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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 13:21

 

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Politique lundi 02 avril 2012

L’ancien candidat à l’élection présidentielle Olivier Besancenot souhaite créer une opposition « à la gauche » du gouvernement en cas de victoire du Parti socialiste. Il espère que cette opposition de gauche fédérera notamment Nathalie Arthaud et Jean-Luc Mélenchon.


« Pas de chèque en blanc au Parti socialiste »


L’ex-candidat NPA à l’Elysée Olivier Besancenot a déclaré lundi qu’il espérait retrouver le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon dans l’opposition « à la gauche du gouvernement », en cas de victoire de François Hollande à l’élection présidentielle.


« Si on se débarrasse politiquement de Sarkozy, on ne donnera pas de chèque en blanc au Parti socialiste. Il faudra créer ce front d’opposition sociale et politique à la gauche du gouvernement. J’espère que vous demanderez à Jean-Luc Mélenchon s’il en sera ou pas », a déclaré Olivier Besancenot sur France 2.


Opposition unitaire sociale et politique


En cas de défaite de Nicolas Sarkozy, qu’il souhaite, Olivier Besancenot prévoit « un nouveau gouvernement de gauche plurielle, du PS qui va gérer avec ses futurs alliés d’EELV, d’une partie ou non du Front de gauche puisque cette question fait débat au sein du Front de gauche ».


« On aura besoin de nous, de ceux qui sont en totale indépendance du PS », pour former « une opposition unitaire sociale et politique à la gauche de ce gouvernement, dans laquelle j’espère qu’on retrouvera Jean-Luc Mélenchon et Nathalie Arthaud ».


« On battra la droite »


« Je préfère le discours de Jean-Luc Mélenchon à un discours de François Hollande. Mais je préfère l’authenticité de Philippe Poutou », a ajouté le candidat NPA (ex-LCR) en 2002 et 2007. Au second tour, « on battra la droite. Ca me foutrait les glandes que Sarkozy repasse ».


« Le PS s’apprête à faire une politique que d’autres gouvernements libéraux ont menée dans le cadre de la crise économique en Grèce, dans l’Etat espagnol », prédit Olivier Besancenot.


« Quand François Hollande dit qu’il veut donner du sens à la rigueur, moi, la rigueur, je sais ce que c’est, avec ou sans sens, c’est de la rigueur tout court ».

 

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Presidentielle.-Olivier-Besancenot-souhaite-Jean-Luc-Melenchon-dans-l-opposition-si-Francois-Hollande-gagne_6346-2061964-fils-tous_filDMA.Htm

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 09:59

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François Hollande a lâché un chiffre pour l'augmentation du smic.

 

Il propose que, en plus de la revalorisation légale, le salaire minimum suive l'évolution de la croissance : « Chaque fois que la croissance est de un point, a-t-il déclaré, l'augmentation du smic pourrait être de moitié : 0,5. »

 

Mais attention, au Parti socialiste, on reste prudent sur le caractère automatique de cette revalorisation supplémentaire : tout sera discuté avec les partenaires sociaux, après les élections.


En décembre dernier, le smic horaire a gagné 19 centimes d'euro, soit 28 euros mensuels, tout cela en chiffres bruts. On imagine à quel sommet 0,5 % de hausse supplémentaire pourrait porter le pouvoir d'achat des smicards, qui représentent maintenant 10 % des salariés. Encore faudrait-il une croissance de 1 %. Or les prévisions actuelles pour la France oscillent entre 0,2 % et 0,5 %.


Avec la dernière proposition du candidat socialiste, on n'en est même plus au niveau du symbole. Hollande a raison : les patrons n'ont vraiment pas de quoi s'inquiéter.


Sylvie MARÉCHAL

 

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2276&id=22

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 09:45

 
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Interrogé le 7 mars sur Europe 1, François Hollande a annoncé que, s'il était élu, il ne rétablirait pas la taxe professionnelle.

