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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 11:08

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PAR NOLWENN WEILER (2 SEPTEMBRE 2011)


Alors que leurs champs ont été contaminés par les semences OGM de Monsanto, nombre de paysans bio des État-Unis ont été traînés en justice par la multinationale, pour « dérogation à leurs conditions de patente ». Autrement dit : pour avoir utilisé sans les payer les semences invasives de la firme ! Lassés de devoir s’expliquer devant la justice, en plus de devoir se battre pour conserver la qualité de leurs cultures, des membres d’une soixantaine d’associations agricoles – représentants des fermes familiales, semenciers, associations agricoles bio mais aussi agriculteurs conventionnels non OGM – ont décidé de contre attaquer : 83 familles de fermiers, soutenus par 270.000 citoyens, ont lancé une procédure contre Monsanto au printemps. Ils demandent à l’entreprise de maintenir ses graines de colza Genuity® et Roundup Ready® en dehors de leurs fermes. Alors que la multinationale fait tout pour que la plainte soit jugée irrecevable, une nouvelle audience a eu lieu à New-York en août.

C’est la Public Patent Foundation (Pubat), fondation pour les licences libres, qui a déposé plainte au nom de ces 270.000 plaignants. Son président, Dan Ravicher, a rappelé qu’ils se devaient de réagir, au vu du « volume des plaintes déposées par Monsanto et les poursuites engagées contre des fermiers par centaines pour violation de brevet. »

Lire aussi :

 Le réseau Biocoop peut-il perdre son âme ?

Comment les semenciers tentent d’asservir l’agriculture paysanne

Quand le lobby des pesticides empêche la commercialisation de produits naturels

 

http://www.bastamag.net/article1704.html

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 11:16

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PAR SOPHIE CHAPELLE (2 SEPTEMBRE 2011)


L’adoption d’une loi prévoyant l’interdiction de la technique de fracturation hydraulique clôt-elle le dossier du gaz et du pétrole de schiste ? Il semble que non au regard des pressions reçues à l’occasion de la sortie du livre, le 31 août,Le vrai scandale des gaz de schiste

 

 

Durant le mois d’août, les auteurs Marine Jobert et François Veillerette, ainsi que Henri Trubert des Editions Les Liens qui Libèrent, ont reçu une lettre rédigée par Maître Fedida, l’avocat de Julien Balkany, frère du maire de Levallois et dirigeant d’un fonds d’investissement. « Notre livre comporterait des éléments diffamatoires [et] l’avocat précise qu’il a reçu l’ordre de nous mettre en garde », rapporte François Veillerette, co-auteur de l’ouvrage. « Ce procédé est insupportable ! Il vise à restreindre notre liberté d’expression et la liberté d’information !  », s’insurge-t-il. Pour rappel, Julien Balkany est l’ancien vice-président de la société Toreador qui s’est vue délivrer en 2009 un permis d’explorer du pétrole de schiste dans l’Aisne, la Seine-et-Marne et la Marne.

 

« Aucun fait d’allégation précise n’est mentionné dans la lettre et pour cause, nous l’avons reçue avant que le livre ne soit dans les librairies  », précise l’éditeur Henri Trubert à Basta !. « C’est une forme de pression assez étonnante que l’on retrouve parfois pour les dossiers chauds, mais nous n’avons évidemment rien modifié dans le texte ».

 

Les entreprises ont jusqu’au 14 septembre prochain, c’est à dire deux mois après la promulgation de la loi interdisant l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique, pour apporter la preuve qu’ils n’utilisent pas cette technique. Or d’autres modes d’extraction sont à l’étude, comme la fracturation pneumatique, qui consiste à remplacer l’eau par de l’air comprimé, ou des systèmes de fracturation qui désagrègent les roches en leur faisant subir de violents chocs électriques. De quoi réveiller les appétits énergivores...

