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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 10:33
Bienvenue sur la Lune. Veuillez laissez ce lieu aussi propre que vous l'avez trouvé. Merci à vous.

18 mai 2012 -

 

Jusqu'à la fin de la semaine, plus de 10.000 coureurs, dans le cadre de la course Ar Redadeg, se mobiliseront pour soutenir la langue bretonne. Une langue dont la situation reste précaire malgré tous les efforts accomplis pour la sauvegarder.


Comment va la langue bretonne? Il y a plusieurs réponses à cette question, une plutôt pessimiste et une plutôt optimiste. Donc, au final, une situation contrastée. Si on regarde l'évolution du nombre de locuteurs, on peut évidemment se poser pas mal de questions sur l'avenir de la langue. Il y a 30 ans, ils étaient 600.000, aujourd'hui, ils sont, grosso modo, 200.000. Chaque année, ainsi va la démographie, 15.000 brittophones disparaissent faute de transmission familiale.


14.000 élèves en filière bilingue

Mais dresser un état des lieux de la langue bretonne ne peut se résumer à ces chiffres. Ce serait sans compter avec l'attachement des Bretons à leur langue et la mobilisation que sa sauvegarde suscite régulièrement à travers de multiples actions et manifestations, comme la course Ar Redadeg. Sa sauvegarde passe d'abord par le développement de l'enseignement bilingue. Aujourd'hui, cette filière compte quelque 14.000 élèves.

 

Près de 140 communes sont pourvues d'une ou plusieurs classes bilingues. En quelques années, l'enseignement bilingue a beaucoup progressé. Au début des années 2000, il n'y avait pas plus de 8.000 élèves dans cette filière. Petite inquiétude quand même: depuis deux ou trois ans, on constate un certain ralentissement de cette progression, principalement dû au manque d'enseignants. Malgré les aides financières de la Région octroyées aux étudiants en master, il n'y a pas assez de candidats pour pourvoir tous les postes ouverts par l'académie.

 

Un vrai problème.

 

Les adultes contribuent également, d'une manière significative, à la transmission du breton. Actuellement, on estime à plus de 4.000 ceux qui suivent des cours le soir ou par correspondance. Le progrès le plus important de ces dernières années a sans soute été la percée de la langue bretonne dans le monde de l'entreprise et du travail. Elle n'est plus cantonnée à l'enseignement et au champ culturel. On estime aujourd'hui que plus de 1.000 salariés travaillent en breton.

La promesse de Hollande

Le plan de politique linguistique régionale de 2004 a été, à cet égard, décisif. Les collectivités locales jouent également un rôle important. De plus en plus nombreuses sont les communes qui agissent pour sauvegarder la langue bretonne. 152 villes et onze communautés de communes ou d'agglomérations ont signé la charte Ya d'ar Brezhoneg («Oui à la langue bretonne»).

 

Lors de la campagne électorale présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy avait proposé «de réfléchir aux propositions très concrètes que l'on pourrait retenir pour sécuriser, une fois pour toutes, la situation des langues régionales». Un an plus tard était introduite une mention selon laquelle «les langues régionales font partie du patrimoine de la France».

 

Une avancée certes intéressante, mais pas décisive. François Hollande a, lui, promis de ratifier la charte européenne des langues régionales ou minoritaires (*). Avec, à la clé, sans doute, quelques moyens supplémentaires. «Ce serait surtout une reconnaissance officielle et symbolique mais on n'attend pas cela pour agir», souligne-t-on à l'Office de la langue bretonne. C'est d'abord sur le terrain que se joue l'avenir du breton.

* La France a signé mais n'a pas ratifié cette charte.

 

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/langue-bretonne-une-situation-contrastee-18-05-2012-1706729.php

 

Pour aller plus loin:

 

http://www.geobreizh.com/breizh/fra/reportage-breton.asp

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Breton


 


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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 10:17
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La langue bretonne peine à trouver toute sa place à l'école.

Fin décembre, KLT, Sked, An Oaled et Mervent, les quatre structures qui initient au breton en Finistère, ont rencontré Maryvonne Blondin, vice-présidente du conseil général. L'assemblée« revisite » les politiques publiques. La collectivité souhaite sortir d'un système de marché public qu'elle trouve « lourd », indique Maryvonne Blondin, vice-présidente du conseil général.