 

La suppression de cette taxe, acquittée par les entreprises, et son remplacement par une « contribution économique territoriale » en 2009 par Sarkozy, s'est traduite pour les entreprises par une réduction d'impôt de 31 % en moyenne, pouvant atteindre jusqu'à 70 % dans certains cas.

 

Montant de ce cadeau au patronat : 7,7 milliards d'euros la première année, en 2010, et 4,8 milliards d'euros chaque année ensuite. C'est ce que la réforme va coûter au budget de l'État, c'est-à-dire aux contribuables. « Cette réforme de la taxe professionnelle a pu avoir des effets positifs sur un certain nombre d'entreprises », a commenté Hollande. C'est le moins qu'on puisse dire. Il ne la remettra donc pas en cause s'il est élu. De ce point de vue, Hollande annonce la couleur.


Il faut dire que le Parti socialiste est expert en la matière. C'est un gouvernement de gauche, celui de Jospin, qui avait ouvert le bal des réformes de la taxe professionnelle avantageuses pour le patronat, en 1999. Il avait alors retiré de l'assiette de cet impôt la masse salariale payée par les entreprises. Le prétexte était déjà d'« alléger le coût du travail ». Cette réforme avait rapporté au total 27 milliards d'euros de baisse d'impôt au patronat. Ce n'était qu'un début, mais un bon début pour celui-ci.


Jean-Jacques Lamy

 

 

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2276&id=21


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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 13:47


Visitant la base des sous-marins nucléaires de l’île Longue dans le Finistère, le candidat socialiste en a profité pour parfaire sa panoplie d’homme d’État responsable.


Au menu : dissuasion nucléaire et engagement budgétaire. « Je suis venu ici marquer l’exigence qui est la nôtre de garder notre force nucléaire ». C’est ainsi qu’Hollande s’est exprimé à l’issue de la visite du sous-marin Le triomphant...

 

En cas de victoire en mai, le candidat socialiste compte bien placer ses pas dans ceux de ses illustres prédécesseurs : maintenir la doctrine de dissuasion nucléaire française. « Elle est la riposte dès lors que nos intérêts vitaux sont menacés », a rappelé François Hollande. « Je voulais marquer […] l’exigence qui est la nôtre de maintenir la capacité de dissuasion nucléaire, qui est la condition de notre indépendance et une force utile à la paix ».

 

Travailler à la paix en préparant la guerre, la justification de tous les impérialismes, petits comme grands...


Cette visite a aussi permis à François Hollande de revenir sur ses engagements concernant la politique de défense qu’il mènerait s’il était élu. Il lancera un livre blanc sur la Défense pour préparer une loi de programmation 2014-2020. « L’armée sera soumise aux mêmes règles que tous les budgets : modernisation et efficacité ».

 

Mais que les belliqueux de tout poil se rassurent, Hollande ne veut pas entendre parler d’une éventuelle baisse du budget de la Défense, ni même de réduction d’effectifs : « Ce qui compte, c’est l’intérêt de la France, avant même les questions budgétaires ».


« Nous pensons que l’effort de désarmement doit être engagé, poursuivi, la France y prend déjà sa part, et y prendra dans l’avenir également sa participation » a conclu Hollande. Alors que le candidat socialiste a par ailleurs promis le retrait des troupes françaises d’Afghanistan, on ne voit pas bien de quel avenir il nous parle. Entre modernisation de l’armée et coopération entre les peuples, il faut choisir.


Manu Bichindaritz

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 13:07


Tous les candidats de gauche ont signé le Contrat social pour le logement de la Fondation Abbé-Pierre. Mais celui-ci est en totale contradiction avec certaines pratiques de ces partis quand ils sont aux commandes.

Tous ceux qui à gauche et au centre étaient invités1, considérés comme futurs gouvernants y sont allés et ont signé le Contrat social pour le logement de la Fondation Abbé-Pierre.


