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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 11:08

21.09.2011 | El País

"Les professeurs de Madrid paralysent l'école", titre le quotidien. Le 20 septembre, des dizaines de milliers d'enseignants ont manifesté contre les réductions budgétaires et l'augmentation de leur nombre d'heures de travail. Le ton est monté depuis que la présidente de la Communauté de Madrid, Esperanza Aguirre (droite), a accusé les professeurs "de travailler peu et en plus de se plaindre". D'après le journal, la grève a été suivie par 69 % des quelque 21 000 professeurs madrilènes. La Galice a décidé de se joindre à la grève.

 

http://www.courrierinternational.com/breve/2011/09/21/greve-massive-des-enseignants

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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 10:01

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Par Radnicka borba, Mirjana Figueira le 4-09-2011



Dans les mois à venir (probablement au début de l’année 2012), un référendum doit se tenir en Croatie concernant l’adhésion de ce pays à l’Union européenne. Nos camarades croates de « Radnicka Borba » (Lutte ouvrière) ont lancé une campagne pour le « non » et pour présenter une alternative anticapitaliste et [...]

 

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 09:57

 

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J'ai tout joué sur le rouge et le rouge est sorti, comment çà la banque a gagné?

 

L’annonce faite par le président du gouvernement (Zapatero) de procéder à une réforme constitutionnelle afin d’inscrire « une règle de stabilité budgétaire » est un pas de plus - mais un pas de géant - dans la prise en otage de la politique par les pouvoirs économiques et financiers et la soumission des intérêts [...] Lire ici

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 12:42

 

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Par Neil Faulkner, John Brown le 17-08-2011

 

Loi de la populace», «destructions gratuites», «brutalités stupides», «pure criminalité». Les médias, les politiciens et la police disent toujours la même chose au sujet des émeutes urbaines. En l’absence d’organisation politique, les émeutes peuvent en effet échapper à tout contrôle et absorber des gens ordinaires.

 

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 10:14

 

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La décision qu’a prise Berlusconi d’anticiper les choses, en obéissant ainsi aux diktats de la Banque Centrale Européenne (BCE) et des « marchés internationaux », nous révèle l’hypocrisie des litanies entendues durant ces derniers mois. La traduction de la crise économique est bien ce à quoi nous nous attendions, [...

 

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 12:40
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12 août 2011

Alors que l’Angleterre subit une vague d’émeutes qui semble s’inscrire dans la durée et que les zones de turbulence s’étendent désormais à Birmingham, Manchester, Bristol ou Leicester, on peut tenter - il faut insister sur ce mot compte tenu d’événements complexes en train de se dérouler sous nos yeux - de replacer ces violences urbaines dans le contexte des émeutes britanniques depuis 1958, lorsque Notting Hill (dans l’Ouest londonien) fut le théâtre des premières véritables émeutes de l’après-guerre.

 

Premier constat : la difficulté de pointer une cause ethnique ou raciale à la flambée de violence. L’identité raciale de Mark Duggan, tué par la police, jeudi 4 août, n’a guère soulevé de débat... et nombre de quartiers multiethniques, où des émeutes ont éclaté depuis 1980, n’ont pas été davantage touchés que d’autres. La ville de Bradford, qui s’embrasa en 1995, et beaucoup plus gravement encore en 2001, est pour l’instant calme.

Les photos d’émeutiers, que la presse populaire conservatrice publie dans un exercice désormais bien rodé outre-Manche de name and shame (« nommer et faire honte »), montrent des visages tantôt blancs, tantôt noirs, tantôt asiatiques.

 

Il n’y a ici rien d’exceptionnel, car même si des « émeutes » par le passé ont volontiers été estampillées « raciales », pareil catalogage ne résiste pas à une analyse rigoureuse des faits historiques : ainsi, à l’issue des émeutes de 1981, environ seulement un tiers des personnes arrêtées étaient issues des minorités ethniques.

Pourtant, dans la mémoire nationale, les noms des quartiers de Brixton (sud de Londres), de Toxteth (Liverpool) ou de Moss Side (Manchester) donnaient une indication claire quant à l’identité raciale des fauteurs de troubles.

 

L’expression anglaise de race riot (« émeute raciale ») est très prisée par la presse : deux fois quatre lettres, deux mots commençant par une même consonne, bref la promesse d’une feuille que l’on s’arrachera.

 

Or, seules les émeutes de Southall (West End de Londres, 1981) ou de Lozells (Birmingham, 2005) consistèrent en une confrontation directe entre deux groupes ethniques distincts.

