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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 13:32

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L’annonce du non-renouvellement du bail du magasin Virgin des Champs-Elysées a joué le rôle d’un électrochoc chez les salariés : la menace de fermeture du magasin-phare de Virgin devient palpable.

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Une intersyndicale large (CGC-CFTC-FO-CGT-SUD) a donc appelé à une grève nationale le 29 décembre, avec rassemblement devant le magasin des Champs Elysés à 13h.

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La politique de Virgin : fermer les magasins par tranches

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La direction de Virgin a déjà fermé plusieurs magasins l’an dernier. Elle va vraisemblablement liquider les magasins les uns après les autres. Mais jusqu’ici, l’état d’esprit majoritaire dans les magasins parisiens, relayé par les principaux syndicats, était de se dire « jusqu’ici, nous ne sommes pas atteints, on ne bouge pas. »


La mobilisation du 29 décembre ouvre la possibilité d’une bagarre à l’échelle nationale : 80% de grévistes environ sur les 180 salariés en CDI du magasin, 100 salariés du magasin présents le 29 avec en plus des délégations d’autres magasins parisiens et du siège, une manifestation dynamique à l’intérieur du magasin et une visibilité médiatique certaine (Philippe Poutou était présent). Il y a eu des grévistes dans plusieurs sites ailleurs en France (Bordeaux, Lyon et Toulon).


Une AG assez massive (60 personnes) a unanimement retenu l’idée d’une « visite citoyenne » du Virgin des Champs Elysées (action portes ouvertes avec invitations de personnalités) couplée d’une nouvelle journée de grève le 9 janvier, jour du début des soldes.


La question-clé est celle de la mobilisation à l’échelle des magasins du groupe.

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SUD a fait en AG la proposition d’une montée nationale vers le siège du groupe au plus tard le 24/01 (le prochain CE est prévu le 25). L’idée a été plutôt bien reçue mais c’est l’intersyndicale qui prend les décisions en dernière instance, et les autres syndicats ne sont pas pour l’instant favorables à cette idée.

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Pour suivre et soutenir la lutte :

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http://cdvirgin.over-blog.com/

https://www.facebook.com/soutiensalaries...

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http://www.npa2009.org/content/gr%C3%A8ve-chez-virgin

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 13:47

 

 

 

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 11:32

Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 174 (13/12/12)

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Les sidérurgistes d’Arcelor Florange qui s’étaient promis d’être le cauchemar de Sarkozy pourraient bien devenir celui du gouvernement Hollande-Ayrault.

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Construire la mobilisation sur le site, se coordonner avec les autres mobilisations contre les fermetures de sites et contre les licenciements sont plus que jamais à l‘ordre du jour. Lionel Buriello, secrétaire de la CGT d’Arcelor Florange, évoque les objectifs, les difficultés et les espoirs de cette bataille.

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 Quelle est votre réaction après l’annonce de l’abandon du projet Ulcos par Mittal ?

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Mittal se désengage de la phase 2 d’Ulcos (enfouissement) mais pas de la phase 1 (captage). Ulcos n’est qu’un aspect de la question et le retrait de Mittal un signe sur la valeur de ses engagements. Même si la CGT n’est pas hostile à ces projets, ce n’est pas la solution miracle, ni en matière industrielle ni pour la sauvegarde de nos emplois. La question, c’est le maintien en activité du haut-fourneau jusqu’à l’éventuelle mise en œuvre réelle d’Ulcos, c’est-à-dire deux ans minimum.


Qu’elles sont vos exigences en matière industrielle et économique ?


C’est le maintien de l’activité sur l’ensemble du site parce qu’on ne peut pas le saucissonner. Il faut garder la cohérence industrielle : filière chaude, filière froide avec les différents débouchés (automobile, packaging, électro-ménager). Le rapport Faure, effectué à la demande du gouvernement, démontre que toutes ces filières sont rentables, mais pas suffisamment pour Mittal qui exige plus de 15 % de profitabilité. Une logique financière qui n’a rien à voir avec une logique industrielle et ne se soucie pas des emplois. Il faut des décisions cohérentes industriellement, prenant en compte l’emploi et les conditions de travail.


Tout le contraire de l’accord Mittal-gouvernement ?


