaires (France)


Nous sommes tous des travailleurs/ses grecs


Depuis des semaines, sous la pression de la Commission Européenne et du Fonds Monétaire International, le gouvernement grec s’attaque aux travailleurs/ses de ce pays.

Le niveau d’endettement du pays (12,7%) est mis en avant pour tenter de justifier des reculs sociaux … injustifiables. D’ailleurs, les taux de pays comme la Grande Bretagne, l’Espagne, le Japon, les Etats Unis sont aussi à plus de 10%.


Les travailleurs/ses de Grèce, à juste titre, refusent de payer la crise du système capitaliste.

 

Les patrons et les actionnaires se sont gavés de dividendes, de cadeaux fiscaux de toutes sortes, de rémunérations démentielles avec, à la clef, des fortunes qui dépassent l’entendement. C’est à eux de payer leur crise.

Les mesures annoncées sont inadmissibles : non remplacement de 4 départs à la retraite sur 5 dans la Fonction publique, hausse de la Taxe sur la Valeur Ajoutée de 19 à 21 %, baisse de 10 % des dépenses d’assurance, gel des pensions de retraites, réduction de 15 % des salaires, âge légal de départ à la retraite porté à 67 ans, etc.

Les mêmes banques et les mêmes spéculateurs, qui hier ont été sauvés d’une faillite certaine grâce à l’aide des Etats, mettent la pression sur ceux-ci et sont autorisés à spéculer sur leurs dos. Les gouvernements ont sauvé les banques, sans contrepartie. Aujourd’hui ces mêmes banques viennent faire payer l’addition aux peuples. La Grèce est attaquée, le Portugal est dans la ligne de mire, l’Espagne et l’Irlande sont menacées.

En Grèce, plusieurs grèves et manifestations massives ont déjà eu lieu. Le 24 février une grève générale a paralysé le pays. Nos syndicats affirment leur soutien au peuple grec, notamment à la grève générale du 5 mai.


Pour sauver leur système capitaliste, les patrons et les actionnaires sont organisés internationalement : le mouvement syndical doit agir à travers les frontières pour imposer un autre système que celui qui exploite les travailleurs/ses, pille les ressources naturelles et les pays pauvres, organise la famine d’une partie de la planète, … Nous entendons avancer dans la mise en place d’un réseau syndical alternatif en Europe, ouvert à toutes les forces qui veulent lutter contre le capitalisme, le libéralisme.

Partout, développons et coordonnons les luttes sociales, et construisons la résistance commune au niveau européen ! Face à la crise du système capitaliste, la grève générale est nécessaire. Nous voulons la construire !


En Grèce comme ailleurs, ce n’est pas au peuple de payer la crise du système capitaliste !




Grèce :

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29-09-2007 Grèce : une coalition prometteuse
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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 13:11

29 avril 2010

Les coups terribles portés contre les conditions de vie du peuple grec sont mis en scène, afin de les faire accepter comme une fatalité.


Les institutions grecques et l’Union européenne (UE) font tout pour exclure la possibilité d’une protestation radicale face à leurs attaques contre la population. De leur côté, les journaux étrangers n’en finissent pas de radoter sur «  les Grecs  » qui «  truquent les chiffres  » et «  vivent au-dessus de leurs moyens  », ou sur la «  tragédie grecque  » à l’œuvre, avec l’impossibilité d’échapper aux spéculateurs. Quant au Premier ministre Georges Papandréou (Pasok), il a choisi le joli port d’une petite île pour demander l’activation du programme de prêts de l’UE (30 milliards d’euros), et du FMI (entre 10 et 15 milliards), en s’appuyant sur des références littéraires comme l’Odyssée.


De telles mises en scène semblent fonctionner  : le gouvernement socialiste, malgré la trahison totale de ses promesses électorales, devance la droite de 8,5 % dans les sondages. Mais elles offrent aussi des contradictions qu’on ne se privera pas de mettre en avant  : qui sont les terribles Cyclopes que combat Ulysse, les magiciennes qui transforment les marins en pourceaux (en «  PIGS  »  : Portugal, Irlande, Grèce, Espagne  !), sinon les représentants des gouvernements et des patrons qui, en s’attaquant au petit Ulysse grec, veulent surtout engager une totale remise en cause de tous les acquis du mouvement ouvrier en Europe  ?


Inutile donc de s’appesantir sur les dangers du célèbre chant des sirènes  : «  Ouvrez les yeux, fermez la télé  !  » est dans la période plus vrai que jamais, en Grèce comme ailleurs. N’a-t-on pas ainsi entendu le présentateur des infos sur France 2 indiquer que la manifestation du vendredi 23 avril, appelée par les syndicats de base et la gauche antilibérale et anticapitaliste pour protester contre les diktats de l’UE et du FMI, était une initiative de «  l’ultra-gauche  », sous-entendu violente et minoritaire  ?

