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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 10:29

samedi 17 mars 2012

Samedi 17 Mars, 14h Barbès, Paris
Manifestation Anticoloniale et en soutien à la Révolution syrienne

Cette manifestation conclut la semaine anticoloniale.

 

Elle intervient à un moment où il est sain, dans un contexte électoral miné par le nationalisme, d’affirmer un profil antiraciste et internationaliste.

 

Affirmer dans la rue ce qui est quasi-inexistant sur le terrain institutionnel, offrir une perspective de solidarité de lutte entre les peuples, c’est ce que la mobilisation pour le 17 mars permet d’entrevoir.

 

La manifestation va converger avec la manifestation de solidarité avec la révolution syrienne afin d’éviter la dispersion des forces.


Notre présence aux côtés des Syriens et jeunes arabes est une nécessité pour contrer, dans les faits, la démoralisation que porte la solution interventionniste.

 

http://poutou2012.org/Manifestation-anticoloniale-et-en

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 11:54
1811Miel

   

Le 15 mars 2011, quelques dizaines de jeunes Syriens ont osé manifester en plein centre de la vieille ville de Damas, gagnés par l’espoir levé dans l’ensemble de la région arabe par les révolutions tunisienne et égyptienne  ; une petite manifestation de jeunes courageux réclamant la liberté pour un peuple syrien soumis à un régime de terreur depuis plus de 40 ans.

 

Trois jours après cet événement, la ville de Deraa au sud du pays s’est soulevée à la suite de la répression sauvage d’enfants qui avaient inscrit des slogans politiques sur un mur. Une grande manifestation de masse a été réprimée dans le sang par les forces de sécurité du régime. À partir de cette date, la révolution a embrasé toutes les villes du pays.

 

Compte tenu de la nature totalitaire de l’oligarchie au pouvoir sous la direction de la famille Assad, la vie politique indépendante a été quasiment bannie dans la société syrienne. Des générations de militants, en particulier de gauche, ont été pendant des décennies sévèrement réprimés, emprisonnés, sont morts sous la torture ou ont été poussés à l’exil.

 

La vie syndicale a été et demeure sous contrôle d’organismes liés aux divers services de sécurité et au parti unique au pouvoir, le parti Baas, interdisant tout mouvement syndical indépendant. Ce monopole sur la vie politique et syndicale, associé à une répression impitoyable, a permis au régime ces quinze dernières années d’appliquer un tournant néolibéral des plus agressifs dans la région.

 

Il a jeté dans la pauvreté la plus extrême des couches de plus en plus larges de la population, ouvriers, précaires, chômeurs, paysans privés de leurs terres, qui sont aujourd’hui la force motrice de la révolution syrienne. Ceci explique la nature sociale profonde de la révolution et sa combativité héroïque, mais cela explique aussi pourquoi elle terrorise la grande bourgeoisie locale, et pourquoi elle inquiète les pays arabes réactionnaires ainsi que les gouvernements occidentaux.

 

Aux tirs systématiques sur les manifestants exigeant la fin du régime ont succédé les bombardements, l’encerclement et la destruction des quartiers et des villes révoltées comme Homs, avec leur cortège de milliers de morts, de dizaines de milliers de blessés et prisonniers le plus souvent torturés. Mais à chaque fois que les forces armées, de sécurité et les milices sanguinaires ont investi un quartier et une ville, le lendemain les manifestations pacifiques ont repris. Le régime, malgré toutes ces atrocités, perd de plus en plus de terrain face à l’insurrection populaire. Ses manœuvres de division confessionnelles sont heureusement déjouées.

 

Et les deux plus grandes villes, Damas et Alep, connaissent à leur tour une montée des contestations, en particulier Alep qui est devenu le foyer de la contestation estudiantine. La révolution syrienne frappe maintenant au cœur même du pouvoir en place.