Cet accord est une tromperie complète. Sur les 180 millions d’euros d’investissements promis par Mittal, seuls 53 millions représentent vraiment des travaux d’investissement hors entretien normal. En fait, toujours suivant le rapport gouvernemental, il faudrait au minimum 400 millions pour assurer réellement la pérennité du site. Nous demandons à Hollande de déchirer cet accord bidon et de reprendre la discussion en tripartite : État, Mittal, syndicats.


Et de nationaliser ?


Notre histoire, dans la sidérurgie, montre que ce n’est pas une solution en soi. La nationalisation temporaire mais immédiate, cela nous sortirait des griffes de Mittal. C’est en ce sens qu’elle reçoit l’appui des salariés. Mais pas plus. Au-delà il faut des solutions industrielles qui pérennisent l’emploi. C’est l’intérêt d’une nationalisation, même temporaire. Avec une participation des salariés aux décisions grâce à la présence de 25 % de représentants au conseil d’administration, nous pourrions peser sur les décisions, même dans un groupe restant privé. C’était le sens de la proposition de Montebourg et des élus de la région. Et le revirement du gouvernement est une véritable trahison. Il a choisi son camp : celui de Mittal et du Medef. Mais pas pour revendre à Mittal après…


Imposer cette politique nécessite une forte mobilisation ?


Dans notre filière, nous sommes malheureusement habitués depuis des dizaines d’années aux fermetures de sites et aux suppressions d’emplois. Il y a donc un réel fatalisme et une recherche de solutions individuelles qui rendent difficile la mobilisation. Retraite anticipée pour les anciens, travail au Luxembourg pour les jeunes, les « entre-deux » comme moi sont parfois un peu seuls. Et puis l’accord bidon avec Mittal et le renoncement sur la nationalisation ont été durs à encaisser. On se retrouve avec deux adversaires : Mittal et le gouvernement. Mais on se battra jusqu’au bout.


Pour cela il faut prendre des initiatives, tenter des convergences ?


Bien sûr. Nous sommes convaincus que c’est essentiel. Mais on a déjà tellement de travail pour construire la mobilisation dans notre entreprise, qu’il est difficile de prendre des initiatives en direction des autres boîtes en luttes. La rencontre de 22 équipes syndicales en lutte à la fête de l’Huma, la manifestation au Mondial de l’automobile ont été des temps forts, des initiatives qui donnent le moral. C’est dans cette voie que nous devons aller. C’est sûr, il faut le faire.

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Quelle est l’attitude des autres syndicats locaux ?

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La CGC accepte l’accord gouvernement-Mittal. FO est d’accord avec nous pour le moment, mais on craint fort qu’au bout du compte, ils s’alignent sur la position gouvernementale. La CFDT, c’est compliqué : un jour, ils sont pour Ulcos et la nationalisation, le lendemain contre… Pour le moment on est ensemble pour construire la mobilisation et c’est l’essentiel.

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Propos recueillis par Robert Pelletier

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 13:24

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La Direction de PSA ose porter plainte contre les auteurs de prétendues dégradations dans les locaux du pôle tertiaire de Poissy.

 

Elle cherche à intimider, à empêcher l’expression de la colère légitime, à contraindre les salariés à la résignation face à son plan. C’est d’ailleurs une pratique courante des directions d’entreprises, publiques ou privées, de tenter de criminaliser la résistance sociale en poursuivant les militants, les syndicalistes, devant les tribunaux.

 

Avec 11 000 liquidations d'emplois Varin et la direction de PSA sont de véritables vandales sociaux qui n'hésitent pas à ruiner la vie de milliers de salariéEs.

 

Voilà ceux contre lesquels il faudrait porter plainte. Mais le gouvernement laisse faire. Il ne s’affronte pas avec ce patronat licencieur et il n'a toujours pas pris de loi d'amnistie en faveurs des militants syndicalistes, associatifs sanctionnés, discriminées, condamnés sous les gouvernements Sarkozy, ce qui serait un encouragement pour toutes celles et ceux qui luttent.

 

Le NPA réaffirme sa solidarité inconditionnelle avec ceux qui défendent leur droit à l'existence contre ceux qui nous plongent dans la misère pour préserver leurs profits.

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 09:36

 

Par Jacques Sapir  |  2 décembre 2012       Jacques Sapir

La « solution » dont les négociations entre le gouvernement français et ArcelorMittal ont accouché le 30 novembre dernier est probablement l’une des plus mauvaises qui soient.

