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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 13:07
Fernando-Lugo
5 juillet 2012
  

Le 22 juin, le Sénat paraguayen a destitué le président de centre-gauche Fernando Lugo à la suite d’une procédure de « jugement politique en destitution » : une manœuvre parlementaire certes prévue par la Constitution, mais dont le déroulement express (en moins de 24h !) a été largement dénoncé par les organisations sociales paraguayennes, ainsi que par plusieurs gouvernements des pays voisins.

 

Evo Morales (Bolivie) a conspué ce qu’il considère comme un « coup d’Etat parlementaire ».


Lugo, surnommé « l’évêque des pauvres », qui avait été élu en 2008 avec l’appui des classes populaires face aux candidats de l’oligarchie, a pris acte de cette destitution, tout en dénonçant un acte illégitime qui « meurtrit le Paraguay et sa démocratie ». La droite a ainsi cherché -et réussi- à instrumentaliser un affrontement sanglant dans le nord-est du pays, qui a fait récemment 17 morts (11 paysans et 6 policiers), drame dont plusieurs sources semblent confirmer qu’il pourrait s’agir du fruit d’une provocation policière.


A trois ans du coup d’Etat au Honduras, les classes dominantes cherchent là encore à garder l’initiative et surtout stopper les luttes sociales et paysannes : la clef dans ce pays reste la domination de la terre, alors que 80% des propriétés foncières appartiennent à 2% de la population, ainsi qu’à de puissantes transnationales de l’agrobusiness comme Cargill ou Monsanto.

 

Le peuple paraguayen subit ainsi les conséquences écologiques, politiques et sociales désastreuses d’une économie d’enclave : les exportations de soja (souvent transgénique) représentent 40% des exportations nationales pour un chiffre de plus de 2 milliards de dollars annuels.


Le gouvernement Lugo avait été, dés le début de son mandant, marqué par la faiblesse et de nombreuses difficultés. Sa victoire électorale a sans aucun doute marqué un tournant politique et représenté une large aspiration à la transformation démocratique et sociale, en mettant fin à soixante ans d’hégémonie du Parti Colorado, pilier corrompu et réactionnaire de la dictature du général Stroessner (1954-1989).


Cependant, sans parti politique puissant pour l’épauler, sans base sociale organisée et largement minoritaire au parlement, Lugo avait choisit de négocier avec les élites libérales et des transfuges de la droite pour gouverner.


Aujourd’hui, suite à cette destitution, c’est précisément son ex-vice-président Federico Franco, membre du Parti libéral radical authentique (formation conservatrice), qui assume l’exécutif pour le plus grand bonheur de l’oligarchie traditionnelle et du capital transnational.


Au final, Lugo aura opté davantage pour le jeu institutionnel et les négociations parlementaires, renonçant peu à peu à un programme de réformes ambitieux, plutôt que de s’appuyer sur un mouvement social, certes encore très affaibli et fragmenté, mais doté d’un immense potentiel d’organisation par en bas. Il s’agit là d’une leçon majeure pour les gouvernements progressistes de la région, alors qu’en Bolivie les tensions s’accumulent, avec -tout dernièrement- des mutineries policières que certains militants de gauche craignaient de voir tourner au coup d’Etat.


Tout en condamnant fermement le coup d’État « légal », ainsi que toute répression des luttes sociales, il est urgent de se mobiliser de manière unitaire pour dénoncer la situation au Paraguay et et l’existence d’un gouvernement de facto [1]. Nous appelons également à soutenir les mobilisations paysannes en cours en faveur d’une réforme agraire radicale, seule voie possible pour commencer à démocratiser réellement la société paraguayenne.


Notes:

[1] Notamment aux cotés de Via Campesina, France Amérique Latine et du « collectif Paraguay » en France : http://collectifparaguay.webnode.com/


* Paru dans TEAN hebdo du 5 juillet 2012.

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 13:57

Fernando-Lugo

Par Pablo Stefanoni (6 juillet 2012)


Le 22 juin, le président du Paraguay, Fernando Lugo, a été destitué lors d’une procédure d’urgence instaurée par le Sénat en moins de quarante-huit heures.