Quelques extraits de ce Contrat2 : « Les politiques du logement successives n’ont pas été à la hauteur, voire parfois ont aggravé la situation. […] amorcer dès 2012 des réformes dans quatre directions : production de logements, régulation des marchés, justice sociale et mixité urbaine et sociale. Ce contrat […] pose les conditions minimales pour rendre possible ce changement. » C’est à l’État de « fixer le cahier des charges et les principes de la politique nationale », d’être « garant du droit au logement et de la solidarité nationale », il doit « se doter des outils nécessaires (et les utiliser) ».


Ainsi, le candidat du PS a pris l’engagement de « réguler les marchés » avec les nombreuses mesures détaillées par la FAP. Pour ce faire, il devra remettre en cause « la concurrence libre et non faussée » de l’Europe… Pour y arriver, le NPA prône un grand service public du logement garantissant l’égalité d’accès et de droit pour tous à un logement, sur le modèle du service public de l’éducation. Côté FdG, L’humain d’abord propose un programme assez détaillé autour de l’idée d’un « service public national et décentralisé du logement, de l’habitat et de la ville ». Pour Eva Joly, « les écologistes prônent un habitat choisi où chacun, selon ses aspirations et son parcours, puisse devenir propriétaire ou locataire ». Quant à Hollande, difficile de trouver plus que quelques phrases. Mais puisqu’il s’est engagé à suivre le contrat social de la FAP…

L’arnaque du Tous propriétaires


Après des années de désengagement financier de l’État, culminant avec le développement insensé du « tous propriétaires » et des incitations fiscales Scellier, le hold-up sur le livret A et le « 1 % », il faudra un peu plus que la volonté de « réguler » pour arracher le gros fromage de l’immobilier à tous ceux qui en profitent : promoteurs, sociétés privées d’HLM, fonds de pension… il faut juste un peu d’anti­capitalisme, mais ça ils ne s’y sont pas engagés !

Construction. « 500 000 logements par an, dont 150 000 logements locatifs vraiment sociaux » avec un « plan de conventionnement visant 100 000 logements à loyers accessibles par an dans le parc privé ».

 

Cela correspond aux objectifs avancés par le PS et EÉLV, Mélenchon parlant de « 200 000 logements publics sociaux par an ».


Loyers.

 

En dix ans, les loyers HLM ont augmenté de 29 %, les loyers du privé de 44, 2 % en moyenne. Le Contrat propose « d’encadrer les loyers du parc privé, et définir les conditions de leur baisse dans les secteurs de déséquilibre excessif ». Hollande emploie à peu près les mêmes termes et Joly ajoute « un moratoire de trois ans sur les loyers ». Nous proposons plus simple : les loyers et charges ne doivent pas dépasser 20 % des revenus (le programme du FdG prend la même option).


Expulsions.

 

En signant le Contrat, PS, FdG et EÉLV se sont engagés à « instaurer un véritable système de protection sociale du logement qui remette la prévention au cœur des politiques sociales du logement », « refuser, sans délai, l’expulsion […] sans solution adaptée, tout en dédommageant les propriétaires ». Mélenchon parle seulement de « trêve des expulsions », mais le programme du FdG et celui d’Eva Joly déclarent interdire les expulsions locatives sans solution de relogement. Aujourd’hui, ces partis gèrent des villes et des régions : ils doivent dès le mois de mars tout faire pour y empêcher des expulsions, y compris des squats.


Réquisition.

 

Le FdG et EÉLV veulent faire appliquer la loi ; Hollande n’en parle pas. Il devra au moins appliquer le contrat FAP : « remettre sur le marché des logements vacants en parallèle d’un renforcement des mesures incitatives : généralisation de la taxe sur les logements vacants dans les secteurs tendus, progressivité dans le temps, voire réquisition… »


La fausse solution SRU


En bref, sur des sujets qui (nous) fâchent. Tous veulent renforcer et faire respecter la loi SRU et ses 20 %. Cette loi est inefficace, contradictoire avec l’idée d’un plan national pour construire où et ce dont la majorité a besoin, et trimbale l’idée que les HLM sont une gêne qu’il faut répartir. Et tout ça va avec l’Anru, renouvellement urbain sur base de démolitions. Aucun n’envisage de mettre fin aux démolitions dans ce cadre, qui consiste à détruire des logements sociaux pour la plupart de bonne qualité, peu chers et bien situés.

