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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 13:57

Par Sophie Chapelle (18 janvier 2013)

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C’est peut-être un tournant majeur qui s’amorce dans la bataille pour sauver les abeilles.

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L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a rendu, le 16 janvier, un avis scientifique sévère concernant les effets sur les abeilles de trois matières actives présentes dans des insecticides, de la famille des néonicotinoïdes [1]. Ces molécules entrent dans la composition de produits tels que le Gaucho ou le Régent, interdits en France.

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Le principe actif de ces nouvelles générations d’insecticides, qui se présentent sous forme de granules ou en enrobage de semences, pénètre de façon systémique dans la plante, laquelle sécrète ensuite le toxique tout au long de sa croissance. Les experts de l’Efsa ont identifié des risques en relation avec trois principales voies d’exposition des insectes : par le pollen et le nectar des cultures traitées avec ces produits ; par les poussières produites lors du semis ; et par les gouttelettes d’eau imprégnées de pesticides auquel s’abreuvent parfois les abeilles.

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Contre-attaque des industriels de la chimie

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Le groupe allemand Bayer, producteur de pesticides comportant les néonicotinoïdes incriminés, s’est immédiatement fendu d’un communiqué. Convaincu que ses produits ne présentent « aucun risque inacceptable », le groupe met en garde contre « une interprétation abusive du principe de précaution » et pointe d’autres facteurs responsables du déclin de la population des abeilles comme un acarien parasite de l’espèce Varroa.

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Quelques jours plus tôt, Bayer avait rendu public un rapport avec la firme Syngenta, chiffrant les bénéfices des néonicotinoïdes à 4,5 milliards d’euros par an pour l’économie européenne et estimant que leur abandon coûterait 50 000 emplois agricoles. C’est oublier que l’abeille est à l’origine de la pollinisation d’un grand nombre des aliments que nous mangeons aujourd’hui. « Sans abeilles, nous n’aurions plus de kiwis, plus de melons, plus de salades, plus de courgettes… » confiait Olivier Belval de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) en 2010 à Basta !.

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Les dirigeants de l’Union européenne doivent se réunir le 31 janvier pour arrêter une position commune à chaque État membre sur ces insecticides systémiques. Pour le moment, chaque pays applique sa propre règlementation. La France, par exemple, a retiré l’autorisation de mise sur le marché du Cruiser OSR (un des pesticides incriminés) pour le colza le 29 juillet dernier, mais pas pour le maïs [2]. De leur côté, l’Italie et l’Allemagne l’interdisent seulement pour le maïs, tandis que les Pays-Bas l’autorisent, sauf pour les plantes qui attirent les abeilles. On peut s’attendre à une âpre bataille des lobbies chimiques dans les couloirs de Bruxelles.

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Notes

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[1] Clothianidine, imidaclopride et thiamethoxam.

[2] Lire notre article : Pesticide cruiser : les étranges évaluations des autorités sanitaires

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 14:06

kokopelli

Un documentaire présenté par sa réalisatrice
 Marie Monique Robin  
à Pontivy le samedi 19 janvier
à 20h au Lycée du Gros chêne

 

Suite à une émission de télévision où certains affirmaient qu’il était impossible de nourrir tous les hommes  sans une agriculture intensive, Marie-Monique Robin a décidé d’enquêter sur les méthodes de l'agroécologie dans différents points du globe


La souveraineté alimentaire est possible!


Pluriculture au Mexique ou au Japon, agroforesterie au Malawi, méthode du push-pull au Kenya - des plantes repoussent herbes et insectes nuisibles au maïs, quand d'autres les attirent... Partout, des petits producteurs à la conscience aiguë témoignent des bénéfices vertueux de leur (re)conversion à l'agriculture biologique : lutte contre l'érosion, la pollution et les émissions de gaz à effet de serre, fertilisation des sols, mais aussi rendements nettement accrus au fil des années. Tous plaident et s'organisent pour l'autosuffisance et la souveraineté alimentaire, à travers des circuits courts, tandis que se dessine une nouvelle alliance entre producteurs et consommateurs. De leur côté, les experts insistent : l'agroécologie de demain devra mêler savoir-faire paysan et savantes innovations dans cette révolution nécessaire pour nourrir la planète.

