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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 10:38

 


 par Squapad
Sur France Inter " La tête au carré" de 14h à 15h le 11.03.2011, le représentant de l'IRSN (Sécurité nucléaire française) commet des graves contradictions ( à peine relevées par le journaliste), en appuyant le doute des constructions nucléaires nippones, tout en affirmant le tout et son contraire à propos des équipements
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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 09:52

RTL : http://bit.ly/fj2u84

 

Nucléaire : une réunion ministérielle
organisée en urgence à Paris… pour
protéger l'industrie nucléaire

 
L'Etat pronucléaire craint que le drame en cours dans une centrale
japonaise n'amène la population française à rejeter l'énergie nucléaire

 
 
 
L'Observatoire du nucléaire estime que le réunion ministérielle organisée en urgence aujourd'hui même à Paris, suite au drame en cours au Japon, vise avant tout à protéger les intérêts de l'industrie nucléaire française.
 
En effet, à la lumière du très grave accident nucléaire en cours au Japon, il est évident que la question qui se pose est "Peut-on continuer à vivre avec le danger nucléaire ?".
 
Car, faut-il le rappeler, la France compte pas moins de 58 réacteurs nucléaires et des centaines d'autres usines de l'industrie atomique.
 
Or, depuis 40 ans, les différents gouvernements ont imperturbablement soutenu l'atome. Et M. Sarkozy est assurément le Président le plus pronucléaire que la France ait connu.
 
De fait, avec cette réunion ministérielle organisée avec EDF, le CEA et Areva, les ministres pronucléaires Eric Besson (industrie) et Nathalie Kociusko-Morizet (écologie) visent avant tout à "rassurer la population" et lui demander de faire confiance au nucléaire français.
 
Or, les mythes du nucléaire s'effondrent les uns après les autres :
 
- le prix de l'électricité s'envole
- les otages retenus au Niger rappellent que le nucléaire n'apporte aucune indépendance énergétique (puisque 100% de l'uranium "français" est importé)
- le drame japonais rappelle que la "sûreté nucléaire" n'existe pas
 
La réunion ministérielle organisée aujourd'hui est donc un véritable contre-feu pour essayer de désamorcer toute revendication citoyenne de remise à plat de l'option nucléaire imposée en France depuis 40 ans.

 


Observatoire du nucléaire - Communiqué du samedi 12 mars 2011

  

Japon : un des pires accidents
nucléaires de l'Histoire et un
possible nouveau Tchernobyl


- La pression monte dans les enceintes de confinement des réacteurs accidentés
- La rupture de l'enceinte de confinement entraînerait un nouveau  Tchernobyl
- L'option nucléaire doit être mise en accusation… y compris en France


 

Comme prévu dès hier par l'Observatoire du nucléaire, la communication des autorités concernant le nucléaire était fausse (autant dire mensongère). Il est désormais avéré que la situation est critique dans un réacteur japonais (à Fukushima) : le refroidissement est défaillant et une fusion du coeur est en cours. 


La fusion du coeur est le plus grave accident qui puisse arriver dans une centrale nucléaire.


 Il est désormais probable que c'est un véritable Tchernobyl qui a lieu... pour le moment à l'intérieur de l'enceinte de confinement (une grosse cloche de béton qui recouvre le réacteur).

 Le nuage radioactif est donc actuellement retenu mais la fusion fait monter la pression, ce qui menace de faire voler en éclat l'enceinte de confinement : ce serait alors un nouveau Tchernobyl.

 Pour faire baisser la pression intérieure et tenter d'éviter le pire, les "responsables" de la centrale n'ont d'autre option que… de rejeter une partie des gaz radioactifs à l'extérieur de la centrale ( !), mettant en danger de contamination la population japonaise.

 Cette situation est comparable à celle qui a eu lieu aux USA en 1979 à Three miles island. A la suite de cet accident qui avait frôlé le pire, les autorités de tous les pays nucléarisés - dont la France - avaient juré que les enseignements avaient été tirés.

 Il faut savoir que le réacteur accidenté est parfaitement comparable à la plupart des réacteurs en service dans le monde et en particulier en France.

 Les gouvernements des pays nucléarisés ne vont plus pouvoir éluder la seule question qui mérite d'être posée : faut-il sortir du nucléaire ? Et la réponse ne pourra être que "Oui… et au plus vite !"



11 mars 2011 - Communiqué de l'Observatoire du nucléaire

 

Grave accident nucléaire en cours au

Japon : un "Tchernobyl" japonais
possible, la population évacuée...

 

 

- La communication rassurante des autorités japonaises et de l'industrie nucléaire est dérisoire

- Personne n'a tiré les enseignements du séisme du 16 juillet 2007 qui a endommagé la plus grande centrale nucléaire du monde située... au Japo

- L'industrie nucléaire mondiale n'a pas tiré les enseignements de l'accident de Tree Miles Island (USA) en 1979

 

 

 

Un séisme de grande ampleur a frappé aujourd'hui le Japon. Les mouvements de sol et le tsunami généré ont d'ores et déjà causé de graves dommages. Hélas, au risque naturel s'ajoute le risque industriel et particulièrement le risque nucléaire.

