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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 10:57
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26 novembre 2011
 
Plus d'informations sur ce site : http://www.semonslabiodiversite.com/

Mobilisation pour une loi qui reconnaisse les droits des agriculteurs par la libération des semences paysannes et fermières.

Rendez-vous devant l’Assemblée nationale (place Edouard-Herriot) à partir de 16h30 le lundi 28 novembre 2011

Exigeons le retrait de la proposition de loi sur les obtentions végétales !


La Confédération paysanne se mobilise pour contester la proposition de loi sur le certificat d’obtention végétale, votée au Sénat et qui sera examinée à l’Assemblée nationale le 28 novembre à 18 heures.

 

La Confédération paysanne s’est engagée avec d’autres organisations [1] pour que cette loi sur les COV ne soit pas adoptée : les arguments qu’elle a inlassablement répétés auprès des sénateurs et des députés doivent porter leurs fruits. Elle défend l’idée avec le collectif « Semons la biodiversité » d’une loi de reconnaissance positive des droits des agriculteurs par la libération des semences paysannes et fermières. La Confédération paysanne rappelle que cette proposition de loi est un projet liberticide qui vise à ôter aux paysans leur droit ancestral de ressemer leur propre récolte. Elle précise que cette loi a pour seul objectif de conforter les bénéfices des firmes semencières au détriment des paysans. Elle poursuit sa mobilisation auprès des parlementaires pour qu’une telle loi ne soit pas adoptée.

Soyons nombreux ! Merci de relayer dans vos réseaux...

 

Nous refusons que la loi, censée défendre l’intérêt général, qui renforce les droits privés de l’industrie semencière au détriment des droits collectifs des paysans. Il est inacceptable que la loi favorise la confiscation du vivant par cette industrie et la régression de la biodiversité. Parce qu’interdire ou taxer les semences de ferme, c’est taxer le blé, la farine et notre pain !

 

Parce que le futur de notre alimentation ne pourra être assuré que par des paysans libres et indépendants !

 


Dessin-legumes.pngCampagne pour une loi de reconnaissance positive des droits des agriculteurs par la libération des semences paysannes et fermières

Les élus de la majorité présidentielle d’accord pour sacrifier les paysans au profit de l’industrie semencière !

Malgré une forte mobilisation paysanne, la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale a adopté en l’état la proposition de loi sur le certificat d’obtention végétale. Le message est clair : Pour le gouvernement et les élus de la majorité présidentielle les intérêts privés de l’industrie semencière sont prioritaires sur ceux des paysans. La mobilisation doit se poursuivre avant la discussion en assemblée plénière qui aura lieu le 28 novembre !

 


 

L’Union européenne a engagé une révision de l’ensemble de ses directives et règlements sur la commercialisation des semences (catalogue) et sur la propriété industrielle des plantes cultivées (certificat d’obtention végétale et brevet sur les gènes ou les procédés d’obtention). Tous les scénarios débattus ignorent les droits des agriculteurs et ne s’intéressent qu’à ceux de l’industrie semencière.

 

En France, une proposition de loi a été votée par le Sénat le 8 juillet 2011, et devrait être examinée par l’Assemblée nationale à l’automne. Elle vise à confier au gouvernement la rédaction de décrets remettant en cause les droits des agriculteurs.

 

À l’inverse, les dispositions des traités internationaux qui reconnaissent les droits des agriculteurs ne sont toujours pas appliquées !

 

La semence est le premier maillon de la chaîne alimentaire. Toutes les plantes agricoles qui nous nourrissent sont issues de semences sélectionnées et conservées de générations en générations par les paysans. Ces semences sont indissociables de leurs savoirs, de leurs savoir-faire et des liens culturels qui unissent leurs communautés. Chaque fois qu’ils échangent leurs semences et ressèment une partie de leur récolte précédente, les paysans créent de la biodiversité grâce à l’apparition puis à la sélection de nouveaux caractères adaptatifs à la diversité de leurs terroirs, des climats, de leurs pratiques et des besoins des communautés humaines. C’est ainsi que sont nées des centaines de milliers de populations de plantes toutes différentes les unes des autres et en perpétuelle évolution.