 

Elle revient à faire confiance à ce groupe pour investir 180 millions d’euros sur une période de 5 ans, alors qu’il n’a pas exactement bonne réputation sur ce point. Par ailleurs, Mittal s’engage à reclasser les salariés de la « partie chaude » du site de Florange et à développer la « partie froide », ainsi que ses installations de Dunkerque. De fait, le gouvernement français a très peu obtenu de Mittal qui va pouvoir continuer de se désengager de son activité de production d’acier afin de diminuer son endettement et continuer de se tourner soit vers l’amont (les mines) soit vers l’aval (l’utilisation des métaux).


Pour Mittal, les salariés de Florange restent des otages qu’il pourra sacrifier d’ici trois à quatre ans si sa logique, essentiellement financière, le conduit à une telle décision. En fait, le gouvernement n’a obtenu, au moindre coût pour lui, qu’une solution temporaire.

 

Et de cela Jean-Marc Ayrault, premier ministre, crie victoire ! C’est l’expédient élevé à la hauteur d’une stratégie.


Il faut ici rappeler quelles sont les méthodes de M. Lakshimi Mittal. Lors de la privatisation de la sidérurgie sud-africaine, son groupe, qui avait racheté environ 80 % des capacités de production nationales, n’a pas investi. En revanche, il a augmenté les prix des produits laminés de 30 %, tuant ainsi l’industrie automobile locale [1] et compromettant, dans une large mesure, la stratégie de développement adoptée par le nouveau pouvoir de Pretoria [2]. Ceci a provoqué une prise de conscience du gouvernement et l’élaboration de règles de plus en plus strictes encadrant la production d’acier. Dans les faits, le gouvernement de la République d’Afrique du Sud a cherché à se dégager de l’emprise de Mittal [3].


Cet exemple montre bien que, pour Mittal, seule compte la logique financière de court terme.

 

Le groupe, aujourd’hui très lourdement endetté (23, 2 milliards de dollars à la fin septembre dernier), n’a pas de stratégie dans la sidérurgie. En revanche il en a une pour le développement de ses profits, ou plus précisément des dividendes de ses actionnaires, dont la famille Mittal à hauteur de 40 %. On conçoit que ce précédent n’incite guère à l’optimisme quant à la pérennité du site de Florange.


Pourtant, il faut rappeler qu’une stratégie de développement des activités « chaudes » (les hauts-fourneaux) est parfaitement possible.

 

On sait, depuis des dizaines d’années, que la production de fonte et d’acier dégage des gaz à hautes températures, qui n’étaient jusqu’à présent que source de pollution. Or, depuis environ dix ans, se sont développées des activités permettant la réutilisation de ces gaz, soit pour produire de l’énergie, soit pour développer des productions chimiques à haute valeur ajoutée.


Le haut-fourneau ne doit plus être envisagé comme une entité unique, mais comme la pièce centrale d’un ensemble d’activités liées – on peut ici parler de cluster (grappe) –, dont la somme dégage des profits importants, ce qui contribue à faire baisser fortement le coût de l’acier produit. Contrairement à une idée reçue, la sidérurgie n’est pas une activité du passé, mais une activité d’avenir entraînant dans son sillage des activités connexes à haute technologie. Mais ceci implique des investissements importants et une association entre la société productrice d’acier et des entreprises chargées de ces activités connexes. Cette logique est diamétralement opposée à la logique purement financière de Mittal. Investir dans la création d’un cluster de ce genre à Florange – ce qui serait possible et rentable – reviendrait à immobiliser des investissements dans la sidérurgie au moment où le groupe cherche à se désendetter.


Si l’on peut comprendre pourquoi Mittal ne veut pas réaliser ces investissements – et il est clair que les sommes annoncées ne correspondent nullement à une telle stratégie –, on peut se demander pourquoi il refuse de vendre la totalité du site, parties « chaudes » et parties « froides » inclues.

 

La réponse tient en deux mots : profits et non-concurrence.


La partie « froide » du site dégage des profits satisfaisants pour le groupe. Par ailleurs, la vente du site dans son ensemble ouvrirait la porte à un repreneur qui serait en mesure, surtout s’il est mû par une réelle logique industrielle, d’exercer une concurrence importante sur les autres installations de Mittal en France. En fait, et c’est ce que les adversaires d’une nationalisation du site n’ont absolument pas compris – tout à leurs glapissements hystériques, comme ceux de dame Parisot –, la nationalisation est aujourd’hui le seul moyen de réintroduire de la concurrence dans une activité qui, de fait, est fort peu concurrentielle.