 

A cette heure, il est bien sûr trop tôt pour connaître l'état des dégâts occasionnés par ce séisme dans les centrales nucléaires japonaises, mais il est d'ores et déjà avéré que plusieurs centrales ont été arrêtées en urgence et, de plus, deux centrales seraient actuellement touchées par des incendies.

 

Si l'on ne peut évidement qu'espérer que la situation n'aboutisse pas à une catastrophe nucléaire, il est clair que personne ne peut à cette heure prétendre que la situation est sous contrôle : de fait, la communication rassurante des autorités japonaises et de l'industrie nucléaire, selon lesquelles il n'y aurait "aucune fuite radioactive", est dérisoire et relève de la désinformation et de la méthode coué.

 

En effet, chaque fois qu'une situation grave s'est produite dans une centrale nucléaire, quel que soit le pays concerné, les autorités ont d'abord prétendu que tout allait bien, espérant cacher à l'opinion la gravité réelle des dommages et des conséquences.

 

C'est d'ailleurs ce qui s'est passé au Japon même le 16 juillet 2007 lorsque la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa a été sérieusement secouée par un séisme. Une fois passé le temps des déclarations rassurantes, les autorités avaient bien été obligées de reconnaître qu'il y avait eu des fuites radioactives et de graves dommages.

 

D'ailleurs, 3 ans et demi après, 5 des 7 réacteurs de cette centrale n'ont pas redémarré. Et les évènements d'aujourd'hui montrent l'irresponsabilité de la remise en service des deux autres réacteurs.

 

Le Japon - et aucun autre pays nucléarisé, à commencer par la France - n'a pas tiré le seul enseignement évident du séisme de 2007 : il faut fermer le plus vite possible, et définitivement, les réacteurs nucléaires. Sous peine d'aboutir bientôt à une catastrophe nucléaire, en espérant qu'elle ne soit pas en cours actuellement au Japon.

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 09:42


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Réseau "Sortir du nucléaire"
  Fédération de 875 associations agréée pour la protection de l'environnement
 
http://www.sortirdunucleaire.org/

 
  Communiqué de presse du 11 mars 2011
 
 

  Il y a actuellement au Japon 2 centrales nucléaires en situation d'urgence et l'usine de retraitement de Rokkasho fonctionne sur des générateurs de secours :
 
  -La centrale de Fukushima n°1 connaît un problème d'ordre mécanique du système de refroidissement du coeur nucléaire (1). Près de 2000 personnes habitant dans les environs, dans un rayon de trois kilomètres, doivent être évacuées (2). Les autorités ont renforcé l'état d'urgence nucléaire, et les médias japonais font état d'une fuite radioactive.
 
  -La centrale d'Onagawa, où le processus de refroidissement du coeur nucléaire ne se déroule pas comme prévu (3)
 
  11 réacteurs nucléaires ont été arrêtés en urgence pendant le séisme. On ignore comment sont actuellement refroidis ces 11 réacteurs arrêtés en urgence, dont il faut absolument refroidir le combustible sous peine d'une fusion nucléaire du coeur.
 
  Plusieurs questions demeurent sans réponse :


  -Les réacteurs sont-ils toujours alimentés en électricité par des sources d'énergie extérieures ou bien sont-ils alimentés par des groupes électrogènes ?
  -Combien de temps peuvent-ils tenir, sans source électrique externe, pour refroidir les coeurs nucléaires sans risquer la fusion nucléaire ?
  -Les 5 centrales nucléaires japonaises de la côte Pacifique ont-elles été inondées par le tsunami ?
 
  Ce séisme dévastateur montre que le nucléaire est un colosse aux pieds d'argile.
 
  Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que les tremblements de terre n'arrivent pas qu'en extrême-orient. Nous avions révélé en juillet 2007 que les centrales nucléaires françaises n'étaient pas aux normes sismiques et qu'EDF avait falsifié les données sismiques de ses centrales nucléaires pour ne pas supporter des travaux de mise aux normes trop onéreux (4). Cette situation perdure aujourd'hui.

  Notons que les autorités ont rejeté mercredi dernier la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Alsace), pourtant située dans une zone qui a connu des secousses sismiques de magnitude importante par le passé (5).
 
  Les centrales nucléaires de bord de mer de la France ne sont pas non plus protégées des tsunamis et tout particulièrement la centrale nucléaire du Blayais qui a connu une inondation dramatique en décembre 1999.
 
  Par ailleurs, le Réseau "Sortir du nucléaire" a rédigé une note sur les dégâts occasionnées par un séisme sur la plus grande centrale nucléaire au monde à Kashiwazaki-Kariwa au Japon en juillet 2007 (6).
 
  Il est plus qu'urgent de sortir du nucléaire.
 