 

La veille, la Chambre des députés avait voté en faveur de sa révocation. Le journaliste Pablo Stefanoni, ancien directeur de l’édition bolivienne du Monde diplomatique, revient sur l’arrivée au pouvoir en 2008 de cet évêque de gauche, et sur le contexte politique qui a entraîné sa chute.

 

Lire la suite: http://www.bastamag.net/article2539.html

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 12:46
5 juillet 2012 à 19:33 19:41
Par QUENTIN LAURENT

François Hollande s’est rendu mercredi 4 juillet à bord du «Terrible», sous-marin Français lanceur d'engins (SNLE), pour défendre la dissuasion nucléaire. Une décision maladroite selon Yannick Jadot, député européen d’Europe-Ecologie Les Verts. Qui regrette que le président n’a pas plutôt choisi cette date, jour du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, pour régler la question des déchets nucléaires toujours enfouis dans les sols de l’ancienne colonie.

Vous critiquez la sortie de François Hollande à bord d’un sous marin nucléaire, le jour même du 50e anniversaire de l’indépendance d’Algérie, pourquoi cela?

 Je ne critique pas sa démarche, mais j'estime que le jour du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, il y avait mieux à faire. Cela aurait été un bon geste de la part du nouveau président de lever le secret défense sur les activités nucléaires de la France dans le Sahara. On sait qu’il y eu des essais atmosphériques et souterrains dans les années soixante. Aujourd’hui encore, il y a toujours des déchets nucléaires enfouis au Sud Sahara et des milliers de personnes qu’il faudrait indemniser. Je pense que François Hollande n’a même pas fait le lien entre les deux, mais ce déplacement trouve écho dans l’histoire franco-algérienne. Il aurait pu ouvrir les archives militaires pour que les Français dépolluent ces sites.

Pourquoi est-ce si important d’ouvrir ces archives?

Parce qu’elles contiennent les informations qui nous permettraient de localiser le matériel laissé sur place, des déchets radioactifs. Des dizaines de milliers de personnes ont été soumises aux radiations, dont près de 10 000 soldats Français. Avec, à l'arrivée, un taux de mortalité et de cancer beaucoup plus important que la moyenne parmi les vétérans en poste en Algérie et les habitants. Et toujours pas de reconnaissance de ces dommages causés. Des personnes vivent toujours à proximité de zones contaminées. Ouvrir ces archives ce serait l’occasion de tourner une nouvelle page de notre histoire avec l’Algérie.

Pour quelle raison n’ont-elles toujours pas été ouvertes?

Le secret qui entoure toujours la France sur les questions nucléaires. Il y a une culture française de secret défense unique dans notre pays. Ajoutez à cela la difficulté d’assumer son douloureux passé avec l’Algérie. La loi Morin de 2010 (qui reconnait pour la première fois que les tests nucléaires français ont pu causer des contaminations) a fait un premier pas dans ce sens. Le problème est que cette loi est trop contraignante et trop peu de personnes ont pu faire reconnaître leur droit à indemnisation.

C’est un devoir pour la France selon vous?

Les victimes doivent savoir ce qu’il s’est passé exactement. Et la France a la responsabilité de dépolluer ces sites et d’assurer le suivi sanitaire des personnes touchées par les radiations. C’est son héritage, elle doit l’assumer.

 

http://www.liberation.fr/politiques/2012/07/05/jadot-lever-le-secret-defense-sur-les-essais-nucleaires-en-algerie_831399

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 14:37

4 juillet par Silvio Núñez

 

Dans la presse internationale, un fait important semble être passé inaperçu : l’un des premiers pays, après le Vatican et l’Allemagne, à avoir reconnu le nouveau gouvernement mis en place au Paraguay suite à un « coup » d’Etat parlementaire est le Canada.

 

Via son ambassade à Buenos Aires active au Paraguay, le gouvernement canadien a réalisé depuis 2009 un intense lobbying en faveur de l’entreprise extractive et électro-intensive Rio Tinto Alcán qui souhaite s’installer dans ce pays sud-américain |1|.

 

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 10:11

 

 

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 09:54


 altalt
Dimanche, 01 Juillet 2012 09:00

Signez la pétition !