Les salariés de Florange se retrouvent piégés par la politique des gouvernements français successifs qui, au nom du respect de la « concurrence », ont régulièrement agi contre celle-ci et ont, de plus, empêché la mise en place d’une stratégie industrielle véritable sur le site. Cela a commencé en 2006, quand Arcelor a fait le choix de Mittal comme repreneur contre le groupe russe Severstal. Or il existait à l’époque d’importants accords entre Arcelor et Severstal, qui étaient complémentaires sur leurs différentes activités. Mais Mittal a été en mesure de proposer plus d’argent aux actionnaires privés d’Arcelor, emportant ainsi le morceau. Une occasion unique de mettre en place une réelle logique de développement industriel a été perdue à l’époque.


Aujourd’hui, en favorisant un compromis boiteux avec Mittal, et en refusant de prendre ses responsabilités, le gouvernement français rend à nouveau impossible l’émergence d’une réelle stratégie industrielle.

 

On peut spéculer sur les raisons de ce choix. Il y a probablement l’idée reçue – si courante chez les non-spécialistes et les demi-banquiers qui peuplent les cabinets ministériels socialistes – que la sidérurgie est une activité « du passé ».

 

Il y a sans doute aussi la croyance dans la capacité des agences de communication à faire passer une demi-mesure pour un succès véritable. Il est vrai que cette attitude tend à devenir un système dans ce gouvernement.

On peut craindre enfin une raison politique : abaisser le remuant Arnaud Montebourg au profit du très libéral Pierre Moscovici, dont il est notoire que, l’été dernier, il s’est davantage occupé des élections internes au PS que de son ministère. Quoi qu’il en soit, il est désormais patent qu’il n’y a pas de place pour une réelle stratégie industrielle dans le « socialisme » compassionnel que professe ce gouvernement.

 

http://www.medelu.org/Florange-la-trahison-du-socialisme

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 09:25
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BEAUGE Florence 6 décembre 2012
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Il avait le visage fermé. On le sentait épuisé et fou de rage.

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Edouard Martin, le leader CFDT d’ArcelorMittal, charismatique figure de proue des métallurgistes lorrains, a littéralement déclaré la guerre à Jean-Marc Ayrault, jeudi 6 décembre, en milieu d’après-midi, à son retour à Florange. « On est tous écœurés. On est à bout. On n’en peut plus. On nous enfonce la tête sous l’eau », a –t-il lâché d’entrée de jeu, entouré de ses lieutenants, devant le local syndical de l’usine.


Malgré le froid glacial, on sentait Edouard Martin s’échauffer au fil des minutes, devant la presse qui buvait ses paroles. Que pense-t-il du retrait de la candidature d’ArcellorMittal du projet européen Ulcos ? « C’est un deuxième coup de poignard. La trahison continue, répond-il, la voix dure. On avait cru atteindre le comble du cynisme avec Sarkozy. Eh bien, on n’avait pas encore atteint le paroxysme ! On a deux ennemis maintenant : Mittal et le gouvernement ! ».

 

Soudain, la voix d’Edouard Martin se casse. Il reprend, en ravalant des sanglots : « On a joué le jeu. On a voulu montrer à Paris qu’on pouvait être des partenaires. Ayrault, hier soir, n’était donc pas au courant de la trahison de Mittal ? », s’interroge-t- il, à nouveau saisi par la fureur. Puis il interpelle directement François Hollande : « j’en appelle au président de la République et je lui dis : est-ce que vous êtes tranquille avec votre conscience ? »


« IMBÉCILE OU COMPLICE »

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Mais c’est le Premier ministre qui a eu droit aux coups les plus rudes d’Edouard Martin. « Il n’y a qu’Ayrault et les imbéciles pour croire [Mittal]. Soit Ayrault est un imbécile soit il est complice », a-t-il asséné, affirmant « regretter » d’être allé la veille à Matignon.