  Contacts presse :

  Jean-Pierre Minne : 06 71 07 24 47
  Charlotte Mijeon : 06 75 36 20 20
  François Mativet : 06 03 92 20 13

  Notes :


  (1) "Chief Cabinet Secretary Yukio Edano says the nuclear power plant in Fukushima developed a mechanical failure in the system needed to cool the reactor after it was shut down after the earthquake."
http://today.msnbc.msn.com/id/42025882/ns/world_news-asiapacific/

  (2) Dépêche Reuters
  http://www.reuters.com/article/2011/03/11/us-japan-quake-idUSTRE72A0SS20110311
 
  (3) "Meanwhile, an administrator at the Tohoku Electric Power Co's Onagawa facility said the process for the cooling reactor is "not going as planned," adding that "nuclear emergency situation" has been declared. "
  http://today.msnbc.msn.com/id/42025882/ns/world_news-asiapacific/
 
  (4) http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=sinformer&sousmenu=themas&soussousmenu=seismes2&page=2

  (5) http://vorort.bund.net/suedlicher-oberrhein/risque-sismique.html

(6) Séisme atomique au Japon. Le nucléaire civil ébranlé dans le monde.
  http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=sinformer&sousmenu=themas&soussousmenu=seismes2&page=japon

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 10:57

100901schiste-forage-horizontal_8.jpg

Plusieurs milliers de personnes ont participé samedi 26 février au premier rassemblement national contre l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste organisé à Villeneuve-de-Berg en Ardèche. Il y avait entre 10 000 personnes selon la préfecture, et 20 000, selon les organisateurs.

Dans le Sud-Ouest, c'est autour de trois communes que des permis d'exploration de gaz de schiste ont été octroyés en catimini à Total et GDF Suez, associés à des entreprises américaines. C'était en mars dernier, et le ministre de l'époque était Borloo. Mais dès que cela s'est su, la réaction a été partout la même : pas question !

Le gaz de schiste, dit « non conventionnel », dont le vrai nom est gaz d'argilites, est un gaz naturel enfermé dans les microfissures des couches de schistes. La technique de forage, dite par fracturation hydraulique, est utilisée aux États-Unis depuis dix ans. Elle aurait permis aux USA de devenir en 2009 le premier producteur de gaz, devant la Russie. Dans un puits foré à plus de 1 000 ou 2 000 mètres de profondeur est injecté à très haute pression un cocktail d'eau, de sable et de produits chimiques (liste non fournie au nom du secret industriel), pour fracturer la roche. Le sable introduit dans les fractures garde celles-ci ouvertes et libère le gaz, qui remonte alors à la surface.

Les conséquences sont désastreuses pour l'environnement et les riverains. Le documentaire de l'américain Josh Fox sur le sujet, Gasland, est éloquent : terres dévastées, eaux empoisonnées, personnes malades. On y voit un habitant qui, en plaçant un briquet devant le robinet ouvert de son évier, déclenche une grande flamme, ou des familles qui se font livrer chaque mois de l'eau potable, car celle du robinet est impropre à la consommation. Ce reportage a été diffusé lundi 28 février sur France 2.

Qu'à cela ne tienne, d'après un document interne de Total cité par le quotidien Les Échos, les gisements du sud de la France renfermeraient 2 380 milliards de mètres cubes de gaz, soit 50 années de consommation nationale. L'estimation est certes théorique mais, vu la hausse des prix du pétrole, cette exploitation des gaz de schiste, nécessitant de gros investissements, risque de devenir une source de profits supplémentaire. Et cela d'autant plus que, toujours d'après Total, « les conditions fiscales françaises sont parmi les plus intéressantes au monde, avec des remises sur les impôts de 35 % du total, (...) cette source de gaz bon marché avec une fiscalité attractive sera donc très compétitive ».

Devant l'inquiétude des populations concernées, la ministre de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, se veut rassurante et promet que cela se fera « à la française » : « pas question » de suivre l'exemple américain, où « des techniques dangereuses pour l'environnement » ont été utilisées. Il faudrait donc faire confiance à la ministre, à ses experts, aux chercheurs de Total ou à ceux de GDF-Suez. Pas moins !

Le respect de l'environnement et des hommes n'étant pas la qualité première des trusts de l'énergie, comme l'ont montré la marée noire dans le golfe du Mexique, la catastrophe de l'Érika ou l'explosion d'AZF, ceux qui se mobilisent ont bien raison : aucune confiance ni dans les capitalistes ni dans leur gouvernement !

Jean-Claude SARAN

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 11:33

Par Maxime Combes (1er mars 2011)

Ils étaient plus de 10.000 à manifester le 26 février à Villeneuve-de-Berg (Ardèche). La mobilisation contre l’extraction du gaz de schiste prend de l’ampleur, et la résistance s’organise : actions non-violentes, procédures juridiques pour annuler les permis d’exploration, campement sur les sites concernés et grand rassemblement citoyen sont en projet. Avec un objectif : au-delà des problèmes posés par le gaz de schiste, engager un débat sur l’avenir énergétique de nos sociétés.