 

En revanche, ce qui n’est pas souligné aux infos, mais qui est ressenti sur le terrain par la population, c’est la bonne idée des émissaires du FMI de fouler le sol grec à la date anniversaire du début du régime de la junte militaire soutenue par les USA (du 21 avril 1967 à l’été 1974). Un tel symbole parle beaucoup plus que toutes les mises en scène évoquées et ne peut que renforcer la colère populaire face aux nouvelles menaces. Les mesures accablantes déjà prises en février et mars ne suffisent pas à l’UE et au très socialiste président du FMI Dominique Strauss-Kahn, qui explique qu’il faut étendre au privé les coupes appliquées au secteur public et qu’il faut aller plus loin (salaires, droit du travail) avec une cure de déflation pour que la Grèce devienne concurrentielle  !


Tout est donc fait pour que les travailleurs se résignent devant l’ampleur de la riposte à construire, et la riposte syndicale (les syndicats sont dirigés par le courant Pasok) n’est pas à la hauteur, malgré la pression exercée par les syndicats de base. La crainte des bureaucrates est alignée sur celle des bourgeois  : la colère ouvrière, telle qu’on l’a vue le 22 avril (grève du secteur public) et le 23, pourrait devenir explosive. Après un 1er Mai qui pourrait être très très combatif mais s’annonce divisé, et avec la perspective d’une grève générale le 5 mai, comment élargir et unifier les mobilisations, très nombreuses chaque jour mais partielles (actuellement  : grève des marins, des transports en commun…)  ? Un début de réponse est la constitution, encore trop faible, de comités unitaires contre les mesures scélérates.


Andreas Sartzekis


* Paru dans Hebdo TEAN 53 (29/04/10).


Editorial de L’Anticapitaliste (Suisse)

« Les marchés l’exigeaient ; le premier ministre grec Georges Papandreou, a fini par s’y résoudre ». C’est en ces termes qu’est tombée il y a une semaine l’annonce de la décision grecque de demander l’aide de l’Europe et du Fonds Monétaire International.


La cause est entendue : ce sont « les marchés » qui l’exigent. Impersonnels, abstraits, ils dictent la loi. La Grèce doit emprunter : quarante-cinq milliards d’euros que l’Europe et le FMI vont (peut-être) lui octroyer. A condition qu’elle s’engage, comme on dit pudiquement, à « sauver ses finances publiques ». Ce que « sauvetage des finances publiques » signifie, les salariés en Grèce, tout comme en Espagne et au Portugal, en ont déjà eu un premier aperçu. Allongement de la durée du travail, relèvement de l’âge de la retraite, blocage des pensions, réduction des salaires et des prestations sociales, privatisations à outrance et accélérées : les voilà les contreparties pour ces quarante-cinq milliards ! Comme pour nombre de pays du Tiers Monde qui ont jadis « bénéficié de l’aide » du FMI, la Grèce va, elle aussi, être mise sous tutelle : c’est aux plans d’ajustement structurels décidés à Washington -et à Bruxelles- qu’elle va devoir se soumettre pour satisfaire aux « exigences des marchés ».


Qui, quoi qu’on en dise, ne sont ni anonymes, ni impersonnels ! Les marchés qui « exigent » ont des noms, des adresses : ceux de Goldman Sachs, que l’aide publique a conforté dans une position dominante et qui spécule sur la dette grecque, ou ceux des deux grandes banques suisses détentrices de bons d’emprunt helléniques pour un montant de… 64 milliards de francs. Des bons qui, compte tenu des risques, atteignent des rendements à deux chiffres !


Ce qu’elles exigent aujourd’hui de la Grèce – les sacrifices pour tous pour accroître leurs bénéfices – ils vont l’exiger demain de l’Espagne, du Portugal, de l’Irlande. Par les « efforts » qu’elles vont imposer aux dizaines de millions de salariés et de chômeurs de ces pays, c’est un mouvement d’ensemble de baisse des conditions générales de vie dans l’Europe toute entière que les « marchés » initient.


A défaut de délocaliser dans le Tiers Monde, c’est le Tiers Monde, avec ses salaires, qu’on délocalise en Europe ! Et on fait d’une pierre deux coups : tandis que des pays sont condamnés à la spirale infernale de la dette et de son remboursement, plus de trois-cent millions de travailleurs sont livrés au dumping salarial et social. Y compris en Suisse.

Dès lors, c’est une autre exigence qui doit s’imposer, d’en bas. C’est celle, urgente, immédiate, de l’annulation sans condition de la dette de la Grèce ; de celle de l’Espagne, du Portugal et de l’Irlande ensuite. Et tant pis pour les bénéfices de l’UBS !