Si, après avoir été les contributeurs essentiels de cette biodiversité cultivée, les paysans sont réduits au seul rôle de consommateurs de semences industrielles, il n’y aura alors plus d’acteurs pour la préserver et la développer.

C’est pourquoi une campagne est engagée pour que la France inscrive les droits des paysans sur les semences dans sa loi, en respect de ses engagements internationaux.

 

Tous les citoyens sont invités à apporterleur appuià cette démarche, pour que l’avenir de notre alimentation ne soit pas la chasse gardée de quelques firmes semencières et/ou phytosanitaires !

 

Dessin-legumesPour notre droit à la souveraineté alimentaire

Ni interdiction ni royalties sur les semences de ferme


Une nouvelle proposition de loi sur le certificat d’obtention végétale sera débattue à l’Assemblée nationale le 28 novembre. Le 8 juillet dernier, l’ancienne majorité sénatoriale a déjà cédé aux pressions du lobby semencier en approuvant ce texte. Si les députés confirmaient ce vote, les paysans connaîtraient une régression sans précédent de leur droit le plus fondamental : celui de ressemer librement leur propre récolte et d’échanger leurs semences.

Le texte soumis aux députés vise à renforcer les droits de propriété de l’industrie semencière. Il veut forcer les paysans à acheter les semences protégées par ces droits de propriété en les empêchant d’utiliser celles qu’ils produisent eux-mêmes. Il propose, pour la majorité des espèces cultivées, d’interdire aux paysans d’utiliser une partie de leurs récoltes comme semences ou, pour quelques autres espèces comme le blé, de ne les y autoriser qu’en échange du paiement de royalties à l’industrie.

Le droit ancestral des paysan(ne)s de ressemer et d’échanger librement leurs semences de fermes fait partie des droits collectifs inaliénables. Il est à l’origine de toute la biodiversité cultivée. Il est le fondement de l’agriculture et le garant de la souveraineté alimentaire qui ne sera jamais assurée par des sociétés commerciales orientées vers la satisfaction des intérêts de leurs actionnaires.

Il est inacceptable que la loi, censée défendre l’intérêt général, renforce les droits privés de l’industrie semencière au détriment des droits collectifs des paysans. Il est inacceptable que la loi favorise la confiscation du vivant par cette industrie et la régression de la biodiversité.

Cette journée se situe dans le cadre plus général de la campagne pour une loi de reconnaissance positive des droits des agriculteurs par la libération des semences paysannes et fermières.

Cette Campagne a pour objectif de promouvoir une loi globale, garantissant d’abord les droits fondamentaux et ancestraux des agriculteurs, des jardiniers et des artisans semenciers de conserver, de ressemer, d’échanger et de vendre leurs propres semences, et de les protéger de la biopiraterie et des contaminations génétiques.

Cyberaction n° 440 : Pour notre droit à la souveraineté alimentaire - Non aux royalties sur les semences de ferme

 

http://www.cyberacteurs.org/cyberac...

Retrouver sur le site http://www.semonslabiodiversite.com des documents, des événements, une rubrique pour savoir comment agir

 


Dessin-legumesNotre nourriture menacée par la confiscation des semences...

Libérons les semences paysannes et fermières !


Depuis que l’homme s’est sédentarisé (10 000 ans), il a récolté des graines pour les semer et assurer ainsi sa nourriture pour l’année suivante. Dès cette période, il a commencé à choisir parmi les plantes existantes celles qu’il allait reproduire, à conserver une partie de sa récolte pour la replanter, à l’échanger avec ses voisins afin qu’elle évolue en poussant dans d’autres terres, et/ou à favoriser certains croisements. Dès lors, les paysans ont toujours été des sélectionneurs de l’immense diversité d’espèces et de variétés des plantes qui concourent aujourd’hui à l’alimentation de l’humanité : ils sont à l’origine de la biodiversité cultivée.