Dans une lettre rendue publique à l'occasion de l'Euro de football, Éric Cantona, Noam Chomsky et Ken Loach observent avec satisfaction que «certains membres de gouvernements ont décidé de boycotter les matchs de groupe en Ukraine en raison des violations des droits humains observées dans ce pays. » avant de demander « pourquoi les mêmes acteurs sont-ils si silencieux quand Israël reçoit l’Euro 2013 des moins de vingt-et-un an ? Le racisme, les violations des droits de l’homme et les violations flagrantes du droit international sont des faits quotidiens dans ce pays.»

Le maintien d'Israël comme pays organisateur de l'Euro 2013 des moins de 21 ans est d'autant plus surprenant qu'en 2010, Michel Platini, président de l'UEFA (Union of European Football Associations), avait menacé Israël de sanctions sportives, en raison des restrictions imposées pour les allers et venues des sportifs palestiniens, et des difficultés à pouvoir importer des équipements sportifs. Michel Platini avait alors déclaré « Israël n’a qu’un seul choix : laisser le sport palestinien se développer, ou il doit assumer tout seul les conséquences de son attitude ».

Il serait donc inadmissible qu'Israël puisse organiser l'Euro 2013 des moins de 21 ans, alors que rien n'a changé dans la situation d'apartheid imposée aux Palestiniens. Pour preuve, le cas de Mahmoud Sarsak, footballeur professionnel palestinien qui, comme, l'écrivent Eric Cantona, Noam Chomsky et Ken Loach, «est détenu depuis environ trois ans, sans chef d’accusation, ni procès (…) ».

Il vient d'achever une grève de la faim de plus de trois mois et en gardera malheureusement des séquelles. Il ne sera pas libéré avant la mi-juillet et son maintien en détention à la prison de Ramlé risque d'aggraver son état, selon les Médecins Israéliens pour les Droits de l'Homme.

Enfin, après sa libération, il sera exilé à Gaza, l’État d'Israël lui refusant le droit de rejoindre le club palestinien de Balata où il avait pourtant été recruté.

Israël ne respectant pas les droits fondamentaux des Palestiniens, ni le développement du sport en Palestine, la Campagne BDS France  lance une pétition demandant  à l'UEFA et à son président Michel Platini que l'Euro 2013 des moins de 21 ans ne se tienne pas en Israël:


www.bdsfrance.org - campagnebdsfrance@yahoo.fr

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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 14:32
Marie Kostrz | Journaliste Rue89

Fernando Lugo parle à la presse après sa destitution à Asuncion, le 25 juin 2012 (NORBERTO DUARTE/AFP)

Fernando Lugo, président du Paraguay depuis 2008, a fait l’objet d’une destitution éclair, un an avant la fin de son mandat. Ce départ brutal a déclenché la désapprobation de l’ensemble des autres gouvernements ou organisations interétatiques d’Amérique du Sud.

Qui est Fernando Lugo ?

C’est tout un symbole au Paraguay, mais aussi dans le reste du sous-continent. Il est l’homme de gauche qui a mis fin, en arrivant au pouvoir en 2008, à soixante ans d’hégémonie du parti de droite Colorado.

Cette formation politique a une histoire particulière : c’est celle du dictateur Alfredo Stroessner, déchu en 1989. Malgré la chute du despote, le parti conservateur n’a pas été démantelé et a réussi à se maintenir longtemps à la tête du pays.

Il faut attendre l’entrée en politique de l’ancien évêque de l’Eglise catholique Fernando Lugo, en 2006, puis l’élection présidentielle de 2008 qu’il a emportée, pour que le parti Colorado rende les clés du palais présidentiel.

A l’époque, la victoire de « l’évêque des pauvres » suscite une grande vague d’espoir au Paraguay. Fernando Lugo a promis de s’attaquer aux inégalités et à la corruption qui gangrènent le Paraguay, l’un des pays les plus pauvres d’Amérique latine.

Le peuple lui fait confiance : avant d’abandonner l’Eglise pour la politique, il a travaillé auprès des plus démunis en Equateur puis au Paraguay. Il prend particulièrement la défense des « paysans sans terre » contre la minorité de propriétaires terriens qui détiennent la plupart des ressources agricoles du pays depuis le XIXe siècle.

Comment a-t-il été destitué ?