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Un film plein d'espoir sur les solutions possibles à la crise alimentaire.

Le film sera suivi d’un débat avec Marie Monique Robin

et nous avons le plaisir de vous y inviter

L’organisation est assurée par l’association Callune

Entrée : 4 €

(Pour plus de renseignements n’hésitez pas à contacter Gene Quéré

au 02 97 51 80 90 ou genequere@wanadoo.fr )

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 13:49

Par Sophie Chapelle (17 janvier 2013)

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Les engrais industriels contenant de l’azote émettent un gaz à effet de serre extrêmement puissant, qui contribue au dérèglement climatique.

 

Une firme californienne a mis au point des plantes OGM capables de limiter ces émissions de gaz. Le procédé vient d’être homologué par l’Onu. Les entreprises, telles Monsanto, qui développeront ces OGM, à grand renfort de pesticides, pourront bénéficier de financements estampillés « climat ».

 

L’entreprise Arcadia Biosciences, basée en Californie, a mis au point un procédé permettant, selon elle, aux plantes de mieux « fixer » l’azote, très présent dans les engrais industriels et fortement émetteur de gaz à effet de serre. Mais pour rejeter moins d’azote dans l’atmosphère, ces plantes sont modifiés génétiquement. Ce procédé, dénommé « Nitrogen Use Efficiency » (NUE), vient d’être homologué, le 19 décembre dernier, par le Conseil exécutif du mécanisme de développement propre (MDP) qui dépend de l’Onu.


Or, ce mécanisme est censé favoriser les investissements des entreprises des pays industrialisés dans des technologies moins polluantes en leur accordant en échange des « droits à polluer ». Concrètement, cela signifie que les plantations agricoles où auront été semées des plantes génétiquement modifiées par ce procédé, pourront obtenir des certificats de réduction d’émissions de gaz à effets de serre valorisables sur les marchés du carbone. Une entreprise investissant dans ces OGM pourra donc en bénéficier.


Réduire l’usage d’engrais azotés


Pour se justifier, Arcadia met en avant l’impact majeur de l’agriculture sur les émissions de gaz à effet de serre. Les engrais industriels contenant de l’azote génèrent du protoxyde d’azote lorsqu’ils sont épandus dans les champs. Le protoxyde d’azote est un gaz à effet de serre 275 fois plus puissant que le dioxyde de carbone, avec une durée de vie de 120 ans. Ce gaz, principalement émis par l’agriculture, provient « essentiellement de la transformation des produits azotés (engrais, résidus de récolte…) dans les sols agricoles » explique l’Inra, l’Institut national de recherche agricole. Les semences OGM d’Arcadia Bioscience sont donc supposées réduire l’usage d’engrais azotés.


Développées en collaboration avec l’université des sciences de la forêt et de l’agriculture de Ningxia (Chine), ces semences génétiquement modifiées ont déjà été testées en plein champs en Chine. La firme a signé des accords avec Monsanto pour une exploitation de cette technologie sur le colza (2005), avec DuPont sur le maïs (2008), avec Vilmorin sur le blé (2009), avec United State Sugar Corporation sur la canne à sucre (2012) et avec SESVanderHave sur la betterave à sucre. Les premières semences sont attendues pour 2016, annonce l’entreprise.


Une technique de greenwashing ?


Monsanto, DuPont, Vilmorin, les plus grandes firmes semencières sont sur les rangs. Et ce n’est pas un hasard selon Christophe Noisette de l’association Inf’OGM qui relève que « les variétés utilisant la technologie NUE sont des variétés hybrides génétiquement modifiées nécessitant de nombreux pesticides ». L’association Attac France dénonce de son côté une décision qui « cherche à redorer le blason et étendre l’usage des OGM sous couvert de lutte contre le changement climatique, tout en offrant de nouveaux échappatoires à des industriels et pays du Nord qui refusent de réduire leurs propres émissions ».


