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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 11:23
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5 septembre 2011

Article écrit pour la publication de Sinistra Critica (Italie).

 

Beaucoup s’interroge aujourd’hui sur le NPA, sa crise, voire sa quasi disparition, en tous cas son échec.

 

Après avoir été encensé pendant près d’un an, sa mort est annoncée quasiment chaque semaine dans les médias français. Et pourtant il est toujours là mais il importe de connaître ses problèmes car ils ne concernent pas que la France.

 

En effet on assiste en Europe à un véritable paradoxe : alors que la crise du système capitaliste est plus évidente que jamais et qu’elle a réussi à convaincre par ses conséquences sociales dramatiques des millions de gens que ce système était injuste et intolérable, les organisations anticapitalistes n’en n’ont pas profité et connaissent même des difficultés : cf l’échec électoral du Bloc de gauche au Portugal, la stagnation de Die Linke en Allemagne, les difficultés de l’Alliance Rouge et Verte au Danemark ou des coalitions Antarsya et Syrisa en Grèce. Cette crise systémique voit plutôt se développer l’extrême droite populiste ou des courants radicaux comme les Indignés (Espagne, Portugal ou Grèce). Parfois elle a permis l’explosion de véritables révolutions, mais qui ne débouchent pas encore sur des solutions anticapitalistes (Tunisie, Egypte, Syrie, Libye etc..).

 

anticapitalism coca

 

En France, le NPA s’est construit, il y a deux ans avec 9000 adhérents dont moins de 3000 issus de la LCR, son candidat Olivier Besancenot obtenant près de 5% à l’élection présidentielle et apparaissant dans tous les sondages comme un des hommes politiques les plus populaires du pays. Aujourd’hui le NPA a un peu moins de 5000 adhérents (3200 votants à la dernière conférence nationale, il y a quatre mois) dont la moitié n’était pas à la LCR, Il est traversé par de nombreux débats et certains parlent d échec du projet. Signalons que la situation du reste de la gauche de gauche n’est pas plus brillante : Quelques groupes avec quelques centaines de militants. Le seul parti qui a, pour le moment, réussi à stabiliser sa chute historique étant le PC, grâce à un front unitaire constitué essentiellement avec une scission de gauche du PS (2 à 3000 militants) derrière un ancien ministre Jean Luc Mélenchon. L’axe de son parti (le Parti de gauche) c’est : La révolution par les élections.

 

Le PC n’est plus une force nationale, mais reste une référence. Il est organisé autour de ses derniers bastions électoraux (environ 8000 élus et quelques centaines de mairies) avec des scores dans ces places résiduelles qui peuvent atteindre 20%, alors qu’ils ne sont que de 2 ou 3% dans le reste du pays. La moyenne d’âge de ses 70.000 adhérents est assez élevée. Si le Front de gauche a réussi à enrayer la chute du PC, il ne bénéficie pas pour le moment d’une dynamique que susciterait la crise. Et stagne autour de 5 ou 6%.

 

En revanche le ras le bol contre le gouvernement et le système est très fort. Il s’est manifesté, il y a plusieurs mois par une succession de journées de grèves générales et de manifestations de rue massives pour protester contre un nouveau système de retraite Mais l’absence de grève générale prolongée a fatigué les travailleurs et a abouti à l’échec de tous ces mouvements impulsés et controlés par les directions syndicales sans aucune possibilité de structure d’auto-organisation. Aujourd’hui, dans ce climat de ras le bol ou tout est possible, les travailleurs sont déboussolés ne croient plus en aucune alternative et s’ils donnent la majorité au PS lors de la prochaine présidentielle, ça sera uniquement pour chasser Sarkozy.