 

L’ère industrielle et la génétique ont donné naissance à l’industrie des semences. Jusqu’alors, la semence était considérée comme un bien collectif inaliénable, de forte valeur culturelle et/ou religieuse. Elle est devenue une marchandise. Pour des raisons d’économies d’échelles, l’industrie semencière ne commercialise largement qu’un petit nombre de variétés standardisées et enferme les autres dans des banques réfrigérées où elles dépérissent.

Si, après avoir été les contributeurs essentiels de cette biodiversité cultivée, les paysans sont réduits au seul rôle de consommateurs de semences industrielles, il n’y aura alors plus d’acteurs pour la préserver et la développer...

Or, sous la pression de l’industrie des semences, les droits ancestraux des paysans sont aujourd’hui des dérogations sur le point d’être totalement interdits.

 

Il devient donc urgent que les droits des paysans de sélectionner, de ressemer, de vendre et d’échanger leurs semences soient non seulement reconnus, mais aussi inscrits dans la loi. Cette loi doit aussi les protéger de la biopiraterie et des contaminations par les OGM brevetés.

Une campagne nationale est engagée pour que la France inscrive ces droits des agriculteurs dans sa loi, en respect de ses engagements internationaux.

Pour une loi de reconnaissance positive des droits des agriculteurs par la libération des semences paysannes et fermières.

Tous les citoyens sont invités à apporter leur appui à cette démarche, pour que l’avenir de notre alimentation ne soit pas la chasse gardée de quelques firmes semencières et/ou phytosanitaires !

 

Les hybrides F1 et le Catalogue officiel contre la biodiversité


Terminator est le nom donnée aux OGM produisant des graines stériles, qui ont été interdits sous la pression populaire. Pour près de la moitié des semences commercialisées, ils ont été précédés depuis trois quart de siècle par les hybrides F1 qui ne donnent qu’une seule récolte satisfaisante.


Porter atteinte à la reproductibilité des plantes menace l’autonomie paysanne et la biodiversité !

La commercialisation des semences est soumise à l’inscription des variétés sur un catalogue officiel. Pour y être inscrite, chaque variété doit être standardisée, ce qui les rend gourmandes en engrais et en pesticides chimiques qui empoisonnent notre environnement et notre nourriture. Cette standardisation est contraire à la nature même des variétés paysannes : elles évoluent et se diversifient sans cesse pour s’adapter par elles-mêmes à la diversité des terroirs et des climats.


Sans possibilité d’accès au marché, les variétés paysannes ne survivent que dans les échanges informels entre paysans, jardiniers ou artisans semenciers... Ces échanges étant de plus en plus réprimés, elles disparaissent !


La confiscation des semences par les droits de propriété industrielle


Le Certificat d’Obtention Végétale sur les variétés, auquel s’ajoute désormais le brevet sur les gènes ou les procédés de sélection, interdisent la reproduction et la commercialisation des semences sans l’autorisation de leur propriétaire. Lorsqu’il l’accorde, c’est au prix d’importantes royalties.

Dix firmes multinationales contrôlent ainsi les deux tiers du marché mondial des semences et notre droit à l’alimentation !

 

OGM, plantes mutées... mêmes chimères


Les citoyens européens rejettent massivement les plantes génétiquement modifiées (PGM) qui ne sont que le cache sexe de ces brevets et d’une nourriture frankenstein. Les semenciers tentent de contourner leur refus en vendant des plantes « mutées », ou issues d’autres technologies brevetées non règlementées, sans en informer les paysans ni les consommateurs.

Nous sommes ainsi contraints de cultiver et de manger des PGM sans le savoir !

Nous ne retrouverons pas notre droit à une nourriture saine, suffisante et disponible pour tous sans une loi rétablissant les droits des agriculteurs, des jardiniers et des artisans semenciers sur les semences.

La France a ratifié en 2006 le traité international sur les semences (TIRPAA, Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture), mais ne l’a toujours pas mis en application. Ce traité affirme que les contributions passées, présentes et futures des agriculteurs à la conservation, à l’amélioration et à la mise à disposition des semences sont le fondement de leurs droits.