D’aucuns peuvent également être tentés de considérer Bradford (2001) comme une émeute raciale : en effet, plus de 90 % des personnes écrouées alors étaient des jeunes musulmans d’origine pakistanaise, s’en prenant directement à une police très majoritairement blanche.

 

Les événements de Bradford (2001), la plus grave émeute depuis Brixton (1981), ont notamment montré la faillite d’une approche strictement sécuritaire des quartiers de type inner cities (ces quartiers populaires défavorisés à l’intérieur d’une grande ville).

 

En effet, en l’espace d’une journée, tous les efforts menés par Martin Baines et Phil Read en matière de community policing (police de proximité) ont été dilapidés par le déchaînement d’une violence provoquant l’envoi massif d’escadrons de police ne connaissant ni le terrain de Bradford ni le type de population qui y réside.

Etudier les causes de ces troubles revient pour beaucoup de politiques ou d’éditorialistes, à droite mais aussi à gauche, à légitimer le comportement criminel et pour tout dire suicidaire des thugs (racailles), ce qui dessine une alliance théorique entre sociologues et casseurs, où les premiers seraient en quelque sorte les idiots utiles des seconds.

 

Voilà qui rappelle à quel point Margaret Thatcher, en 1981 et avant la décision de commander un rapport à Lord Scarman, ne voulait pas entendre parler d’explication sur les émeutes de Brixton : seul importait de réprimer sévèrement les fauteurs de troubles. Cette approche semble également être celle de David Cameron aujourd’hui.

Entre ces deux figures du conservatisme, Anthony Blair aura assuré une continuité idéologique manifeste, d’abord en publiant, dès 1993, une tribune dans The New Statesman intitulée « Pourquoi la sécurité est une question socialiste ».

Il y déclinait notamment ce qui allait bientôt devenir la formule magique de la tolérance zéro travailliste : « Tough on crime, tough on the causes of crime » (« dur avec la criminalité, dur avec les causes de la criminalité »).

Tantôt invoqué ou dénoncé, ce soundbite (« slogan accrocheur ») ne résume pas pourtant l’approche « tolérance zéro » des néotravaillistes. En effet, il s’agit avant tout de se montrer impitoyable avec la criminalité, c’est-à-dire les comportements violents, délinquants, « antisociaux » qui génèrent cette criminalité.

 

Quant aux causes elles-mêmes, celles-ci sont effacées ou tendent à l’être, comme le remarque Laurent Bonelli dans son analyse de la tolérance zéro en France : on n’est guère prêt à voir dans la précarité, le chômage, la discrimination, une famille brisée, etc., autant d’éléments explicatifs, fussent-ils partiels, de la flambée de violence.

C’est exactement ce qui est en train de se passer à Tottenham ou Hackney. Dans ce quartier, Pauline Pearce, femme noire dont l’appel a été largement relayé par Twitter et les médias traditionnels - jusqu’au Sun - et dont les enfants ont souffert de la violence des gangs, a d’abord pourfendu la violence des jeunes avant de préciser : « Ils ont besoin de quelque chose, d’un centre communautaire pour que le quartier se retrouve, ils se trouvent en butte à une ségrégation imposée par le code postal et c’est comme ça que les gangs voient le jour. » La référence à l’implacabilité du code postal rappelle étrangement la France de l’automne 2005.

 

Dans nos deux pays, et par-delà les contrastes rituels et simplistes souvent établis entre deux modèles d’intégration différents, les inégalités considérables de richesse, que la crise montre au grand jour, et le recul d’un Etat-providence qui n’en finit plus d’être moribond, rendent sans doute inéluctables et cycliques les violences urbaines, même si celles-ci ne sont pas, à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) comme à Tottenham, porteuses d’un message politique clairement articulé.

 

La fermeture de tant de centres pour la jeunesse (Youth Centres) en Angleterre pour cause d’économies budgétaires a accéléré les flambées de violences, où des jeunes vont chercher l’argent là où il se trouve, dans une version anglaise, encagoulée et hélas violente du Faut pas payer ! du dramaturge et Prix Nobel de littérature italien Dario Fo : bijouteries, grandes surfaces, enfin commerces de proximité. Les patrons de ces derniers, souvent issus de minorités ethniques, optent pour une stratégie de l’autodéfense car, toujours comme en France, les coupes budgétaires drastiques affectent aussi les forces de police.

 

Au final, l’inéluctabilité de ces violences urbaines pose en plein, comme aux Etats-Unis où les banlieues n’ont pas brûlé depuis longtemps, la question de ce que certains historiens ou sociologues américains appellent la « gestion de la marginalisation ».