Quelques minutes plus tard, le syndicaliste tournait les talons et prenait le chemin des hauts-fourneaux, promettant des actions qui « surprise ». Lesquelles ? Edouard Martin n’a pas voulu le dire. Une heure plus tard, il regagnait le local syndical, renonçant dans l’immédiat à occuper les usines d’ArcelorMittal mais ayant laissé sur place des vigies. Leur mission : surveiller l’éventuel arrêt des vannes de gaz, qui permettent de garder au chaud les hauts-fourneaux.

Une chose est sûre : la figure de proue des métallurgistes lorrains continuera d’utiliser les médias pour poursuivre son combat.

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Florence Beaugé - Envoyée spéciale


* Le Monde.fr | 06.12.2012 à 18h35 • Mis à jour le 06.12.2012 à 20h19.
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http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article27183
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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 14:22

 

 

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 12:44

groupe-lcr-sap-a-genk.jpg

Lcr-Sap et Npa à la manif

Par Philippe Poutou & Guy Van Sinoy le Lundi, 12 Novembre 2012

 

Le 11 novembre, 20.000 personnes ont participé à la Marche pour l’avenir organisée en commun par les syndicats et les autorités communales de Genk à l’occasion de la fermeture programmée de l’usine Ford.

 

A part quelques groupes de manifestants combatifs, le ton général de cette marche était plutôt celui de la résignation. Une petite délégation de l’usine Ford Blanquefort (France) avait fait le déplacement depuis Bordeaux. Parmi eux, Philippe Poutou, délégué CGT et candidat du NPA aux dernières élections présidentielles françaises. A la fin de la marche, il aurait aimé adresser un message de solidarité aux travailleurs de Ford Genk, mais les organisateurs n’avaient pas prévu cela et il n’a donc pas pu prendre la parole. Nous l’avons brièvement interviewé à l’issue de la manifestation.


La Gauche : « Vous êtes-venu à plusieurs de l’usine Ford Blanquefort. Je suppose que vous auriez souhaité pouvoir vous adresser aux travailleurs de Genk? »


Philippe Poutou: « On est venu à deux, de l’usine Ford à côté de Bordeaux. C’était pas prévu qu’on parle à la tribune, donc on n’a pas parlé. On a quand même posé le problème à des responsables d’IG Metall, notamment. Cela montre un peu l’état dans lequel on se trouve, un émiettement assez important du mouvement syndical. A tel point que même des choses minimales ne se font pas.

 

Car à partir du moment où il y a plusieurs délégations étrangères qui viennent, il devrait y avoir un espace prévu pour des prises de paroles afin de montrer toute l’importance de la solidarité internationale, à fortiori quand il s’agit d’une multinationale. C’est ça qui est un peu démoralisant parfois, car il  y a aujourd’hui chez Ford, comme chez PSA, comme chez d’autres constructeurs de l’automobile, des attaques énormes avec des fermetures de sites, avec des plans de licenciements qui vont toucher des centaines voire des milliers de salariés. En plus, en emplois induits, ce seront des dizaines de milliers d’emplois qui passeront à la trappe.


Donc la situation est très grave et on se retrouve finalement à une sorte d’incapacité à riposter ensemble, au-delà d’un site.

 

On voit aujourd’hui que le mouvement syndical n’est pas capable d’avoir des réflexes de base, de resserrer les liens, d’essayer de voir comment ou pourrait agir ensemble. Donc voilà. Aujourd’hui, nous on a tenu à apporter notre solidarité car on est touchés, à la fois attristés mais aussi révoltés par la fermeture de l’usine de Genk et des usines Ford en Angleterre. Mais à côté du soutien que nous apportons, on aurait aimé discuter de comment on peut envisager de se défendre. Se défendre au niveau d’un site, mais aussi se défendre les uns et les autres, ensemble, par-delà les frontières. A l’échelle du continent, comment les salariés de Ford peuvent se défendre.

 

Et même il faudrait voir quels liens on peut tisser entre les salariés de PSA et ceux de General Motors, par exemple. C’est ce genre de questions qu’on a envie de poser : comment on peut construire une résistance collective, comment on peut arriver à coordonner les actions, les ripostes, de manière à redonner la pêche à des tas de salariés qui aujourd’hui n’y croient pas. Donc c’est plus que du soutien. C’est concrètement comment on peut concrètement avancer vers la convergence des luttes.