 

Aujourd'hui en Finistère, 8 000 enfants suivent l'initiation durant trois ans. La répartition du financement depuis 2010 est la suivante : conseil général 50 %, Conseil régional 18,3 % et commune 31,7 %. « Pour l'heure, nous sommes titulaires d'un marché public. Nous avons la certitude de la durée de vie de ce marché et des clauses tarifaires. Si nous passons dans un autre système de quoi sera fait l'avenir ? » demandait Yannig Menguy, directeur de Mervent, lors de l'assemblée générale samedi 28 avril.


« 60 écoles dans 48 communes »


« On nous parle de transfert de la maîtrise d'ouvrage. Demain, nous pourrions être obligés de créer des conventions avec chaque commune. On crée de la bureaucratie. Or, nous avons un rôle d'enseignement. Le transfert des frais de gestion vers les associations diminue les charges internes de la collectivité. Mais, si on regarde l'économie générale du système, cela génère du poids administratif pour Mervent qui travaille en milieu rural avec 60 écoles dans 48 communes »indique le directeur.


Dans l'hypothèse d'un face à face avec les communes, Mervent s'interroge. « Ce serait un mauvais signe donné à l'État et un mauvais signe donné aux communes. On sait que lorsqu'on vote une subvention à une association « bretonne », ce n'est pas la même chose que de ratifier une convention avec le conseil général »remarque Lena Louarn, vice-présidente du Conseil régional en charge des langues bretonnes.


« Le dispositif actuel est prorogé »


Dans un système de subventions, le nombre d'heures d'enseignement ne serait plus lié à un prix de l'heure. « Certaines communes pourraient se retirer. Les quatre associations totalisent 60 emplois. L'initiation, c'est 55 % de l'activité de Mervent »appuie Yannig Menguy.

Ce 28 avril, Mervent disait donc ne pas avoir de nouvelles depuis décembre. C'est fait. Maryvonne Blondin a appelé les associations ce mercredi 2 mai.


Si elle ne peut encore donner de rendez-vous, elle les invite à une rencontre et assure : « Le dispositif actuel est prorogé pour l'année scolaire 2012-2013. Il est important que le conseil général reste le coordinateur de cette politique. Nous réfléchissons afin de trouver des modalités plus légères. Pourquoi ne pas définir un mandatement par subvention ? Je rencontre aussi l'Éducation nationale. Nous devons trouver le bon cadre juridique. La langue bretonne ne fait pas encore partie de l'enseignement. Peut-être demain ? »


« Après les élections législatives »


Sur ce point, Mervent rejoint l'élue. « La semaine scolaire a été réduite. L'anglais est langue vivante obligatoire » observe Yannig Menguy. « Pour l'initiation au breton, l'enseignant cherche du temps. Après les élections législatives, entamons des discussions pour une nouvelle loi sur les langues régionales et généralisons l'enseignement du breton à l'ensemble de la population scolaire. »


Christian GOUEROU


http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Le-breton-a-la-croisee-des-chemins-scolaires-_40734-2073254------29019-aud_actu.Htm

 


Position du NPA: Le droit d'étudier le breton à l'école publique, de la maternelle à la terminale, avec les postes correspondants.

 

 

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 13:32

La Bretagne vue par Castelao, père de la nation galicienne. 9 avril 2012 à 08h10 - 

 

La langue bretonne s'invite dans la campagne électorale, notamment par la publication d'un petit livre intitulé «100 mots en breton pour la présidentielle», aux éditions Emgleo Breiz (5€). Une centaine d'expressions nécessaires pour discuter de la campagne et des élections («ar votadegoù»). Les lecteurs pourront apprendre comment on dit le centre, la droite, la gauche, les extrêmes mais... ils ont oublié les écologistes*. Bonne initiative: les expressions peuvent être écoutées sur le site d'Emgleo Breiz (*).

Un débat radiotélévisé en langue bretonne

Mais la campagne s'invite également à la télévision et à la radio, demain soir, lors d'un débat en breton diffusé en direct sur la webtélé en breton Brezhoweb.com, sur les quatre radios associatives brittophones (site radiobreizh.net) et en différé sur Tébéo. Le débat, ouvert à tous et gratuit, aura lieu à Quimper, à l'auditorium de la médiathèque (10, rue de Falkirk). Des représentants de l'UMP, du MoDem, du PS, d'Europe Écologie-Les Verts et du Front de gauche y participeront. Les organisateurs précisent que les représentants des autres candidats ont été invités «mais n'ont pas répondu»**.