 

La création du NPA


Elle est dans la logique de ce que nous avons toujours expliqué dans la LCR : à savoir que pour des tas de raison historiques, la section française de la IVe Internationale, politiquement indispensable, ne pouvait avoir la prétention de rassembler tous les révolutionnaires et que quand les conditions le permettraient il faudrait s’ouvrir à des gens d’accord avec nous sur les tâches mais pas forcément sur tous les bilans historiques. Or, il y a deux ans, le pays connaissait de fortes mobilisations sociales dans une période de radicalisation politique. On sentait que des milliers de gens, notamment des jeunes étaient attirés par l’anticapitalisme sans pour autant se réclamer du « trotskysme » et ne se reconnaissaient plus dans la gauche institutionnelle (PC et PS).

 

Le projet du NPA en devenir était donc de rassembler le maximum de militants sur une base anticapitaliste claire : indépendance de classe, refus de toute cogestion institutionnelle avec le PS et donc de toute coalition gouvernementale PS-PC, internationalisme, féminisme, écologie. Bref, des bases essentielles où nous laissions en débat, outre le bilan du passé, tous les problèmes stratégiques de prise du pouvoir et de sa gestion.

 

Ainsi nous faisions appels aux inorganisés mais aussi aux libertaires, aux écologistes anticapitalistes, aux militants PC, aux altermondialistes, aux militants syndicalistes ou associatifs. La plupart des nouveaux adhérents qui répondirent à cet appel n’avaient jamais été organisés politiquement. Leur point commun était d’en découdre avec la droite et les fascistes sans faire confiance à la gauche. Quelques dizaines sont venus du PC ou des libertaires, quelques uns des Verts. Enfin plusieurs groupes (Fraction de LO) ou tendances organisées sur le plan international (IST et CIO) sont entrés dans le NPA en plus de la IVe Internationale.

 

anticapitalism coca

 

En revanche à la différence des regroupements anticapitalistes au Portugal ou au Danemark, aucune organisation de la gauche radicale en tant que telle n’a accepté de se joindre au processus. La LCR en tant qu’organisation s’est donc retrouvée seule pour aider à construire ce nouveau parti A cette étape, la percée médiatique assez exceptionnelle dans l’opinion d’Olivier Besancenot nous a aidé considérablement même si, en même temps, elle faussait un peu les analyses. Combien de gens nous demandait d’adhérer au « parti d’Olivier » et qu’il « devienne Président »... Ainsi grâce à Olivier mais surtout au message qu’il faisait passer pour des millions de gens, nous nous sommes retrouvés à 9OOO avec des niveaux de politisation et d’exigence très différents.

 

Au sein même du parti, certains débats ou divergences politiques ont été plus ou moins consciemment occultés mais vont ressurgir quand Olivier décidera, il y a quelques mois, de rester à la direction du parti mais de ne plus être son porte-parole. Entre temps quelques milliers d’adhérents vont disparaître du fait des nouvelles difficultés de la situation politique et du militantisme. Souvent ils restent à nos cotés mais ils avaient eu trop d’illusions et le militantisme quotidien d’aujourd’hui ne les attire pas. Peu sont partis pour des raisons politiques, peut-être quelques dizaines, nous trouvant trop « sectaires » ont rejoint le Front de gauche.

 

C’est dans cette nouvelle conjoncture à la fois riche d’explosions possibles mais lourde des défaites passées que des débats assez durs traversent le parti, la plupart du temps animés par des anciens de la LCR. Si quasiment tout le monde est d’accord, au moins en principe, avec la tactique du Front unique dans l’action avec les réformistes, il y a divergences tactiques ou stratégiques sur la frontières des alliances, notamment électorales avec le PC et le Front de Gauche. Si là encore presque tout le monde est d’accord de ne pas participer à un gouvernement avec le PS et le PC, une forte minorité pense qu’on peut faire des alliances électorales avec ces forces gouvernementales quitte à les lâcher quand viendra le moment où elles soutiendront un gouvernement de gauche.