«On sent, dans cette manifestation, une certaine résignation. Quel message voudrais-tu adresser à ces milliers de travailleurs venus manifester le moral dans les talons. »


«Cette résignation existe un peu partout, pas seulement dans le secteur de l’automobile. Aussi dans la sidérurgie, le textile, le secteur agro-alimentaire, les services publics où on assiste à la suppression de milliers d’emplois. Ce qui domine aujourd’hui dans l’esprit des gens est un sentiment d’impuissance.

 

Que face à tous ces coups portés contre le monde du travail, il y a ce sentiment qu’on ne peut pas répondre. On nous bourre le crâne avec cette propagande sur la compétitivité, sur la concurrence, sur la crise et sur une austérité inévitable. On nous montre d’ailleurs à la télé, « Regardez la Grèce, l’Espagne, le Portugal, si vous ne voulez pas devenir comme eux va falloir se serrer la ceinture !» Il y a vraiment une propagande énorme et cela fonctionne d’une certaine manière parce que les gens baissent la tête et croient que l’on ne peut pas empêcher cela.


Donc après, le message c’est « Faut qu’on redresse la tête, qu’on s’organise ! ».

 

C’est pas simple de voir le bout du tunnel, d’essayer d’envisager même la possibilité qu’à un moment donné la population réponde. Aujourd’hui, les exemples qu’on a, c’est la colère en Grèce, en Espagne. Il faut s’appuyer là-dessus car de toute façon on n’a pas le choix. Il va falloir reconstruire tout un réseau de solidarité qui nous permet de coordonner les luttes les unes avec les autres, de tous les secteurs économiques d’un pays, et au-delà des frontières d’arriver à coordonner la révolte des peuples à l’échelle européenne.


L’austérité on ne pourra la combattre que si tous les peuples arrivent à se mettre ensemble. Cela fait loin quand on voit la situation actuelle, mais la perspective elle est bien là. Maintenant la question c’est comment on le construit, comment on avance. »


Propos recueillis par Guy Van Sinoy

 

http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?view=article&id=2663:ford-genk-interview-de-philippe-poutou-l-il-faut-absolument-coordonner-les-luttes-r-&option=com_content&Itemid=53

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 11:09

CGT-FORD-Blanquefort.jpg

Par la CGT de Ford Blanquefort (France) le Mercredi, 31 Octobre 2012

 

"Nous avons intérêt à réagir ensemble, à nous défendre ensemble, à coordonner nos actions, à faire converger nos résistances par-delà les frontières"


Un vent favorable nous a mis en possession du courrier ci-dessous, que la CGT de l'usine Ford de Blanquefort (France), a adressé aux travailleurs belges et britanniques victimes de la politique de casse sociale de la multinationale. Nous ne pouvons qu'abonder dans le sens de ce document: face aux multinationales, les travailleur-euse-s et leurs organisations n'ont que trop tardé à se coordonner directement, à la base. Les moyens modernes de communication rendent cette tâche des plus aisées. C'est la volonté politique qui fait trop souvent défaut, chacun espérant pouvoir sauver son emploi dans son coin. Une voie sans issue, qui fait le jeu des patrons.

LCR-Web

 

Chers collègues, chers camarades de Belgique, d'Angleterre et d'ailleurs,


Nous sommes à la fois attristés et révoltés par l'annonce faite par les dirigeants de Ford en fin de semaine dernière. Attristés parce que nous mesurons combien il est dramatique de perdre son travail dans une période déjà marqué par un chômage et une précarité importants.

 

Révoltés par cette politique patronale (Ford comme les autres) qui se servent de la "crise" pour mener une politique de restructurations injustifiables. Car en réalité, il n'y a pas de problème de compétitivité ou de coût du travail. Il y a seulement une logique de rentabilité, de course aux profits, de toujours plus pour les dirigeants et les actionnaires.

 

Une logique qui s'en prend toujours aux mêmes, aux salariés, à ceux qui subissent déjà divers plans de suppressions d'emplois, les bas salaires, les reculs d'âges de départ en retraite, les conditions de travail qui se dégradent ... Ford met les usines les unes contre les autres pour diviser et affaiblir les salariés. En réalité nous sommes tous menacés. Aujourd'hui ça tombe sur Genk, Southampton et Daghenam demain ça peut tomber sur Cologne ou Valence.


A l'usine FAI de Blanquefort, nous sommes en lutte depuis 2007 pour empêcher la fermeture de notre usine.