Cette campagne est menée à l’initiative de : Agir pour l’environnement, les Amis de la Terre, Artisan du Monde, Aspro PNPP, ATTAC, Chrétiens dans le Monde Rural, Confédération paysanne, Coordination nationale de défense des semences fermières, Croqueurs de carottes, Demeter France, Fédération nationale des agriculteurs biologiques, Fondation Sciences citoyennes, Générations futures, Minga, Mouvement d’agriculture biodynamique, Nature & Progrès, OGM Dangers, Réseau Semences paysannes



Dessin-legumesCommuniqué de presse du collectif Semons la biodiversité (26 novembre)


Le gouvernement organise le passage en force d’une proposition de loi très contestée

Malgré une forte contestation paysanne qui a conduit à un premier report du débat parlementaire sur la proposition de loi de taxation des semences de ferme, le gouvernement a décidé mercredi dernier d’organiser à la sauvette son vote dès lundi prochain 28 novembre à 18 heures.


En interpellant les députés, le collectif « Semons la biodiversité » a constaté que la plupart d’entre eux seront absents. L’Assemblée nationale ne se réunit en effet pratiquement jamais le lundi et leur agenda ne peut pas être modifié quand ils sont prévenus à la dernière minute.


Le collectif « Semons la biodiversité » juge inadmissible cette manière d’expédier un sujet très sensible et très controversé. Le gouvernement s’assoit sur la procédure démocratique pour imposer un texte très favorable aux industriels de la semence, qui bafoue un droit ancestral des paysans, entame leur autonomie et représente une entrave à la biodiversité cultivée. ?Le collectif conteste un texte qui préfigure un vrai bouleversement pour l’ensemble des agriculteurs et une remise en cause de la souveraineté alimentaire.

Avec des paysans ligotés, une procédure expédiée et une démocratie piétinée quel message le gouvernement adresse-t-il au citoyen ?


Cette proposition de loi digne de l’Ancien Régime a fait lever un vent de fronde dans les territoires ruraux. Et il risque fort d’emporter lors des législatives de 2012 bon nombre de députés qui la voteraient. Le collectif « Semons la biodiversité » est bien déterminé à les mettre sous surveillance démocratique et à faire largement connaître le vote de chacun d’eux.


Avec l’appel au rassemblement protestataire prévu lundi 28 novembre à 16h30 devant l’Assemblée et la pétition sur internet qui a déjà recueilli près de 17 000 signatures, ce mouvement des Indignés de l’Agriculture pour la souveraineté alimentaire exprime une réelle aspiration politique plus proche des citoyens. Il espère être entendu par les élus de la Nation.


Contacts :

Guy Kastler (Confédération paysanne, Réseau Semences paysannes) : 06 03 94 57 21

Michel Metz (ATTAC, Réseau Semences paysannes) : 06 19 79 53 69

Jacques Caplat (Agir pour l’environnement) : 09 75 29 39 82

Philippe Catinaud (Croqueurs de carottes) : 06 03 51 47 67

Bas Van Zuijlen (Chrétien dans un monde rural) : 02 98 66 55 41

Michel Géray (Coordination nationale pour la défense des semences fermières ) : 06 16 49 50 29



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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 10:40
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26 novembre 2011

GREZ-EN-BOUÈRE (MAYENNE) ENVOYÉE SPÉCIALE -

 

Vallonnés, bordés de haies boisées, dans le sud de la Mayenne, les paysages ressemblent à la campagne immuable telle que les citadins l’imaginent.

 

Dans les prairies voisinent des bovins, des chevaux, des moutons, quelques chèvres aussi. Ne pas se fier à ces scènes bucoliques : ce sont les animaux élevés aux champs qui ont le plus pâti de la pollution aux PCB - polychlorobiphényles - mise en évidence en janvier dans ce pays d’élevage. Depuis, une dizaine d’exploitations agricoles ont été touchées, certaines sont sous séquestres, quelques-unes dans des situations inextricables.