Les MDP semblent en effet avoir permis aux industriels d’engranger des sommes importantes pour des réductions d’émissions de gaz à effets de serre largement fictives. Ces mécanismes ont généré 215 milliards de dollars d’investissement en moins de dix ans ce qui en fait le plus grand marché de compensation carbone. Mais rares sont les communautés locales qui bénéficient de ces financements estampillés « climat », comme Basta ! avait pu le démontrer dans le domaine du recyclage notamment [1]. Pour l’association Inf’Ogm, « la solution au changement climatique passera par une modification importante et radicale des pratiques culturales et non par une technique qui n’a pour but que de donner une image plus verte à l’agriculture intensive et industrielle ».


Sophie Chapelle

@Sophie_Chapelle sur twitter

Photo : Kevin Dooley/CC BY 2.0

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 12:29

http://www.lcr-lagauche.be/cm/images/LCR2013/ogeme.jpg

 

Par Collectif le Mercredi, 16 Janvier 2013

 

Le 29 mai 2011, plusieurs centaine de personnes participaient à un arrachage de pommes de terre OGM à Wetteren, en Flandre, et à leur remplacement par des pommes de terre bio.

 

La justice a inculpé 11 d'entre elles pour association de malfaiteurs. Le Ministère public a clairement l'intention de criminaliser  la lutte non violente et citoyenne pour une agriculture de qualité en présentant les onze comme des extrémistes isolé-e-s.

 

C'est pourquoi quatre vingts autres personnes se sont déclarées "comparants volontaires et solidaires" des inculpé-e-s - une première dans l'histoire du droit en Belgique.  Les inculpé-e-s risquent gros: l’Institut Flamand de Biotechnologie, l’université de Gand, l’école supérieure de Gand et l’ILVO réclament une indemnisation de 200.000 euros.

 

Cette somme couvre les six mois de protection du champ de patates par des sociétés privées, les coûts de la manif pro-OGM, les contacts du secteur biotech avec la presse, et les dizaines d’heures que des professeurs ont passées en faisant de la propagande OGM par email ou Facebook...

 

Le 15 janvier avait lieu la première audience du procès, à Termonde. Nous en publions ci-dessous une bref compte-rendu, diffusé par les inculpé-es, ainsi que le texte d'un appel de solidarité. (LCR-Web)

 

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 15:04

le 13 janvier 2013


Le CSA en a décidé ainsi : seule la FNSEA, parmi les syndicats agricoles, peut disposer du droit d’expression directe.

 

Et celui-ci lui sera généreusement octroyé avant le début du vote par correspondance pour les élections des chambres départementales d’agriculture.

Bien qu’il ne s’agisse-là que d’un critère très insuffisant, rappelons que les résultats aux dernières élections, en 2007, étaient les suivants : FNSEA 54,9 % - Confédération paysanne, 19,6 % - Coordination rurale, 18,7 % - MODEF 2,6 % - Apparentés FNSEA 1,9 % - Divers 4,1 % - Union FNSEA / Autres. 0,1 %. Pour les comptables du CSA : 55% (ou même, en comptant large 60%) = 100%. Il nous semblait pourtant que la démocratie consistait dans le respect des droits de minorités !

C’est pourquoi nous reproduisons ci-dessous un communiqué de la Confédération paysanne publié sur son site le 10 janvier 2013. (Acrimed)


COMMUNIQUE DE PRESSE

Expression directe des organisations syndicales agricoles, une entorse grave à la démocratie...

et digne de l’ORTF !

 

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) a attribué en décembre 2012, et fait publier au journal Officiel de ce jour (10/02/2013), les temps d’expression directe aux organisations syndicales dont les organisations syndicales agricoles.


Malgré de nombreuses demandes, seule la FNSEA s’est vue attribuer des temps d’antenne ; une telle décision ne prend pas en compte la représentativité nationale des autres syndicats agricoles, dont la Confédération Paysanne

Plus grave, plusieurs temps d’antenne ont été accordés à la FNSEA les 15, 18 et 19 janvier 2013, soit juste avant le début du vote par correspondance pour les élections des chambres départementales d’agriculture.