 

Au menu du livre Le vrai scandale des gaz de schiste, un retour sur lesmobilisations extrêmement fortes ces derniers mois autour des hydrocarbures non conventionnels, mais également sur les dessous financiers des gaz de schiste jusque dans la haute administration française. Pour les auteurs, un moyen pour contrer ces menaces de poursuites judiciaires est de faire connaître un maximum cet ouvrage et son site www.gaz-de-schiste.fr.

 

http://www.bastamag.net/article1707.html

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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 09:15
Des documents révélés par Wikileaks montrent que le gouvernement Bush surveillait de près les débats sur les OGM en France

 

« L'Europe recule plutôt que d'avancer [sur la question des biotechnologies], avec la France, qui joue un rôle de premier plan, l'Autriche, l'Italie et même la Commission. Passer à des représailles montrerait clairement que la voie actuelle a un coût réel pour les intérêts européens, et pourrait aider à renforcer ceux qui soutiennent les biotechnologies en Europe. »

La prose est signée Craig Stapleton, ambassadeur américain à Paris sous l'administration Bush. Elle fait partie d'une série de câbles diplomatiques confidentiels publiés par Wikileaks cette semaine.

Truthout révèle que, dans la plupart des câbles, la France est désignée comme le principal barrage au développement des cultures OGM au sein de l'Union européenne, depuis 2007, face aux offensives de grands producteurs comme Monsanto, Dow Agro-Sciences ou DuPont.

Face à ce blocage, la diplomatie américaine a fait pression sur les dirigeants politiques et les représentants du monde agricole. Les télégrammes diplomatiques mis en ligne sur Wikileaks montrent les méthodes employées.

José Bové et les faucheurs inquiètent l'ambassade américaine

En 2007, l'ambassade américaine à Paris fait ainsi état ​​d'une rencontre entre les diplomates américains et trois représentants des firmes concernées. A l'époque, José Bové est candidat à l'élection présidentielle.

Un premier télégramme du 13 août 2007 inventorie les opposants français aux OGM et signale que « les autorités françaises ont confirmé qu'elles ne défendraient aucune nouvelle mesure biotech avant la tenue d'un congrès environnemental soutenu par le gouvernement », le Grenelle de l'Environnement.

Un autre « câble » rend compte de l'inquiétude des dirigeants de l'agroalimentaire américain face à l'accroissement des saccages de récoltes transgéniques.

Leur embarras porte aussi sur une « mesure qui pourrait contraindre les agriculteurs français à rendre public les emplacements de leurs plans d'OGM » :

« Ils expriment leur inquiétude face à la lenteur de l'Europe quant à l'adoption des procédés biotechnologiques et à la possible politisation des décisions prises par la France en matière de régulation, avant les élections présidentielles. »

Kosciusko-Morizet face au « Mon 810 »

Toujours en 2007, Craig Stapleton, évoque des discussions musclées, après le rejet d'un projet de loi favorable aux biotechnologies par le parlement français. Ce qui a fait échouer la labellisation du Mon 810, une variété de maïs jusque-là bannie, produit par Monsanto.

Un câble de 2008 montre qu'un an plus tard, la pilule n'est toujours pas passée. Il revient sur le débat houleux qui a opposé la secrétaire d'Etat chargée de l'écologie », Nathalie Kosciusko-Morizet à François Fillon et Jean-François Copé :

« Le gouvernement a perdu le contrôle sur la question [des OGM], y compris au sein de son propre parti. Les perspectives quant à l'avenir commercial des cultures biotechs sont des plus incertaines. Pour la récolte de maïs de 2008, c'est fichu, et il y a peu d'espoir pour les récoltes qui suivront, avant 2009 ou 2010.

Le gouvernement français sait que l'Europe fait face à des représailles à l'Organisation mondiale du commerce pour sa lenteur à approuver les biotechnologies et les interdictions illégales décidées par ses Etats membres.