Car, on ne peut à la fois soutenir les plans d‘aide aux banques et prétendre défendre les intérêts des salariés. C’est l’un ou l’autre, l’un contre l’autre. Il faut choisir son camp…


Paolo Gilardi

* Parus en Suisse dans l’Anticapitaliste n° 24 du 29 avril 2010



Les syndicats appellent à la grève générale le 5 mai


Les syndicats des secteurs public et privé grecs ont annoncé, mardi 27 avril, qu’ils appelaient à une grève générale le 5 mai. Dans un communiqué, la puissante Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE), forte d’un million d’adhérents, explique vouloir « repousser les chantages néo-libéraux et les exigences de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international pour niveler les droits sociaux et économiques des travailleurs ». Elle rejette également tout projet de réforme des retraites « qui diminuerait le montant des pensions et repousserait les seuils de départ à la retraite ».


La Fédération des fonctionnaires grecs (ADEDY, 375 000 adhérents) lui a immédiatement emboîté le pas, en se joignant au mouvement. L’ADEDY a déjà organisé quatre grèves de 24 heures dans le secteur public depuis le début de l’année pour protester contre les mesures d’austérité et de rigueur. Le Front de lutte syndicale (PAME), proche du parti communiste grec (KKE) et influent dans plusieurs secteurs et divers syndicats du secteur privé a aussi appelé ses membres à se mettre en grève le 5 mai.


« Tout changer » dans le pays


Par cet appel à la grève générale, les syndicats montrent qu’ils ne sont pas disposés à entendre les incitations aux sacrifices lancées plus tôt dans la journée par le premier ministre, Georges Papandréou, qui a estimé devant les députés de son parti (PASOK) qu’il fallait « tout changer » dans le pays pour rendre l’économie viable. « Nous souhaitons nous occuper enfin des ruptures, des grands changements. (...) La condition principale pour réussir c’est de tout changer dans ce pays, économie, Etat, habitudes, mentalités, comportements, pour fonder une économie viable », a martelé M. Papandréou sous les applaudissements de tous les députés de son groupe.

Pour résorber le déficit et la dette publics, maintenant chiffrés respectivement à 13,6 % du PIB et 115,1 % du PIB en 2009, le gouvernement socialiste, au pouvoir depuis octobre, a pris des mesures draconiennes de réduction des dépenses, notamment salariales, dans la fonction publique.


AFP, 27 avril 2010

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 21:21

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Crédit Photo: 

Photothèque Rouge/ Franck Houlgatte


1. La crise économique globale continue. Des quantités énormes d'argent ont été injectées dans le système financier – 14 000 milliards de dollars pour les mesures de sauvetage aux États-Unis, en Grande-Bretagne et dans la zone euro, 1 400 milliards de dollars en nouveaux prêts bancaires en Chine l'année dernière – autant d'efforts pour donner une nouvelle stabilité à l'économie mondiale. . Mais ces efforts seront ils suffisants pour produire un rétablissement durable, la question reste ouverte.

 

La croissance reste très molle dans les économies avancées, tandis que le chômage continue d'augmenter. Il y a des craintes qu’une nouvelle bulle financière, centrée cette fois ci sur la Chine, soit en train de se développer. Le caractère prolongé de la crise – qui est la plus grave depuis la Grande Dépression – est symptomatique du fait qu'elle trouve ses racines dans la nature même du capitalisme en tant que système.


2. Après une vague sévère de suppressions d’emplois, e n Europe le centre de la crise est maintenant sur le secteur public et sur le système de protection sociale. Les mêmes marchés financiers qui ont été sauvés grâce aux plans de sauvetage sont à présent sur le pied de guerre contre l'augmentation de la dette publique que ces plans ont entraînée. Ils demandent des réductions massives dans les dépenses publiques.

 

C'est là une tentative ayant un caractère de classe pour faire payer les coûts de la crise non à ceux qui l'ont déclenchée – avant tout, les banques – mais aux travailleurs-es – non seulement à ceux qui sont employés dans le secteur public, mais aussi à tous les usagers des services publics. Les exigences d'austérité et de « réforme » du secteur public montrent de la manière la plus claire que le néolibéralisme, discrédité sur le plan intellectuel par la crise, continue néanmoins de dominer la prise de décision politique.


3. La Grèce est actuellement au cœur de la tempête. Comme plusieurs autres économies européennes, elle est particulièrement vulnérable, en partie du fait d'une accumulation de dette durant la phase d'expansion, en partie parce qu'elles a du mal à rivaliser avec l'Allemagne, le géant de la zone Euro. Sous la pression des marchés financiers, de la Commission Européenne et du gouvernement allemand, le gouvernement de Geórgios Papandréou s'est assis sur ses promesses électorales et a annoncé des coupes budgétaires qui équivalent à 4 % du produit national.