En ne retenant que la seule FNSEA et en lui attribuant des temps d’antenne juste avant l’élection des membres des Chambres d’agriculture, le CSA crée une discrimination digne du temps de l’ORTF, en contradiction notoire avec ses missions (cf. ci-dessous).


La Confédération Paysanne s’indigne de cette décision anti-démocratique et surtout contraire à l’esprit de la loi qui doit garantir l’expression pluraliste des opinions telle que prévue dans les statuts mêmes du CSA. En conséquence, le syndicat intervient directement :
- Auprès du président du CSA pour mettre fin à de telles pratiques
- Auprès des ministères concernés (Culture et Agriculture)
- Auprès des journalistes eux-mêmes très attachés au pluralisme de l’information pour pouvoir exercer correctement leur métier.


Faute de décision corrective immédiate, la Confédération Paysanne se réserve le droit de porter un recours sur la validité des élections à venir.


NB : Créé par la loi du 17 janvier 1989, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a pour mission de garantir la liberté de communication audiovisuelle en France et le respect de l’expression pluraliste des courants d’opinion, l’organisation des campagnes électorales à la radio et à la télévision, la rigueur dans le traitement de l’information.

10 janvier 2013

 

http://www.acrimed.org/article3974.html

 

Commentaire: La Confédération Paysanne est beaucoup trop à gauche pour le PS aussi!

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 13:44

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Par Nolwenn Weiler (2 janvier 2013)

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En France, 3,5 millions de personnes ont recours à l’aide alimentaire, ces produits de première nécessité distribués par les organisations caritatives.

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Financée grâce au budget européen, cette aide est aujourd’hui remise en cause. Les efforts déployés depuis plusieurs années pour améliorer la qualité de ces aliments, et ne pas enfermer les plus précaires dans la malbouffe, seront-ils réduits à néant ?

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 13:01
kokopelli
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VIVAS Esther 1er janvier 2013
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Nous vivons dans un monde d’abondance.

 

On produit aujourd’hui plus de nourriture qu’à aucune autre période de l’histoire. La production alimentaire a été multipliée par trois depuis les années 1960, tandis que la population mondiale, depuis lors, n’a fait que doubler. Il y a donc bien assez de nourriture pour tout le monde. Malgré cela, selon ce qu’indique la FAO, 870 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim et, chaque année, on gaspille 1,3 milliard de tonnes de nourriture, soit un tiers de la production planétaire. De la nourriture pour manger ou pour jeter ? Telle est la question.


Dans l’Etat espagnol, d’après la Banque Alimentaire, on jette chaque année 9 millions de tonnes de nourriture en bon état.

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En Europe, ce chiffre atteint 89 millions, selon une étude de la Commission européenne, soit 179 Kg par habitant et par an. Un nombre qui serait même encore plus élevé si on incluait dans ce rapport les résidus des aliments d’origine agricole dans le processus de production ou ce qui est rejeté dans la mer par l’industrie de la pêche. En définitive, on estime qu’en Europe, tout au long de la chaîne agroalimentaire, du champ à l’assiette, on perd jusqu’à 50% des aliments sains et comestibles.


Gaspillage et dilapidation d’un côté et famine et pénurie de l’autre.

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Dans l’Etat espagnol, une personne sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté, soit 21% de la population. Et d’après l’Institut National de Statistiques, on estime qu’en 2009 plus d’un million de personnes avaient des difficultés pour manger le minimum nécessaire. Aujourd’hui, dans l’attente des chiffres officiels, la situation est sans aucun doute pire encore. Dans l’Union européenne, ce sont 79 millions de personnes qui ne dépassent pas le seuil de pauvreté, soit 15% de la population. Et parmi elles, 16 millions de personnes reçoivent une aide alimentaire. La crise transforme le gaspillage alimentaire en un drame macabre où, tandis que des millions de tonnes de nourriture sont dilapidées annuellement, des millions de personnes n’ont rien à manger.


Comment et où jette-t-on une telle quantité de nourriture ?