Manifestement, le gouvernement français comprend que c'est le prix qu'il pourrait avoir à payer pour maintenir son moratoire sur les cultures biotechs. »

Coup dur pour l'exportation américaine 

L'interdiction des OGM est susceptible de porter un sérieux coup aux exportations américaines. Selon le département de l'Agriculture américain, 97% du soja, 75% du maïs et 73% du coton qui poussent aux Etats-Unis utilisent des herbicides adaptés aux cultures transgéniques, comme le Round'up de Monsanto.

Un câble de 2007 précise :

« L'interdiction pourrait amputer les exportations vers la France de 30 à 50 millions de dollars. »

L'année suivante, la diplomatie américaine s'alarme de la sortie du documentaire de la journaliste française Marie-Monique Robin, auteure du « Monde selon Monsanto ».

Il est alors question de mettre au point des « talking points » pour mieux protéger les intérêts de Monsanto. Soit des « éléments de langage » bien rodés à servir aux détracteurs de Monsanto. Le site Dissenter cite un câble daté du 4 février 2008 :

« Le film et le livre ne diabolisent pas seulement Monsanto. Ils dénoncent aussi l'action gouvernementale américaine par son manque d'éthique et d'intégrité scientifique […]

Le livre et le films sont sur le point d'être traduits en anglais et dans d'autres langues. Le pays demande à une agence de Washington de fournir des “talking points” à utiliser face à un éventail d'interlocuteurs au sein d'une base listant les questions éventuelles. »

« Le monde selon Monsanto », l'épine dans le pied

Interviewée en 2008 par Rue89, MM Robin évoquait déjà l'extraordinaire pouvoir d'influence de la firme américaine. (Voir la vidéo)


Contactée au téléphone, elle ne se montre pas plus étonnée que ça :

« Ça ne fait que confirmer que les points soulevés dans le film les ont vraiment ennuyés : les liens entre Monsanto et le gouvernement américain, et tout le reste.

Monsanto, par le biais diplomatique, a eu assez de pouvoir pour faire en sorte que l'Espagne mette mon film dans un tiroir. Ca me prouve au moins que je n'étais pas paranoïaque. »

« Monsanto a perdu l'opinion publique depuis longtemps »

En marge du marché européen, les documents sortis par Wikileaks révèlent aussi comment les ambassades américaines font la promotion de « programmes de sensibilisation à la biotechnologie » en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.

Récemment, « Truthout » montrait comment Monsanto agissait en Afrique par le biais de fondations caritatives, comme celle de Bill et Melissa Gates. Des câbles publiés cette semaine confirment que les diplomates américains s'activent en Tunisie, en Afrique du Sud et au Mozambique.

Mais l'effervescence des ambassades ne change pas grand-chose à la donne. Au final, les OGM reculent dans le monde depuis deux ans. En Europe, l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie et la Bulgarie ont interdit le maïs Mon 810, qui exsude de la BT toxine et tue certains insectes nuisibles.

Comme quoi le lobbying « n'a pas été très efficace », conclut Monique Robin. « Malgré toutes les pressions diplomatiques américaines, Monsanto a perdu l'opinion publique depuis longtemps, de toute façon. »

Photo : une chercheuse soigne un plant de soja dans une serre de Monsanto à Chesterfield, dans le Missouri (Peter Newcomb/Reuters)

►Mis à jour le 27/08/2011 à 19h20 : Correction d'une erreur de traduction

A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 12:21
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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 11:00

LEMONDE.FR avec AFP | 26.08.11 | 21h17   •  Mis à jour le 26.08.11 | 21h23

 

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé à la centrale de Flamanville, dans la Manche, d'améliorer ses mesures de prévention contre les tremblements de terre, notamment pour un bâtiment de gestion de crise qui n'est pas aux normes sismiques prévues, a-t-on appris vendredi auprès de l'institution. Tous les endroits qui le nécessitent sont "dimensionnés" pour un séisme de 5,7 sur l'échelle de Richter sauf le "bloc de sécurité" (BDS), un "bâtiment abritant une partie des équipes de crises et des moyens de télécommunication utilisés" en cas de "plan d'urgence interne", précise une lettre de l'ASN à EDF datée du 10 août.