 

Tous reprennent la tarte à la crème de la « mixité sociale » que personne ne peut définir et qui revient à disperser la pauvreté plutôt que d’en traiter les causes. EÉLV a compris que les habitants refusent leur démolition et propose « un droit d’objection pour les habitants dans les opérations de démolition pilotées par l’Anru : la politique de démolition doit être reconsidérée, s’adapter aux contextes locaux. » Le FdG est muet sur le sujet, mais que dirait-il puisque les villes dirigées par le PCF démolissent avec l’Anru ?


Avec tous ceux qui étaient rassemblés début janvier à l’appel de la plateforme Logement des mouvements sociaux, Copernic et DAL, espérons que nous saurons rappeler les engagements du candidat Hollande.


Isabelle Guichard

1. Philippe Poutou a signé lundi le Contrat social.
2. Texte de l’engagement, pétitition : http://www.mobilisationlogement2012.com/

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 12:04

Il y a cinquante ans, Ralph Miliband publiait Parliamentary Socialism[1]. Cette étude majeure du Parti travailliste britannique dans l’après-guerre a influencé deux générations d’étudiants et de militants de gauche en Grande-Bretagne. Miliband a inspiré la « New Left » dans les années 60 et 70, c’est-à-dire une gauche de transformation sociale, libérée des pesanteurs du parlementarisme tant décrié par Miliband.

 

 
Philippe Marlière

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 11:40

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À l’évidence, Fillon, l’UMP et le Figaro semblent avoir trouvé une cible de prédilection : l’accord entre le Parti socialiste (PS) et Europe Écologie-Les Verts (EÉ-LV) qui acterait la sortie du nucléaire et, en conséquence, rien moins que… « le retour au Moyen Âge » voire, selon Sarkozy, « un retour à l’époque de la bougie » !

 

En fait, l’objet du délit est assez éloigné de ces fantasmes, puisque, au contraire, il enregistre les divergences maintenues sur le nucléaire entre le PS et EÉ-LV.

 

Par contre, les différentes péripéties qui ont accompagné cet accord constituent une véritable leçon de choses. D’abord, l’issue des négociations souligne une fois de plus que l’appétit d’EÉ-LV pour l’obtention d’un groupe parlementaire prime désormais sur toute autre considération : quelques circonscriptions « sûres » et réservées valent bien la poursuite des travaux de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et de l’EPR de Flamanville !

 

La deuxième leçon concerne l’arrogance de François Hollande et de son équipe qui ont purement et simplement supprimé, a posteriori et sans en aviser les écologistes, l’un des passages du document pourtant négocié entre la direction d’EÉ-LV et celle du PS. Cette attitude en dit long sur la manière dont François Hollande, en cas d’élection, traiterait les écologistes et ce que seraient les rapports de subordination d’EÉ-LV par rapport au PS et au gouvernement.

 

Le troisième enseignement de cette séquence est, sans nul doute, le plus spectaculaire : ainsi, les médias, sans être démentis par les intéressés et comme s’il s’agissait là d’un fait courant, ont rapporté que ce caviardage d’un paragraphe de l’accord résultait en réalité de la pression – via Bernard Cazeneuve, député-maire de Cherbourg – du groupe Areva à qui le passage sur « la reconversion, à emploi constant, de la filière de retraitement et de fabrication du MOX » ne convenait pas !