 

Olivier Esteves, maître de conférences à l’université de Lille-III, spécialiste d’histoire britannique

 

* Article paru dans le Monde, édition du 13.08.11. | 12.08.11 | 13h38 • Mis à jour le 12.08.11 | 21h18.

* Le dernier essai d’Olivier Esteves : De l’invisibilité à l’islamophobie. Les musulmans britanniques (1945-2010) (Presses de Sciences Po).

 

 

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 11:15

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Pourquoi donc est-ce que ce sont toujours les mêmes zones qui s’enflamment, quelles qu’en soient les causes?
Est-ce purement accidentel? Ou y aurait-il un rapport avec la race, la classe sociale, la pauvreté institutionnalisée et le caractère sinistre de la vie quotidienne? Pris dans leurs idéologies pétrifiées, les politiciens de la coalition (y compris ceux du nouveau parti travailliste, qui pourrait tout aussi bien participer à un gouvernement d’unité nationale si la récession se poursuit) ne peuvent pas le dire, car les trois partis [Conservateur, Libéral-démocrate et Nouveau Travailliste] sont chacun responsables de la crise. C’est eux qui ont créé le gâchis.

Ils privilégient les riches. Ils font savoir que les juges et les magistrats devraient donner l’exemple en infligeant de lourdes peines de prison aux protestataires armés de sarbacanes. Ils ne remettent jamais sérieusement en cause le fait qu’aucun policier n’ait jamais été puni alors que plus de mille personnes sont mortes depuis 1990 alors qu’elles étaient en détention.

 

Quel que soit le parti ou la couleur de la peau du parlementaire, il débite les mêmes clichés. Oui, nous savons que la violence dans les rues de Londres est déplorable. Oui, nous savons qu’il n’est pas bien de piller les magasins. Mais pourquoi ces choses arrivent-elle maintenant? Pourquoi ne sont-elles pas arrivées l’année passée? Parce que des griefs s’accumulent avec le temps, parce que lorsqu’un jeune citoyen noir d’un quartier défavorisé meurt par la volonté du système [samedi, 6 août 2011, Mark Duggan, âgé de 29 ans, a été tué par la police, dans le quartier paupérisé de Tottenham, dans le nord de Londres], cela donne le signal pour le déclenchement d’une contre-offensive.

 

Et cela pourrait encore s’aggraver si les politiciens et l’élite du monde des affaires, soutenus par une télévision d’Etat soumise et par les réseaux (journaux et TV) de Rupert Murdoch, échouent à s’occuper de l’économie et punissent les secteurs pauvres et défavorisés pour des politiques gouvernementales qu’ils ont eux-mêmes promues depuis plus de trois décennies. Ils ne peuvent pas éternellement déshumaniser l’«ennemi» chez eux ou à l’étranger, semer la peur et procéder à des détentions sans procès.

 

S’il y avait dans ce pays un réel parti d’opposition, il serait en train de revendiquer le démantèlement de l’échafaudage fragile du système néo-libéral avant qu’il ne s’écroule et lèse encore plus de gens. Partout en Europe les traits distinctifs qui séparaient jadis le centre gauche du centre droit, les conservateurs des sociaux-démocrates, ont disparu. L’uniformité des politiques officielles dépossède les secteurs les moins privilégiés – autrement dit la majorité – de l’électorat.

 

Les jeunes Noirs chômeurs ou sous-employés à Tottenham, à Hackney, à Ensfield et à Brixton savent très bien que le système est contre eux. Les beuglements des politiciens n’ont pas d’impact sur la plupart des gens, et encore moins sur ceux qui sont en train d’allumer des feux dans les rues. Les incendies seront éteints. Il y aura probablement quelques enquêtes pathétiques pour découvrir pourquoi Mark Duggan a été abattu, des regrets seront exprimés, des fleurs seront envoyées par la police pour ses funérailles. Les protestataires arrêtés seront punis, et tout le monde lancera un soupir de soulagement et passera à autre chose jusqu’à ce qu’une nouvelle explosion se produise.

 

Tariq Ali .Traduction A l’Encontre.

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 13:19

 

 

| Par Ellen Salvi

Des bâtiments et des véhicules en feu, des magasins vandalisés, des bus calcinés... Depuis trois jours, les images impressionnantes des violences urbaines de Londres font la une de tous les journaux britanniques.