 

La solidarité sans intervention armée


Le peuple syrien se trouve seul devant une machine de mort et de destruction. Il appelle à l’aide internationale tout en refusant une intervention militaire étrangère sur sa terre. Le régime en place accuse l’opposition de l’appeler de ses vœux, mais si intervention étrangère il y a, c’est en faveur de la dictature – par exemple l’aide militaire, technique et de renseignements par les gouvernements russe et iranien pour mater la révolution.

 

Par ailleurs, la plupart des sanctions économiques touchent d’abord le peuple et sont utilisées par le régime comme prétexte à une politique de pénurie, de rationnement et de hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité pour affaiblir encore plus les masses insurgées. Dans tous les cas, on ne peut faire confiance au jeu des puissances mondiales ou régionales qui défendent d’abord leurs intérêts propres.

 

La grève générale et les actions de désobéissance civile qui durent depuis le 11 décembre 2011, avec les manifestations quotidiennes, forment le caractère principal de cette révolution. La résistance armée des soldats déserteurs et de quelques civils est une réaction compréhensible face à la sauvagerie sans commune mesure du régime et à ses horribles exactions contre la population civile, mais qui reste limitée.

 

Depuis déjà un an, des millions de Syriens descendent dans les rues pour réclamer liberté, égalité, justice sociale et un pays libre et indépendant. Aujourd’hui ils sont encore plus déterminés à en finir avec le régime d’Assad, mais ils ont besoin de la solidarité internationale des peuples. Le mouvement ouvrier et démocratique, la gauche sont restés bien trop hésitants, voire aveugles face à la légitimité et la grandeur héroïque de cette insurrection. Il est plus que temps de construire cette solidarité internationale à la base, contribution essentielle pour un futur progressiste du peuple syrien.


* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 140 (15/03/12).
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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 12:21

La validation de la candidature du président Abdoulaye Wade par le Conseil Constitutionnel a créé une situation quasi-insurrectionnelle au Sénégal. La raison réside dans le fait que cette candidature est une violation flagrante de la Constitution sénégalaise. D’ailleurs, après sa réélection en 2007, jugée frauduleuse par l’opposition et une bonne partie de l’opinion, Wade lui-même avait affirmé qu’il ne pouvait pas se représenter en 2012, avant de se dédire publiquement.

 

  Demba Moussa Dembélé
 
Une décision dictée par la corruption et la peur ?

C’est contre l’avis de la quasi-totalité des constitutionnalistes du pays que les juges du Conseil Constitutionnel ont validé la candidature du président Wade. Pour nombre de critiques, cela ne devrait pas étonner, vu la composition du Conseil et les faveurs octroyées par Wade à ses membres. En effet, le président de cette institution, Cheikh Tidiane Diakhaté, a vu son salaire augmenté de façon substantielle par Wade. Selon la presse, lui et les autres membres du Conseil ont récemment reçu des voitures 4x4 flambant neuf et d’autres privilèges. C’est pourquoi certains disent que leur décision est en partie le résultat de cette corruption déguisée.


On peut aussi penser qu’un autre facteur a dû peser dans la décision de Cheikh Tidiane Diakhaté et de ses collègues. Ils ont sans doute dû avoir en mémoire le sort réservé à Me Babacar Sèye, assassiné en 1993 lors des élections présidentielles de cette année-là (NDLR : Il était alors vice-président du Conseil constitutionnel). Comme on le sait, de forts soupçons continuent de peser sur le président Wade, comme étant le principal commanditaire de ce meurtre crapuleux. Ses détracteurs disent que s’il a pu le faire alors qu’il était dans l’opposition, aujourd’hui qu’il est au pouvoir il a tous les moyens de commanditer d’autres meurtres et les maquiller. Une telle pensée a peut-être hanté l’esprit des juges du Conseil constitutionnel lors de leurs délibérations. .

Combien de cadavres faudra-t-il à Wade avant de partir ?