 

Il ne s’agit sans doute pas d’une première, mais la grossièreté de cette intrusion d’une multinationale dans les discussions programmatiques entre partis politiques aura eu au moins l’intérêt d’attirer l’attention sur le rôle proprement politique que jouent les grandes entreprises qui se croient désormais autoriséEs à dicter aux femmes, hommes et partis politiques non seulement les décisions qu’ils doivent prendre mais aussi les programmes qu’ils doivent défendre…

 

La dernière leçon concerne, bien sûr, les rapports au sein du camp écologiste. À l’ouverture des négociations avec le PS, EÉ-LV avait fait de la sortie du nucléaire la condition d’un accord. Puis, progressivement, cette prétention s’est réduite à l’exigence de l’abandon de Flamanville ou, à tout le moins, de l’arrêt des travaux. Et là, c’est Eva Joly qui est montée au créneau. Avec, sans doute, d’autant plus de pugnacité qu’elle était sincèrement convaincue ! On comprend donc que l’accord finalement conclu « ne la fasse pas rêver » et que son enthousiasme pour Hollande – porte-parole d’Areva – soit modéré. Il fallait donc la « recadrer ». Ce qui fut fait…

 

François Coustal

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 10:23

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Les lois Aubry de 1998 et 2000, qui ont fait passer l'horaire légal de travail de 39 à 35 heures, ont été présentées comme une mesure en faveur des travailleurs. Mais dans la réalité, les principaux bénéficiaires en ont été les patrons, qui ont reçu des contreparties suffisamment importantes pour qu'ils n'y perdent rien.

Sur le plan financier, les employeurs ont bénéficié d'une aide de l'État sous forme d'une somme forfaitaire d'environ 600 euros par travailleur, à laquelle s'est ajouté un allégement des cotisations patronales sur les bas salaires, ce qui était en plus un encouragement à les laisser au niveau du smic. Cette exonération partielle a été ensuite pérennisée par les gouvernements Raffarin et Fillon.

Mais le principal acquis des patrons fut dans l'annualisation du temps de travail, fixé à 1 600 heures par an et non plus à 39 heures par semaine. Cela leur a permis d'instaurer une flexibilité à leur convenance, avec des cycles de travail sur plusieurs semaines pouvant comporter des périodes creuses et d'autres dont les horaires peuvent aller jusqu'à 48 heures hebdomadaires, seule limite imposée par les lois européennes, sans avoir à payer d'heures supplémentaires.

 

En introduisant par ailleurs la notion de « travail effectif », les lois Aubry permettaient aux patrons de ne plus incorporer les temps de pause ou de casse-croûte dans le temps de travail. Et comme l'application des 35 heures n'était pas fixée nationalement et dépendait des accords signés avec les syndicats par entreprise, dans bien des cas elle a été accompagnée d'une clause de modération salariale, voire d'un gel des salaires.

Les lois sur les 35 heures avaient aussi été présentées comme visant à lutter contre le chômage. Mais dans la réalité, très peu d'emplois nouveaux ont été créés, les patrons arrivant à imposer la même charge de travail à leurs salariés à effectuer en moins de temps, ce qui s'est traduit par une augmentation des cadences parfois à la limite du supportable et qui s'en prend à la santé des travailleurs.

Une partie des travailleurs ont certes bénéficié de la réduction du temps de travail, surtout parmi les cadres ou ceux qui avaient les emplois les moins pénibles. Mais de là à présenter les 35 heures comme une conquête sociale décisive, comme le fait le Parti socialiste, lui aussi passé maître dans le double langage, un en direction des travailleurs et un autre destiné au patronat, il y a un gouffre.

M.L.

 

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2261&id=16

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 11:41

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Les tractations entre le PS et Europe Écologie-Les Verts (EÉ-LV) et leur issue nous éclairent sur la réalité des convictions écologistes du PS et de son candidat, François Hollande. Mais aussi sur l’orientation et la valeur de l’engagement écologiste d’EÉ-LV.

Après plusieurs semaines de dramatisation et de rebondissements, les négociations entre le Parti socialiste (PS) et Europe Écologie-Les Verts (EÉ-LV) ont abouti à ce que les médias qualifient d’accord a minima. Finalement, le document adopté par les négociateurs – qui, ce week-end, sera soumis pour ratification au Conseil fédéral des écologistes – enregistre convergences et divergences.