© Photos : Georges Bartoli / Fedephoto.com

 

 

« Le 12 janvier, nous étions 20, aujourd’hui nous sommes 20.000 à Villeneuve-de-Berg ! », lance Jean-Louis Chopy, porte-parole du collectif ardéchois contre les gaz de schiste. Deux mois à peine après les premières réunions d’information, c’est une foule impressionnante qui s’est déplacée le 26 février, pour la première manifestation nationale contre l’exploitation du gaz de schiste. Ni dans le sud-Ardèche, ni ailleurs. « No gazaran », « Pas la peine d’in-schister », « Sarko-schiste, dégage ! », « Que ma montagne est belle sans gaz de schiste » sont quelques-uns des slogans lancés lors de ce rassemblement haut en couleur.


« Nous ferons tout pour nous opposer à ces permis »


Souvent en famille, avec poussettes et vélos, ils sont venus de l’Ardèche, de la Drôme, du Vaucluse, du Gard, de l’Hérault ou de l’Aveyron, principaux départements concernés par les permis signés en catimini par Jean-Louis Borloo il y a tout juste un an. Les collectifs du Lot, des Bouches-du-Rhône, ou de la région parisienne sont aussi représentés. Deux militants québécois ont fait le déplacement pour témoigner de « la formidable mobilisation citoyenne » aux quatre coins de la province, contre les puits existants et tous les projets d’extraction en cours.


La route nationale reliant Montélimar à Aubenas n’a sans doute jamais connu telle affluence. Débordés, les gendarmes ont bloqué des centaines de voitures à plusieurs kilomètres du lieu de rassemblement, obligeant de nombreux manifestants à finir le trajet à pied. Nombre d’entre eux ne sont pas arrivés à temps pour entendre le maire de Villeneuve-de-Berg, Claude Pradal, exiger que les permis soient tout simplement « annulés ». « Nous ferons tout pour nous opposer à ces permis », a lancé l’élu, car « les conséquences seraient lourdes » pour l’agriculture et le tourisme, piliers de la vie locale.


Attaquer les permis d’exploration au tribunal administratif


Fustigeant l’irresponsabilité du gouvernement qui n’a pas pris la peine de consulter ou d’informer les élus locaux, Claude Pradal a également dénoncé « les modifications apportées au code minier » qui « simplifient la vie des prospecteurs ». Les annonces de Nathalie Kosciusko-Morizet concernant une suspension des travaux d’exploration – dans l’attente des conclusions d’une mission d’évaluation – n’ont guère rassuré les manifestants. Heureux de se retrouver aussi nombreux, ils ont plutôt envie d’en découdre !


 

Pour Jean-Louis Chopy, porte-parole du collectif ardéchois, il faudra « empêcher les camions d’entrer sur nos territoires ». Il appelle à organiser des « pyramides téléphoniques » pour pouvoir réagir au plus vite. Les propriétaires de maisons ou de terrains qui seraient démarchés sont invités à se faire connaître pour organiser la résistance. Plus tôt dans la journée, les collectifs « Gaz de schiste – non merci », réunis à Saint-Marcel-lès Valence, ont confirmé s’appuyer sur un pool de juristes et multiplier les procédures légales pour casser les permis délivrés. Des demandes d’abrogation de certains permis ont été envoyés aux ministres Éric Besson et Nathalie Kosciusko-Morizet. Sans réponse de leur part, ces permis seront attaqués au tribunal administratif.


Engager la réflexion sur notre avenir énergétique


Les collectifs n’entendent pas pour autant abandonner le terrain. Ils ont déjà rendez-vous le samedi 5 mars à Doue (Seine-et-Marne) pour dénoncer les travaux d’exploration de pétrole de schiste dans la région. Selon les représentants des collectifs franciliens, deux fracturations hydrauliques, méthode polluante d’extraction du gaz de schiste, auraient été déjà pratiquées sur des puits en Île-de-France. De peur que les travaux reprennent après le 15 avril, date de remise du rapport d’étape de la mission d’évaluation, un « campement de résistance » est d’ores et déjà envisagé.


Une journée de mobilisation décentralisée, partout en France, pourrait être organisée le 15 avril. Des projets de jumelage avec les villes et villages québécois touchés par l’exploitation des gaz de schiste vont voir le jour. Tout comme des rencontres avec des collectifs polonais, allemands, anglais, concernés par la frénésie des gaz de schiste. La possibilité de tenir un grand rassemblement international pendant l’été est étudiée. Peut-être sur le Larzac. L’objectif ? Qu’au-delà des gaz de schiste, une véritable réflexion s’engage sur notre avenir énergétique et la surconsommation de matières premières... Tout un programme, sur lequel les futurs candidats à l’élection présidentielle auraient alors à se prononcer.