Quoiqu’il en soit, la décision du Conseil constitutionnel a été accueillie par de violentes manifestations à travers tout le pays. En moins d’une semaine, six personnes ont perdu la vie suite aux rassemblements organisés pour protester contre la validation de la candidature de Wade. A part le policier tombé le vendredi 27 janvier, les autres victimes ont été abattues de sang froid par les forces de l’ordre. Ainsi donc Wade a-t-il déjà six morts sur la conscience. Avec la détermination des forces vives de la nation et de la grande majorité du peuple sénégalais, d’autres morts sont à prévoir si Wade persiste à garder sa candidature.


Si Wade a pu dire qu’il ne voulait pas marcher sur des cadavres pour aller au pouvoir, le voilà maintenant en train d’en accumuler pour rester au pouvoir, coûte que coûte et en violation de la Loi fondamentale du pays. Et beaucoup se demandent pourquoi cet entêtement ? Même à supposer que la Constitution lui donne le droit de se présenter à l’élection présidentielle, cela vaut-il la peine de persister en face d’un rejet aussi massif du peuple sénégalais ? Au-delà du problème juridique posé par la candidature de Wade, il y a un problème éthique et moral fondamental. Comment peut-on accepter qu’au 21e siècle un vieillard de près de 90 ans prétende gouverner un pays où plus des deux tiers des habitants ont moins de 40 ans?


Les chefs religieux (NDLR : Ils détiennent une importante influence sur la classe politique au Sénégal) doivent avoir le courage de regarder Wade en face et de lui dire la vérité : il doit partir pour éviter au pays un bain de sang. .

Le jugement de l’histoire

Quoi qu’il arrive maintenant, une chose est déjà sûre, Wade sortira par la petite porte et l’histoire délivrera un jugement sévère sur sa présidence. Après la joie immense ressentie par des millions de Sénégalaises et de Sénégalais le 19 mars 2000 (NDLR : élection de Wade à la présidence de la République), personne n’aurait pensé que l’on vivrait un tel cauchemar. L’histoire retiendra que Wade a profité des acquis démocratiques arrachés de haute lutte par le peuple sénégalais pour accéder au pouvoir pour ensuite chercher à imposer une dévolution monarchique du pouvoir. Ses deux prédécesseurs, Senghor et Abdou Diouf, sont sortis par la grande porte. Senghor avait volontairement abandonné le pouvoir à un âge moins avancé que celui de Wade. Quant à Abdou Diouf il a eu la lucidité et l’élégance de reconnaître sa défaite en 2000 et de transmettre pacifiquement le pouvoir. S’il avait écouté certains faucons de son régime le Sénégal aurait pu vivre des heures sombres et connaître un véritable bain de sang.

Au lieu d’imiter ces deux exemples, voilà qu’Abdoulaye Wade, à près de 90 ans, s’acharne à violer la Constitution pour rester au pouvoir coûte que coûte.

Renforcer et amplifier la résistance populaire

Les six morts que Wade a déjà sur la conscience sont venus s’ajouter aux autres meurtres impunis attribués à son régime. Ce décompte macabre restera à jamais une tache indélébile sur sa présidence. Pour éviter d’allonger la liste des victimes, il faut que le président entende raison et renonce à sa candidature. C’est pourquoi les forces vives du pays ont organisé la résistance populaire contre la violation de la Constitution. Cette résistance légitime doit s’amplifier et avoir le soutien de l’ensemble du peuple sénégalais. Depuis l’aube des temps, les peuples ont toujours eu le droit légitime de résister à la tyrannie et au despotisme. C’est ce que le peuple sénégalais est en train de faire aujourd’hui. Et tout le monde est interpellé.


Wade doit partir. Et il partira parce qu’il a la majorité du peuple sénégalais contre lui. Et les peuples finissent toujours par avoir le dernier mot.

 

http://www.cetri.be/spip.php?article2516&lang=en

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 10:58

Pas de masque, pas de protection, c'est çà le progrès!