 

Les installations nucléaires du Cotentin sont normalement conçues pour résister à un tremblement de terre d'une puissance significativement plus importante que celle du plus grave séisme survenu dans la région de mémoire d'homme (à Jersey en 1926, avec 5,2). Le gendarme du nucléaire a demandé à l'exploitant de "confirmer que le futur BDS commun à l'EPR [le réacteur en construction à Flamanville à côté des deux actuels] sera bien dimensionné" pour un tel incident.

 

Si l'ASN garde une "impression mitigée" concernant la conformité au risque sismique du site, l'inspection est "globalement satisfaisante" sur les quatre autres points étudiés : "Gestion des situations d'urgence, inondations, alimentation électrique et refroidissement".

 

L'ASN, qui mène une vague d'inspections pour vérifier la conformité des installations françaises à la lumière des problèmes rencontrés par la centrale de Fukushima en mars au Japon, a aussi presque terminé son inspection à l'usine Areva de retraitement de déchets nucléaires de La Hague. Le gendarme est "globalement satisfait" pour les bâtiments du cœur de l'usine qu'il a inspectés en juillet mais, dans un courrier du 11 août, note que lors de son inspection le sismographe le plus précis du site était "indisponible depuis octobre 2010". Ce qui a été corrigé depuis, a indiqué Areva.

 

L'ASN émet plusieurs autres demandes parmi lesquelles "corriger au plus tôt les défauts d'étanchéité relevés au niveau de la toiture" d'une centrale de refroidissement du site, et démontrer que les pompes de cette centrale résisteront au séisme, étant donné "leur état de corrosion très important".

 

http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/08/26/la-centrale-de-flamanville-n-est-pas-completement-protegee-en-cas-de-seisme-asn_1564105_3244.html

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 10:34

EDF assure qu'il n'y aura pas de nouveau retard dans la construction | LEMONDE | 24.08.11 | 16h23

La construction du réacteur nucléaire EPR, en construction à Flamanville (Manche), présente de nombreuses "faiblesses" qui mettent en doute sa "qualité finale" : c'est le constat établi au terme d'une inspection approfondie menée sur le chantier en mai par l'Autorité de sûreté nucléaire.

 

Le rapport de cette "inspection de revue", mis en lumière par Le Canard enchaîné du 24 août, est en ligne sur le site de l'ASN (www.asn.fr). Il s'agit d'une lettre de vingt-deux pages envoyée par l'ASN le 24 juin à EDF, maître d'oeuvre du réacteur de 1 600 mégawatts conçu par Areva. L'inspection a mobilisé quinze experts, dont un observateur de l'autorité de sûreté britannique.

 

Elle dresse treize constats d'écarts par rapport aux prescriptions de construction, portant sur des pièces essentielles du réacteur : l'alimentation des générateurs de vapeur, les filtres d'injection d'eau, les accumulateurs RIS du système de refroidissement.

 

"EDF devra faire des efforts importants pour démontrer la qualité finale de la construction de Flamanville 3", juge l'ASN, qui pointe "des incohérences entre des exigences spécifiées au sous-traitant et des exigences mentionnées dans le rapport préliminaire de sûreté" - c'est-à-dire un non-respect des prescriptions initiales. A propos d'un dispositif essentiel des générateurs de vapeur, les experts estiment que "la qualité de ces matériels en rapport avec leur importance pour la sûreté n'est pas démontrée et que leur utilisation sur FLA3 n'est pas possible". Dans deux cas, ils demandent à EDF de "ne pas engager d'action difficilement réversible avant l'apport de la démonstration" de conformité.