*www.emgleobreiz.com/fr/audio.html

  • Christian Le Meut

Note du blogueur:

 

**Le NPA n'a pa de militant(e) capable de s'adresser dans les médias dans un breton correct.

 

*  La politique en breton:

 

Le problème est comme beaucoup de choses "modernes" est:  qui nomme ces choses, qui a "le droit" de nommer, partis etc. Ensuite comment se diffuse ce "néologisme", ce mot nouveau. En France ce que décide "l'Académie" n'est pas forcément suivi. Un peu comme baladeur et walk-man. Pourquoi les breton(ne)s seraient moins frondeurs?

 

Les communistes, crées en pleine apogée du peuple bretonnant, n'ont eu aucun mal à s'imposer comme "ar gomunisted" ou tout simplement "ar re ruz", "les rouges". La volonté des grammairiens bretons de les appeler "komunour/ komunourion" n'a jamais pris dans le peuple.

 

Les Verts s'appelaient "ar re hlaz" ou "ar re c'hlas" (comme en Irlande d'ailleurs où c'est en en irlandais Comhaontas Glas- lit. Green Alliance) ), ceux (qui sont) Verts) est bien passé, comme Ar re yaouank , ceux (qui sont) jeunes. Le NPA pourrait d'ailleurs être "ar re ruz tan" , ceux (qui sont)  rouges - vifs, comme le feu "!

 

Donc les écologistes posent un problème: entre "ekolo", "ekolojist" "ekolojisted", que tout bretonnant emploie spontanément et "ekologour" , "ekologourion" que les grammairiens ont fabriqué.

 

Personnellement j'adore "debrer linad" , bouffeur de d'orties, du dictionnaire Favereau:

 

http://www.agencebretagnepresse.com/cgi-bin/dico.cgi?dico=breton&key=en+arch&buton=Traduire

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 16:33
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1er février 2012
 

Entretien avec Pierre Le Ménahès Propos recueillis par le comité NPA Morbihan (56).



Les travailleurs de la Société bretonne de fonderie et de mécanique (SBFM) ont mené en 2008 une lutte exemplaire pour la sauvegarde de leur usine, sous-traitante de la filière automobile [1].

 

Par leur victoire, ils se sont montrés les dignes héritiers des ouvriers des forges d’Hennebont et d’Inzinzac-Lochrist mais également les dignes héritiers de la grande grève de 1906 de la vallée du fer blanc [2]. La lutte de la SBFM s’inscrit non seulement dans l’histoire de la lutte des classes mais également dans la mémoire des résistances bretonnes au même titre que Plogoff, l’hôpital public de Carhaix, ou encore contre les différentes marées noires. Un livre, écrit par celui qui fut sacré «  meilleur interviewer de France  » après sa prestation face à Sarkozy, revient sur l’histoire de cette lutte.


NPA Morbihan – Dans quel cadre et pourquoi as-tu écrit ce livre  ? Peux-tu expliquer le choix d’intituler ton livre « La France d’en bas face à Sarkozy »  ?


Pierre Le Ménahès

 

C’est déjà le prolongement d’un combat et, à mon grand étonnement, une sollicitation d’un éditeur national qui m’a proposé d’écrire un livre sur les étapes d’une lutte menée par les salariés de SBFM et du face à face avec Sarkozy, bref de faire un mixte d’un combat, d’une victoire historique et du prolongement d’un combat politique contre Sarkozy. Et comme on dit  : les paroles s’en vont, les écrits restent.

 

Il s’agit aussi, au-delà d’avoir été le porte-parole des salariés de la SBFM, d’écrire leur histoire  : c’est eux, je le rappelle, les véritables auteurs de ce livre, les orfèvres de ce combat historique. Il était nécessaire de se servir de tous les tremplins qui nous ont été proposés pour faire entendre notre voix au niveau national et de faire savoir qu’une lutte n’est pas perdue d’avance. On connaît le théorème qui dit que toute lutte qui n’est pas menée est sûre d’être perdue, il faut donc la mener «  jusqu’au bout, jusqu’à la victoire  »  !