 

Par Ivan du Roy (9 février 2012)


Pendant que trois juges se penchent sur les indemnités de départ de l’ancienne PDG d’Areva, Anne Lauvergeon (qui doit toucher 1,5 million d’euros), une affaire bien plus dramatique est passée quasiment inaperçue.

 

Serge Venel est mort d’un cancer du poumon en 2009 après avoir travaillé huit ans, de 1978 à 1985, pour une filiale d’Areva au Niger. Il était responsable de la maintenance pour la Compagnie minière d’Akouta (Cominak), une filiale détenue aujourd’hui à 34 % par Areva [1], qui exploite les gisements d’uranium nigériens, notamment la mine géante d’Arlit, dont l’uranium, une fois importé et enrichi en France, sert de combustible aux centrales nucléaires.


Le cancer broncho-pulmonaire dont il a été victime, lié à l’inhalation de poussières radioactives, a été reconnu comme maladie professionnelle par la Sécurité sociale. La famille de Serge Venel a donc entamé une procédure contre Areva, visant à faire reconnaître la « faute inexcusable de l’employeur ».

 

L’audience s’est déroulée le 3 février au tribunal des affaires de Sécurité sociale de Melun (Seine-et-Marne). Areva se défend en arguant ne pas être l’employeur du salarié décédé (vive la sous-traitance !). La maladie ayant été contractée au Niger, c’est, selon la multinationale, l’État nigérien « qui est concerné ». Les expatriés du champion français du nucléaire apprécieront… « Areva, titulaire de la concession minière d’Arlit et actionnaire – alors majoritaire – de sa filiale Cominak, est l’employeur réel », a rétorqué Jean-Paul Teissonnière, avocat de la famille et spécialisé dans le droit du travail. Le délibéré sera rendu le 11 mai.


« Pour une maladie professionnelle reconnue chez un salarié français ayant travaillé au Niger, combien de morts et de malades dus à la radioactivité – rendus invisibles par les choix d’organisation du travail – chez les travailleurs du Niger et dans la population riveraine des mines et des usines d’uranium dans ce pays ? », s’interrogent l’association « Santé–sous-traitance du nucléaire–chimie », animée par l’ancien « nomade » du nucléaire Philippe Billard et l’Association Henri-Pézerat, fondée par Annie Thébaud-Mony. Areva est en train de conclure un partenariat avec EDF sur l’exploitation des mines d’uranium.

 

« Ce contrat illustrera les nouvelles méthodes de travail avec EDF », assure Luc Oursel, le président du directoire d’Areva. Des « nouvelles méthodes » qui intégreront une véritable prévention de la santé au travail des salariés et sous-traitants ?

Notes

[1] Et à 31 % par la Sopamin (Niger), à 25 % par Ourd (Overseas Uranium Resources Development Company Ltd, Japon) et à 10 % par Enusa (Empresa Nacional del Uranio S.A, Espagne).

Lire aussi :

http://www.bastamag.net/article2115.html

 

Commentaire:

 

Et les africains qui vient et respirent sur place toute leur vie et pas seulement lors de contrats comme les expatriés?

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 11:24

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Gayath Naisse le Jeudi, 26 Janvier 2012

 

Les masses syriennes révoltées depuis le mois de mars paient le tribut le plus élevé humainement face à la répression sanguinaire de la dictature de la famille Assad et l’oligarchie régnante.

 

A part la révolution libyenne, qui a été le théâtre d’une guerre civile et de l’intervention militaire de l’OTAN, aucune autre révolution arabe n’a vu autant de sacrifices humains. Le nombre de civils tués est évalué à 5 000, celui des blessés à environ 20 000 et les détenus seraient plus de 50 000. Une cinquantaine de villes sont le théâtre de manifestations quotidiennes, et quinze civils tombent chaque jour pendant les manifestations.

 

Ce cycle infernal de mort et de répression barbare n’a pas fait fléchir les masses syriennes qui aspirent plus que jamais à en finir avec cette dictature au pouvoir depuis plus de quarante ans. 