 

Les premiers troubles avaient éclaté samedi 6 août au soir à la suite d'une manifestation réclamant «justice» après la mort d'un homme de 29 ans, Mark Duggan, tué jeudi lors d'un échange de tirs avec la police dans le quartier nord de Tottenham.

 

D'abord concentrées sur ce quartier nord de la capitale britannique, les émeutes se sont étendues dans le reste de la ville avant de gagner, dans la nuit de lundi à mardi, les provinces de Birmingham (centre), de Liverpool (nord-ouest) et de Bristol (sud-ouest).

À l'issue d'une réunion d'urgence, ce mardi 9 août, le Premier ministre David Cameron a assuré qu'il mettrait tout en œuvre pour rétablir l'ordre dans les rues des grandes villes. Annonçant une augmentation des effectifs policiers à Londres (qui passeront de 6.000 à 16.000), il a également indiqué que les vacances parlementaires seraient interrompues jeudi pour une séance exceptionnelle consacrée aux émeutes.

 

Scotland Yard – qui twitte les événements en direct – a annoncé mardi que 334 personnes – dont un garçon de 11 ans – avaient été arrêtées depuis le début des violences, qui ont fait au moins 35 blessés parmi les forces de l'ordre et un mort. Un homme de 26 ans, blessé par balle dans une voiture lundi soir lors des échauffourées, a en effet succombé à ses blessures mardi.

 

Chercheur et professeur d'anthropologie à l'université Paris 8, Alain Bertho étudie les phénomènes émeutiers (voir sa bibliographie sous l'onglet «Prolonger»). Pour Mediapart, il revient sur la genèse des émeutes britanniques, mais aussi sur leurs points communs avec l'embrasement des banlieues françaises en 2005, et sur le rôle joué par les nouvelles technologies dans ces révoltes, à Londres, comme dans le reste du monde.

Les émeutes de Londres s'inscrivent-elles dans un contexte plus général d'insurrection ?


Il y a eu, depuis janvier et un peu partout dans le monde, un petit millier d'événements de gravité diverse, qui ont des caractères communs d'affrontements entre les gens, les forces de police et les États. De ce point de vue là, les émeutes de Londres s'inscrivent dans l'air du temps. Elles ont été déclenchées après la mort d'un jeune, abattu par la police dans des circonstances obscures si l'on en croit la presse britannique. Cet événement est un événement classique de déclenchement d'affrontements, qui sont des révélateurs ensuite de tensions qui n'arrivent pas à s'exprimer dans le jeu politique traditionnel.

 

Des émeutes après la mort d'un jeune, il y en a déjà eu une petite vingtaine dans le monde depuis le 1er janvier 2011. Après, chaque émeute, chaque situation, chaque explosion de colère de ce type, a ses caractéristiques. Cela nous dit des choses qui n'apparaissent pas dans le débat politique traditionnel.

Les politiques de rigueur des États soumis aux diktats des marchés financiers jouent un rôle dans ces émeutes. Les États, puissants ou non, reportent les exigences budgétaires sur les populations. A cela s'ajoute la généralisation des politiques sécuritaires et policières dans le monde entier. C'est une matrice émeutière tout à fait efficace. On la trouve partout: en Grèce, en Italie, dans les pays africains... C'était également le cas en Tunisie.

 

La révolution tunisienne a démarré après le suicide d'un jeune qui avait été humilié et maltraité par la police, une fois de plus. Si autant de jeunes se sont sentis concernés, c'est que ça ne devait pas être un phénomène isolé. Dans un pays où la corruption était telle qu'il était évident qu'on faisait payer le capitalisme financier à la population, tout a fini par exploser. Nous sommes devant une matrice mondiale. Le reste se donne à voir et se développe dans des circonstances à chaque fois particulières, nationales.

La perte de légitimité des Etats qui négligent leurs peuples

Les relations entre les forces de l'ordre et la jeunesse seraient donc l'une des causes des émeutes britanniques ?

D'après les témoignages sortis dans la presse britannique, il semblerait que nous soyons, en Angleterre, dans des phénomènes de tensions extrêmes, de violences symboliques ou réelles vis-à-vis des classes populaires, qui s'apparentent à la situation française. Si des milliers et des milliers de gens se sentent concernés par la mort d'un jeune dealer alors qu'eux-mêmes, ne sont pas forcément dealers, c'est que le contentieux est très grave et le vécu quotidien vraiment insupportable.