Si Fernando Lugo a réussi à accéder à la présidence, il n’en est pas moins resté assez isolé sur la scène politique.

En 2008, il a été élu en réunissant autour de lui une coalition de mouvements sociaux et partis politiques aussi bien de gauche que de droite, soudés autour de l’idée de se débarrasser du parti Colorado. C’est l’Alliance patriotique pour le changement (APC).

Mais ce bloc a fait long feu : sa principal composante, le parti libéral (de droite), n’a pas systématiquement soutenu les réformes de Fernando Lugo après son élection. Si elle a accompagné le Président dans sa volonté d’améliorer l’accès des Paraguayens à la santé, il en est allé autrement pour la réforme agraire tant attendue.

Logiquement, le monde paysan a a été très déçu. Gustavo Zaracho, président du collectif Paraguay en France, explique à Rue89 :

« Fernando Lugo a essayé de faire passer des projets de loi allant dans ce sens, comme par exemple la création d’un cadastre indépendant qui permettrait de savoir quelles terres appartiennent à qui. Mais ils ont été rejetés par le Parlement. »

Un massacre déclenche la destitution

Le 15 juin dernier, dix-sept personnes sont décédées à Curuguaty, dans le sud-est du pays, lors de l’expulsion de paysans sans terre qui occupaient une parcelle de terrain appartenant à un grand propriétaire.

Parmi eux, onze civils et six policiers. Le Parlement s’est aussitôt emparé de cette affaire, sans précédent aussi sérieux dans le pays. L’opposition a accusé Fernando Lugo de ne pas avoir su gérer cette crise.

Le Sénat a alors déclenché une procédure de destitution. Il a voté le 22 juin en grande majorité pour le départ du Président.

Qui le remplace ?

C’est Federico Franco, le vice-président, qui a depuis pris la tête du pays. Il fait parti du Parti libéral, ancien allié de Fernando Lugo.

Ancien, car il avait depuis quelques temps déjà pris ses distances avec l’évêque des pauvres.

Un mois à peine après l’élection de Fernando Lugo, les deux hommes affichaient des positions différentes, notamment sur la réforme agraire. Le Président souhaitait qu’elle soit la priorité alors que Federico Franco condamnait les occupations des sols par les paysans sans terre.

Pourquoi certains dénoncent-ils un coup d’Etat ?

Dès l’annonce de la destitution de Fernando Lugo, la gauche latino-américaine a protesté contre le départ forcé du président paraguayen :

  • Cristina Kirchner, présidente de l’Argentine, a appelé au « coup d’Etat illégitime » ;
  • au Venezuela, Hugo Chavez a utilisé le même adjectif pour définir le nouveau chef d’Etat ;
  • en Bolivie, Evo Morales a lui qualifié la nouvelle de « coup d’Etat parlementaire ».

La France a également critiqué la destitution, mais avec dans une langue plus diplomatique. Sur son site, le ministère des Affaires étrangères déclare que Paris « partage les préoccupations de l’Union européenne et de l’Organisation des Etats américains (OEA) concernant la destitution de Fernando Lugo et l’incidence éventuelle de celle-ci sur les engagements démocratiques du Paraguay ».

Il faut dire que le Sénat paraguayen a été un peu rapide en besogne. Selon l’article 225 de la Constitution, il a bien la possibilité de confronter le Président à une procédure de destitution, qui prend la forme d’un procès (l’équivalent de l’ « impeachment » aux Etats-Unis), mais il doit laisser cinq jours à « l’accusé » pour organiser sa défense.

Or, Fernando Lugo a dû débarrasser le plancher en 24 heures top chrono.

Les médias censurés

Les conséquences de la destitution de Lugo ne se sont pas fait attendre : RSF s’inquiète d’une première tentative de censure des médias.

