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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 11:07
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29 août 2011

Si elle devait être adoptée par le Congrès, la règle d’or budgétaire gravée dans la Constitution se traduirait ainsi : désormais, le gouvernement n’aurait plus le droit d’être en difficulté financière.

 

Conjuré le mauvais sort de la crise des dettes souveraines. Disparu le spectre des déficits budgétaires. Sarkozy invoque « l’équilibre des finances publiques » et feint de mettre les lois chaotiques de l’économie de marché en lévitation en pensant endormir son monde. Seulement voilà, la seule règle d’or du capital, c’est l’or - le capital doit se valoriser toujours plus, quitte à surchauffer la machine à cracher du profit au point d’exploser. Cette règle gouvernementale n’est pas en or, mais en papier carton ; elle revient à inscrire dans la Constitution que le capitalisme ne devra plus jamais entrer en crise (!).

 

Pourtant, les capitalistes évoquent à nouveau une crise « systémique », celle d’un système qui s’écroule de lui-même en quelques jours, comme un fragile château de cartes. Les dettes sont le fruit de longues années de défiscalisation des plus riches. Lorsque la bulle immobilière a explosé aux Etats-Unis, lors de crise des subprimes en 2008, des millions de ménages se sont retrouvés dans l’incapacité d’honorer leurs obligations financières.

 

Les Etats, à la différence de la crise de 1929, sont intervenus massivement dans l’économie allouant des centaines de milliards pour « sauver » le système financier. La dette des ménages, devenue celle de la finance, a donc abouti dans les caisses des Etats. Ainsi, contrairement aux explications officielles, la crise des dettes souveraines n’a jamais été circonstanciée à la Grèce : elle est le prolongement direct de la crise de 2008. Les marchés financiers, en prise directe avec la gravité du moment, ont signifié cet été que les politiques déployées depuis trois ans n’ont fait que différer le dénouement des contradictions financières.

 

Le 5 août, en dégradant la note de la dette américaine avec une perspective négative, l’agence de notation Standard and Poors a dit, au nom des marchés, qu’elle ne croyait plus en la capacité du pays à reprendre le chemin d’une croissance durable. Quelques jours auparavant, le 21 juillet, pour la première fois, les gouvernements européens ont envisagé le défaut de paiement d’un pays, de la Grèce, en l’occurrence. Le jeu de dominos pouvant s’effondrer sous le poids de la dette, à laquelle les Etats pourraient potentiellement ne plus faire face, a repris comme par automatisme. Après la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne, l’Italie se trouve à son tour prisonnière de cette spirale infernale. Enfin, le ralentissement brutal de la croissance allemande rappelle à tous qu’aucune cité n’est imprenable.

 

La crise de 2008 était déjà l’aboutissement d’une crise de surproduction et de suraccumulation qui couvait. Nous en avions eu un sévère aperçu lors de l’explosion de la bulle spéculative des nouvelles technologies dans les années 2000. Aujourd’hui, la crise prend la forme d’un étau qui se resserre : banqueroutes d’Etat en série et/ou nouvelle bulle spéculative, celles des dettes. Dès 2008, nous avions insisté sur le fait que cette crise sonnait le rappel à la réalité.

 

Le système virtuel qui croit pouvoir faire de l’argent avec de l’argent et s’enrichir de ce que Marx nommait déjà « le capital fictif », est une illusion. Le rappel à l’ordre est d’autant plus violent que le système a poussé loin la spéculation. La rupture se consume alors entre réel et virtuel, production et finance, valeurs d’usage, valeurs d’échange, achat et vente. Nous avions dit aussi que les politiques d’austérité qui aggravent l’exploitation des salariés - en réduisant la protection sociale, en baissant les salaires, les pensions de retraite - privent d’autant la population des moyens de consommer, accentuant ainsi la saturation des marchés et la surproduction.

 

Rien n’y a fait. Loin des proclamations du gouvernement sur la nécessaire « régulation d’un système du marché devenu fou », les politiques réellement menées ont serré les vis des budgets sociaux, rétribué plus encore les dividendes des actionnaires, privé l’Etat de recettes substantielles - alors que l’austérité qui entretient la récession suscite déjà un manque à gagner fiscal important - en défiscalisant les plus riches. Les déficits s’amoncellent, la dette enfle. Le capital financier n’hésite pas à mordre la main qui l’a nourri et impose des taux d’intérêts plus élevés. Le remboursement de la dette plombe de nouveau le budget public.

 

Qui va payer la facture ? Cette question devrait polariser le prochain débat électoral. Dans son discours de Toulon, en septembre 2008, M. Sarkozy, surjouant le Président fâché contre les spéculateurs, se voulait prophétique : « Il faut toujours finir par payer ses dettes un jour ! » Ce jour est arrivé. Les capitaux, ou les peuples, en porteront la charge. Aussi est-il grand temps de désamorcer la bombe à retardement de la dette publique : exigeons la transparence et les contrôles publics sur ces dettes, en levant les lois, les réglementations et les secrets des banques et des affaires, qui s’y opposent. En sachant qui détient quoi, qui spécule et dans quelles proportions, nous pourrons ainsi décider d’annuler la dette illégitime. Honorer ses dettes au capital revient à lui conférer plus de pouvoir.