4. Heureusement, la Grèce possède une histoire riche en résistances sociales depuis les années 1970. A la suite de la révolte de la jeunesse, en décembre 2008, le mouvement ouvrier grec a répondu au paquet de coupes budgétaires gouvernementales avec une vague de grèves et de manifestations.
Nous saluons aussi l'exemple du référendum en Islande dans lequel le peuple a rejeté le principe du remboursement de la dette imposé par les banques.


5. Les travailleurs grecs ont besoin de la solidarité des révolutionnaires, des syndicalistes et des anticapitalistes de tous les pays. La Grèce n'est que le premier pays européen à se retrouver visé par les marchés financiers, mais la liste de leurs objectifs potentiels en comprend beaucoup d'autres, en premier lieu l'Etat espagnol et le Portugal.


6. Nous avons besoin d'un programme de mesures qui puissent sortir l'économie de la crise sur la base de la priorité donnée aux besoins sociaux plutôt qu'aux profits et qui impose un contrôle démocratique sur le marché. Nous devons nous battre pour une réponse anticapitaliste : nos vies, notre santé, nos emplois valent plus que leurs profits.


· Toutes les coupes dans les budgets publics domestiques doivent être arrêtées ou inversées : arrêt des « réformes » des systèmes de retraite ; la santé et l'éducation ne sont pas à vendre ;

· Un droit garanti à l’emploi et un programme d'investissement public dans des emplois verts : transports publics, industries des énergies renouvelables et adaptation des bâtiments privés et publics pour réduire les émissions de dioxyde de carbone ;

· Pour un système bancaire et financier public unifié sous le contrôle populaire !

· Les immigrants et les réfugiés ne doivent pas être les bouc-émissaires de la crise : des papiers pour tous !

· Non aux dépenses militaires : retrait des troupes occidentales d'Irak et d'Afghanistan, réductions massives des dépenses militaires, et dissolution de l'OTAN.


7. Nous décidons d'organiser des activités de solidarité dans toute l'Europe contre les réductions des budgets sociaux et les attaques capitalistes. Une victoire des travailleurs grecs renforcera la résistance sociale dans tous les pays.


Grèce : Aristeri Anasynthes, Aristeri Antikapitalistiki Syspirosi, Organosi Kommuniston Diethniston Elladas-Spartakos, Sosialistiko Ergatiko Komma, Synaspismos Rizospastikis Aristeras ;

Portugal : Bloco de Esquerda ;

Allemagne : internationale sozialistische linke, marx21, Revolutionär Sozialistischen Bund ;

Autriche : Linkswende ;

Belgique : Ligue Communiste Révolutionnaire - Socialistische arbeiderspartij ;

Croatie : Radnička borba ;

Chypre : Ergatiki Dimokratia ;

État Espagnol : En lucha/En lluita, Izquierda Anticapitalista, Partido Obrero Revolucionario ;

France : Nouveau Parti Anticapitaliste ;

Grande-Bretagne : Socialist Resistance, Socialist Workers Party ;

Italie : Sinistra Critica ;

Irlande : People Before Profit Alliance, Socialist Workers Party ;

Pays-Bas : Internationale Socialisten, Socialistische Arbeiderspartij ;

Pologne : Polska Partia Pracy, Pracownicza Demokracja ;

Russie : Vpered ;

Serbie : marks21 ;

Suisse : Gauche anticapitaliste, Mouvement pour le socialisme /Bewegung für Sozialismus, solidaritéS ;

Turquie : Devrimci Sosyalist İşçi Partisi, Özgürlük ve Dayanışma Partisi.

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 09:48
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Maintenant que le verrou irlandais a été levé, le Traité de Lisbonne devrait rentrer en application. Il aura des conséquences négatives sur la vie quotidienne des populations de l’Union européenne.


Après le «oui» irlandais, tout ce qui justifiait le rejet du Traité de Lisbonne qui n’était qu’un copier-coller du Traité établissant une Constitution pour l’Europe (TCE) va devenir réalité. Les millions de femmes et d’hommes qui ont dit « non » à une Europe des inégalités vont, dans un contexte aggravé par la crise du capitalisme, devoir maintenant en subir les effets.


Il n’est pas inutile de rappeler ce qui attend celles et ceux qui ne vivent que de leur travail – quand ils en ont. Il n’est pas non plus inutile de garder en mémoire l’appui qu’ont apporté à ce traité, aux côtés de la droite, les socialistes et les Verts.