 

Cette preuve a été fournie par EDF en juillet pour les accumulateurs, et l'ASN en a autorisé le montage. Les autres garanties demandées seront apportées avant septembre, explique EDF au Monde, précisant : "Nous resterons conformes au planning de construction et il n'y aura pas de retard supplémentaire". En juin, l'ASN avait déjà critiqué la conduite du chantier en raison des nombreux accidents du travail, dont plusieurs non déclarés (Le Monde du 27 juin). Initialement prévue en 2012, la mise en service du réacteur est prévue pour 2014.

Hervé Kempf Article paru dans l'édition du 25.08.11
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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 10:22

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Mercredi 17 aout, les autorités japonaises ont autorisé l’opérateur Hepco (Hokkaido Electric Power) à redémarrer le réacteur n°3 de la centrale de Tomari, sur l’ile d’Hokkaido, pour la première fois depuis la catastrophe de Fukushima.

Pourtant, les Japonais sont de plus en plus opposés au nucléaire (1). La défiance de la population à l’égard de cette énergie s’est encore accrue après que divers scandales aient éclaboussés le gouvernement et l’autorité de sûreté nucléaire nippones : censure et surveillance des médias de la part du gouvernement (2), pressions sur des employés d’opérateurs nucléaires pour les inciter à envoyer des courriels en faveur de l’énergie nucléaire durant les débats télévisés (3), aliments contaminés à la vente sur les étals de Tokyo (4), fax d’alerte à l’attention du Premier Ministre japonais détournés (5), incidents dissimulés (6), falsification de rapports de sûreté (7)…

Dans les plus hautes sphères étatiques, le rapport de force est palpable. Le Premier ministre lui-même, Mr Naoto Kan, s’était prononcé il y a un mois en faveur d’une sortie du nucléaire (8). Une prise de position historique pour le Japon, que le Réseau "Sortir du nucléaire" avait salué.

La reprise de l’exploitation commerciale du réacteur est une décision du ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (Meti), dont dépend d’ailleurs l’Agence de sureté industrielle et nucléaire (Nisa). Le chef du gouvernement avait fustigé les conflits d’intérêts multiples existants entre le Meti, la Nisa et les industriels du nucléaire.

Par cette décision, le Meti cherche visiblement à faire passer le message que Fukushima est une crise révolue. Mais pourtant, cinq mois après son déclenchement, la catastrophe de Fukushima ne fait que commencer. Cinq mois que les réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima échappent à tout contrôle et relâchent des quantités massives de radioactivité dans l'environnement, cinq mois que l'on tente sans succès de refroidir la piscine du réacteur n°4 . La radioactivité sur le site est toujours intense et s’amplifie. A défaut de pouvoir arrêter quoi que ce soit, TEPCO annonce la mise en place de chapiteaux en plastique sur les réacteurs pour "confiner" la radioactivité sur place.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" condamne l’affairisme et les collusions auxquels se livrent les responsables du Meti et la Nisa. La centrale de Tomari, elle aussi située en zone littorale, n’est pas moins vulnérable que celle de Fukushima. Fukushima a détruit beaucoup de vies, ne laissons pas les industriels nous le faire oublier.


Pour suivre l'actualité jour par jour de la catastrophe de Fukushima et ses conséquences :

consulter notre dossier d'actualité
Notes :

(1) Les Japonais majoritairement opposés au redémarrage des réacteurs
(2) Fukushima, J+60 : le Japon censure à la chinoise
(3) Japon - un scandale d'emails pro-nucléaires secoue un peu plus le secteur
(4) Crise nucléaire : du boeuf contaminé à fort taux de radioactivité découvert au Japon
(5) Révélations, tsunami et nucléaire : les autorités japonaises au coeur de scandales
(6) Quand le géant du nucléaire japonais cachait des incidents
(7) Des fissures dans la filière plutonium au Japon
(8) Communiqué de presse du Réseau "Sortir du nucléaire" en date du 13/07/2011

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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 11:18

 

 

 

Le Conseil des Ministres de l’Union Européenne, en adoptant le 19 juillet 2011 la « directive relative à la gestion du combustible usé et des déchets radioactifs », a mis un coup d’accélérateur à une politique scandaleuse de gestion des matières radioactives, tout en entretenant l’image officielle d’un nucléaire « propre et sûr ». 