Maxime Combes

En savoir plus

Reportage d’une télévision canadienne sur cette manifestation

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 08:55

Par Agnès Rousseaux (25 février 2011)

Mise en place d’une mission d’évaluation, opérations de forage différées… Le gouvernement français semble avoir pris acte de l’opposition croissante à l’exploitation des gaz de schiste, menée par les associations environnementales et des élus. Une première victoire qui ne plaît pas aux entreprises concernées, qui commencent à perdre patience. Malgré ce moratoire, les mobilisations citoyennes se multiplient.


 


L’opposition ne cesse de croître en France contre l’exploitation des gaz de schiste. Le 17 février, les présidents des cinq régions [1] concernées par les permis d’exploration ont demandé leur annulation, soutenus par l’Association des Régions de France (ARF). Selon eux, c’est « dans une profonde opacité » et avec une « absence totale d’information aux élus locaux » que les permis ont été délivrés par l’ancien ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo. Ces permis d’exploration, sur une surface totale de 10.000 km² dans le sud de la France, ont été accordés en mars 2010 au groupe Total, à l’entreprise américaine Schuepbach Energy LLC alliée à GDF Suez, et au groupe suisse Mouvoil [2]. D’autres permis ont depuis été délivrés (voir la carte établie par le laboratoire Géosciences Montpellier).


Radioactivité et risques de cancer


En cas d’exploitation du gaz de schiste, les régions seront en première ligne, car elles devront organiser « le transit, le retraitement et l’élimination des eaux usées », rappelle l’ARF. Des eaux usées, qui selon les études scientifiques, s’apparenteront à des « déchets dangereux » – dont la gestion revient aux régions. L’exploitation du gaz de schiste suppose en effet des forages profonds, des pulvérisations d’eau, de sable et de solvants à forte pression. Pour l’ARF, « le manque de transparence » de la procédure actuelle d’octroi de permis « n’est pas acceptable, voire inconstitutionnel ». Et de citer dans son communiqué les « risques de cancer liés aux composés chimiques présents dans les solvants utilisés pour le forage » et le « réel potentiel de radioactivité des débris de forage et des eaux usées », mis en évidence par un récent rapport de l’Institut national de santé publique du Québec.


Deux jours plus tôt, les députés Pierre Morel-A-L’Huissier (UMP) et Pascal Terrasse (PS) ont annoncé la création d’un « comité de surveillance et de précaution sur le gaz de schiste », pour regrouper l’ensemble des députés « soucieux de contrôler l’exploitation industrielle du gaz de schiste ». Le 17 février, le syndicat du parc naturel du Lubéron a déclaré son opposition au permis d’exploration. La Fédération des Parcs naturels régionaux vient de demander l’annulation des permis d’exploitation concernant 7 parcs naturels. Des manifestations et réunions d’information citoyennes sont organisées un peu partout, comme à Cahors, dans l’Aveyron ou le Gard. Une grande manifestation est prévue en Ardèche le 26 février.


Moratoire et mission d’évaluation gouvernementale


Cette mobilisation, qui a pris une grande ampleur en quelques mois, semble profondément énerver les entreprises concernées. Christophe de Margerie, patron de Total, a déclaré lors de la publication des résultats 2010 du groupe pétrolier, être « agacé par le bruit qu’on fait autour (des gaz de schiste) » : « C’est bien de parler des problèmes que cela peut poser – si un jour il y en a – mais aujourd’hui, il n’y en a pas. » Car à l’heure actuelle, rappelle-t-il, « on ne sait pas s’il y a des gaz de schiste sur le territoire ». Total a pourtant décidé d’investir 37,8 millions d’euros pour les travaux d’exploration sur la zone concernée par le « permis de Montélimar », dans la Drôme. Autant que la société américaine Schuepbach Energy, associée avec GDF Suez, et qui détient le permis d’exploration de Villeneuve-de-Berg (Ardèche).


Total avait prévu de commencer les forages d’exploration début 2012. Et, selon Le Figaro, le pétrolier estime « à la louche » que la zone d’exploration pourrait contenir jusqu’à 2.380 milliards de m3 de gaz… Soit 10 à 20 fois la consommation annuelle de gaz en France. Mais face à la contestation grandissante, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, et Éric Besson, ministre de l’Énergie, ont annoncé le 2 février la suspension des travaux d’exploration et le lancement d’une mission d’évaluation sur les gaz de schiste. Le 10 février, les deux ministres ont rencontré les entreprises concernées par les permis d’exploration, avec lesquelles ils ont « décidé conjointement » de différer certaines opérations. Les entreprises en ont profité pour évoquer en retour « une éventuelle prolongation de la durée des permis d’exploration ».


« On va commencer à tomber dans la paperasserie inutile »


Les tests devraient être reportés jusqu’à la fin de la mission d’évaluation, prévue en juin 2011. Vermilion Rep, qui possède un permis d’exploration pour les huiles de schiste en Seine-et-Marne, avait prévu d’effectuer un test par la méthode très polluante de fracturation hydraulique fin février 2011, sur trois puits existants. Nathalie Kosciusko-Morizet avait par ailleurs soutenu devant l’Assemblée nationale qu’aucun forage d’exploration n’avait eu lieu, information démentie par Mediapart, qui a publié un document de la Direction régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE) évoquant deux forages réalisés en Haute-Garonne et en Ariège en 2007.