 

C’est pourquoi nous devons cesser immédiatement le remboursement des intérêts, un des budgets les plus importants de l’Etat. Il est temps de « déséquilibrer » les budgets en faveur des victimes en répartissant les richesses de façon égalitaire. La fin des cadeaux fiscaux aux plus riches, des subventions publiques aux licencieurs, la taxation des profits du CAC 40 et des mouvements de capitaux, l’augmentation des salaires, voilà des mesures d’urgence anticapitalistes qui permettraient de récupérer 10% du PIB que le capital a volé au travail ces trois dernières décennies. Sauver et conserver le système bancaire est l’étendard de ceux qui veulent continuer comme avant.

 

A la propriété privée de ce secteur de l’économie, opposons la propriété publique, paralysons ce système financier aussi nuisant que puissant, en réquisitionnant les banques dans un seul et même service public qui détiendrait le monopole du crédit. En France, et en Europe. Sortir l’humanité et la planète de l’emprise du capitalisme ou s’entêter dans l’illusion que l’on peut le réguler et le moraliser, telle est l’alternative.

 

Par OLIVIER BESANCENOT ex-porte-parole du NPA, MYRIAM MARTIN, CHRISTINE POUPIN porte-paroles du NPA, PHILIPPE POUTOU candidat pour le NPA à l’élection présidentielle.

* Paru sur Libération le 29 août 2011.

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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 09:50

 

Se déroulant durant quatre jours du 28 au 31 août à Port Leucate, la troisième université d'été de notre parti fait la part belle aux enjeux actuels de la période. Construction des mobilisations, orientation et stratégie, présence aux échéances électorales sont en particulier au menu.


Alors que le gouvernement et le patronat cognent toujours de plus en plus fort, celles et ceux qui osent leur résister prennent le risque d'être directement et personnellement menacés, de plus en plus souvent devant les tribunaux. Lors d'un atelier auquel participera Gérard Filoche, inspecteur du travail en procès il y a quelques semaines, la question de la criminalisation du mouvement social sera abordée, en présence notamment de postiers du 92 eux aussi menacés par la justice.

 

Quelques mois après la grande mobilisation de l'automne sur les retraites, l'université d'été reviendra aussi sur le bilan de cette lutte afin notamment de discuter de la place et du rôle des syndicats. Comment s'est posée il y a quelques mois la question d'une généralisation de la grève? Comment construire aujourd'hui un vaste mouvement d'ensemble?

 

Si le NPA a beaucoup discuté depuis sa fondation des différentes échéances électorales, le retour de la question stratégique se pose avec d'autant plus d'actualité, notamment à quelques mois d'un possible retour d'une certaine gauche au pouvoir. Sur plusieurs séances, dans le cadre du programme du NPA ou de celui proposé par la Société Louise Michel, membres de la direction du NPA et invitéEs (dont la figure altermondialiste Gus Massiah) débattront de l'analyse de la période historique, de ce que peut dire aujourd'hui la transformation révolutionnaire de la société, de comment changer ce monde.

 

Enfin, les échéances électorales de 2012 ne seront évidemment pas absentes de la rentrée du NPA à son université d'été. Pas seulement parce que depuis plusieurs jours, les militantEs sillonnent les routes de France à la recherche des fameuses 500 signatures, mais aussi et surtout parce que dans cette campagne, les anticapitalistes ont bien des choses à faire entendre sur le terrain social, démocratique, écologique et internationaliste.

C'est pourquoi deux mois après la conférence nationale qui a lancé le processus d'élaboration de notre programme pour cette élection, une nouvelle séance sera consacrée à la présentation et à la discussion de nos thèmes de campagne.

C'est aussi la raison pour laquelle le lundi 29 août au soir, le meeting de l'université d'été présidé par Olivier Besancenot se conclura évidemment par une intervention de notre candidat Philippe Poutou.

 

Et bien entendu, pour finir de vous convaincre, nous ne répéterons pas ici tout ce qui a déjà écrit lors des articles précédents. Ni la longue liste des invitéEs français et internationaux, ni la richesse et la variété des thèmes abordés: de la dynamique des révolutions du monde arabe au journalisme militant de Daniel Mermet, de la question énergétique aux séries télévisées américaines, de l'évolution des extrêmes-droites françaises aux sex toys...

 

Bref, on vous l'a dit et répété, peut-être l'avez vous vous-mêmes déjà vérifié les années précédentes, rien ne peut remplacer l'université d'été!

 

Pour tout savoir, cliquez ici

 

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 20:56

 


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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 12:42

 

Non, les milliardaires qui demandent, dans le sillon de Warren Buffet, à l'État de les taxer davantage, ne sont devenus ni fous ni anticapitalistes. Souvenons-nous des propos de Waren Buffet en 2006 : "Il y a une lutte des classes aux États-Unis, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous la gagnons."


Cette fois encore ils sont à l'initiative. Cette opération de communication, de la part de ceux qui se sont toujours battus contre l'impôt et tout ce qui peut rogner leurs profits, vise plusieurs objectifs.