 

La majorité du NPA pense que si l’unité est indispensable dans l’action, il ne faut pas créer d’illusions sur le plan électoral d’autant plus qu’une bonne partie de nos sympathisants reprochent justement au PC tout ce qui est magouille électorale et institutionnelle. Il y a donc un débat à venir sur tous les phénomènes de radicalisation en cours et comment elle s’exprime. Et c’est vrai que nous touchons désormais deux types de public différent : un public de gauche assez politisé et relativement vieux qui pensent que nous sommes sectaires et qu’on devrait être l’aiguillon radicale d’une union de toute la gauche et un public plus jeune et plus populaire qui d’ailleurs s’abstient souvent aux élections et qui ne veut plus entendre parler de tous ces jeux institutionnels et n’a pas plus confiance dans la gauche que dans la droite avec souvent cette réflexion : « Au moins Olivier, il est comme nous ».

 

Certes les débats sont parfois plus difficiles au NPA avec toujours la crainte de les voir monopolisés par les anciens de la LCR. Ceci dit quoi qu’en pensent certains, il ne faut ni regretter la LCR ni considérer que notre démarche de regroupement a été un échec.

 

anticapitalism coca

 

Il y a des périodes dans l’ histoire où les révolutionnaires sont tellement isolés que leur sale tâche est de se regrouper entre convaincus et de maintenir le drapeau en attendant de meilleurs vents. C’est ce que la IVe Internationale a justement fait. Nous étions 120 quand j’ai adhéré au PCI dans les années 60... mais on ne peut pas continuer à théoriser cette situation quand la période change totalement comme aujourd’hui avec une crise sans précédent du capitalisme, la disparition du stalinisme et partout de nouvelles générations de combattants. C’est à nous avec elles de refonder des outils et des perspectives révolutionnaires adaptées à la nouvelle période avec tous les hauts et les bas qu’on va connaître.

 

Malgré toutes ces difficultés conjoncturelles, le NPA a une audience que n’avait pas la Ligue. Ses militant(e)s sont partout présent(e)s voit parfois à l’origine de structures unitaires avec toute la gauche politique et syndicale (lutte sur les retraites, défense des immigrés, droit des femmes, écologie, défense de la santé etc..). L’annonce de la non candidature de Besancenot a fait le tour des médias pendant plusieurs jours.. A nous maintenant de faire connaître le nouveau candidat à la présidentielle, Philippe Poutou dirigeant ouvrier CGT d’une des rares grève à succès pour sauver plusieurs centaines d’emploi chez Ford à Bordeaux.

 

La grande difficulté à laquelle nous sommes confrontés est celle du seuil de crédibilité politique. Le NPA est connu et reconnu dans les mobilisations, Olivier souvent accueilli avec enthousiasme à la porte des entreprises ou dans la rue, mais dans la période de crise terrible que nous connaissons, la masse des travailleurs ne croient pas en nos solutions qui impliquent une telle mobilisation qu’elles deviennent utopiques et alors c’est le choix simpliste des mots d’ordre populistes ou, quand la droite est au pouvoir, le vote utile PS pour la chasser parce que c’est le minimum crédible. D’un certain point de vue, la crise est venue trop tôt et avec des effets terribles, au moment où commençait seulement à se construire dans plusieurs pays une gauche anticapitaliste. Cependant tout est possible y compris de profondes explosions sociales dans une période où le mouvement ouvrier est en pleine recomposition et où la crise n’en est qu’à ses débuts.


Le développement des gauches anticapitalistes en Europe est lié aux mobilisations à venir et à notre capacité à construire une organisation à la fois ouverte et unitaire mais aussi ferme sur les grandes options révolutionnaires.

 

Alain Krivine

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 11:31
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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 11:29


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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 10:44

lundi 5 septembre 2011

 

Condamné à 1.500 euros avec sursis pour une séquestration de cadres de La Poste, l'ancien candidat du NPA à la présidentielle dénonce une «machination».


Avec dix autres postiers, vous avez été condamné pour avoir séquestré des cadres de La Poste lors d'une occupation à Nanterre en 2010. Comment prenez-vous cette décision du tribunal?