Laïcité


« L'héritage religieux » est défini comme la « source de la démocratie, de l*fÉtat de droit et des libertés fondamentales » ; l’Union européenne (UE) reconnaît les Églises, mais pas la laïcité (le mot et la chose sont absent des textes). L’Europe des Lumières s’obscurcit dangereusement. Les droits des femmes à peine conquis sont directement menacés. Le Vatican triomphe.


Démocratie


Si quelques dispositions renforcent le poids du Parlement européen, il reste largement un Parlement croupion : il n’est pas l’unique législateur et ses pouvoirs de contrôle sont limités (pas de séparation des pouvoirs) ; il ne peut pas proposer ses propres textes. Le monopole de l’initiative reste à la toute puissante Commission européenne qui peut s’opposer aux attentes du Parlement et du Conseil des ministres, tous deux pourtant issus du suffrage universel. Le citoyen peut changer, par le suffrage universel, son maire, son député, son gouvernement, mais il est totalement impuissant face à une Commission européenne qui n’est pas comptable de ses actes. Le traité ne modifie pas le caractère opaque de la Commission européenne plus que jamais aux ordres des lobbies de la finance et du business. Il consacre un défaut de démocratie qui, lorsqu’il se constate ailleurs, provoque les condamnations indignées de l’Union européenne.


Droits sociaux fondamentaux.


La Charte des droits fondamentaux traduit un terrible recul par rapport à la Déclaration universelle des droits de l’homme, au Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Il est en recul par rapport à la Charte sociale de Turin de 1961. Ni le droit à la santé, ni le droit au logement, ni le droit à un revenu minimum à une pension de retraite, à une allocation de chômage ni le droit à l’accès à un certain nombre de services (transports, poste, etc.), ni le droit à la sécurité sociale et à l’aide sociale, ne sont formellement garantis dans ce texte. Pire, ces droits, lorsqu’ils sont mis en œuvre dans certains États membres, sont désormais directement menacés.


Néolibéralisme des politiques européennes.


La disparition de la formule « concurrence libre et non faussée » ne change rien. Un article du traité rappelle le primat d’une « économie de marché ouverte où la concurrence est libre » et un protocole (même valeur que le traité) indique que « le marché intérieur comprend un système garantissant que la concurrence n*fest pas faussée ». La seule politique de l’UE, c’est de mettre en concurrence toutes les activités humaines. Angela Merkel l’a confirmé : en ce qui concerne le libéralisme des politiques, « rien ne va changer ». Ce texte rend impossible toute espoir d’Europe sociale.


Services publics.


L’UE ne protège pas les services publics. Ils sont soumis aux règles de la concurrence. En fait, « la liberté d*fétablissement et la liberté de circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services continuent de revêtir une importance capitale ». Le Traité de Lisbonne soumet comme jamais les services culturels, d’enseignement, de santé et sociaux à la logique du marché.


Mondialisation néolibérale.


Le texte renforce le poids des accords de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il renforce les pouvoirs de la Commission européenne pour négocier à l’OMC. Les pouvoirs du Comité 133 sont renforcés. Son opacité demeure. La mise en œuvre de l’Accord général sur le commerce des services (AGCS), dont l’objectif ultime est la privatisation de toutes les activités de services – nationales, régionales ou municipales – en sera facilitée.


Subordination de la majorité des 27 États à l’Otan.


Le traité décide l’adhésion de l’UE à l’Otan, une organisation qui n’est pas européenne et dont la direction se trouve à Washington. « L*fOtan reste, pour les États qui en sont membres, le fondement de leur défense collective et l*finstance de sa mise en œuvre. » Les États se sont engagés à augmenter leur capacité militaire. Le traité met en place une Europe militaire, auxiliaire des gendarmes du monde.

« L*fEurope européenne fonctionne comme un leurre dissimulant l*fEurope euro-américaine qui se profile (Pierre Bourdieu) »

Raoul M. Jennar

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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 18:45
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Depuis le résultat du référendum irlandais sur le traité de Lisbonne, la classe politique locale et européenne n’en finit pas de se congratuler :

67% de « oui » !


Avec un taux de participation de 59%, supérieur à celui de juin 2008, lorsque le « non » l’avait emporté ! Bientôt le « non » irlandais n’aura jamais existé ! Cet épisode est une nouvelle confirmation du caractère congénitalement antidémocratique de l’Union européenne.


Quand, par hasard, les peuples sont consultés, la seule réponse possible est « oui ». Quand, malgré tout, c’est « non » alors, les gouvernements piétinent la volonté populaire (comme ce fut le cas en France et aux Pays-Bas) ou font revoter (comme au Danemark puis en Irlande) jusqu’à obtenir un résultat conforme à leurs espérances.