 

Lundi 21 novembre, trois troupeaux supplémentaires ont été « enlevés », comme disent les agriculteurs. Selon leur décompte, 302 bêtes ont été abattues jusqu’à présent, sans compter les quelques-unes qui ont servi aux analyses. Des associations locales ont insisté pour que la population, aussi, ait droit à des tests. L’agence régionale de santé a accepté de financer une vingtaine d’analyses de sang qui vont être proposées aux soixante riverains les plus proches de la source de la contamination. Surtout à ceux qui ont pour habitude de consommer leurs propres légumes, leur viande, leurs oeufs, en toute confiance.

 

Personne n’en doute plus, l’épicentre se situe entre les communes de Bouère et de Grez-en-Bouère, un petit millier d’habitants chacune, à La Promenade, une modeste et mal nommée zone industrielle. Le long de la route, quelques mécontents ont planté des potences au bout desquelles pendent des têtes de vaches en carton et un panneau vengeur à l’encontre d’Aprochim. L’usine, installée là depuis vingt-trois ans, est spécialisée dans le traitement de déchets industriels, en particulier des transformateurs électriques au pyralène, autrement dit aux PCB. Ces dérivés chimiques, interdits depuis 1987, étaient présents dans des huiles utilisées comme isolants. Ils sont très résistants : inflammables à très haute température uniquement, ils s’accumulent dans l’environnement et y restent.

 

Leurs effets sur l’homme - surtout in utero - les classent au minimum parmi les perturbateurs endocriniens, voire parmi les éléments cancérogènes. Chez les veaux élevés sous la mère, les PCB ont atteint des taux record près d’Aprochim : six à sept fois supérieurs à la norme car ils contaminent particulièrement la matière grasse et donc le lait. C’est ainsi que, pour les Reigner, les rêves d’avenir se sont écroulés. Cette famille se retrouve avec tout un troupeau sur les bras, un mois et demi de fourrage en réserve, et vit désormais avec le RSA.

 

Mardi 22 novembre, Jérôme Harnois, sous-préfet de Château-Gontier, a finalement rédigé une mise en demeure enjoignant Aprochim de respecter les seuils d’émission en PCB que ses services avaient prescrits en janvier. La société a quinze jours pour y parvenir, faute de quoi son activité sera suspendue. La pression monte vis-à-vis de cette entreprise du groupe français Chimirec.

 

« Quand ils ont téléphoné pour nous convoquer à une réunion avec les producteurs de lait, fin janvier, je me suis immédiatement dit : revoilà Aprochim ! », se souvient Joseph Gaudin. Son élevage de vingt-six chèvres a été mis sous séquestre le 17 novembre après plusieurs mois de surveillance. Sans surprise : sa production frôlait régulièrement les 6 picogrammes par gramme - le seuil fatidique pour le lait et les oeufs. Dans son petit atelier, il montre les fromages bio qu’il ne pourra pas commercialiser. Pour cet homme à l’allure de patriarche, l’histoire de l’usine était écrite d’avance. En 1987, alors qu’il venait juste de s’installer comme éleveur avec son épouse, Simone, ils se sont battus contre son implantation, sûrs que vingt ans plus tard il faudrait abattre des troupeaux.

 

Manifestations, pétitions, Simone Gaudin se lance à l’époque dans une grève de la faim pour obtenir un référendum municipal. Les habitants s’étaient prononcés à 52 % contre Aprochim. Joseph Gaudin avait tant pris l’affaire à cœur, s’était tant mobilisé, avait tant menacé à la ronde qu’il a failli être interné d’office. Il n’est plus seul dans son combat. Ce personnage haut en couleur a rejoint le collectif Terre et vie d’Anjou, qui a décidé de ne pas taire la situation, au risque d’essuyer la réprobation du pays, inquiet pour l’économie locale. Jean-Marc Guesdon, qui préside l’association, s’était lancé récemment dans la vente directe de volaille de qualité. Il a perdu tous ses clients, bien que sa basse-cour soit indemne à part un ou deux canards.