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A la campagne, quand le prix descend en dessous des coûts de production, ou quand le produit ne répond pas aux critères de taille et d’aspect édictés, il est plus rentable pour l’agriculteur de laisser les aliments que de les récolter. Dans les marchés majoritaires ou dans les centrales d’achat, les aliments doivent passer par une sorte de « concours de beauté » qui répond à des critères établis par les grandes chaînes de supermarchés. Dans la grande distribution (supers, hypermarchés…), qui nécessitent un nombre élevé de produits pour être toujours en permanence remplis, même si une bonne partie deviennent caducs et doivent être jetés, il se produit des erreurs dans la confection des commandes, il y a des erreurs de conditionnement et une détérioration des aliments frais. Dans d’autres points de vente au détail, comme les marchés ou les petits magasins, on jette ce qui ne s’est pas vendu.


D’après un rapport de la Fédération espagnole d’Hôtellerie et de Restauration, dans les restaurants et les bars, où 60% des gaspillages sont la conséquence d’une mauvaise prévision ; 30% des aliments sont dilapidés pendant la préparation des plats et 10% correspond à ce que les consommateurs laissent dans leurs assiettes. A la maison, les produits se gâtent parce que nous avons acheté plus que ce dont nous avions besoin, poussés à acheter de trop par les promotions de dernière minute et les réclames de type 2 pour le prix de 1, ou parce que nous ne savons pas interpréter un étiquetage confus ou par des empaquetages qui ne correspondent pas à nos besoins.


Le gaspillage alimentaire a des causes et des responsables divers, mais, en fin de compte, il répond à un problème structurel et de fond :

 

les aliments sont devenus des marchandises que l’on vend et que l’on achète et leur fonction principale, celle de nous nourrir, est passée à l’arrière plan. Ainsi, si la nourriture ne remplit pas certains critères esthétiques déterminés, sa distribution n’est pas considérée comme rentable, elle se gâte avant terme et on s’en débarrasse. L’impact de la globalisation alimentaire au service des intérêts de l’agro-industrie et des supermarchés, qui promeuvent un modèle d’agriculture énergivore, dépendant du pétrole, délocalisé, intensif, qui entraîne la perte de biodiversité et de la paysannerie, a une grande responsabilité dans tout cela. Peu importe que des millions de personnes souffrent de la faim. L’important c’est de vendre. Et si tu ne peux pas acheter, tu ne comptes pas.


Et que se passe-t-il pour celui que tente de recueillir la nourriture excédentaire ?

 

Il se retrouve soit avec un conteneur fermé sous cadenas - comme l’a décidé le conseil municipal de Girone pour les dépôts face aux supermarchés, prétextant « l’alarme sociale » face au fait que de plus en plus de personnes cherchent de la nourriture dans les poubelles - ; ou bien il faudra payer une amende de 750 euros pour avoir fouillé dans les containers madrilènes. Comme si la faim et la pauvreté étaient une honte ou un délit, alors que ce qui est honteux et criminel ce sont les tonnes de nourriture que l’on jette quotidiennement et qui sont le fruit des diktats de l’agrobusiness et des supermarchés, avec la bénédiction des administrations publiques.


Les supermarchés nous disent qu’ils donnent de la nourriture aux banques alimentaires, dans une tentative de se blanchir.

 

Mais, d’après une étude du Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de l’Environnement, seulement 20% d’entre eux le font. Et cela, en outre, n’est pas une solution. Donner de la nourriture peut être une réponse d’urgence, un pansement, voir un garrot en fonction de la blessure, mais il est indispensable d’aller à la racine du problème, aux causes qui provoquent le gaspillage et remettre en question le modèle agroalimentaire pensé non pas pour nourrir les personnes mais pour produire le profit d’une poignée d’entreprises.


Nous vivons dans le monde des paradoxes :

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des gens sans maison et des maisons sans gens ; des riches plus riches et des pauvres plus pauvres ; du gaspillage de nourriture et des gens qui ont faim. On nous dit que le monde est ainsi fait et que c’est une question de malchance. On nous présente cette réalité comme inévitable. Mais ce n’est pas vrai. Et en dépit du fait que le système et les politiques actuelles se disent neutres, elles ne le sont pas. Elles sont déterminées par des choix idéologiques clairement réactionnaires : elles cherchent le profit et la survie de quelques uns sur le dos de la grande majorité. Ainsi fonctionne le capitalisme, même lorsqu’il s’agit de manger.