Comme une injustice car nous sommes condamnés pour une séquestration qui n'a pas eu lieu. 1.500 euros avec sursis, ça peut paraître une petite sanction, mais il faut savoir que l'inscription au casier judiciaire peut avoir des conséquences graves pour un fonctionnaire. On considère que c'est tout simplement fait pour permettre à la direction de La Poste de nous licencier. C'est la première raison pour laquelle on a décidé de faire appel de cette condamnation. La deuxième, c'est la jurisprudence que ça laisse: aujourd'hui, un fait de grève, une occupation, peuvent être maquillés en séquestration. Tout le monde doit se sentir concerné par ce qui se passe.

 

Lors de l'audience, vous aviez évoqué une «machination». Vous maintenez?


Evidemment! Des séquestrations de patrons par des ouvriers, j'en ai déjà soutenues. Je ne me suis jamais caché derrière mon petit doigt pour le faire. Raison de plus pour nous croire quand on dit qu'elle n'a pas eu lieu. Mais en plus, on ne nous reproche pas n'importe quelle séquestration: il ne s'agit pas de la séquestration d'un directeur d'établissement qui aurait du pouvoir, mais de cadres qui n'ont même pas de pouvoir de décision. En plus de nous traiter de terroristes et de preneurs d'otages, on nous traite de lâches.

 

Ça paraît complètement dingue...


Ça paraît d'autant plus dingue que là, la justice n'a pas traîné pour faire un travail qui pour l'instant n'est pas juste. En moins d'un an, on a eu droit à quatre jours de procès et une condamnation qui tombe le 5 septembre. On est loin des vingt ans qu'a mis la justice pour s'occuper de Jacques Chirac, loin aussi du rythme qui est habituellement celui des juges quand il s'agit d'autres hommes politiques.

 

Savez-vous quand se déroulera l'appel ?


Il y en a probablement pour un an.

 

Faites-vous un lien entre cette condamnation et le fait que vous auriez pu de nouveau porter les couleurs du NPA à la présidentielle ?


[Rires] Non, non, j'en suis pas là. Je considère simplement qu'on a voulu faire un exemple. En pleine rentrée sociale, c'est un signal qu'on envoie. C'est l'autre versant des politiques de rigueur et d'austérité. Quand un gouvernement s'apprête à mener des politiques violentes et qu'il sait qu'elles vont déplaire et provoquer des mobilisations, on sait que pour les imposer il faudra passer en force. C'est dans ce contexte qu'on criminalise l'action syndicale.

 

Faites-vous un parallèle entre votre condamnation et celle des Continental ?


Oh que oui. Il y a de grandes similarités avec les Continental, comme avec le cas des marins corses et de beaucoup d'autres dont on a moins parlé. On n'est pas les premiers et je crains qu'on ne soit pas les derniers. D'où l'utilité d'une grande mobilisation unitaire pour dénoncer la casse sociale et syndicale.

Propos recueillis par Jonathan Bouchet Petersen.

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 10:35

Photo : mobilisation de soutien aux postiers accusés de séquestration devant le tribunal de Nanterre (92) le 5 septembre 2001 (Noémie Buffault).

  • Le tribunal de Nanterre qui jugeait quinze postiers accusés de séquestration et d'entrave au droit du travail, a condamné ce lundi onze d'entre eux à 1 500 euros d'amende avec sursis. Le procureur avait requis entre cinq et dix ans de prison, arguant de circonstances aggravantes.
  • Devant le tribunal de Nanterre, une centaine de syndiqués se sont déplacés pour soutenir les quinze postiers grévistes, lundi 5 septembre. A la tribune, Olivier Besancenot, ancien candidat à la présidentielle du NPA a regretté « deux poids, deux mesures » en matière de justice en France. (Voir la vidéo)

 

Les 11 postiers condamnés à payer 1500 euros d'amende, plus 500 euros de dommages et intérêts aux parties civiles et 150 euros de frais de justice, ont décidé de faire appel.