 

En l’absence de définition de toute procédure pour traiter ces divergences, on peut parier que, en cas de victoire électorale en 2012, c’est la position du partenaire le plus puissant et véritable vainqueur – le PS, en l’occurrence – qui sera mise en œuvre… Cet épisode agit comme un puissant révélateur.

Sur quoi, en effet, portent les divergences ? Formellement, après des semaines de discussion, ne subsistent plus que deux points de litige : la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et le chantier de l’EPR de Flamanville. Côté socialiste, la volonté affirmée et réaffirmée de mener à leur terme ces deux projets est assez facile à décrypter. Par les tonalités « écolos » de son discours, le PS poursuit un double objectif : créer les conditions d’un accord parlementaire et gouvernemental avec les Verts et, simultanément, capter directement à son propre profit les aspirations écologistes de l’électorat de gauche, quitte à empiéter sur les platebandes du parti qui se réclame de l’écologie politique.

 

Pour y parvenir, le PS est tout à fait prêt à multiplier les discours les plus audacieux sur ce thème… pour autant que ces discours n’aient aucune traduction concrète ! En effet, dès lors que sont en jeu les intérêts financiers des grandes multinationales, le PS rentre dans le rang. Pas question d’affronter véritablement les grandes entreprises des travaux publics, de l’aéronautique ou du nucléaire. Bien au contraire !

 

Ajoutons que, comme n’ont pas manqué de l’en féliciter aussi bien Jean-Pierre Chevènement que Michel Rocard, en résistant aux « ultimatums » des écologistes, François Hollande a acquis une « stature d’homme d’État ». D’un État au service des grands groupes capitalistes, évidemment...

Sortir du nucléaire ? Oui mais des élus d’abord


Négociations, dramatisation et, pour finir, accord a minima nous en apprennent aussi beaucoup sur EÉ-LV. Parce qu’enfin , si, au final, la discussion s’est polarisée sur Notre-Dame-des-Landes et sur Flamanville, c’est aussi parce que, dans la phase précédente des négociations, en échange de circonscriptions législatives« réservées », les écologistes avaient abandonné à peu près toutes leurs positions de principe ! À commencer par ce thème emblématique que constitue la sortie (programmée) du nucléaire…

 

Très rapidement, en effet, Europe Écologie-Les Verts a accepté que la sortie du nucléaire ne figure pas dans l’accord. Même sous forme d’engagement de principe, comme celui auquel Martine Aubry, candidate malheureuse de la primaire socialiste, semblait prête à souscrire. Quelques mois après Fukushima, on ne va quand même pas se fâcher pour si peu ! Dans la logique qui est la sienne, EÉ-LV souhaite disposer d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, ce que l’actuel scrutin – majoritaire à deux tours – ne lui permet pas d’envisager, sauf en cas d’accord de premier tour avec le PS.

 

Sans approuver cette démarche, on peut la comprendre. Pour autant que le compromis ne soit pas une capitulation sur l’essentiel... Or, la sortie du nucléaire et la mise en œuvre urgente de la transition énergétique constituent quand même le minimum syndical de tout combat écologiste un peu conséquent.

Par cet accord – qui, semble-t-il, laisse ouverte la participation (ou non) d’écologistes à un gouvernement PS, mais tranche la question de l’appartenance à la majorité parlementaire – on ne peut que constater que EÉ-LV a choisi de sacrifier l’essentiel de ses convictions dans l’espoir de quelques positions éligibles…

François Coustal

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 12:09
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mercredi 19 octobre 2011

La victoire de François Hollande aux primaires socialistes n’est ni une surprise ni un signe de changement. Ces primaires sont néanmoins éclairantes, notamment sur les aspirations du peuple de gauche.

C’est donc sans trop de surprises que François Hollande a été désigné candidat socialiste à l’élection présidentielle. Sans doute a-t-il su mieux que ses rivaux et ses rivales imposer sa candidature comme une évidence : un candidat normal pour une alternance… normalement social-libérale. Il n’en reste pas moins que le déroulement des primaires comme leurs résultats éclairent les interrogations et les aspirations qui parcourent le peuple de gauche.