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http://esthervivas.com/francais/de-...

Article publié dans Público, 01/01/2013.


 

 

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 12:03

26.11.2012  

 

Le premier procès des plantes génétiquement manipulées par mutagénèse dirigée s'ouvrira à Tours ce 26 Novembre 2012. Il fait suite à une action de neutralisation de deux parcelles de tournesol muté tolérant aux herbicides. La Confédération paysanne soutient les 119 faucheurs, et les deux qui comparaîtront. Elle dénonce avec eux l'omerta sur ces nouveaux OGM cachés.

La Confédération paysanne rappelle que les deux variétés concernées (l'Express Sun de Pioneer et le Clearfield de BASF) sont issues de la mutagénèse dirigée. Cette technique produit bien des OGM selon la réglementation européenne, mais est curieusement exclue de son champ d'application.

 

Elle engendre pourtant les mêmes risques d'effets non intentionnels sur la santé et l'environnement et produit des plantes brevetées tout comme la transgénèse. C'est pourquoi la Confédération paysanne exige que la loi s'applique à ces OGM cachés comme pour les OGM issus de la transgénèse.


La Confédération paysanne met aussi en garde contre la catastrophe environnementale que l'usage de ces OGM cachés engendrera : toutes ces nouvelles plantes mutées, quelle que soit l'espèce, sont tolérantes à la même famille d'herbicide classée cancérigène élevé, qui de plus est déjà utilisée sur le blé.

 

Cela aboutira inévitablement à une augmentation de son utilisation chaque année sur les mêmes hectares, quelles que soient les rotations.

 

L'apparition de plantes tolérantes à cet herbicide rendant  toute culture impossible n'est pas un risque, mais une certitude, comme cela s'est produit avec les OGM tolérants aux Round Up aux États-Unis. L'ambroisie, que ces nouvelles variétés prétendent combattre, proliférera ainsi encore plus au détriment des personnes allergiques.


Pour la Confédération paysanne il est urgent de suspendre ces cultures d'OGM cachés, afin de protéger la santé des paysans et des citoyens, ainsi que l'environnement.

 

La Confédération paysanne s'oppose à la culture en plein champ de ces semences brevetées qui contaminent les champs et rendent les paysans totalement dépendants des firmes multinationales. Le droit à la souveraineté alimentaire exige la suppression des brevets sur les plantes !

 

La Confédération paysanne appelle à venir soutenir les faucheurs lors de ce procès !

 

http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=935&PHPSESSID=r48d0qa5dr97srig8t77pf7di3

 

 

 

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 10:20

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25 novembre 2012 

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À l'appel de plusieurs associations regroupées au sein du collectif OGM35, environ 300 personnes ont manifesté, hier, dans les rues de Rennes pour dire non aux OGM, «ni dans les auges ni dans les assiettes».

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Symboliquement ce sont des brouettes qui ont ouvert le défilé: «Chaque année, 2 millions de tonnes de soja transgénique sont utilisées dans l'aliment du bétail breton, soit 77 brouettes par minute», expliquaient les manifestants.

 

Ils souhaitaient dénoncer «les importations d'OGM qui rentrent dans la chaîne alimentaire» même si sa culture en plein champ n'existe pas sur notre territoire. «Il faut une vraie réflexion en Bretagne pour permettre aux agriculteurs de mettre en place des filières sans OGM», expliquait Emmanuel Lebrun du collectif OGM 35.

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http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/rennes-300-personnes-disent-non-aux-ogm-25-11-2012-1919224.php

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 12:10

24 novembre 2012 

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Les Faucheurs volontaires ont investi, hier matin, un hangar de stockage du port de commerce de Lorient. Ils ont rendu impropre à la consommation animale du soja transgénique.