Cette fois, les partisans du « oui » n’ont reculé devant aucun chantage. Les salariés ont été inondés de propagande expliquant que la préservation de leurs emplois dépendait de la victoire du « oui ».


Les autorités universitaires ont agi de même, prétendant que les fonds alloués à la recherche étaient conditionnés au « oui ». Les fonds de l’Ibec – le Medef irlandais – ont grassement subventionné une myriade de groupes prétendant incarner la « société civile » et naturellement tous favorables au « oui ».


Le PDG de Ryanair s’est offert des pages entières de publicité pour le « oui ». Les grands médias ont favorisé de manière éhontée les partisans du traité de Lisbonne, d’ailleurs soutenu par les deux grands partis de droite, par le Parti travailliste irlandais et la direction des syndicats.


Malgré ce rouleau compresseur, quelques bastions du « non » ont résisté, comme les quartiers les plus populaires et les plus pauvres de Limerick. La cote du Premier ministre est d’ailleurs dans le pays au plus bas.


Mais, globalement, la large victoire du « oui » sanctionne un vote de la peur, sur fond de crise économique, de récession et de catastrophe sociale. Alors même que les « politiques européennes » de l’UE ne vont pas manquer d’en aggraver les conséquences.

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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 09:14

Le Parlement européen a élu hier son président, Jerzy Buzek, un Polonais conservateur qui a fait adhérer son pays à l’OTAN, « s’est vanté d’avoir fermé 22 mines », « s’est félicité des privatisations » et « a fait le lien entre immigration et délinquance ». Ce n’est pas étonnant : le Parlement est majoritairement à droite. Mais les socialistes ont également voté pour Buzek, en vertu d’un accord de partage du mandat dans le cadre de la « cogestion » entre droite et gauche.

Pendant deux semaines de campagne européenne, les socialistes nous ont expliqué que voter pour eux était essentiel contre la politique de la droite. Et pendant cinq ans, ils vont s’entendre avec cette même droite.

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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 18:23

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Dans l'Etat espagnol, la liste présentée par nos camarades d'Izquierda Anticapitalista (IA, Gauche anticapitaliste) obtient 25.246 votes (0,16%). Esther Vivas, qui était tête de liste (photo), et Josep Maria Antentas reviennent ici sur le résultat des élections et leurs perspectives.


 Lorsqu'au mois de décembre dernier à Izquierda Anticapitalista (IA) nous avons décidé de présenter une liste aux élections européennes, nous avions essentiellement comme objectif de faire un petit pas en avant dans la construction d'une alternative anticapitaliste dans l'Etat espagnol. Et de pouvoir diffuser, à une échelle relativement large, un discours anticapitaliste et de rupture.

Rétrospectivement, nous pensons que l'expérience a été positive et qu'elle a permis d'avancer dans cette direction. En définitive, il s'agissait pour nous d'utiliser le 7 juin pour être en bonne condition le 8 juin. Les européennes étaient la première échéance électorale à l'échelle du pays depuis le début de la crise et il nous semblait nécessaire d'affirmer une option radicale à cette occasion. Il aurait été négatif et décourageant que face à une situation de crise économique, sociale et écologique comme celle que nous vivons, aucun projet alternatif à la gauche institutionnelle et à la droite ne puisse être défendu.

Contours

Nous pensons que pour combattre ce système, il est nécessaire, ensemble avec les luttes et les résistances sociales, de construire une alternative politique, dont les contours commencent à peine à se dessiner et qui sera le résultat de la convergence entre beaucoup de monde et de leurs volontés. On ne peut laisser la représentation politique entre les mains de ceux qui la monopolise aujourd’hui. Nous ne pouvons pas nous résigner face à une gauche parlementaire totalement inutile comme instrument de transformation de la société.


Par la suite, à la candidature d'IA se sont ajoutées d'autres dans le camp de la gauche radicale, comme celle d'Iniciativa Internacionalista, élargissant ainsi le spectre des forces alternatives en présence. L'existence de différentes options dans la gauche radicale peut toujours susciter l'étonnement ainsi que des dynamiques de concurrence, mais nous pensons qu'il faut l'assumer comme l'expression de la pluralité de cette gauche qui répond à diverses opinions, expériences et projets de la part de ceux qui veulent changer ce monde ainsi qu'à la faiblesse de la convergence et de l'unité dans les luttes quotidiennes.


A Izquierda Anticapitalista, nous avons tenté de mener une campagne basée sur le respect mutuel et la bonne entente, sans nous tromper d'ennemi, afin d'affermir les bases pour une bonne relation future. Nous pensons avoir atteint cet objectif.