Télécharger le texte de la directive
(A ce jour, nous ne disposons que d’une version en anglais du texte quasi-définitif de la directive. Comme celui-ci a été adopté sans aucune discussion, il est peu probable que des modifications substantielles aient pu avoir lieu)

Au programme : une définition bien arrangeante du déchet nucléaire, la consécration de l’enfouissement des déchets radioactifs, la création de poubelles radioactives transnationales qui s’imposeront aux populations, pas d’interdiction absolue d’exporter des matières radioactives hors Union Européenne...
Quels seront les quelques pays qui accueilleront ces déchets ingérables, produits depuis des décennies ? A-t-on mesuré les risques liés à un accroissement des transports radioactifs ? Décryptage par le Réseau "Sortir du nucléaire" et le collectif Bure Stop 55.

DÉCHET NUCLÉAIRE : UNE DÉFINITION A MINIMA QUI ARRANGE BIEN LES PAYS PRODUCTEURS

Le texte de la directive laisse la définition du déchet aux Etats-membres, se contentant de proposer un cadre bien flou qui rappelle étrangement la conception en vigueur en France... Sont ainsi compris comme déchets les matériaux pour lesquels un Etat ne prévoit ou n’envisage aucun nouvel usage ou valorisation. Selon cette définition, le combustible usé peut donc changer de nature d’un pays à l’autre : alors que dans la plupart des pays, il s’agit d’un déchet, la France, qui considère qu’il est possible de le ré-enrichir, l’érige au rang de matériau valorisable ! Cette acceptation signifie également une tolérance implicite des "recyclages" douteux de matières radioactives dans les matériaux de construction : puisqu’une réutilisation est prévue, elles peuvent être soustraites de la catégorie "déchets" !

Notons que cette définition à géométrie variable n’est pas nouvelle au niveau européen ; mais en la reprenant, cette directive ne fait que lui donner plus de force...

EUROPE ET ILLUSOIRE DEMOCRATIE

Le calendrier fixé à 2015 pour la présentation des programmes nationaux est très serré. Il renforce la pression mise sur les processus législatifs de chaque pays. Il exclut de facto toute possibilité de choix citoyen et démocratique, toute réflexion éthique sur l’épineuse question des déchets nucléaires longtemps escamotée. Même si le texte prévoit que « la population doit aussi avoir la possibilité de participer effectivement aux processus de décision », les choix essentiels et définitifs sont faits, à un niveau qui dépasse à présent tout cadre national. Dès qu’il n’est plus possible de remettre les projets en question, tout processus de "participation" ne saurait être qu’un simulacre de démocratie.

Mine de sel d’Asse, en Basse-Saxe
ENFOUIR OU BIEN… ENFOUIR, PAS D’AUTRE CHOIX !

Avec cette directive, l’option de l’enfouissement en couches géologiques profondes ou stockage dit « définitif » devient la démarche unique à mettre en oeuvre pour les déchets les plus dangereux (de faible, moyenne et haute activité à vie longue). 
Pourtant, partout où l’enfouissement est à l’étude, de nombreuses inconnues subsistent, même après des années de recherches sur les couches géologiques profondes. La multitude de données collectées ne permet pas de présager de la fiabilité du projet d’enfouir... En effet, un récent rapport de l’organisme indépendant américain lEER (Institut pour la Recherche sur l’Energie et l’Environnement) sur les recherches menées à Bure pointe l’optimisme excessif et généralisé dans l’interprétation de phénomènes complexes des interprétations de ces données par l’Andra. L’Andra effectue des « hypothèses » en matière de comportement de la roche à long terme, avec tous les inconnues que cela suppose. Des lacunes subsistent dans des domaines essentiels tels que sismicité, homogénéité de la roche, étude thermique, impact du creusement... et ce, à quatre ans du lancement de la construction du site d’enfouissement (2015). Pour cet expert indépendant, le calendrier officiel fixé est beaucoup trop serré et des recherches supplémentaires sur une période de temps supérieure à quelques années seraient nécessaires.