Andres Colman, journaliste au quotidien Ultima Hora et président des journalistes du Paraguay (Fopep), explique à Rue89 que le directeur de la communication du nouveau gouvernement s’est rendu dans les locaux de la télévision publique pour exiger l’arrêt de la diffusion des programmes :

« Il a même dit qu’il venait de la part du nouveau Président Federico Franco, ce qui nous a alarmés. Il était clair que la diffusion par TV Pública de manifestations de soutien à Fernando Lugo, ainsi que son programme “Micrófono abierto” [“Micro ouvert”, ndlr], qui donne directement la parole aux citoyens, semaient la panique au sein du nouveau pouvoir. »

La pression populaire a, pour le moment empêché, tout programme d’être supprimé. Roque Mereles, journaliste paraguayen, raconte à Rue89 :

« Les fonctionnaires de la télévision publique ont dénoncé à travers les réseaux sociaux et les radios cette tentative de censure. A partir de là, des groupes de jeunes ont manifesté devant le local de la télévision publique et à travers l’émission “Micro ouvert”. Cet espace existe jusqu’à maintenant, avec des gens qui manifestent en grand nombre pour protester contre la destitution de Lugo. »

Que va-t-il se passer maintenant ?

Ce qui surprend le plus, c’est que la prochaine élection présidentielle devait avoir lieu au Paraguay dans... neuf mois. Et selon la loi du pays, un Président ne peut se représenter. Fernando Lugo aurait donc dû quitter le pouvoir en 2013 dans tous les cas.

Après avoir accepté sa destitution, de peur de voir des affrontements sanglants agiter Asuncion, la capitale paraguayenne, il a dénoncé un coup d’Etat parlementaire dimanche.

Ce mardi, dans les colonnes du journal La Nacion, il a détaillé la création du gouvernement parallèle dont il a annoncé la création :

« Nous voulons résister jusqu’à ce que nous récupérions le mandat. Avec les ministres, nous voulons nous convertir en juges, observateurs et superviser tout ce que vont faire les nouveaux ministres. »

 

http://www.rue89.com/2012/06/26/au-paraguay-la-destitution-de-fernando-lugo-en-cinq-questions-233350

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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 13:56
usa
  

HONDURAS
28 JUIN 2009-28 JUIN 2012


LE PEUPLE, TOUJOURS DEBOUT, RÉSISTE À TOUS LES COUPS


Trois ans se sont écoulés depuis que l’oligarchie et l’armée honduriennes ont perpétré leur Coup d’État contre le président Manuel Zelaya et contre le peuple hondurien qui l’avait élu. Depuis, le pays est plongé dans une crise sans précédent.


En 2009, l’élément déclencheur avait été la mise en route d’un processus de révision de la constitution à travers l’invitation faite aux citoyens de se prononcer sur la convocation d’une Assemblée constituante.


Par sa position géographique et stratégique au cœur de l’Amérique centrale, le Honduras suscite depuis longtemps l’intérêt des grandes puissances du continent. Le Honduras a servi notamment de base d’entraînement militaire aux armées contre-révolutionnaires qui ont sévi en Amérique centrale pendant des décennies, avec l’appui de l’armée des Etats-Unis. Sa production agricole et industrielle, comme celles des pays voisins, n’a cessé d’être pillée par les sociétés transnationales qui la contrôlent.


Les réformes sociales et les autres mesures progressistes entreprises par le gouvernement de Manuel Zelaya ont donc touché à la fois les intérêts des oligarques locaux et ceux des grands actionnaires étrangers.


Si l’entrée du Honduras dans l’Alliance Bolivarienne pour les peuples d’Amérique (ALBA) a provoqué l’inquiétude et la désapprobation des partenaires internationaux, la mesure de trop a été le projet de briser, à travers le projet de constituante, un système clientéliste et corrompu par lequel les élites traditionnelles se relaient au pouvoir depuis des décennies. Aussi, l’oligarchie a-t-elle comprise qu’elle devait riposter avec force pour mettre un frein à la transformation d’un pays où les intérêts du peuple risquaient de prendre le pas sur les siens.

 

Après le coup d’état, la communauté internationale, qui a échoué dans sa tentative à imposer un plan de conciliation, a eu tôt fait de passer l’éponge sur les turpitudes des militaires et d’entériner quelques mois plus tard, des élections, majoritairement boycottée par le peuple, qui ont remis en selle une oligarchie engluée jusqu’au cou dans l’aventure putschiste.


Cependant, le renversement du gouvernement Zelaya, démocratiquement élu a été confronté à un obstacle de taille : le peuple hondurien qui résiste fermement et pacifiquement depuis le 28 juin 2009.