 

Pour moi, la France d’en bas c’est péjoratif, car c’est Raffarin qui l’a mise en avant  ; une ligne de démarcation qui privilégie ceux qui ont toujours été des nantis et appauvrit ceux qui subissent leur politique depuis des décennies. Ce livre est donc un cocktail Molotov pour certains et un cocktail aux fruits de la passion à déguster pour d’autres, avec une préface de Lavilliers, qui généralise là aussi la lutte des salariés au-delà de la SBFM. On est peut être une exception au niveau de l’Hexagone mais ce qui a été possible à la SBFM est possible ailleurs, à condition de créer un climat de confiance, être à l’écoute des salariés, les respecter sans jamais les trahir.


Lors du conflit, comment avez-vous gardé votre cohésion face aux stratégies patronales visant à diviser les salariés dans leur lutte  ?

Quels sont les éléments déterminants qui ont permis votre victoire totale avec, rappelons-le, le rachat par le groupe Renault sans licenciement et sans avoir touché aux protections des salariés  ?


Là encore ce sont les salariés de la SBFM, les orfèvres d’une mobilisation basée sur tout le monde ou personne. Quand on a été confronté au choix entre une liquidation ou la perte de 50 % d’effectifs sur 540 salariés,
la mobilisation a été spontanée avec dès le départ comme revendications  : zéro licenciement et pérennité de l’entreprise, auxquelles l’ensemble des salariés a adhéré. Quand on monte sur l’échafaud, personne n’a envie de se faire couper la tête. Certains ont douté de cette stratégie qui peut paraître jusqu’au-boutiste.

 

Mais cette cohésion a permis de ne pas varier en fonction des étapes. Nous avons également calqué nos revendications sur les propres déclarations de nos principaux clients, Renault et PSA, qui considéraient la SBFM incontournable. Nous avons contraint en deux étapes les actionnaires, les pouvoirs publics et les politiques sur leur responsabilité à s’engager  : dans un premier temps sur la reprise de la SBFM par Renault avec le maintien des droits sociaux et de l’emploi, et dans un deuxième temps, avec une victoire économique et sociale le 16 juillet 2010, deux ans après, en obligeant Renault à investir 85 millions d’euros pour pérenniser le site. Nous maintiendrons la pression pour que Renault tienne ses engagements. Ce qui montre que sans la lutte des salariés de la SBFM, rien n’aurait été possible, y compris les négociations nécessaires. Sans ce levier, le résultat était connu d’avance  !


Souvent dans ton livre, tu fais référence au concept d’un syndicalisme de classe et de masse. Peux-tu revenir sur ce concept  ? L’orientation actuelle de la CGT confédérale n’est-elle pas un frein à la convergence des luttes légitimes des salariés  ?


Je considère qu’au niveau des instances, il y a éloignement par rapport aux bases syndicales  : elles ne sont pas à l’écoute et sont déconnectées d’un certain nombre de réalités au quotidien dont on débat régulièrement avec les salariés. On l’a bien mesuré au moment du mouvement des retraites. C’est vital aujourd’hui de prendre des positions de classe et de masse, la lutte de classe n’a jamais été autant d’actualité  ! L’orientation confédérale est très certainement un frein, pas encore un frein à main, je dirais que l’on est sur la pédale douce. On s’oriente plus vers un syndicalisme d’accompagnement et d’adhérents.

 

Cela me fait penser à la CFDT. Certes il faut des adhérents, mais il faut surtout être en phase avec les revendications des salariés. L’exemple de la SBFM est significatif  : 80 % de syndiqués sur un effectif de 440 salariés, soit plus de 300 syndiqués actifs et 98 % aux élections professionnelles. Cela prouve que l’on est en phase avec les revendications des salariés et forcément en marge des positions formatées de la confédération et de la fédération. Ce n’est pas les effets d’annonce qui créent une mobilisation, il faut les fédérer et ne pas opposer les luttes les unes aux autres. Quand je dis cela, je fais référence à l’année 2009 qui a été émaillée de grandes grèves dans les filières de l’automobile et de la chimie, qui ont été des luttes exemplaires au même titre que la nôtre et à partir de là je salue les luttes des Conti, Molex et New Fabris.

 

Face aux Conti, la confédération a prétexté qu’ils n’avaient pas assez de syndiqués. Moi je veux bien mais les syndiqués, ça ne s’invente pas. Et je me pose souvent et encore la question  : quelle aurait été la position des instances si on avait annoncé le 26 juin 2009 la liquidation de la SBFM  ? Quelle aurait été leur solidarité, leur soutien si on avait décidé de continuer la lutte de manière plus radicale  ? Nous aurait-on considérés jusqu’au-boutistes  ?