Enfin, des exemples déjà existants d’enfouissement apportent une preuve criante des risques liés à cette option. Pendant des décennies, on a ainsi entreposé des déchets radioactifs dans la mine d’Asse (Basse-Saxe), présentée comme un site de stockage modèle. Suite à des infiltrations d’eau, les fûts baignent maintenant dans une saumure qui menace de contaminer les nappes phréatiques. Certes, l’ANDRA prétend que l’argile de Bure est parfaitement étanche... mais peut-on être certains de la stabilité du sous-sol pendant des siècles ?

QUELQUES MEGA POUBELLES EUROPEENNES ?

« Deux États membres ou plus peuvent convenir d’utiliser un centre de stockage implanté sur le territoire de l’un eux » indique la directive. Chaque pays jusqu’alors se devait de conserver sur son territoire ses déchets nucléaires, l’opération trompeuse du « retraitement » permettant toutefois d’en exporter une bonne partie sous couvert de « recyclage ». Certains pays pourront à présent accueillir les déchets produits par d’autres pays membres de l’Europe. Les pays n’ayant ni les réserves financières, ni le temps pour tenir les délais de mise en service de centre de stockage auront tout intérêt à se tourner vers les sites voisins. Le risque de voir un petit nombre de sites européens dont Bure (Est de la France), Gorleben (Allemagne), Östhammar (Suède) ou encore Onkalo (Finlande) se transformer en poubelles européennes transnationales se précise. Avec toutes les conséquences que cela suppose pour les régions dont le destin de cimetière nucléaire grand format se joue à présent à un niveau européen.

EXPORTER VERS DES PAYS TIERS

L’autorisation d’exportation vers des pays tiers, sous couvert de respect de conditions contraignantes (mise en place de stockage souterrain) est, malgré tout, une porte dangereusement ouverte au trafic des matières nucléaires, qu’il n’aurait pas fallu ouvrir ! Le Parlement européen avait pourtant voté une interdiction totale des exportations le 23 juin 2011. Les lacunes de la Commission dans la définition des déchets dans leur totalité, dont une partie reste au bon vouloir de chaque état (résidus miniers, rejets radioactifs, déchets militaires...) sont inquiétantes.

La pratique actuelle ou passée de la gestion des déchets produits en Europe en dit long sur les contrôles réellement effectués. Il a fallu attendre l’accident du Mont-Louis pour que l’exportation d’uranium appauvri depuis la France et l’Allemagne vers la Russie soit mise à jour. Officiellement expédié pour y être enrichi, il reste en fait ad vitam aeternam en Russie dans des bonbonnes de gaz qui rouillent à l’air libre. Moins de 10% est en fait retourné à l’expéditeur.

Le tsunami de décembre 2004 a drossé sur la côte somalienne des déchets nucléaires probablement coulés par la mafia italienne : là non plus, ni l’Union Européenne ni les pays concernés n’ont rien vu. Est-il bien sérieux de faciliter encore de telles pratiques ? On ne sait que trop ce que signifie la porte ouverte à l’exportation de ces déchets vers des pays tiers.

Récemment déstabilisée par la catastrophe de Fukushima et dépassée par ses propres déchets, l’industrie électronucléaire tente de faire croire en une "gestion sûre des déchets radioactifs et du combustible usé". Pourtant chaque jour de production accroît la quantité phénoménale de produits ingérables, leg empoisonné aux générations futures.