 

Le régime syrien a annoncé le 18 décembre la signature du protocole d’envoi des observateurs en Syrie à l’initiative de la Ligue des Etats arabes. Cette initiative est censée protéger les manifestants civils en Syrie. Or l’armée a lancé le lendemain de cette annonce une offensive de grande envergure dans les régions qui connaissent le plus grand mouvement de protestation : Homs, Idlib, Deraa, Hama et Deir Ezzor. Du 19 au 21 décembre, le nombre de tués a dépassé les 250 personnes. Les manifestants scandaient des slogans hostiles à l’initiative de la ligue des Etats arabes, car pour eux cette institution corrompue au service des gouvernements autoritaires donne carte blanche au régime pour perpétuer ses crimes.

 

L’allié russe de la dictature a présenté le 15 décembre un projet de résolution sur la situation en Syrie au conseil de sécurité de l’ONU, qui reflète d’une part une légère prise en compte des exactions du régime, mais qui condamne la violence de « toutes les parties ». Le gouvernement russe cherche à anticiper et faire avorter toute tentative des puissances occidentales de proposer une résolution plus sévère ouvrant la porte au chapitre sept de l’ONU, à savoir l’usage de la force militaire.

 

L’Iran, le deuxième allié du régime, a signé un accord de libre-échange avec la Syrie au début de mois de décembre, qui augmente sensiblement l’aide iranienne au régime. D’ores et déjà l’Iran a acheté la moitié de la production agricole syrienne pour cette année. Ceci survient à un moment où l’économie commence à s’effondrer, à cause des sanctions étatsuniennes, européennes et celles des Etats arabes.

 

Les officiels syriens ont admis mi-décembre que l’augmentation des prix dans les deux mois précédents représentait à elle seule le quart du salaire des fonctionnaires. Toutes les villes voient l’électricité rationnée, avec des coupures durant jusqu’à 12 heures par jour. Le fuel est devenu en plein hiver une denrée rare. La monnaie locale s’effondre : en deux mois, le dollar est passé de 50 livres à 60 livres. Dans ce marasme économique, la bourgeoisie privée et celle liée au pouvoir ont entamé un mouvement de transfert de leurs richesses vers l’étranger, notamment les pays du Golfe.

La répression féroce de la dictature de la contestation pacifique et le traitement sauvage des prisonniers et des habitants des villes révoltées n’ont pas seulement pour objectif d’écraser le mouvement révolutionnaire mais aussi d’inciter les opposants à une contre vengeance armée.

 

Cependant le recours aux armes contre le régime est resté très limité et, en dépit de l’augmentation des cas de militaires déserteurs, le caractère général de la révolution syrienne reste pacifique de par ses méthodes (manifestations, sit-in et grève..) et ses slogans.

 

Le régime a échoué dans ses tentatives de transformer la révolte pacifique en une révolte armée comme il a échoué dans son projet d’encourager une guerre civile confessionnelle (entre les musulmans sunnites et les minorités religieuses notamment alaouites), comme c’est le cas à Homs depuis quelques mois : les forces motrices de la révolte y sont, à titre d’exemple, le groupe nabd (pulsation) et le comité d’organisation de Homs... qui sont laïques et de gauche, à l’instar de quelques figures de protestation de cette même ville, Abdelbasset Sarout (sunnite), l’actrice Fadwa Soliman (alaouite) et Ali Mulhem (alaouite) en prison depuis deux mois.

 

Le mouvement révolutionnaire a connu un nouveau développement avec l’appel lancé pour une grève générale à partir du 11 décembre. Elle a été relativement bien préparée par la majeure partie des forces d’opposition et des coordinations sur le terrain, et bien suivie la première semaine dans la plupart des villes, en particulier dans les villes et les banlieues où vivent les masses laborieuses et défavorisées, qui sont par ailleurs les régions où la révolte est la plus intense et vivante, avec son cortège de répression et de massacres.