Que dirais-tu aux partisans de la politique «  rose bonbon bonbon rose  » de Hollande présentée comme l’alternative à Sarkozy et au diktat de l’oligarchie financière  ?


C’est la formule que j’ai employée  : tirer les enseignements «  blanc bonnet bonnet blanc  » avec une formule qui pourrait être «  bonbon rose rose bonbon  ». Ce n’est pas moi qui ai qualifié le candidat à la présidentielle de gauche molle  : c’est venu de son propre parti. à l’écoute des premières prises de position, on peut se rendre compte des premières démarches  : c’est manger dans un premier temps dans la main des Verts avec des tractations plus que nébuleuses et dans un second temps du Modem. Le décor commence à être déjà planté. Moi je tire les enseignements, au même titre que dans les luttes c’est-à-dire les hautes trahisons  : du programme commun à l’union de la gauche en passant par la gauche plurielle. Chat échaudé craint l’eau froide comme on dit.


Il est clair que sous le prétexte de la crise de la dette, les capitalistes veulent faire les poches des peuples d’Europe, la grève des masses semble être l’unique solution pour les peuples. Comment construire cette grève générale du xxie siècle  ? Comment les organisations syndicales et politiques les plus combatives peuvent-elles jouer un rôle d’avant-garde ?


On sait très bien, même si on le revendique, que la grève générale ne se décrète pas d’un coup de baguette magique. C’est une certitude. Par contre ce que je regrette, là encore, c’est que l’on a eu l’occasion, à plusieurs reprises à partir des différentes mobilisations en 2009-2010, de créer ces conditions, c’est-à-dire d’élargir le mouvement, d’être force de propositions auprès des salariés à la hauteur des coups portés que ce soit sur les retraites, les conditions de travail, les salaires… Encore une fois, les instances n’ont pas été à l’écoute de la base. Encore une fois c’est ça qui me dérange, la grève générale est un sujet tabou, voire un délit d’opinion. Cela a été le cas lorsque l’idée a été évoquée au sein de la CGT et dans d’autres organisations syndicales (même si je rappelle que cela doit se construire). En clair «  c’est au pied du mur qu’on reconnaît les maçons…  ».



Notes

[1] Pour plus d’informations, on se reportera utilement au site suivant  :

http://cgtsbfmrebelle.skyrock.com/

 

[2] Deux grandes grèves secouent le secteur métallurgique morbihannais, d’abord en 1903 sur des questions salariales (40 jours) puis en 1906 pour réclamer l’instauration des 8 heures (115 jours). Ces grèves ont été l’occasion de rassemblements massifs, de manifestations, de heurts violents avec les forces de l’ordre.

* Publié dans : Revue Tout est à nous ! 30 (mars 2012).

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 15:52

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Katell Rivoal (Militante pour Philippe Poutou - NPA)


"En Europe, en France, plusieurs langues cohabitent et méritent toutes un statut public officiel. Tout enfant qui vit sur un territoire où existent plusieurs langues a le droit de connaître et d’apprendre dans ces langues.

 

Quelles que soient les méthodes pédagogiques, nous ne concevons l’enseignement de ces langues, et notamment du breton, que dans le cadre de l’enseignement public. Nous avons la volonté politique que la Bretagne ait les moyens d’enseigner sa langue et sa culture.

 

Cependant, le concept de régionalisation issu des gouvernements précédents, par le jeu des transferts de compétence, a contribué à accentuer un certain nombre d’inégalités et à servir de cheval de Troie au libéralisme que nous combattons. Nous sommes, bien entendu, favorables à la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires."

 

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/langues-regionales-pour-ou-contre-la-charte-la-position-des-candidats-a-l-elysee-30-03-2012-1651758.php

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 10:33

25 mars 2012 à 13h49 - 


Mobilisation nationale, samedi 31 mars : les défenseurs des langues régionales manifesteront ce jour-là, notamment çà Quimper, contre la "frilosité" de l'Etat à l'encontre de ces patrimoines menacés. Avec un objectif précis : profiter de la campagne présidentielle pour réclamer une nouvelle fois la ratification de la Charte pour la sauvegarde des langues régionales.