 

De ce point de vue là, la logique sécuritaire, qui fait de la police la quintessence de l'esprit de l'État, semble avoir lieu aussi dans d'autres pays que la France, notamment en Grande-Bretagne. Cela finit toujours mal. C'est également vrai en Chine, où il y a eu quelques émeutes ces dernières semaines qui prouvent que les rapports entre la population et la police ne sont pas bons.

Les États, quelle que soit leur couleur politique, sont aujourd'hui obligés de mener des politiques d'austérité. Ils finissent par perdre leur légitimité en négligeant les intérêts de leur peuple. La logique sécuritaire, c'est ça : une recherche de légitimité dans la peur, dans l'affrontement, dans la tension.

 

 

La manifestation monstre du 30 juin dernier contre la politique d'austérité du gouvernement britannique peut-elle être interprétée comme un signe annonciateur des événements actuels ?


Dans les dernières heures de la manifestation du 30 juin, on pouvait voir les prémisses de ce qui se passe aujourd'hui. Cette manifestation s'est terminée dans l'affrontement, ce qui est assez exceptionnel pour l'Angleterre. De la même façon, je mettrais dans les signes annonciateurs les débordements des manifestations étudiantes, et notamment la mise à sac du parti conservateur, au printemps.

 

On a là, sur différents fronts sociaux, une incapacité à tenir un dialogue politique de la part du pouvoir – ou une volonté, peut-être, de ne pas le faire – qui conduit les gens à se faire entendre autrement. Ce qui est pour l'instant un phénomène assez européen et qu'on ne retrouve pas ailleurs, c'est la séparation des choses. Il y a, d'un côté, des étudiants qui se sont affrontés avec la police pour s'opposer aux réformes universitaires britanniques et, d'un autre, les émeutes de ces trois derniers jours. Ces deux événements apparaissent encore, subjectivement et politiquement, au Royaume-Uni, comme des phénomènes séparés. Ce qui n'était pas le cas en Tunisie, en Égypte ou au Sénégal. Dans ces pays-là, une jonction s'est faite entre la jeunesse populaire la plus pauvre et la jeunesse plus aisée.

L'expression d'une impasse politique de plus en plus flagrante

La presse britannique a rapproché les émeutes actuelles de celles survenues dans le même quartier de Tottenham en octobre 1985. Cela est-il justifié ?


Je pense que nous sommes dans une nouvelle période. Même si les événements sont localisés au même endroit, ce ne sont pas les mêmes acteurs. Par ailleurs, nous sommes dans un contexte de rigueur qui n'est pas exactement le même qu'à l'époque, dans la mesure où il y a 20-25 ans, nous pouvions encore penser que la situation résultait du choix délibéré d'une politique nationale et de Madame Thatcher en particulier. Aujourd'hui, ce ne sont même plus les États qui décident, ce sont les agences de notation. L'impasse politique est encore plus flagrante. Certes, il doit y avoir des points communs entre les deux phénomènes émeutiers, mais mon hypothèse est plutôt que nous sommes dans autre chose.

 

Un autre rapprochement inévitable: les émeutes françaises de 2005. Qu'ont de commun les événements britanniques et l'embrasement des banlieues de l'Hexagone ?


Les émeutes de Londres sont plus organisées que celles de 2005 en France. Et les acteurs sont plus âgés. Les mouvements britanniques semblent recevoir l'assentiment tacite d'une bonne partie de la population qui n'y participe pas, mais qui n'y est pas forcément opposée. J'ai entendu ce matin à la télévision un habitant du quartier qui disait : «Plutôt que de s'en prendre au petit commerce, ils feraient mieux de s'en prendre aux commissariats.» C'est quand même une façon assez curieuse de s'opposer à l'émeute.

 

En 2005, en France, c'était plus clivé. Dans les quartiers où des voitures brûlaient, les gens n'étaient pas forcément scandalisés par ce qu'il se passait, mais c'était très localisé. À Londres, il semble que le phénomène est plus large.

Il y a un phénomène qui commence à ressembler à ce qui s'est passé en France : l'extension géographique. Il faudra le regarder de près pour voir s'il se prolonge ou non dans les jours qui viennent. L'émeute commence par le quartier concerné, puis s'étend dans d'autres quartiers de Londres, avant de gagner Birmingham, Bristol...

 

Le mode opératoire des émeutes britanniques est beaucoup plus violent et plus explicite que celui des événements français. En 2005, il y a eu relativement peu de pillages, d'incendies et d'affrontements directs avec la police par rapport à la durée des choses. A Londres, nous sommes passés dans autre chose. A l'exaspération que l'on retrouve sous toutes les latitudes, due à l'attitude des forces de police vis-à-vis des classes populaires et des jeunes en particulier, s'est greffée une exaspération sur les politiques de rigueur et sur l'extension sans fin des inégalités sociales, y compris dans les pays les plus développés. Là, on a visiblement les deux phénomènes. On sent que la marmite bouillait depuis longtemps et que l'on a juste enlevé le couvercle.