 

Alain Geslin et Nathalie Hallier consacrent, eux, plusieurs heures par jour à leur blog, Anjou Mayenne environnement, qui relate toute l’affaire. S’ils ont rejoint le mouvement, c’est que la verte Mayenne les inquiète. Ils n’en reviennent pas que Séché, l’autre groupe français capable de retraiter des transformateurs au pyralène, y importe de grandes quantités de déchets ménagers ou dangereux en provenance d’autres départements.

 

Simone Gaudin, 65 ans, s’inquiète pour ses chèvres. « Quand elles sont malades je leur fais de la tisane avec du miel, sourit-elle en les caressant avec tendresse. Je ne risque pas de les faire euthanasier. Chez nous, elles meurent de vieillesse. » Son époux est convaincu que l’Etat a choisi de sacrifier une parcelle du territoire pour venir à bout de ces fichus transformateurs à pyralène. Une directive de l’Union européenne n’exigeait-elle pas que la France achève son plan de décontamination et d’élimination des appareils contenant des PCB le 31 décembre 2010 au plus tard ? Le coup de projecteur sur la pollution autour d’Aprochim ne date-il pas de janvier ?

 

Pendant longtemps, le sentiment des Gaudin à l’égard de l’usine n’était pas partagé. Aprochim emploie 86 personnes et les paie bien. « On pouvait recevoir des primes d’intéressement annuel de 5 000 euros », témoigne Stéphane Picrouillère, un ancien ouvrier, licencié en 2009 pour raison de santé, après seize ans de service. Cet homme de 46 ans montre volontiers les analyses de sang effectuées dans le cadre de la médecine du travail. En 2002, par exemple, les PCB totaux atteignaient vingt fois la norme. « Il y en a eu des bien pires. Cela dépend si on comptabilise aussi les furanes et les dioxines », commente-t-il.

 

C’est par ces bilans alarmants que les ennuis ont commencé pour Aprochim. Les services de l’Etat s’en sont inquiétés et ont imposé à cette société de faire réaliser une évaluation des risques sanitaires - ce n’était pas la première fois -, dont les résultats ont été connus en janvier. Au printemps, la sous-préfecture a exigé que l’usine réduise ses activités de moitié, puis a accepté qu’elle redémarre à plein régime pour tester les nouveaux filtres installés sur sa cheminée. D’autres contrôles ont eu lieu sur le lait, les graisses animales, l’herbe, le fourrage à trois kilomètres à la ronde autour de l’usine... Soit « un plan de contrôle très très renforcé », selon Jérôme Harnois.

 

A en croire Stéphane Picrouillère, c’est aussi à l’intérieur de l’usine que des vérifications auraient été nécessaires. Il est intarissable sur l’exposition aux fumées, aux poussières, subie par les ouvriers. Pendant qu’il y pointait, il ne s’est pas contenté d’écrire à l’inspection du travail, il s’est aussi adressé à EDF pour témoigner de la façon dont les transformateurs étaient décontaminés.

 

La plus récente technologie employée, dite du « vide poussé » - pour laquelle Aprochim avait reçu, en 2006, un trophée distinguant les technologies propres attribué par l’Ademe et remis par la ministre de l’écologie de l’époque -, lui semblait pour le moins étrange et pas tout à fait efficace. Médisance d’employé licencié ? Voire. En mai 2012, Chimirec va devoir affronter une autre tempête : un procès pour un trafic qui a consisté à diluer pendant des années à Grez-en-Bouère des huiles contaminées aux PCB avec d’autres qui ne l’étaient pas. Ce qui répondait de façon radicale à la difficulté de décontaminer.

 

En 2008, Stéphane Picrouillère avait déposé une plainte auprès du procureur de Laval. Elle avait été classée sans suite, sans même qu’il reçoive de réponse. Terre et vie d’Anjou lui a présenté un avocat d’Angers, Pascal Rouillé, auprès de qui relancer son dossier. Ce dernier en est à cinq plaintes, « cinq victimes des pollutions », dit-il, qu’il a déposées auprès d’un juge d’instruction.