Les résultats électoraux d'IA, d'Initiativa Internacionalista et des autres listes confirment ce que nous savons tous: le terrain électoral, depuis longtemps monopolisé par les partis de la gauche institutionnelle, est un terrain difficile pour les options alternatives. Ouvrir des brèches est compliqué, mais il s'agit de continuer à pousser, d'initier une dynamique.


Beaucoup de personnes de gauche, par manque d'alternative crédible, ont préféré continuer à voter sans conviction pour les partis traditionnels, et de nombreux secteurs ont opté pour l'abstention. Mais, au moins, avec les différentes listes combatives nous avons commencé à briser, très modestement, le dilemme entre le vote instrumentalisé pour le « moindre mal » et rester dans une abstention sceptique ou résignée. Il est nécessaire de poursuivre dans cette voie.

Options droitières

A l'échelle européenne, la situation est très contradictoire pour la gauche anticapitaliste. Bien que la crise ouvre des espaces pour la critique radicale du système, si nous ne sommes pas capables d'articuler la résistance ou d'avancer dans la construction d'un projet crédible, cette opportunité peut se traduire en désillusion, en démoralisation ou en soutien à des alternatives réactionnaires, comme le démontre la croissance des options droitières ce 7 juin. Les résistances sociales ont été considérables dans quelques pays européens ces derniers mois, mais il existe de nombreuses difficultés, évidentes dans l'Etat espagnol, afin de traduire le malaise social en mobilisation d'ensemble et en auto-organisation par en bas.


Face à l'Europe du capital, « l'européanisation » des résistances et l'articulation d'une stratégie continentale pour la gauche anticapitaliste apparaît comme une nécessité urgente. Nous ne pensons pas que le processus actuel d'intégration dans l'Union européenne puisse se combattre à partir d'un projet qui reposerait sur les seules forces présentes dans l'Etat espagnol.


C'est pour cela qu'IA participe, depuis quelque temps, aux rencontres et conférences internationales mise en place par des organisations telles que le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) français et qui, peu à peu, tentent de constituer un pôle anticapitaliste européen composé par des forces très diverses telles que Sinistra Critica en Italie, le Parti Polonais des Travailleurs, le Bloc de Gauche portugais, le Parti Socialiste suédois, plusieurs organisations grecques (intégrantes des coalitions Syriza ou Enantia), le Parti socialiste écossais...


Le résultat du 7 juin traduit des situations très variées pour les forces anticapitalistes, fruit de contextes politiques et sociaux particuliers. La faiblesse politico-organisationnelle est dominante, avec quelques exceptions notables. Il n'y a pas d'automatisme mécanique entre la crise, le malaise social, les résistances, le discrédit de la gauche institutionnelle et la formation d'une alternative anticapitaliste. De ce panorama se détache les excellents résultats du Bloc de Gauche au Portugal, avec 10,7% ainsi que le score méritoire de 5% pour le NPA français, bien qu'il soit moindre qu'espéré du fait d'une abstention massive qui a touché les secteurs les plus proches de ce jeune parti.


Il n'existe aucune formule magique pour construire aujourd’hui une nouvelle force anticapitaliste, ni de raccourcis qui nous permettent de brûler les étapes. Il n'existe pas de modèle à copier, mais bien des expériences qui peuvent nous servir de stimulant et de référence à l'heure de chercher notre propre chemin. Il s'agit d'accumuler des forces dans un travail patient et quotidien dans les luttes et dans des expériences telles que notre campagne pour les élections européennes, et de continuer à tenter, par diverses voies, d'atteindre cette nouvelle alternative de gauche aujourd’hui plus nécessaire que jamais.


Le grand défi que nous avons devant nous est de constituer une référence politique attractive pour les syndicalistes de combat et les activistes sociaux qui sont aujourd’hui sceptiques sur la possibilité (ou la nécessité) de la réaliser. En d'autres termes, il s'agit de construire une gauche loyale aux luttes qui soit, comme le souligne notre camarade Daniel Bensaïd, « aussi fidèle aux intérêts des dominés et des dépossédés que la droite l'est avec les possédants et les dominants. Une gauche qui ne s'excuse pas d'être anticapitaliste et de vouloir changer le monde ». Cela ne nous semble pas un mauvais programme.

Esther Vivas et Josep Maria Antentas

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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 18:19




Le 7 juin constitue un vrai tournant de la vie politique au Portugal. Le Parti socialiste, au gouvernement depuis février 2005 et disposant d’une majorité absolue de députés, a subi un échec historique en n’obtenant que 26,6 % des voix (44 % en 2004). Le taux d’abstention ayant à peine dépassé celui de 2004, cette chute représente une perte de presque 500 000 voix. Aujourd’hui, le problème du Parti socialiste n’est pas la victoire du parti libéral PSD (droite), qui, avec 31,7 % des voix, n’est pas loin de ses plus mauvais scores.