 

Les pillages sont également très parlants. J'ai assisté en 2005 à la destruction des vitrines d'un centre commercial de Saint-Denis: pas une chaussette n'avait disparu de la vitrine. L'acte montrait que l'on marquait le territoire en cassant des choses, en prouvant qu'on était là, mais il n'y avait pas de pillages. Le fait d'aller prendre des choses, de se servir au fond en piochant dans tout ce qui est interdit d'habitude faute d'argent, cela dit des choses supplémentaires. La question des inégalités sociales, des politiques de rigueur, est plus présente dans la subjectivité des émeutes de Londres qu'elle ne l'était en 2005 en France.

Si la police attaque, les jeunes répondent

Comment expliquer que certains mouvements, comme celui des «indignés» espagnols, restent pacifiques, tandis que d'autres se muent en violences urbaines, comme à Londres ?


Les mouvements pacifiques comme ceux des «indignés» espagnols sont un phénomène nouveau. On retrouve les tentations de manifestations pacifiques du début du mouvement altermondialiste, mais ces dernières se sont assez vite terminées en émeutes.

 

Ce n'est pas assuré que le mouvement espagnol reste pacifique. Ce qu'il s'est passé cet été prouve que la possibilité d'affrontement reste là. Il y a eu des heurts à chaque fois que l'État a décidé d'évacuer soit la place de la Catalogne à Barcelone, soit la place de la Puerta del Sol à Madrid, soit n'importe quelle autre place dans les petites villes espagnoles où la mobilisation avait eu lieu. Il ne s'agit pas d'un principe absolu: si la police attaque, les jeunes répondent.

 

Les nouvelles technologies, et notamment la messagerie BlackBerry (BBM), semblent jouer un rôle majeur dans l'organisation des émeutes britanniques...


Les émeutes évoluent avec les nouvelles technologies, quel que soit le type d'émeutes. On l'a d'ailleurs vu pour le printemps arabe... La police de Philadelphie, aux États-Unis, se préoccupe de cette question depuis au moins deux ans, en se penchant sur les rapports entre l'usage de Twitter et les razzias collectives dans les supermarchés de la ville.

Les réseaux sociaux sont des outils d'organisation extrêmement souples, non hiérarchiques, non discursifs, qui permettent de coordonner un acte en temps réel.

La propagation des émeutes, par contre, relève de la subjectivité. Elle est dans la colère, dans l'exaspération. Il ne faut pas prendre l'outil pour la cause. Si l'outil est tout à fait adapté à ces formes de mobilisations, la décision d'aller se mettre en danger est de l'ordre de la psychologie, de la subjectivité, de l'arbitraire personnel. Cela n'a pas grand-chose à voir avec les technologies.

 

Comment envisagez vous l'évolution des événements en Grande-Bretagne ?


Il y a deux évolutions possibles: soit les choses s'enkystent dans les endroits où ça a déjà éclaté et ça finit par disparaître d'ici quelques jours, soit ça continue à s'étendre. S'il y a un maintien du cycle émeutier, c'est forcément dans l'extension géographique.

À chaque fois qu'il y a eu des phénomènes de cette ampleur – en France en 2005, en Grèce en 2008 –, on ne sait pas pourquoi ça s'arrête. C'est très difficile à prévoir, comme il est très difficile de prévoir quand les émeutes éclatent. On peut toujours évoquer des causes structurelles, mais on ne se sait pas pourquoi les événements se déclenchent à un moment précis, pourquoi c'est ce jeune là qui va déclencher la colère plutôt qu'un autre.

 

http://www.mediapart.fr/article/offert/8904385a13309944ea4c0b5f66216669

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 10:12

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La première année de la coalition dirigée par le Premier Ministre David Cameron s’est déroulée sous le signe de l’austérité, d’une montée des inégalités, d’un appauvrissement rapide de la population, de la destruction des services publics, de la corruption des médias, de la police et des politiciens.

 

Sa seconde année, elle, semble marquée par les actions revendicatives syndicales massives et par les conflits entre l’État et une population qui semble ne plus avoir rien à perdre dans les quartiers les plus pauvres des villes britanniques. Voilà quel est le sens des émeutes qui se déroulent à Londres.