 

Les forces politiques importantes dans la révolution sont d’abord les deux coalitions politiques :

 

La « Coordination nationale pour le changement démocratique » regroupe le reste des partis d’opposition de la gauche classique, marxiste ou nationaliste, qui ont survécu à la répression de l’époque d’Hafedh El Assad, le père de Bashar, mais dont la position vis-à-vis de la chute du régime était, -et reste ambiguë-, ce qui lui a valu les critiques des manifestants.

 

La seconde coalition d’opposition est le Conseil national syrien, qui a bénéficié d’un soutien médiatique, financier et politique énorme de la part des pays du Golfe, surtout du Qatar, de la Turquie et de la France. Le noyau dur de cette coalition constitué des Frères musulmans syriens est pro occidental, pro intervention militaire (zone d’exclusion aérienne ou corridors humanitaires). Cette coalition a vraiment bénéficié du soutien d’une grande partie des manifestants à sa création mais elle en a de moins en moins faute d’avoir une stratégie claire, et en raison de sa présence purement médiatique à l’étranger, de ses interminables congrès dans des hôtels cinq étoiles et de ses conflits internes permanents.

 

Les vraies forces politiques motrices de la révolution sont les « coordinations révolutionnaires » sur le terrain, les plus connues médiatiquement n’étant pas nécessairement les plus présentes ou actives. La répression sanguinaire du régime et l’hémorragie permanente de leurs dirigeants et des révolutionnaires locaux, arrêtés ou tués sous la torture ou assassinés, ont empêché jusqu’à aujourd’hui la constitution d’une structuration nationale des toutes ces coordinations, même s’il y a des avancées en ce sens.

 

Les perspectives de la révolution sont au nombre de trois, auxquelles j’ajouterai une certitude.

 

La première serait un changement au sein du régime pour préserver l’essentiel de ses bases, toutefois, il n’existe aucun indice en ce sens à l’heure actuelle.

 

La seconde serait que la Syrie plonge dans une guerre civile et confessionnelle, un scénario encouragé par le régime mais que les masses révoltées ont fait échouer.

 

La troisième éventualité reste l’intervention militaire étrangère de l’OTAN ou de la Turquie.., la première a exprimé une très timide volonté d’intervenir militairement dans un pays qui n’a pas du pétrole comme la Libye ou l’Iraq, mais qui a une position géopolitique particulière, faisant risquer une embrasement régional puisque le régime dispose d’alliés puissants comme l’Iran, le Hizbollah et la Russie, et parce qu’il y a un peuple révolté qui refuse toute intervention militaire étrangère. Ce scénario reste peu probable actuellement.

 

Enfin, la certitude de la victoire des masses syriennes elles-mêmes et la chute de la dictature. Nous y croyons et mobilisons toutes nos forces pour faire triompher cet objectif : les masses syriennes révoltées ont réellement besoin de la solidarité internationale des peuples.

 

Une seule certitude : nous vaincrons.

 

http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?view=article&id=2363:dix-mois-de-revolution-en-syrie-&option=com_content&Itemid=53


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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 11:00
Photothèque Rouge/Marc

Photothèque Rouge/Marc   Gilbert Achcar *

 

Cet exposé a été fait à Sidi Bouzid, Tunisie, le 18 décembre 2011, à l’invitation du Comité pour la commémoration du premier anniversaire de la révolution du 17 décembre 2010.


Synthèse actualisée sur la Tunisie
Inprecor)


C’est un grand honneur pour moi de me joindre à vous pour célébrer ce premier anniversaire du début de la révolution tunisienne dans cette ville même de Sidi Bouzid, la ville de Mohamed Bouazizi, d’où la première étincelle de la révolution a embrasé comme un incendie l’ensemble de la région arabe, illustrant ainsi merveilleusement le fameux dicton chinois : « une étincelle peut mettre le feu à la plaine ».