 

Un collectif d'associations de défense des langues régionales et autochtones de France appelle à une journée de mobilisation nationale le samedi 31 mars dans une dizaine de villes (Quimper, Toulouse, Strasbourg, Bayonne, Ajaccio, Lille, Saint-Quentin, Poitiers, Annecy) pour la défense de 75 langues minoritaires.


En Bretagne 

 

où 206.000 personnes, soit 5% de la population parlent le breton, "les municipalités sont déjà très engagées au quotidien", et "la charte n'est qu'un totem" souligne le député socialiste du Finistère Jean-Jacques Urvoas. Mais "ne pas la ratifier est un signe de la frilosité parisienne", ajoute-t-il, en dénonçant "le jacobinisme de l'Etat".


Projet d'une loi cadre

 
Le député breton et son collègue socialiste d'Alsace Armand Jung proposent une future loi cadre, "qui laisserait aux régions un pouvoir normatif" sur l'utilisation des langues régionales. Mais il n'est pas question de "forcer les Picards à pratiquer leur langue", explique l'élu breton.


"Nous ne sommes ni ennemis de la République ni des adeptes du folklore", renchérit Armand Jung, originaire d'Alsace, où l'on compte 600.000 locuteurs en alsacien pour 1,8 million d'habitants. Mais "notre pays a une langue officielle qui ne laisse aucune place aux langues locales", même si "la dernière révision (de la Constitution en 2008) nous avait donné un petit espoir".


La question de l'enseignement


A droite aussi, de nombreux élus de la majorité, fiers de représenter leurs cultures régionales, se sont déclarés en faveur de la ratification comme le vice-président UMP du conseil régional d'Alsace Justin Vogel qui en attend "des moyens financiers pour relancer et soutenir" les langues régionales notamment dans l'enseignement.

La promotion et l'enseignement des langues régionales continue "de dépendre souvent de l'arbitraire des autorités publiques", déplore en effet le président du Conseil scientifique de l'Institut du droit local alsacien-mosellan Jean-Marie Woehrling.


Sarkozy : un pas en avant, mais pas de ratification de la charte


La France a signé en 1999 la Charte du Conseil de l'Europe (1992), mais ne l'a jamais ratifiée. La réforme constitutionnelle adoptée en juillet 2008, à l'instigation de Nicolas Sarkozy, a fait entrer dans l'article 75 de la Constitution l'appartenance des langues régionales "au patrimoine de la France", jugée comme une étape significative vers la ratification de la charte par les défenseurs des langues régionales. Mais le président de la République a douché les espoirs de ceux qui espéraient ensuite une ratification. "Quand on aime la France, on ne propose pas de ratifier la charte des langues régionales et minoritaires" a déclaré, en février à Marseille, Nicolas Sarkozy en réponse à son rival François Hollande favorable à la ratification.

Les adversaires de la charte craignent qu'elle aboutisse à créer des droits à s'exprimer dans une langue régionale, notamment dans la sphère publique.

Journée du Créole en octobre

Dans les départements français des Caraïbes (Martinique, Guadeloupe et Guyane) où le Créole est parlé par une large majorité de la population et côtoie le Français même à l'école, aucune manifestation n'est prévue. En revanche, les aires créolophones du monde célèbrent leur langue le 28 octobre à l'occasion d'une journée internationale du Créole.

 

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/langues-regionales-mobilisation-partout-en-france-samedi-prochain-25-03-2012-1644944.php#go_reagissez

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 12:25

24 mars 2012 -


«J'ai appris par hasard que nous n'aurions pas, en 2012, la subvention de fonctionnementdu conseil général».

 

Coup de colère, jeudi, de Monique Cariou, présidente de Dastum Bro-Gerne. Au total, une vingtaine d'associations oeuvrant pour la langue bretonne seraient concernées par cette coupe sombre portant sur quelques milliers d'euros.

 

Suppression confirmée dans un courrier, fin février, par le Département. «Un soutien prioritaire sera accordé à l'initiation scolaire dans le secteur public et à la promotion de la langue dans le secteur de la petite enfance».

 

Ce courrier confirme que les «aides au fonctionnement des troupes de théâtre en breton et à la fédération C'hoariva disparaîtront en 2012».

 

Idem pour les associations du patrimoine immatériel ou encore le secteur de l'édition. Ces associations ont créé un collectif et demandé le soutien de l'ensemble des associations bretonnes. Le thème devrait être évoqué lors de la manifestation du 31mars.