Occupation ou séquestration

Les postiers ont toujours clamé leur innocence, parlant d'occupation et non de séquestration. Olivier Besancenot a d'ailleurs assuré :

« J'ai soutenu des séquestrations et je n'ai pas l'habitude de me cacher derrière mon petit doigt. »

 

Le 10 mai 2010, des postiers mobilisés contre le projet de restructuration baptisé « Facteur d'avenir », font grève depuis deux semaines. Ils entendent négocier avec le directeur départemental de la poste de Nanterre, Jean-Yves Sénat. Une quarantaine de grévistes investissent alors le hall, puis les escaliers des bureaux de la direction.

D'après les syndicats, ce sont les cadres de La Poste, reconvertis en vigiles pour l'occasion, qui ont eux-mêmes verrouillé le bâtiment. Chez Sud, on assure que la direction avait formulé une promesse orale de négociation qu'elle n'a pas tenue. Les prévenus encouraient une peine maximale de cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende.

Le 20 juin dernier, à l'appel du NPA, militants et politiques avaient fait le déplacement pour afficher leur soutien aux postiers grévistes. Nicolas Hulot (EE-LV), Benoît Hamon (PS), Pierre Laurent (PCF), Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière) et Olivier Besancenot s'étaient accordés pour défendre le droit de grève et condamner la « criminalisation des faits de grève ».

Photo : mobilisation de soutien aux postiers accusés de séquestration devant le tribunal de Nanterre (92) le 5 septembre 2001 (Noémie Buffault).

 

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 12:19

anticapitalism coca

 

Arnaques, Austérité,  à refuser!  

 

Le plan de “ réduction des déficit ” annoncé par François Fillon le 24 août n’a qu’une justification, conserver les 3A décernés par les agences de notation. Mais cette “ note ” n’est que le chantage des banques et des spéculateurs. 

 

ATT 00016

 

Les Arnaques 

 

Parmi l’ensemble des mesures fiscales, l’une a été très médiatisée et préparée par la déclaration des 16 milliardaires, patrons et rentiers. Pourtant les 3% sur les revenus fiscaux supérieurs à 500 000 € ne rapporteront pas plus de 200 millions, alors que la réforme de l’impôt sur la fortune (ISF) à fait gagner 1,7 milliard aux plus riches. Cette 

taxation est une entourloupe visant à faire croire que les efforts sont demandés aussi bien aux grandes fortunes qu’aux petits budgets. 

 

Le gouvernement annonce que pour notre bien il taxe d’avantage l’alcool, le tabac et les boissons sucrées ce qui rapportera environ un milliards soit 5 fois l’impôt exceptionnel des riches ! Ces produits sont certes très nocifs, mais l’augmentation des mutuelles, qui rapportera 1,1 milliard, aura des conséquences bien plus graves sur la santé en 

augmentant encore le nombre de personnes déjà très élevé – une sur trois - qui doivent renoncer à des soins faute de moyens. 

 

ATT 00016

 

L’Austérité. 

 

La poursuite du non-remplacement d’un fonctionnaire partant à la retraite, la réduction  annoncée de un milliards de dépenses publiques, l’encadrement encore plus stricte des dépenses de santé vont casser encore plus le droit à l’emploi, les services publics et l’accès aux soins qui sont des droits fondamentaux. Le «seuil de tolérance» à l’austérité est atteint. 

 

ATT 00016

 

A refuser ! 

 

La dette est due à la fois aux baisses d’impôts dont ont profité les plus riches et à la crise du système capitaliste. Avec les différentes réformes fiscales c’est au bas mot 100 milliards d’€ qui rentrent en moins dans les caisses chaque années. Mais les états ont aussi utilisé l’argent public –en France environ 300 milliards d’€- et se sont endettés 

pour renflouer les banques et pour tenter de relancer ce système à bout de souffle. Et maintenant Sarkozy et Fillon, tout comme les autres gouvernements européens, nous font rembourser cette dette. 