 

J’ai constaté avec satisfaction dans la lettre d’invitation du « Comité pour la commémoration du premier anniversaire de la révolution du 17 décembre 2010 » que vous avez choisi d’appeler le soulèvement tunisien « révolution du 17 décembre », du jour de cette première étincelle, plutôt que de l’appeler « révolution du 14 janvier », du jour où le despote Ben Ali s’est enfui.

 

Lire la suite ici

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 12:07


L’USTKE a fêté son 30e anniversaire à la fin 2011. Pour le syndicat, une des échéances essentielles est le début du processus d’indépendance qui devrait commencer en 2014.

Créée le 5 décembre 1981, l’USTKE1 a fêté à la fin de l’année dernière son 30e anniversaire. Le festival musical organisé sur la plaine de Kuendu à Nouméa a drainé plus de 15 000 participantEs venuEs en famille écouter la musique, manger et échanger avec les militantes et les militants qui tenaient des stands autour.


Les syndicalistes kanak qui ont créé l’USTKE ne se retrouvaient pas dans les organisations corporatistes existantes où la place du Kanak dans le monde du travail était occultée. Dès le début, le syndicat s’est ouvert à toutes les autres ethnies du territoire, c’est tout le sens du nom de l’organisation qui associe les travailleurs kanak et tous les autres exploités. Deuxième organisation syndicale du pays, l’USTKE est un acteur incontournable de la vie politique et sociale de Kanaky.


C’est un syndicalisme de lutte de classe et indépendantiste que porte l’organisation conformément à ses statuts : « l’USTKE se prononce pour le droit à l’autodétermination du peuple kanak et au libre exercice de sa souveraineté nationale, et pour la suppression de l’exploitation capitaliste. L’USTKE se détermine en conséquence pour l’accession à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie et pour la socialisation des moyens de production et d’échange. Elle s’engage donc dans la lutte pour l’indépendance kanak socialiste ».

Imposer le droit du travail


C’est d’abord sur le terrain social que l’USTKE a su s’imposer en obtenant des avancées pour les travailleurs dans un pays où le patronat s’affranchit souvent du droit du travail quand il ne refuse pas la transposition dans le droit local des avancée obtenues en France : reconnaissance des CE, retraite complémentaire, formation professionnelle… les salaires sont aussi un axe important dans cette colonie où les revenus des 10 % les plus riches représentent huit fois ceux des 10 % les plus pauvres (à comparer à un coefficient de 3, 6 en métropole et 6, 3 dans les DOM). L’emploi local, c’est-à-dire l’accès à l’emploi pour tous les gens nés sur le territoire, est un autre thème que l’USTKE a su imposer dans le débat politique et sur le terrain. Si aujourd’hui il existe une loi, certes insuffisante, de protection de l’emploi local, c’est bien parce que depuis 1981, le syndicat en a fait une de ses priorités.

Protéger l’environnement


L’USTKE, c’est également la défense de l’environnement contre le pillage et la dénaturation des îles et de la mer qui les entoure. Pour la première fois depuis le début de la colonisation en 1853, la gestion des importantes ressources minières n’est plus uniquement entre les mains des entrepreneurs.
Sur le plan politique, l’accord de Nouméa, ratifié en 1998, fixe à 2014 le début du processus référendaire pour ou contre l’indépendance.


Obtenir l’indépendance


L’assemblée territoriale qui sera élue en 2014 devra organiser les consultations. Pour que les bonnes questions soient posées, il faut que les forces indépendantistes pèsent de tout leur poids. L’USTKE, avec l’aide du Parti travailliste qu’elle a fondé, milite pour que ce soit bien l’indépendance qui au soit au rendez-vous.

 

L’État colonial à Paris et ses relais locaux mènent une intense propagande pour que l’échéance soit repoussée à nouveau de 30 ou 50 ans, le temps que les ressources du sous-sol (le nickel en particulier) soient exploitées à fond, le temps aussi que la colonisation de peuplement toujours à l’œuvre ait définitivement rendu les Kanak minoritaires sur leur terre. Officiellement le discours est paternaliste : certes les Kanak ont fait beaucoup de progrès grâce aux bienfaits de la colonisation, mais ils ne sont pas encore prêts, quelques décennies supplémentaires sont nécessaires pour les amener à notre niveau.