 

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/langue-bretonne-le-conseil-general-rabote-des-subventions-24-03-2012-1643227.php

 

Commentaire: Le Npa soutient les revendications culturelles du mouvement associatif breton.

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 14:32

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Le 31 mars 2012 se tiendra la manifestation « Anem òc per la lenga occitana » à Toulouse.

 

D’autres manifestations similaires se tiendront au même moment en Bretagne, au Pays-Basque, en Alsace, en Corse et en Catalogne.


En 2009, à Carcassonne nous étions près de 25000 personnes à défiler pour réclamer un droit pour la langue occitane. Aujourd’hui, une nouvelle manifestation est proposée pour réclamer une énième fois ce droit à un état français toujours aussi ferme dans ses positions jacobines et centralisatrices.


Si Libertat défend et promeut la langue et la culture occitane, nous nous interrogeons sur le manque évident de « fond » pour cette manifestation. Encore une manifestation, pour demander des faveurs à un état, qui n’est certainement pas près à reconnaître l’existence du peuple occitan.

 

Encore une manifestation où nous allons défiler derrière une horde d’élus et de personnalités politiques, qui viennent là pour leur fond de commerce et amasser un peu plus des voix à la veille des élections. Nous ne sommes pas dupes de leur stratagème. Nous refusons de servir leurs intérêts. Cette manifestation c’est avant tout celle d’un peuple, du peuple occitan, des personnes qui vivent sur ce territoire et qui s’en ressentent.


Cette manifestation, c’est aussi l’occasion de montrer que nous pouvons être une force dynamique, que nous ne sommes pas encore mort et que nous ne rentreront pas dans leur jeu électoraliste. Car soyons clair, aux lendemains des élections, rien ne changera pour les langues et les peuples de l’État français.

 

Cessons de croire à ces chimères et ensemble bâtissons notre force. Nous devons tous avancer derrière le slogan « víver e decidír au país ». Nous ne voulons plus regarder vers Paris, vers toutes ces personnes qui détruisent nos territoires, nous voulons construire des alternatives à ce système et proposer des projets locaux, dans le respect des personnes qui y vivent.


C’est dans ce sens que doit se bâtir cette manifestation. Avancer sur des propositions sociales et un projet politique cohérent.


Pour cela :


 Il faut que le peuple occitan soit reconnu

 Nous ne voulons plus que nos pays soient détruits par des grands projets routiers, autoroutiers et ferroviaires, etc (autoroutes, LGV, grands projets touristiques, forages pour le gaz de schiste…)qui pillent l’argent public.

 Nous voulons la reconnaissance de notre langue et sa promotion : développement des écoles bilingues, de l’enseignement en immersion, affichages bilingues systématique.

 Nous voulons le droit pour nos jeunes de vivre, travailler au pays et dans la langue.

 Nous voulons décider au pays


L’émancipation du peuple occitan ne résulte pas d’une loi, elle provient de sa capacité à créer des projets alternatifs et construire un rapport de force pour en finir avec une société qui tous les jours assassine, exclue, discrimine. Pour Libertat, l’autonomie doit se construire dès aujourd’hui pour enfin prendre en main notre avenir et mettre en place les outils nécessaires pour répondre à nos besoins sociaux, politiques et culturels.


Nous voulons bâtir une Occitanie populaire, en finir avec les discriminations. N’oublions pas que notre culture a su s’ouvrir aux autres pour ce construire, trop souvent cette construction a été oubliée et nous avons connu des heures sombres. Mais le peuple occitan doit réapprendre son histoire, retrouver les origines de sa culture, son histoire pour avancer et se reconstruire.


Nous devons aussi réagir, face à l’appel que font aujourd’hui les fascistes pour participer à la manifestation et former un cortège. Nous refusons leur vision biaisée d’une Occitanie qui se voudrait renfermée sur elle-même. Ces personnes n’ont rien compris au sens de l’histoire occitane. Nous sommes une terre d’accueil et plusieurs de nos villes se sont créées grâce à la mixité des peuples.

 

Cela fait notre force et notre richesse. Et nous devons apprendre chaque jour un peu plus de ce métissage. Nous devons les empêcher de manifester ce jour-là et leur montrer qu’ils ne peuvent pas venir en toute impunité propager leurs idées discriminatoires, xénophobes et sexistes.