 

Martine Valo


* LeMonde.fr. | 26.11.11 | 13h36 • Mis à jour le 27.11.11 | 15h09.

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 10:25

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Dimanche 26 novembre 2011
Crédit photo : augestrahlt



Communiqué de presse – 27 novembre 2011 - 14h

Record de 2010 battu ! Cela fait maintenant plus de 92 heures que le train a quitté Valognes

Le convoi de déchets vitrifiés allemands poursuit actuellement sa route en direction du Wendland. A 13h ce dimanche il a quitté Maschen au sud d'Hambourg, après un arrêt forcé de plus de 17 heures. Parti de Valognes, dans la Manche avec une journée d'avance, le convoi a dû être arrêté pendant 24h à Rémilly, en Moselle, mettant ainsi en péril la sécurité des habitants et la santé des agents SNCF. Il doit encore parcourir un périple d'une petite centaine de km pour rejoindre Gorleben.
Une importante mobilisation est toujours en cours et le train est fortement attendu après Lüneburg, où il s'est arrêté de 13h30 à 13h55, ville à partir de laquelle une seule voie de passage existe. Cela fait maintenant plus de 92 heures que le convoi a quitté la Manche, le record de 2010 est d'ores et déjà atteint.

L'avancée du convoi perturbée grâce à une mobilisation d'ampleur

C'est actuellement une mobilisation d'ampleur qui a court en Allemagne.
Hier après midi ce sont de 25 000 personnes et 500 tracteurs qui se sont rassemblés dans une ambiance festive à Dannenberg, à proximité du terminal ferroviaire, où un X jaune géant symbolisant la résistance contre les transports et l'enfouissement des déchets a été déployé au-dessus de la foule, ainsi qu'une grande banderole de 10 mètres sur 15 du Réseau "Sortir du nucléaire" affichant en français "Le nucléaire tue l'avenir".

L'avancée du convoi est ralentie depuis deux jours, par des actions non-violentes diverses et variées : déballastage des voies à Dahlenburg et à Göhrde, sit-in pacifiques et présence sur les voies à Hitzacker, Metzingen, Possad, Hebenshausen, Dannenberg, Lünebourg, Vastorf...

A Harlingen, un sit-in qui a rassemblé 4000 personnes a tenu une bonne partie de la soirée. Les militants ont été évacués dans la calme au cours de la nuit. A 8h, la voie à cet endroit était dégagée. A Hitzacker des militants se sont attachés à un bloc de béton depuis le début de la matinée. Ils ont été rejoints par près de 400 personnes, maintenant assises sur les rails. A Dannenberg, enfin, le sit-in est toujours en place, sit-in auquel se sont ajoutés 200 vélos de la "Vélorution".

 
Une mobilisation marquée par une forte solidarité des antinucléaires étrangers

Plusieurs organisations et mouvements étrangers sont venus marqués leur solidarité aux antinucléaires allemands et apporter leur témoignage. A noter la présence remarquée d'une délégation japonaise, ainsi que celle du Réseau "Sortir du nucléaire". Lors d'une intervention saluée par les manifestants allemands, les représentants du mouvement antinucléaire français ont exprimé leur solidarité avec les Allemands et dénoncé les dangers des transports radioactifs, le mythe du "retraitement" des déchets et les projets d'enfouissement en profondeur imposés d'un côté et de l'autre du Rhin.  
  Ils ont également appelé les militants allemands à rejoindre la Chaine Humaine pour sortir du nucléaire que notre association et le groupe "Réaction en Chaine Humaine" organisent dans la Vallée du Rhône le 11 mars prochain, à l'occasion du triste anniversaire de la catastrophe de Fukushima. Notre équipe est toujours dans le Wendland et participe à la mobilisation en cours.

De Bure à Gorleben : Enfouir les déchets, une bien mauvaise idée

Une mobilisation réussie, en réponse à l'absence de solutions pour la gestion des déchets nucléaires et à l'absurdité des projets d'enfouissement en profondeur programmés à Gorleben en Allemagne et à Bure en France. Faire ce choix insensé, c’est prendre le risque de contaminer des territoires entiers pour des dizaines de milliers d’années et de léguer aux générations futures un héritage empoisonné.