L’USTKE de son côté rappelle que si on attend du colonisateur qu’il décrète que les Kanak sont prêts à l’indépendance, il faudra qu’il n’y ait plus rien à exploiter sur ce territoire. Tous les États voisins ont été colonisés par les puissances occidentales au xixe siècle, l’indépendance ne les a pas plongés dans le chaos, il n’y a aucune raison qu’il en soit autrement pour la Kanaky.


Bernard Alleton

1. Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités.

Le Parti travailliste, fondé en novembre 2007 par l'USTKE a tenu son 3e congrès en décembre 2011. Ce jeune parti est le relais politique de l'USTKE dans le débat politique. Après un développement rapide, il obtient 25 élus aux municipales de 2008, 7 aux élections provinciales en 2009, dont 4 siègent au congrès du territoire.

 

Dans le gouvernement collégial élu à la proportionnelle des élus, Georges Mandaoué du PT est en charge du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle, de l'identité kanak et des affaires coutumières. Ce développement rapide et l'implication dans la gestion d'exécutifs ont créé des tensions très vives.

 

Le 3e congrès s'est tenu à huis clos pour que tous les problèmes posés soient débattus librement. Au terme des débats, parfois vifs, l'unité du parti a été maintenue avec un échéancier de conventions, début 2012, devant arrêter la tactique pour les rendez-vous électoraux, municipales et surtout provinciales de 2014 en vue du référendum d'autodétermination pour l'indépendance. Louis Kotra Uregei a été confirmé à la présidence du parti.

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 13:14

 

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 12:43

yotbsoypalestino

 

par Samir Abi

 

3 janvier

 

L’éphéméride du 31 octobre dans les années à venir reviendra sûrement sur un fait peu banal. Il sera dit qu’en 2011, le jour où le monde passait le cap des 7 milliards d’habitants, la Palestine devenait le 195ème État membre de l’UNESCO. Première agence des Nations Unies à laquelle accède la Palestine en tant qu’État, l’UNESCO par ce vote vient faire oublier le très peu glorieux refus de la reconnaissance de l’État palestinien en septembre au Conseil de sécurité. Les personnes qui écouteront l’éphéméride du 31...

 

(lire la suite ici...)

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 09:16
  • george_abdullah_site_200_200.jpg

 

Détenu depuis 28 ans, Georges Abdallah, militant communiste révolutionnaire libanais, le plus ancien prisonnier politique incarcéré en France vient de bénéficier d’un soutien tardif, et inattendu, celui d’Yves bonnet , ancien directeur de la DST (Direction de la Surveillance du Territoire), et fondateur du CIRET (Centre International de Recherches et d’Etudes sur le Terrorisme).
Dans une interview datée du 28/12, publiée sur le site France 24, ce haut responsable de l’Etat français, qui contribua au montage du dossier judiciaire contre Georges Abdallah, se «confesse» en termes qui ne font plus aucun doute sur ce que dit le comité de soutien et l’avocat de Georges Abdallah depuis déjà longtemps, «Cette injustice a assez duré, elle a même dépassé les limites du raisonnable, plus rien ne justifie son incarcération, qu’on le mette dans un avion et qu’on le renvoie chez lui au Liban où les autorités sont disposées à l’accueillir...On s’est conduit comme des voyous, la France n’a pas tenu parole...» A l’aune des éléments nouveaux apportés par l’ancien directeur de la DST, c’est l’ensemble de la manipulation étatique dont a été la victime Georges Ibrahim Abdallah qui devrait faire l’objet d’une commission d’enquête.
Pour l’heure, le NPA exige la libération immédiate de Georges Ibrahim Abdallah et prendra sa place dans la campagne démocratique engagée pour sa libération.
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