 

Mais pourquoi devrions nous rembourser à ceux là même qui ont reçu les cadeaux fiscaux et utilisé cet argent pour spéculer sur la dette des Etats ? L’urgence c’est la riposte unitaire du mouvement social pour imposer une autre 

répartition des richesses à commencer par l’augmentation des salaires et de la protection sociale en prenant résolument sur les profits. Les cadeaux aux patrons et aux plus riches sur les impôts et sur la protection sociale doivent cesser. Mais cet argent ne doit pas servir à rembourser la dette aux spéculateurs, mais pour la santé, la retraite, l’allocation d’autonomie pour les jeunes, pour développer et étendre les services publics. 

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 12:00


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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 11:58

Au NPA, un fils de postier succède à un facteur. C’est en effet Philippe Poutou, 44 ans, fils d’un ancien agent de La Poste girondin, qui portera les couleurs du Nouveau Parti anticapitaliste à l’élection présidentielle de 2012, reprenant le flambeau d’Olivier Besancenot. À Blanquefort, commune de la banlieue bordelaise, la désignation, dans la douleur, avec 53 % des voix, de cet agent de maintenance a fait sensation le 25 juin dernier sur l’immense site de l’usine Ford, rebaptisée First Aquitaine Industries depuis qu’elle a été vendue en 2009 à un holding allemand, avant d’être rachetée par le constructeur américain en 2010 (voir également notre cahier Bordeaux, page 39). C’est là que Philippe Poutou a fait son trou, la trentaine passée, après avoir multiplié les petits boulots. Enchaînant les missions d’intérim pendant trois ans, à partir de 1996, il profite d’une vague d’embauches consécutive à l’accord 35 heures pour décrocher un CDI. « C’est un peu paradoxal de dire ça aujourd’hui, mais Ford, c’était la plus grosse boîte du coin, avec des salaires au-dessus de la moyenne et des conditions de travail qui donnaient envie à un intérimaire de rester. »

Un an après, ce militant de Lutte ouvrière puis de la LCR prend néanmoins sa carte à la CGT, « le seul syndicat qui se bat face à la direction ». S’ensuit un parcours que Philippe Poutou considère comme « normal ». « À la CGT, quand on bosse, on prend des responsabilités », explique-t-il. Au cours de la dernière décennie, la CGT de Blanquefort s’est « reconstruite », après le départ de ses dirigeants historiques, Pierre Le Ménahès et Jean-Claude Conte. Elle est aujourd’hui incarnée par deux quadras, Philippe Poutou, engagé aux dernières élections régionales sous l’étiquette NPA, et son alter ego Gilles Pennel, le secrétaire du CE, conseiller municipal et communautaire de Blanquefort, élu sur une liste PC et apparentés.

Ensemble, ils ont connu l’échec, en tentant de s’opposer à un premier plan social portant sur 500 emplois en 2005-2006. « On a pris une baffe sur le plan syndical », reconnaît Philippe Poutou. Mais aussi connu des victoires, lorsque la CGT a bloqué l’accord de méthode de 2008 qui prévoyait des chèques-valises de 50 000 euros, « des licenciements sans date et sans nombre », souligne le leader cégétiste, qui avoue qu’il y a eu de très vifs débats dans l’usine, y compris au sein de son syndicat. « On risquait de faire éclater la CGT », admet-il. Mais cette combativité, qui s’est manifestée pour défendre l’emploi à Blanquefort, s’est révélée payante. Le responsable cégétiste y voit la justification d’une ligne dure qu’il défend en Gironde et sur tous les terrains de lutte, chez les Conti, les Molex, les Goodyear, les Philips…

Pour lui, « la négociation ne veut rien dire ». « Ce n’est pas autour d’une table que l’on fait bouger les lignes, mais dans le rapport de force. » Chez Ford comme sur le plan national, où il pense qu’une large mobilisation aurait sans doute permis d’aboutir à des augmentations de salaire. « Je ne sais jamais si j’ai en face de moi le militant syndical ou l’homme politique », souligne Philippe Harrewyn, le DRH de Blanquefort. On lui prête la même fermeté au NPA, où il ne prône pas le dialogue avec le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon.