 

Face à la colère que provoquent les sacrifices toujours plus importants imposés aux populations alors que les injustices sont de plus en plus criantes et insupportables, ils veulent faire croire que face à la crise, nous devons tous «faire des efforts». Ils égratignent à peine leurs immenses fortunes et voudraient que les salariéEs, les chômeurs et chômeuses, les retraitéEs acceptent encore plus d'austérité.

 

Maurice Lévy, PDG de Publicis et premier émule français de Warren Buffet précise le deal : d'un côté "une contribution exceptionnelle des plus riches, des plus favorisés, des nantis", mais en échange "une profonde réforme de nos structures administratives et de nos systèmes sociaux [...] au besoin et en complément, par un programme de privatisation".

 

Il se félicite de la contre réforme des retraites, du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et veut en finir avec les biens communs et les services publics, qui échappent encore - en partie - à l'appétit des marchés.

 

Sacrifier un tout petit peu pour sauvegarder l'essentiel, tel est le sens de cette opération.

 

C'est une tout autre répartition des richesses que propose le NPA, à commencer par l'augmentation des salaires et de la protection sociale, le développement des services publics en prenant résolument sur les profits et en refusant de rembourser la dette publique illégitime.

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 12:41

Malgré toutes les précautions oratoires prises par le premier ministre, le plan de « réduction des déficits » annoncé par F. Fillon lors de sa conférence de presse ressemble à s'y méprendre à un tour de vis supplémentaire d'une politique d'austérité pluriannuelle qu'il veut installer comme le prouve sa référence à la règle d'or et à l'objectif de conserver les 3A décernés par les agences de notation.


De l'ensemble des mesures fiscales très techniques qu'il a énumérées, il a voulu tirer la conclusion que les efforts étaient demandés aussi bien aux grandes fortunes qu'aux petits budgets. Il n'en est rien.

 

Les 3% sur les revenus fiscaux supérieurs de plus de 500 000 euros ne rapporteraient qu'environ 200 millions d'euros selon une réponse qu'il a faite à un journaliste italien. Rappelons que la réforme de l'impôt sur le revenu leur avait rapporté 1, 80 milliard d'euros. Cette taxation est donc une entourloupe et une goutte d'eau dans l'océan des profits des capitalistes.


Le plan Sarkozy-Fillon, c'est à la fois un leurre et une diversion.


Il ne remet pas en cause les profondes inégalités dans la répartition des richesses. Il ne remet pas en cause des niches fiscales qui coûtent cher comme, par exemple, la défiscalisation des heures supplémentaires et la TVA à 5, 5% dans la restauration sans effet sur la baisse des prix ni sur l'embauche dans ce secteur.


La poursuite du non-remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite, l'encadrement encore plus stricte des dépenses de santé vont casser encore plus le droit à l'emploi et à l'accès aux soins qui sont des droits fondamentaux.
Le "seuil de tolérance" à l'austérité est atteint.


L'urgence c'est la riposte unitaire du mouvement social pour bloquer la spirale infernale d'une politique de régression sociale

.

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 15:49

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 12:35

 

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 11:12

Depuis plusieurs jours des émeutes embrasent la Grande Bretagne, émeutes qui sont une réponse compréhensible de la jeunesse des quartiers abandonnés devant les mesures "d'austérité" qui les touchent pour préserver la richesse des possédants et les profits des banques !


Dès le début de l'année les jeunes manifestaient contre le doublement des montants d'inscription à l'université. Depuis, le gouvernement Cameron a supprimé les aides aux lycéens, les crédits aux associations de quartier, les services publics disparaissent et le taux de chômage atteint 30% dans la jeunesse...

Leur colère est légitime, nous sommes des millions à la partager. "Je ne vole pas, je récupérère les produits de luxe que ma classe sociale ne pourra jamais se payer, et que pourtant elle a produit", disait ce matin un jeune de Liverpool interviewé. Les émeutes sont l'expression des plus démunis, contre une politique au service des possédants.

 

Possédants qui envoient la police et peut-être demain l'armée, parce qu'ils ont peur et n'ont aucune solution à apporter, puisqu'ils sont les seuls résponsables de la crise et de la situation que l'ont connait. La violence c'est eux, qui emploient la force pour mater la révolte, qui distillent la division dans notre camp en stigmatisant les jeunes et les travailleurs sans emploi et sans avenir, sous le terme de "casseurs".


Les vrais casseurs sont ceux qui suppriment les services publics, les voleurs sont ceux qui continuent d'empocher des profits faramineux en temps de crise, les délinquants sont ceux qui continuent à licencier et à délocaliser.

La solution ce n'est pas la répression mais :


- la gratuité de l'éducation
- la défense des services publics et rétablissement des services supprimés : La Poste, maisons de quartier, santé publique...
- la réquisition des entreprises qui licencient ou délocalisent, sans indémnité ni rachat...


Un plan d'urgence anticapitaliste s'impose si nous ne voulons pas payer leur crise !

Le 11 août 2011.

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 10:45
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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 20:52

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