 

En fait, ces émeutes sont directement liées à deux actions menées par la police. La première est l’assassinat par des policiers de Mark Duggan et le mauvais traitement infligé par la suite à sa famille. C’est une manifestation de colère légitime qui a eu lieu devant le commissariat de police samedi dernier. C’est le comportement de la police qui a mis le feu aux poudres, mais ce fait a été largement occulté dans les reportages des médias sur le sujet.

 

Un coup d’oeil sur cette video nous montre comment la police a attaqué une jeune fille de 16 ans à coups de matraques. Cet autre enregistrement donne un aperçu de la violence du comportement policier. Il est pratiquement impossible que ce type d’agression ne provoque pas un paroxysme d’explosion de violence dans la communauté locale.

 

Les rapaces du néo-libéralisme se préparent à descendre


La décision de faire une coupe de 41 millions de livres, prise par le conseil municipal de Haringey (où on éclaté les émeutes, NdT), détruit littéralement les espoirs de toute cette génération qui se trouve à présent dans les rues. Le mois dernier, déjà, un élu local, David Lammy, avait demandé au gouvernement de prendre des mesures pour combattre la montée de 10% du chômage à Tottenham, qui compte aujourd’hui 10.514 sans-emploi.

 

Des habitants du quartier, récemment interviewés, ont expliqué que des milliers de jeunes approchant de la trentaine n’ont jamais pu trouver de travail. Ce n’est pas une surprise de constater que les magasins qui vendent des vêtements de sport, des téléphones mobiles, des télévisions ou des MP3, éveillent des convoitises parmi ceux qui savent qu'ils ne pourront jamais posséder de telles choses.

 

Le capitalisme ne peut pas tout avoir. D’un côté il nous dit que nous avons besoin de ces objets pour nous sentir complets et pour avoir une certaine importance et de l’autre côté, la plupart des offres d’emplois n’offrent que des salaires de misère et des conditions précaires et à court terme.

 

Ces faits contrastent avec une classe riche qui n’a jamais possédé autant de choses qu’au jour d’aujourd’hui. La Commission sur les hauts salaires indique ce 8 août que les dirigeants d’une centaine d’entreprises privées ont reçu un revenu annuel moyen de plus ou moins 175.000 livres. Le revenu annuel d’un britannique moyen est de 5.860 livres et le gouvernement  « Con Dem » (Conservateurs et Libéraux Démocrates, NdT) voudrait que les travailleurs deviennent encore plus pauvres. En même temps, ils sont inclinés à transférer beaucoup d'argent aux 300.000 personnes qui payent le taux maximum de 50% d'impôts sur les revenus de plus de 150.000 livres. Le maire de Londres, Boris Johnson veut supprimer ce taux d'imposition tout comme son pote millionnaire George Osborne, Chancelier de l'Échiquier (Ministre des finances, NdT).

 

Il est possible que ce genre de considérations ne se retrouve pas dans l’esprit des adolescents qui ont piqué 100 livres à « JD Sport ». Mais ce qu’ils savent très bien, c’est qu’il y a des gens, là dehors, qui ont un bien-être et des privilèges et qui utilisent leur pouvoir pour maintenir dans la pauvreté des millions de personnes.

 

Une émeute est un spasme de colère destructrice et une protestation sans structure, mais c’est un des moyens pour les sans-voix de se faire entendre. À la rentrée, les syndicats et la gauche radicale devront faire entendre leur voix et commencer à faire reculer l’offensive des « Con Dem » contre notre classe.

 

Editorial de Socialist Resistance, organisation-sœur de la LCR en Grande-Bretagne.

 

http://socialistresistance.org.

 

Publié sous le titre : « Con Dem chickens come home to roost ». Traduction française par Sylvia Nerina pour le site www.lcr-lagauche.be

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 09:51

La rage contre la police a éclaté dans la nuit du 6 au 7 août à Tottenham, dans le nord de Londres, suite à une protestation contre l’assassinat de la part de la police d’un jeune noir,  Mark Duggan, habitant du quartier.


Autour de 200 personnes, dont la famille et les amis de Mark avaient manifesté dans l’après midi à partir de Broadwater Farm jusqu’au commissariat de Tottenham pour protester contre le meurtre. Mark a été tué par balles le jeudi 4 août en soirée. Dans la manifestation se trouvaient des familles entières avec des enfants en bas âge, quelques personnes avec des pancartes faites à la main et criant « Sans justice, pas de paix ». Tandis qu’elles approchaient de l’entrée du commissariat de police, on leur promit qu’un officier de police les rencontrerait afin de répondre à leurs questions. Mais rien de tel ne s’est produit.