Total accueille « tout à fait favorablement » la mission d’évaluation, qui répond à des « préoccupations tout à fait légitimes », a annoncé le porte-parole du groupe. Le directeur général Christophe de Margerie semble un peu moins serein : « S’il faut demander l’autorisation pour avoir le droit un jour de demander l’autorisation, on va commencer à tomber dans la paperasserie inutile », a-t-il répondu à ceux qui critiquaient le fait que les permis d’exploration avaient été accordés sans enquête publique.


« Administrations inertes » et « médias orientés »


De son côté, l’Amicale des Foreurs et des Métiers du Pétrole a réagi assez violemment. Le 22 février, le président de l’Amicale, Jacques Sallibartant, et son vice-président, Jean-Claude Rémondet, ont lancé une « Lettre ouverte à tous les détracteurs des hydrocarbures », pour dire « Halte à la désinformation » sur les gaz de schiste : « depuis quelque temps et sur un mode crescendo, dans les médias, radio, télévision, presse quotidienne et périodique, les chiens de garde les plus virulents de nos écolos-pastèques (bicolores : verts à l’extérieur et rouges vermillon à l’intérieur) ont engagé une virulente polémique sur les forages pétroliers en général et plus particulièrement sur le gaz et l’huile de schiste ». L’Amicale affirme se heurter « à des administrations inertes » et à « des médias orientés », et fustige politiques, responsables de collectivité territoriale et journalistes, « qui n’ont en commun que leur totale ignorance des techniques du forage pétrolier, et font du "sensationnalisme" en racontant tout et n’importe quoi sur ce sujet ».


Cette opposition met selon l’Amicale « en difficulté des sociétés et des entreprises qui ont programmé des travaux [d’exploration] ». Font-ils ici référence au pétrolier Total, qui vient d’annoncer un profit net de 10,3 milliards d’euros en 2010, en hausse de 32% !? Les demandes de permis exigent une procédure très longue et complexe, affirment-ils, ce que « feignent d’ignorer » les médias et certains politiques qui « condamnent unilatéralement les forages pétroliers en traumatisant une population toujours sensible aux annonces de catastrophes ».


Le « trouble comportemental politique » des opposants au gaz de schiste


Leur conclusion est sans appel : « Avec les responsables politico-administratifs que nous avons, affolés à l’idée d’explorer de nouveaux horizons et solidement accrochés au "principe de précaution", le chemin de fer n’aurait sûrement jamais vu le jour, et le gaz de Lacq serait toujours enfoui dans les profondeurs ! (…) Étrange posture politique que celle d’agiter des peurs ! Pour certains, l’immigration, pour d’autres maintenant les gaz de schiste : il s’agit exactement du même trouble comportemental politique. » Voilà qui fera certainement très plaisir à tous ceux qui depuis quelques mois se mobilisent et diffusent de l’information sur les risques environnementaux et de santé publique liés à l’exploitation des gaz de schiste, mis en évidence notamment au Québec et aux États-Unis [3]. Si le gouvernement a pour le moment tenté d’apaiser les critiques par un moratoire de quelques mois, les tensions ne semblent pas prêtes à diminuer entre industriels et opposants aux gaz de schiste.

Agnès Rousseaux

Notes

[1] Île-de-France, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes.

[2] A cela s’ajoutent les permis de Toreador Energy France et Hess Oil France, ansi que Vermilion Rep, concernant l’exploitation de l’huile de schiste, dans le bassin parisien. Source : ministère de l’Ecologie

[3] Le gaz de schiste continue d’attirer les investisseurs outre-Atlantique : le groupe anglo-australien BHP Billiton, premier groupe minier mondial, vient d’investir 4,7 milliards de dollars dans le champ de gaz de schiste de Fayetteville (Arkansas). Les groupes pétroliers chinois, CNOOC et PetroChina, le groupe indien, Reliance Industries, ont également lourdement investi aux États-Unis dans le secteur des gaz de schiste

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 09:23

Ce matin, la DCNS toute fière « dévoile un étonnant concept de centrale nucléaire sous-marine » selon ses termes. Ce projet permettrait de truffer l’océan de petites centrales nucléaires à qui voudrait en installer.

 

Sortir du nucléaire Cornouaille dénonce ce projet commercial effarant, de nature à polluer irréversiblement les océans par les rejets radioactifs que rejette toute installation nucléaire sans parler du risque d’accident majeur.

 

Elle rappelle qu’il n’y a toujours aucune solution pour les déchets nucléaires sauf à attendre des millions d’années que la radioactivité diminue, que toute dose de radioactivité comporte un risque mutagène et cancérigène.

 

Elle appelle les citoyens à s’opposer à ce type de projet et à exiger un abandon immédiat du nucléaire qu’il soit civil ou militaire, sinon l’humanité court à plus ou moins long terme à son suicide comme l’écrit Albert Jacquard.