Pour l’heure, Philippe Poutou, qui n’a jamais voulu participer à la direction nationale du NPA, entrevoit encore mal son job de candidat à l’élection présidentielle, même s’il est briefé par Olivier Besancenot, venu déjà deux fois à Blanquefort par le passé, et Alain Krivine. Mais, à First Aquitaine Industries, sa stratégie est claire : « maintenir la pression » pour pérenniser la production de boîtes de vitesses en Gironde.

Jean-Paul Coulange

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 12:20


 

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 11:13
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29 août 2011

Philippe Poutou va tenir lundi soir son premier meeting de campagne devant les militants du NPA réunis à l’université d’été à Port-Leucate (Aude). Le parti s’est déchiré, après la défection d’Olivier Besancenot, sur les questions de stratégie vis à vis de l’union avec le Front de Gauche. Le candidat à la présidentielle dresse pour Libération.fr les grands axes du parti pour la campagne. Il évoque les dissensions internes et les difficultés de sa candidature.

 

Nicolas Chapuis – Rien ne vous préparait à cette candidature il y a encore six mois, vous sentez-vous désormais armé pour affronter la campagne présidentielle ?


Philippe Poutou – Les choses se mettent en place petit à petit. Le tout, c’est d’arriver à se mettre dans la peau du candidat. C’est le plus difficile pour moi et pour un parti comme le NPA. Il nous faut un candidat pour la présidentielle, mais en même temps ça ne colle pas avec le côté collectif du parti. Dans la personnalisation, il y a une contradiction avec l’identité même du NPA. Pour moi, m’imaginer comme le visage d’une campagne, c’est très difficile. J’ai accepté ce rôle là, mais ce ne sera pas une campagne autour de ma personne.

 

Le NPA est sorti divisé de sa dernière convention nationale. Qu’en est-il aujourd’hui ?


Avec cette université d’été, on sort un peu de ce climat de tension. L’ambiance se calme entre les différentes positions. Il y en a qui craignaient que la campagne soit sectaire contre Mélenchon. Ca ne sera pas le cas. On ne pouvait pas être avec lui, car on est en désaccord profond sur beaucoup de points. Par exemple, on ne pouvait pas soutenir l’intervention en Libye, ce n’était pas pour aider le peuple mais pour contrôler le processus de révolution. Mais Jean-Luc Mélenchon ne sera pas l’adversaire. Il a appelé à un débat, nous n’y sommes pas opposés. La discussion avec le Front de gauche c’est quelque chose qui est souhaitable, notamment en période de rentrée sociale chaude. En revanche, avec le PS ça ne sera pas possible, on ne voit même pas sur quoi on débattrait.

 

Avec la crise de l’été, quels vont être les axes de campagne pour la rentrée du NPA ?


Nous voulons mettre au cœur du débat la question centrale de l’annulation de la dette. C’est une dette illégitime, qui est le résultat d’une politique délibérément au service des plus riches construites au fur et à mesure des années. Cette annulation est le départ de tout. La dette sert à justifier les plans d’austérité. Tant qu’il faudra en payer les intérêts, les gouvernements vont geler les dépenses, réduire les déficits et donc bloquer les budgets sociaux.

Il y a aussi la question de l’audit. Il est important de savoir quel est le cheminement des capitaux. Mais ça doit être un audit public, pas un contrôle opéré par le privé. La transparence sur ces questions est nécessaire pour que les populations aient le contrôle.

 

Quelles seraient les conséquences de l’annulation de la dette ?