 

Ford s'en était débarrassée en 2009 pour la racheter en 2010. Aujourd'hui, Ford relance de nouvelles activités mais notre avenir est loin d'être assuré. Comme dans plein d'usines, nous avons vu nos effectifs se réduire régulièrement. Mais le fait d'être encore là (l'usine devait être liquidée en 2010) prouve qu'il n'y a pas de fatalité, que nous avons tout intérêt à relever la tête et à refuser la résignation.

 

Nous sommes convaincus que nous avons intérêts à réagir ensemble, à nous défendre ensemble, à coordonner nos actions, à faire converger nos résistances par delà les frontières. Nous vous souhaitons tout le courage qu'il faut et toute la force nécessaire pour vous opposer aux mauvais plans de Ford.

 

Pour cela, nous vous apportons notre total soutien et notre entière solidarité. Nous pensons nécessaire qu'il y ait des rencontres de tous les syndicalistes des sites d'Europe pour discuter de comment nous pouvons nous entre-aider et comment défendre nos emplois, les emplois de tous. Nous espérons pouvoir prendre contact et agir ensemble dans la période qui vient.


Salutations fraternelles,


Le syndicat CGT-Ford Blanquefort (France)

 

http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?view=article&id=2644:la-cgt-de-ford-blanquefort-france-sadresse-aux-syndicalistes-belges-et-britanniques-du-groupe-&option=com_content&Itemid=53

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 13:51

Par Sophie Chapelle (24 octobre 2012)


Nous sommes le 6 novembre 2007.

 

Dominique Samson est en train de souder un robinet sur un tuyau du bâtiment réacteur de la centrale nucléaire de Paluel (Haute-Normandie) quand la machine servant à aspirer les particules radioactives – le déprimogène – s’arrête. « Le temps que je me dégage, en quelques secondes je me retrouve contaminé », raconte Dominique Samson dans les colonnes de Mediapart. L’arrêt de la machine l’expose immédiatement aux radio-éléments émis par l’opération.


Ce salarié d’Endel, une société spécialisée dans la maintenance industrielle et filiale de GDF-Suez, est entendu aujourd’hui devant le Conseil des Prud’hommes.

 

Il demande une indemnisation pour les préjudices d’anxiété et de bouleversement des conditions d’existence. « A ce jour, Dominique, comme d’autres salariés sous traitants du nucléaire, ne sait pas si l’exposition à laquelle il a été soumis va déclencher une pathologie dans un avenir plus ou moins proche, souligne dans un communiqué l’Union départementale CGT de Seine-Maritime.

 

Ne pas savoir est déjà une douleur à part entière pour lui et ses proches, douleur d’autant plus forte que son employeur, pourtant fautif, ne lui apporte aucun soutien ».


Et pour cause : dans les 48 heures qui suivent l’exposition, celle-ci n’est pas déclarée par Endel comme accident du travail auprès de la Sécurité sociale. En octobre 2009, Endel est condamné à une contravention pour défaut de déclaration d’un montant de... 135 euros.

 

Mais le sous-traitant de GDF-Suez s’oppose à cette ordonnance pénale.

 

Et le litige se retrouve devant le tribunal de police de Rouen, avant de terminer devant les Prud’hommes. Bien que le Code du Travail oblige les employeurs à rédiger pour chaque salarié une fiche d’exposition, l’Union départementale CGT déplore que les entreprises n’hésitent pas « à user de tous les moyens pour que leurs responsabilités futures soient écartées ».


Survenant sur les lieux du travail en centrale nucléaire, la contamination radioactive est un accident du travail et doit donner lieu à indemnisation, estime pour sa part l’association Henri Pézerat.  

 

« Le combat pour la reconnaissance de tous les accidents du travail, des expositions et maladies professionnelles, comme celui de changer le travail pour ne pas y laisser sa peau, est un combat que nous mènerons jusqu’au bout, tant dans les entreprises que devant les tribunaux », promet l’Union départementale CGT.

 

http://www.bastamag.net/article2730.html

 


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AFPS Brest

mardi 16 avril

20H30

Maison des syndicats

 

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Quimper Gourmelen

Rassemblement

vendredi 19 avril

8 h 45


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Fermez Cofrents

(pays Valencian)

 

 

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  Concert à Lannion

 

no nuk

 

Dimanche 28 avril

Brennilis

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Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

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