Libertat formera un cortège lors de cette manifestation pour faire valoir toutes ces idées et proposer un autre projet politique.


Nous appelons toutes les forces présentes à venir nous rejoindre dans ce cortège.


Tots amassas a Tolosa, per VIVER E DECIDIR AU PAIS !

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 11:42

fest noz

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 08:57

yannick-martin

 
Article 30 : Dans les États où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques ou des personnes d’origine autochtone, un enfant autochtone ou appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d’avoir sa propre vie culturelle, de professer et de pratiquer sa propre religion ou d’employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe.

CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT - ONU : 20 novembre 1989

Dastum Bro-Dreger et Gilbert Le Gall viennent de réaliser une exposition de photos grand format sur le thème de la Transmission. Cette exposition commence aujourd'hui son tour de Bretagne. Ne la manquez pas !

 

Les premières dates :

RENNES / ROAZHON
Du 04 février au 02 mars : Parlement de Bretagne
Du 03 mars au 02 avril : Villejean - Cercle Celtique de Rennes
LANNION / LANNUON
Du 03 au 06 avril : concours Interlycées de musique bretonne
LANDERNEAU / LANDERNE
Du 23 avril au 07 mai : Ecole de musique
En partenariat avec le Centre Breton d'Art Populaire
LOKOAL MENDON
12 et 13 mai : Trophée Ronsed Mor
CAVAN / KAWAN
Juillet 2012


TRANSMISSION
La transmission est l’action par laquelle une société, une communauté, assure la pérennité de ses valeurs, sa culture, son mode de vie dans le temps en les enseignant aux nouvelles générations. Sans cet acte fondamental, l’enfant est livré à lui-même, sans repère dans un monde inconnu.
Comme vous le verrez à travers cette exposition de photos la transmission connaît plusieurs étapes ou plusieurs modes : l’observation, l’imitation, la pratique, l’essai ou encore l’enseignement direct de l’adulte à l’enfant.
Grâce à cette action mais aussi aux nombreuses personnes qui en ont eu conscience, la musique, la danse, la langue, la culture bretonne ont sû traverser les générations en s’adaptant au monde et en s’enrichissant.
Ainsi, ce sentiment d’appartenance développé chez l’enfant en fait un Homme futur équilibré. Il sait d’où il vient, il est alors prêt à se confronter au monde et tracer de nouveaux chemins pour ses propres enfants.

TREUZKAS
Treuzkas d’ar re yaouank a remziad da remziad zo reiñ an tu d’ur gevredigezh, d’ur gumuniezh da zerc’hel gant he spered, he sevenadur, he doare da vevañ. Hep se e vefe ret d’ur bugel kavout e hent e-unan hep tamm roud ebet.
Treuzkas a c’haller ober dindan meur a stumm evel ma weler e-barzh an diskouezadeg skeudennoù-mañ : sellet, adober, ober, klask pe deskiñ war-eeun gant unan bennak.
Dre an ober hud-se etre an dud ha gant sikour ar re o deus komprenet eo a-bouez derc’hel gant un hengoun e c’hallo ar muzik, an dañs, ar yezh, ha sevenadur Breizh bevañ e-pad pell en ur gemm bep tro un tammig hervez an endro.
Ar bugel desavet diwar ar framm-se a deuio da vezañ Den kempouez : goût a raio eus pelec’h emañ o tont. Prest e vo neuze da vont dre ar bed ha sevel hentoù nevez evit e vugale d’e dro.


Avec l'aimable participation de : Gilbert Hervieux, Sylvain Girault, Marthe Vassallo, Ifig Troadeg, Charles Quimbert, Louis-Jacques Suignard, Ronan Koadig, Yann-Fañch Kemener, Jean Baron, Régis Huiban, Alain Pennec, Annie Ebrel, Daniel Giraudon, Daniel Loddo, Patrick Malrieu - Direction : Julien Cornic - Photos : Gilbert Le Gall
Fabrication : ATCR Josselin - Avec le soutien du Conseil Général des Côtes d’Armor


.fr Contact expo : Dastum Bro-Dreger 0296498055 - kerouspic@yahoo.fr

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mardi 16 avril

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vendredi 19 avril

8 h 45


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  Concert à Lannion

 

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Dimanche 28 avril

Brennilis

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Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

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