Le premier phénomène notable est, bien sûr, l’importance de la participation, aussi bien au premier qu’au second tour. Ensuite, une fois acquis les résultats du premier tour, il faut souligner la dynamique dont a bénéficié le candidat arrivé en tête au premier tour. Au fond, ces deux éléments traduisent la même chose : le désir croissant des couches populaires de se débarrasser de Nicolas Sarkozy et leur mobilisation pour en trouver les moyens. Et, dans les rapports de forces actuels, encore marqués par l’échec des mouvements de l’automne 2010 contre la réforme des retraites, sans doute le Parti socialiste apparaît-il comme le moyen efficace pour y parvenir. Et, au sein du PS, Hollande apparaît comme le candidat le plus à même de battre Sarkozy.

 

Comment expliquer sinon l’engouement pour une compétition où les différents protagonistes (au moins les deux principaux) se réclamaient d’un même programme, le projet socialiste, adopté à la quasi-unanimité ? Bien sûr, le succès au premier tour d’Arnaud Montebourg témoigne de la persistance d’une couche significative de militantEs et de sympathisantEs socialistes – et, plus largement, de gauche – qui souhaite un « infléchissement à gauche » de l’orientation du PS. Mais sans en faire, en aucune manière, une condition de leur vote : une fois exprimée cette préférence, au second tour de la primaire, les électeurs de Montebourg se sont répartis sans drame entre Hollande et Aubry, vraisemblablement de manière à peu près conforme à celle des autres votants. Au premier tour, Montebourg lui-même a occupé, avec quelque réussite, le créneau du candidat « antisystème ». Dans un registre assez modéré, quand même : seul Jean-François Copé a fait mine de s’effrayer de la « démondialisation » ! Et puis, histoire d’être sur la photo à côté du vainqueur, Montebourg s’est rallié sans condition à Hollande, le candidat du retour à l’équilibre budgétaire.

Premières désillusions

 
Dimanche soir, tout à l’euphorie de sa désignation, François Hollande a affirmé vouloir « offrir à la jeunesse une vie meilleure que la nôtre » – qui est contre ? – afin de conclure : « c’est le rêve français que je veux réenchanter ». Au vu du projet du PS et des positions particulières de son candidat… ce n’est pas gagné ! Un exemple parmi d’autres : poussé dans ses retranchements par Aubry et ses partisans, Hollande avait fini par concéder son accord pour le retour de l’âge de la retraite à 60 ans, posture assez formelle vu qu’aucun des dirigeants socialistes ne propose de revenir sur le nombre d’annuités. Mais, c’était encore trop audacieux ! Ainsi, Pascal Terrasse, conseiller de Hollande sur la question des retraites, a vendu la mèche, hors micros naturellement : « je ne pense pas honnêtement qu’on reviendra sur la borne d’âge. La vérité c’est qu’il faut qu’on aille à 65 ans sur la borne d’âge, pour arriver à trouver un équilibre financier compte tenu des enjeux démographiques lourds. » On est prévenu !

 

Une fois dissipés les échos des débats de la primaire, on en revient au noyau dur du projet social-libéral : sous prétexte d’attitude « responsable », on refuse de s’en prendre aux multinationales et aux institutions financières et il ne reste plus qu’à faire payer la crise aux couches populaires. C’est d’ailleurs ce que les socialistes ont fait au Portugal et continuent à faire, en Espagne comme en Grèce. Alors, pour les anticapitalistes, l’enjeu 2012 est double. Mobiliser pour chasser Sarkozy, bien sûr. Mais, d’abord, éviter que le débat public ne soit confisqué par les tenants des politiques d’austérité, qu’ils se réclament de la droite… ou de la gauche libérale.

 

François Coustal


http://www.npa2009.org/content/hollande-candidat%E2%80%89-et-apr%C3%A8s

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