La violence s’est accrue considérablement depuis le Coup d’État contre tous ceux qui résistent pour défendre au quotidien les droits et les libertés fondamentaux du peuple. L’expropriation, la torture, les menaces de mort et les licenciements font de nouveau partie du quotidien des honduriens comme lors des pires périodes de son histoire. Victimes de la répression exercée par le pouvoir d’État qui criminalise les luttes sociales, nombre de syndicalistes, de dirigeants de quartiers, de militants homosexuels et transsexuels, de féministes et de membres des Communautés indigènes et afro-descendantes sont également tombés sous les balles de groupes paramilitaires qui, eux, sévissent en toute impunité.


Dans la région de l’Aguán, les milices privées à la solde des grands propriétaires terriens ont été signalées comme responsables de l’assassinat de près de 50 membres d’organisations paysannes depuis près de deux ans. Les journalistes communautaires et d’opposition, les défenseurs des droits de l’homme et, de façon générale, la société civile sont également des cibles privilégiées : selon Reporters sans frontières, 28 journalistes ont été tués au cours de la dernière décennie, dont 23 depuis le coup d’État.


Les organisations signataires appellent à manifester le


JEUDI 28 JUIN 2012
À 18H
Fontaine Saint-Michel à PARIS

pour :

• dénoncer les violations des droits de l’homme qui sont commises au quotidien dans le pays,

• soutenir le peuple et la résistance hondurienne dans leur combat pour le retour à la démocratie et dans leur combat pour leur souveraineté et la Constituante.

Signataires :

Alerte Honduras
France Amérique Latine
MRAP
Tierra y Libertad
Terre et Liberté pour Arauco
Association America Latina Puplicaciones
Cuba Si

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 14:37
COMMUNIQUÉ DU NPA.

Le NPA condamne le coup d'État« parlementaire » au Paraguay, qui a abouti à la destitution de Fernando Lugo.


Président de la République de centre-gauche, il avait été élu en 2008 avec l’appui des classes populaires face aux candidats de l’oligarchie.


La droite paraguayenne a cherché à instrumentaliser l’affrontement pour la terre dans le nord-est du pays, qui a fait récemment 17 morts (dont 11 paysans), pour organiser un «jugement politique» du Président en exercice et imposer sa destitution en 24heures, procédure dénoncée par les organisations sociales paraguayennes et par la plupart des chefs d’Etat de la région.


A trois ans du coup d’état en Honduras, les grands propriétaires fonciers et l’oligarchie paraguayennes cherchent elles aussi à garder l’initiative politique et surtout à stopper les luttes des mouvements sociaux et paysans, alors que plus de 80% des terres appartiennent à 2% des propriétaires, dont des transnationales comme Cargill et Mosanto.


Dans un pays dominé par une oligarchie réactionnaire et le capital international, le président Lugo avait choisit tout au long de son mandant de négocier avec la droite parlementaire, les élites et le pouvoir militaire, plutôt que de s’appuyer sur un mouvement social, certes encore fragmenté, mais prêt à se mobiliser et avec un immense potentiel d’organisation par en bas.


Le NPA condamne le coup d’état« parlementaire » qui vient d’avoir lieu ainsi que toute répression des luttes paysannes, appelle à se mobiliser aux côtés du peuple paraguayen et soutien les mobilisations en cours en faveur d’une reforme agraire radicale dans ce pays, seule voie possible pour commencer à démocratiser réellement la société paraguayenne.

 

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 14:25

25 juin par Eric Toussaint

 

A trois ans de distance, se répète au Paraguay un scénario de coup d’Etat mis en pratique au Honduras en juin 2009.

 

Dans les deux cas, un organe du pouvoir resté aux mains des représentants de la classe dominante destitue le président légalement élu.

 

Le coup d’Etat respecte les apparences de la légalité.

 

Dans une analyse rédigée en 2009, le CADTM dénonçait le coup d’Etat au Honduras, les complicités dont les putschistes bénéficiaient du côté de Washington.

 

La dernière phrase de l’article annonçait ce qui vient de se passer au Paraguay : « Le cas hondurien risque d’ouvrir la voie à des coups d’État réalisés par l’armée avec l’aval de certaines institutions étatiques comme le Parlement ou la Cour suprême. » |1|

 

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