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 11:10

 

 

 

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 12:39



Le sous-sol européen et français possède des gaz de schiste et les prospecteurs sont envoyés ! Peu importe que ce soit une source d’énergie épuisable et polluante si cela permet aux puissants de garder leur place et de ne pas remettre en cause le modèle économique, capitaliste, énergivore.

Depuis mars 2010, en grand silence, le ministre de l’Écologie (alors Borloo) accorde des permis d’exploration de gaz à Total, GDF-Suez, aux texans Schepbach Energy dans l’Hérault, l’Aveyron, le Gard, l’Ardèche. Il s’agit du permis de Nant (4 414 km² – presque la taille de la Lozère en superficie – n’hésitant pas à manger le parc national des Cévennes), du permis de Montélimar (4 327 km²), du permis de Villeneuve-de-Berg (931 km²). Mais il en existe aussi dans le Nord-Pas-de-Calais, en Lorraine, dans le Jura, la Loire et le Bassin parisien (Château-Thierry).


Il va sans dire que la population n’a jamais été consultée. Que le chapitre I du code de l’environnement s’intitule : « Participation du public à l’élaboration des projets d’aménagement ou d’équipement ayant une incidence importante sur l’environnement et l’aménagement du territoire » n’est pas bien grave…


Les procédés d’extraction du gaz schisteux sont très polluants : il s’agit de nombreux forages à plus de 2 000 mètres de profondeur (avec tout le trafic qui va autour, usines, camions…) utilisant la technique américaine de la fracturation hydraulique, c’est-à-dire l’injection dans le sol d’un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques (poly­acrylamide, iso­propanol, xylène sulfonate de sodium…1) à très haute pression, peu importe s’il y a de nombreuses nappes phréatique dans le site (comme c’est le cas dans le Larzac), n’hésitant pas, entre autres, à s’asseoir sur l’article 27 du Grenelle de l’environnement qui parle de « garantir l’approvisionnement durable en eau de bonne qualité, propre à satisfaire les besoin essentiels des citoyens ». De plus, via certains composants émis (oxydes d’azote, monoxyde de carbone, dioxyde de soufre2…), la qualité de l’air n’est pas épargnée.
Ce ne sont pas des pollutions supposées mais réelles, telles qu’on a pu les constater aux États-Unis (où le gaz de schiste est devenu la seconde source d’énergie) et au Québec.
Aux USA, Josh Fox qui a réalisé un film (Gasland) sur la pollution due à l’extraction de gaz schisteux, a été ajouté à la Terror Watch List du ministère de l’Intérieur américain. Après visionnage du film par des membres de l’Assemblée de l’État de New-York, celui-ci a toutefois voté un moratoire sur la fracturation hydraulique.
Au Québec, après les résultats d’inspection de 31 puits, le gouvernement a reconnu que 19 d’entre eux fuyaient et laissaient échapper du gaz naturel. Mais le directeur du bureau des hydrocarbures, philosophe, déclare qu’« on est pas inquiets de la situation pour la santé des gens, étant donné que le gaz est naturellement présent dans le sol3 »…
En France, contestations et résistances s’organisent. En décembre, José Bové a demandé le gel des prospections, à Saint-Jean-du-Bruel, dans l’Aveyron, un comité de vigilance s’est formé avec 300 personnes, et la commune de Sainte-Eulalie-de-Cernon a voté une demande de moratoire. Le maire du Vigan s’est indigné auprès de la nouvelle ministre directement par courrier.4
Sur le plan économique, les régions concernées par l’extraction risqueraient de devenir dépendantes de l’unique matière première gaz, délaissant alors tous les autres secteurs comme l’agriculture, les petites industries locales, le tourisme et bien sûr détruisant complètement et le paysage et le mode de vie des habitants. Bienvenue en démocratie ! Qu’apportera au final cette énergie et cette illusoire indépendance énergétique du pays ? Des millions, toujours pour les mêmes (il suffit de regarder qui a les permis d’exploration), de l’esclavage et de la soumission pour les autres. Ni le bien-être, ni l’évolution, ni le progrès n’ont besoin de détruire la terre, seul un mode de vie capitaliste, basé sur le profit, en a besoin.
L’énergie doit faire partie du domaine public et doit être l’affaire des citoyens. Pour l’heure, on veut leur imposer par force et violence des projets dont ils n’ont pas besoin, qui ne leur bénéficient pas, mais bien au contraire qui vont détruire leur région. Il s’agit, avec eux, de rester vigilants et mobilisés pour faire échouer ces projets destructeurs et autoritaires d’extraction des gaz de schiste.
Julien Hochart

1. Liste fournie par la compagnie albertaine Questerre au Québec.
2. Source : AQLPA
3. Terra Eco. 6 janvier 2011 – Gaz de schiste : des fuites dans les puits québécois.
4. Midi libre du 7 janvier 2011.