La nouveauté, c’est qu’il y a plus de 20 % de voix à la gauche du PS. Le PC fait un score de 10,66 % et obtient deux élus, comme en 2004. Le Bloc de gauche obtient 10,73 %, passe d’un élu (Miguel Portas) à trois (Miguel Portas, Marisa Matias et Rui Tavares) et devient la troisième force politique du pays. Pour chaque vote gagné par le PC par rapport à 2004, le Bloc en gagne trois, dépassant en nombre de voix (382 005) son meilleur score (364 971) obtenu aux élections législatives de février 2005.


Les raisons de cette faillite du PS et de la croissance du Bloc de gauche ne sont pas circonstancielles. Ces quatre dernières années, le PS a gouverné carrément à droite, prenant des mesures antisociales que le parti libéral PSD (au gouvernement de 2002 à 2005) n’avait pas osé prendre. La loi sur le travail facilite les licenciements, dans le public comme dans le privé. L’obtention d’une allocation chômage est devenue plus difficile. Aujourd’hui, parmi les 600 000 chômeurs, environ 200 000 n’ont pas d’allocation. Le PS a refusé la proposition faite par le Bloc de gauche au Parlement d’accorder la retraite à taux plein à tous ceux qui ont travaillé plus de 40 ans.


Il a attaqué fortement les services publics comme le service national de santé. La guerre a été déclarée aux enseignants du primaire et du secondaire, ce qui a entraîné des manifestations gigantesques (environ deux tiers des enseignants sont descendus dans la rue, à deux reprises).


La crise globale du capitalisme se fait sentir de façon très dure dans un pays dont le modèle reposait sur les bas salaires et où le salaire minimum n’est actuellement que de 450 euros. Le chômage (600 000 chômeurs pour un pays de seulement dix millions d’habitants) et la précarité vont croissants. Il y a plus de deux millions de pauvres dont un tiers travaille avec des salaires si faibles qu’ils n’arrivent pas à dépasser le seuil de pauvreté. La crise a aussi montré comment le PS se précipite pour sauver les banques et empêcher leur faillite tout en refusant de prendre des mesures de soutien aux chômeurs ou d’augmenter les pensions misérables de la plupart des retraités.


La campagne électorale s’est déroulée avec, pour toile de fond, la gigantesque fraude de la banque privée d’affaires BPN qui équivaut à environ 2 % du PIB, et pèse donc neuf fois plus dans l´économie portugaise que celle de Madoff dans l’économie américaine. Des personnalités importantes du parti de droite PSD sont liées à cette fraude. Le gouvernement du PS a « nationalisé » cette banque, ce qui a creusé un trou financier de deux milliards d’euros que les travailleurs portugais sont en train de payer.


Le résultat du Bloc de gauche est dû à son opposition active aux mesures du gouvernement PS, à sa capacité à le confronter au Parlement avec des propositions qu’il a fait largement connaître grâce à son contact permanent avec les travailleurs. En 2006, le Bloc de gauche a organisé une marche pour l’emploi qui a duré trois semaines et, en 2008, une marche contre la précarité. La campagne pour les élections européennes s’est déroulée sous le signe de la crise. Il s’agissait de faire comprendre aux travailleurs que les problèmes nationaux et ceux de l’Europe sont les mêmes parce que le modèle économique et financier est le même.


Un des slogans a été « Qui nous a mis dans la crise ne pourra jamais nous en sortir ». La campagne a été très active. Les trois élus avec le porte-parole du Bloc de gauche, Francisco Louça, d’autres dirigeants et députés ont parcouru tous le pays, en contact direct avec ceux qui sont plus touchés par la crise. Au niveau local, d’autres candidats et dirigeants ont aussi fait une campagne active.


Les élections européennes se sont déroulées dans un contexte particulier au Portugal car les élections législatives auront lieu en septembre et les élections municipales en octobre. Les votes obtenus pour le Bloc de gauche, le 7 juin, expriment la montée du refus des politiques des partis du centre et la confiance dans l’alternative que le Bloc de gauche représente. Le programme alternatif que le Bloc de gauche est en train de construire est aussi le résultat d’une discussion ouverte sur notre site Internet.


La campagne pour les élections législatives a déjà commencé. Au lendemain des élections européennes, le Bloc de gauche collait une affiche dans tout le pays disant : « 200.000 sans allocation chômage : ceux qui ont perdu l’emploi ne peuvent pas se passer de soutien ».


Alda Sousa est membre de la direction du Bloc de Gauche et de l'Association politique socialiste révolutionnaire (APSR), section portugaise de la IVe Internationale

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