Sortir du nucléaire et au plus vite est une urgence vitale pour la planète. Le sort des déchets existants -tout reste à faire- ne doit plus dépendre d’intérêts économiques à court terme, de lobbies industriels omniprésents dans les instances décisionnelles ou de parlementaires inféodés à l’atome !

 

 

 

Et si vous voulez connaître le futur des enfants de Fukushima:

 

Et un peu d'espoir!


 

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 10:17
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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 09:53

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Mardi matin les gravats transportés dans un camion ont été déclarés radioactifs. Mais l'engin a quand même quitté l'enceinte du bâtiment et atteint une carrière avant d'être stoppé par EDF.

Pour l'heure, il est difficile d'expliquer comment des déchets radioactifs ont pu quitter la centrale nucléaire du Bugey, chose évidemment proscrite par les consignes de sécurité.

Les faits sont survenus mardi matin. Un camion qui transportait des gravats a été en mesure de sortir de l'enceinte de la centrale alors que les détecteurs avaient relevé des traces de radioactivité dans son chargement. Première anomalie dans la mesure où ces gravats provenaient d'une zone pourtant non exposée.

Alors que la sécurité aurait dû empêcher l'engin de quitter les lieux, les techniciens d'EDF ont dû suivre sa trace jusqu'à une carrière, située près de Pérouges, au lieu-dit Les Communaux. Le camion a même eu le temps de déverser son chargement, lequel présentait bien un niveau de radioactivité anormal d'après les mesures effectuées sur place.

Les gravats en question ont été rapatriés ce matin. La direction ignore encore pour le moment leur provenance. Elle ignore également comment une telle erreur a pu se produire au sein des équipes de sécurité.

 

http://www.leprogres.fr/ain/2011/08/10/incident-a-la-centrale-nucleaire-du-bugey-un-camion-sort-avec-un-chargement-radioactif

Des gravats radioactifs quittent par erreur la centrale nucléaire du Bugey

 

LEMONDE.FR avec AFP | 10.08.11 | 21h16   •  Mis à jour le 11.08.11 | 08h45

Des gravats présentant des traces de radioactivité ont quitté par erreur le site de la centrale nucléaire du Bugey (Ain) et ont été déversés dans une carrière, avant d'être rapatriés à la centrale, a-t-on appris mercredi 10 août auprès d'EDF, confirmant une information du Progrès.
 

"Mardi en fin de matinée, un camion a chargé des gravats sur un chantier en zone non nucléaire" et quitté le site "par erreur" bien que "le dispositif de contrôle automatique" à la sortie de la centrale ait "détecté des traces de radioactivité", a expliqué une porte-parole d'EDF.

 

Le chargement, présentant "de très faibles traces de radioactivité artificielle", a tout de même été déchargé dans une carrière, avant d'être rapatrié mercredi matin vers la centrale, a-t-on précisé. "Aucune trace de radioactivité artificielle" n'a été relevée mercredi dans la carrière, située à Pérouges (Ain), après l'enlèvement des gravats, affirme EDF.

L'indicent a été classé au niveau 0 (sur 7) sur l'échelle INES (Échelle internationale des événements nucléaires) et "n'a eu aucune conséquence sanitaire [ni] environnementale", a affirmé le groupe.

 

http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/08/10/des-gravats-radioactifs-quittent-par-erreur-la-centrale-nucleaire-du-bugey_1558315_3244.html

 

 

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diapo prisonnier palestine

Soirée prisonniers palestiniens

AFPS Brest

mardi 16 avril

20H30

Maison des syndicats

 

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Quimper Gourmelen

Rassemblement

vendredi 19 avril

8 h 45


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Fermez Cofrents

(pays Valencian)

 

 

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  Concert à Lannion

 

no nuk

 

Dimanche 28 avril

Brennilis

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Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

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