 

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Le Larzac en lutte contre le gaz de schiste (Bastamag)

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 13:17

Par Agnès Rousseaux, Sophie Chapelle (17 janvier 2011)

Pour fêter ses 10 ans, Areva, le géant français du nucléaire, a décidé de se faire plaisir. Et sans lésiner sur les moyens ! Depuis le 15 janvier, pas moins de 1.500 spots déferlent sur 30 chaînes de télé. Le contribuable français sera ravi d’apprendre qu’il participe à cet anniversaire. L’État, actionnaire à 90% d’Areva, met la main à la poche pour la diffusion de cette « nouvelle prise de parole publicitaire » (sic), qui a coûté la bagatelle de 15,5 millions d’euros.


15 millions d’euros, c’est le montant que « les candidats à l’élection présidentielle étaient autorisés à dépenser avant le premier tour » en 2007, rappelle le journaliste Hervé Kempf. De quoi s’assurer une belle autopromotion ! Les publicitaires d’Euro RSCG, l’agence en charge de la réalisation du clip, s’en sont donnés à cœur joie pour cette superproduction [1], digne du cinéma hollywoodien.


La vie made in Areva


En l’espace d’une minute, la caméra survole les voiliers de l’époque babylonienne poussés par le vent, les moulins à eau du temps des cathédrales, les locomotives à vapeur de la révolution industrielle, puis les puits de pétrole et stations essence américaines des années 1960. Les dernières secondes s’achèvent par un travelling sur un parc éolien off-shore, jouxtant une centrale nucléaire et une immense ferme solaire. C’est dans une ambiance survoltée, avec des jeunes dansant sur la terrasse d’un immeuble, que le spot conclut : « L’énergie est une histoire qui n’a pas fini de s’écrire. Continuons de l’écrire avec moins de CO2. »


Areva « donne du sens » à l’histoire


« Personne n’a jamais dit que le nucléaire est une énergie renouvelable », défend Jacques-Emmanuel Saulnier, directeur de la communication et porte-parole du groupe Areva. On a eu peur. Parce que c’est bien l’impression que donne ce spot publicitaire. En présentant l’épopée de l’énergie, Areva veut montrer le « progrès continu » de l’histoire. Une histoire, réécrite par Areva, dont le nucléaire serait un peu l’aboutissement…


Le film « permet de remettre en perspective, de donner du sens à l’histoire de l’énergie », affirme Jacques-Emmanuel Saulnier. Et aussi de montrer comment Areva s’insère dans cette histoire « en donnant une tonalité qui est tout sauf dramatique ». Car « l’énergie est un facteur de développement, c’est un facteur de prospérité, c’est un facteur de bien-être », martèle le directeur de la communication. Les populations de la ville minière d’Arlit au Niger, où Areva extrait de l’uranium et stocke des déchets radioactifs à l’air libre, et où le taux de contamination des eaux dépasse de 7 à 110 fois les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, apprécieront. Comment Areva peut-elle oublier ce genre de détail dans sa communication, qu’elle qualifie de « volontairement décomplexée » ?


« Ce film nous ressemble parce qu’il nous permet d’évoquer un sujet sérieux sans nous prendre au sérieux », explique Jacques-Emmanuel Saulnier. Ne pas se prendre au sérieux, quand on s’occupe de réacteurs nucléaires, ce n’est pas un peu dangereux ?


Bienvenue dans « l’hyperréalité » selon Areva !


« Pour extraire l’uranium, plus besoin de mineurs. Pas de travailleurs sous-traitants exposés à la radiation, ni de déchets radioactifs, et motus sur les rejets cancérigènes des centrales et de La Hague : c’est la vie rêvée made in Areva, lisse et aseptisée », s’énerve-t-on du côté du réseau Sortir du nucléaire. On imagine mal la jeunesse dorée représentée dans ce spot et trinquant entre amis, discuter déchets nucléaires et risques d’accidents.

Chez Areva, on explique avoir adopté pour cette dernière séquence du clip, représentant « aujourd’hui et demain », le style « hyperréaliste des jeux vidéo ». À l’inverse des plans des autres époques où l’on voit des gens au travail ou dans les rues, ici des jeunes dansent et font la fête sur le toit des gratte-ciels, dans l’insouciance la plus totale. Bienvenue dans « l’hyperréalité » selon Areva !


Plainte contre la « propagande massive » d’Areva


L’association Sortir du nucléaire vient de déposer une plainte devant l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), pour « dénoncer les manipulations induites par cette propagande massive », qui fait passer le nucléaire pour une énergie propre. L’enjeu ? Relancer le débat sur l’énergie. En 2009, les Verts avaient obtenu, après plainte auprès de l’ARPP, la suspension de la précédente campagne publicitaire d’Areva, « L’énergie au sens propre ».

Sophie Chapelle et Agnès Rousseaux

En réaction à la campagne d’Areva, le Réseau Sortir du nucléaire diffuse un spot parodique :


Pub Areva
envoyé par sudotone.
Notes

[1] 10 mois de travail, et 100 personnes mobilisées, « du réalisateur au graphiste en passant par la chef costumière et les comédiens »

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