Les gens ont peur qu’une mesure aussi radicale entraîne des problèmes. On pose là la question de la capacité de l’Etat à prendre des mesures autoritaires. L’Etat en a les moyens. On se rappelle dans les périodes d’après-guerre qu’il y a eu des réquisitions, notamment contre les patrons collabos. Ça n’a pas foutu en l’air l’économie. On doit être capable de prendre des mesures de contrôle et d’expropriation. L’Etat doit intervenir contre les capitalistes. On nous dit tout le temps que si on fait ce choix-là, tout se casse la gueule. Mais de toute façon, tout se casse déjà la gueule. La crise c’est catastrophique. Et c’est parti pour s’aggraver.

 

Quelles seraient vos priorités pour la suite ?


L’argent qui est récupéré doit être investi dans des mesures sociales. Il faut un programme d’urgence, avec l’interdiction des licenciements, et l’augmentation des salaires et du niveau de vie. On chiffre cette augmentation à 300 euros de salaire net pour tout le monde. A terme, on veut établir un minimum de 1600 euros net par mois, en dessous duquel on ne peut pas vivre décemment. Il n’est plus question que les salariés continuent de payer cette crise. Si on augmente les salaires, si on embauche, peut-être qu’on sortira de la crise.

 

Que pensez-vous de la proposition de personnalités riches de payer plus d’impôts ?


C’est du vent. Ça ressemble à un calcul politique. On nous dit : « regardez les riches payent », donc tout le monde va payer. En plus on va leur prélever 200 millions d’euros, ce n’est rien par rapport au cadeau de deux milliards qu’on leur a fait il y a quatre mois. C’est la grosse blague de l’été mais celle-là ne nous fait pas rire. Taxer les riches ce n’est pas ça. On est juste en train de prendre ce qu’ils veulent bien donner.

 

Le NPA semble assez peu audible sur la crise, comment peut-il porter plus efficacement son message ?


La difficulté c’est qu’on a les idées, les arguments, les chiffres, mais il y a un climat social dominé par la résignation. C’est flagrant dans les usines. Tout le monde est d’accord pour dire que le climat est pourri, mais personne ne pense que c’est possible de changer la donne. Il faut redonner de l’espoir aux gens. Ce qui serait bien, c’est qu’il y ait des luttes sociales pendant la campagne. Une idée n’est convaincante que si elle est accaparée par des millions de gens. On peut dire qu’il faut taxer les riches. Même Mélenchon, Aubry ou Hollande le disent. Ca ne coûte rien, c’est devenu à la mode. Mais ça sera différent le jour il y aura des millions de gens dans la rue qui diront : « oui, il faut taxer les riches ! ». Là ça aura de la gueule.

 

Au NPA, vous prenez souvent comme référence le mouvement des « indignés ». Pourquoi ?


Ce qui se passe en Grèce ou en Espagne c’est enthousiasmant. Ça n’a pas marché chez nous à cause de l’échec de la mobilisation des retraites. On paye cher cette défaite de novembre dernier : le décalage qu’il y a pu avoir entre l’importance de la mobilisation et l’échec total au niveau des résultats a démoralisé les gens. Ça a renforcé l’idée qu’on ne peut pas faire grand chose.

 

Mais le mouvement des indignés a ses qualités et ses défauts. Sa force réside dans le côté « on y va et on se débarrasse de toute les conneries de partis etc. ». Ils rejettent les structures, les banderoles. Pour l’instant, le mouvement a la pêche, mais à un moment, il va devoir se renforcer, se coordonner. L’avantage d’un parti c’est qu’il peut centraliser ou coordonner les discussions. Je ne dis pas qu’un parti est nécessaire, mais il faut un réseau militant, il faut qu’il y ait une structure qui se mette en place. Le problème des indignés c’est qu’à force de rejeter la structuration du mouvement, ils risquent de manquer de solutions. Mais tout reste possible, car ils possèdent une grande capacité à réinventer et à imaginer de nouvelles choses.

 

Recueilli par Nicolas Chapuis le 29 août.


* Paru sur Libération.fr le 30 août 2011.

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Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

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