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«Nous avons neutralisé une cellule de soja OGM d'importation. Nous souhaitons ainsi protester contre l'importation des organisme génétiquement modifiés et contre les abus d'importation pour la nutrition animale». Le porte-parole des Faucheurs volontaires était ravi de l'opération lancée à 9h, hier. Une centaine de faucheurs volontaires ont découpé le grillage qui entoure les hangars de stockage des silos de Kergroise, boulevardJacques-Cartier, au port de commerce de Lorient. Ils ont fait sauter les cadenas qui fermaient une porte et ont pénétré dans une cellule qui contenait 3.500 tonnes de tourteaux de soja transgénique, entreposé dans ce hangar depuis son déchargement d'un cargo en provenance d'Amérique du Sud, la semaine dernière.

Une «arme» nouvelle

L'arme utilisée par les faucheurs pour «neutraliser» le soja est plutôt inhabituelle. «Nous avons déversé sur le soja du tourteau de ricin et des bidons de macération d'if. C'est très mauvais pour la santé», a précisé l'un des faucheurs. «Il faut que les producteurs d'aliments pour bétail qui utilisent du soja OGM se rendent compte qu'ils utilisent un produit toxique». La centaine de faucheurs a ensuite sagement fait la queue, leurs papiers à la main, pour décliner leur identité aux policiers arrivés sur les lieux. «Nous demandons à ce que l'ensemble des personnes présentes revendique l'action et non pas seulement quelques-unes», a ajouté le porte-parole. «Nous souhaitons être convoqués par la justice pour faire connaître nos revendications». Les faucheurs volontaires demandent la suspension des importations de soja OGM, l'étiquetage des produits transgéniques et la relocalisation des cultures d'oléagineux en Europe. Le soja OGM provient d'Amérique du Sud et en grande partie du Brésil.

Un préjudice important

À la société Kergroise stockage qui gère les hangars, la macération d'if a un goût très amer. «On ne connaît pas la nature exacte des produits qu'ils ont déversés», expliquait, hier soir, Jean-Luc Kervarrec, administrateur de la société Kergroise Stockage. «Qu'ont-ils répandu réellement? On va voir avec les assureurs et les experts. Des analyses vont être effectuées. Dans l'attente des résultats, on a bloqué le soja stocké dans cette cellule, car la décoction d'if est considérée comme un poison mortel. On a des doutes aussi sur la cellule à côté qui contenait du tournesol et par laquelle ils sont passés. Le préjudice est important». C'est la première fois que les Faucheurs volontaires utilisent une telle «arme». Jusqu'ici, les actions consistaient plutôt à investir les cargos à quai. «Avant, on organisait des actions symboliques. Comme nous ne sommes pas entendus, nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure», ont-ils confirmé.

  • Sophie Paitier

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/cotesarmor/ogm-les-faucheurs-investissent-le-port-de-lorient-24-11-2012-1918024.php

 

Lorient, Anti-OGM. Une centaine de militants ont détruit du soja au port de Lorient
Politique vendredi 23 novembre 2012
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Vendredi matin, une centaine de militants anti-OGM détruisent une cargaison de soja au port de commerce de Lorient (Morbihan). Après être montés en haut d’un silo, ils ont versé des tourteaux de ricin.


4 700 tonnes


Ce vendredi matin sur le port de commerce de Lorient, une centaine de militants anti-OGM - organismes génétiquement modifiés - ont rendu impropre à la consommation une cargaison de soja transgénique d’importation.

« 4 700 tonnes de ce produit ont été détruites », a indiqué la préfecture du Morbihan


« Faucheurs volontaires »


Ce produit était destiné à l’alimentation du bétail. Pour justifier leur action, les militants ont indiqué que ce produit était « toxique » dans la chaîne alimentaire.


Vêtus de combinaisons blanches, ceux qui se sont baptisés « les Faucheurs volontaires » et qui demandent la suspension des importations de soja OGM, sont montés en haut d’un silo avant de déverser de l’huile de ricin sur le soja. 

 

http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Anti-OGM.-Une-centaine-de-militants-detruit-du-soja-au-port-de-Lorient_6346-2136395_actu.Htm


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Rassemblement

vendredi 19 avril

8 h 45


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Fermez Cofrents

(pays Valencian)

 

 

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  Concert à Lannion

 

no nuk

 

Dimanche 28 avril

Brennilis

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Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

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