 

En quelques heures, la rage contre la police a explosé. Des voitures de police ont été incendiées ainsi que des magasins et des autobus. Vers deux heures du matin, on pouvait voir de grandes colonnes de feu pourpre sur tout le nord de Londres, tandis que plusieurs édifices étaient incendiés. Plusieurs centaines de personnes ont pris la rue, reflétant la population locale de tous les âges ; aussi bien des noirs que des blancs et des asiatiques, ainsi que des juifs.

 

Une jeune adolescente, amie de Mark, a déclaré au « Socialist Worker » : « Tout le monde dans le quartier connaissait Mark, il avait 29 ans et quatre enfants, ce n’était pas un jeune adolescent. Ils l’ont tué au bout de ma rue. Les policiers, en théorie, sont entraînés, ils devraient être capables d’arrêter quelqu’un sans devoir le tuer. Pourquoi lui ont-il tiré dans la tête ? Il n’avait aucune possibilité de s’échapper. C’est du pur racisme. Moi-même j’ai été arrêtée par des policiers de nombreuses fois pour la seule raison que je porte une veste à capuche. La police ne nous traite pas avec respect. Maintenant, ils peuvent voir les résultats pour nous traiter de cette manière ».

 

Elle poursuit en disant ; « Ce n’est pas terminé. Ils continuent à tuer des gens. Quand j’ai vu des personnes juives également avec nous dans la rue je m’en suis réjouie, j’ai pensé que nous n’étions plus seuls, entre nous. Ils nous ont donné de la force, ce n’est pas seulement nous, les jeunes, qui sortons dans la rue, c’est tout le monde ».

 

Dans un groupe de jeunes, l’un d’eux déclare que la police « affirmait que Mark avait tiré, mais ils n’ont aucune preuve de cela. On ne peut pas croire ce que dit la police ». Après quatre heures d’affrontements, la situation se stabilisa lorsqu’un groupe de policiers anti-émeutes a chargé à Tottenham High Road, empêchant ainsi que d’autres personnes s’ajoutent aux émeutes. Quand les policiers qui venaient en renfort ont traversé la multitude, on pouvait entendre le bruit des pavés et des projectiles qui s’abattaient sur leurs véhicules.

 

Tottenham a été le scénario de révoltes massives en 1985 quand Cynthia Jarrett, une noire mère de deux enfants est morte après que la police ait fait irruption chez elle. Cela se passa peu de temps après qu’un policier tira plusieurs coups de feu contre une autre femme noire, Cherry Groce, à Brixton, dans le sud de Londres.

 

Weyman Bennett, membre connu du United Against Fascim (Unis contre le fascisme) et activiste du quartier où il a vécu pendant des années a déclaré au « Socialist Worker » que tandis que la foule s’affrontait à la police ; « L’ambiance était comme dans les années 1980. Il y a un profond malaise à cause du racisme policier et pour la manière dont la police pourchasse les gens du quartier, les arrête et les fouille.

 

Les réductions de dépenses sociales des Tories (le parti conservateur actuellement au pouvoir) signifient qu’on supprime les services et les opportunités pour les jeunes. Le chômage a augmenté et les gens sentent qu’ils n’ont plus d’avenir. On peut voir la situation de pauvreté dans laquelle les gens vivent en regardant ce qu’ils emportent des magasins pillés. J’ai vu des gens courir avec des grands paquets de papier hygiénique et des couches pour bébés… ».

 

Jody McIntyre, qui fut jeté par la police à bas de sa chaise roulante pendant les protestations étudiantes de l’année dernière, était également à Tottenham: « J’ai pu voir pourquoi autant de monde est sorti dans la rue. Quand la police tire sur quelqu’un, les gens réagissent. Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé, mais je sais qu’un policier a été blessé et qu’on a tué une personne par balles. Si cela avait été le contraire, cette personne serait déjà en prison. Nous devons surveiller la police. Nous devons les rendre responsables chaque fois qu’ils nous attaquent ».

 

Judith Orr. Article publié dans le « Socialist Worker », journal du Socialist Workers Party (SWP) britannique. Traduction française pour le site www.lcr-lagauche.be

 

Note de la rédaction (10/08/11) : Alors que les émeutes se sont étendues dans plusieurs villes, un premier rapport d’une Commission officielle indépendante vient de conclure que le coup de feu attribué à Mark Duggan par les policiers qui l’ont abattu provenait en réalité d’un des agents de police…

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