Ces projets dangereux doivent aujourd'hui être abandonnés. L’exemple de la mine de sel de Asse devrait suffire à dissuader les gestionnaires de ces matières. Des milliers de fûts de déchets dits faiblement et moyennement radioactifs y ont été enfouis - officiellement à titre expérimental - dans les années 60-70. A l’époque, les autorités se voulaient rassurantes. Mais aujourd’hui, la mine prend l’eau et s’effondre, contaminant ainsi de manière irréversible les nappes d’eau souterraines.

Il n’existe pas de "solution" pour la gestion des déchets radioactifs. La seule possibilité qui se présente à nous est d’arrêter d’en produire au plus vite, en sortant du nucléaire. En France comme en Allemagne !

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 10:02

 

« Sud Ouest ». Qu'est-ce qui vous a marqué dans l'actualité des dernières semaines ?


Philippe Poutou. Tous les licenciements annoncés chez Peugeot, les suppressions d'emplois dans la banque, et les entreprises que j'ai visitées et qui luttent contre les fermetures, comme Fralib à Marseille où les salariés occupent leur usine pour laquelle ils ont un projet de reprise. Cette usine appartient au groupe Unilever qui réalise 4 milliards de profits, et ils s'en débarrassent.

 

Au sein du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), que pensez-vous de la crise financière actuelle ?


Pour nous, il est hors de question que les gens d'en bas la payent. Nous avons déjà assez payé. C'est aux capitalistes de payer leurs crises. C'est pour cela que nous avons un programme de rupture avec la politique qui est menée. Il faut faire payer les riches et cela commence par l'annulation de la dette et l'appropriation du système bancaire qui doit devenir un système public. Cette question est centrale dans notre programme.

 

Quelles en sont les autres points ?


Nous proposons l'interdiction des licenciements et des suppressions d'emplois dans les services publics. Nous proposons aussi une augmentation de 300 euros des salaires, des pensions et des retraites avec un minimum de 1600 euros nets pour tout le monde.

 

La question écologique est également importante et nous voulons sortir du nucléaire en dix ans. Il faut créer un service public de l'énergie, développer une véritable politique des transports en commun gratuits afin de réduire le tout voitures et le tout camions. Et arrêter tous les gâchis énergétiques.

 

Sur le port de Bayonne, s'opposent les tenants du développement industriel et les défenseurs de l'environnement. Que faut-il privilégier ? L'emploi où l'écologie ?


Nous ne les opposons pas. Par exemple, si on sort du nucléaire, c'est pour le remplacer par d'autres activités créatrices d'emplois. L'objectif est de gérer une politique qui corresponde à l'intérêt des populations et la placer sous leur contrôle.

 

Or, comme c'est le cas pour la LGV par exemple, tout est fait pour le profit des grandes entreprises privées qui se voient offrir de gros chantiers avec de l'argent public. C'est en bas que la population doit participer au débat et fixer elle-même les urgences à satisfaire.

 

Pourquoi faudrait-il voter pour vous, plutôt que pour le Front de gauche par exemple ?


Parce que nous sommes le seul parti anticapitaliste qui défende un programme d'urgence, d'annulation de la dette ou de sortie du nucléaire. Mélenchon veut une alliance avec le PS en pensant pouvoir le faire bouger vers une politique de gauche.

 

Or nous pensons que ce n'est pas possible, que le PS mènera une politique d'austérité. C'est pourquoi nous devons dès maintenant discuter d'une opposition à un futur gouvernement, même de gauche. Nous avons l'expérience de la gauche plurielle.

 

Nous n'avons aucun espoir et nous ne nous faisons aucune illusion avec le Parti socialiste. Les amis de Hollande se nomment Zapatero et Papandréou (les anciens premiers ministres espagnol et grec, NDLR). Nous ne sommes pas des professionnels de la politique, mais nous devons prendre nos affaires en mains.

 

Propos recuellis par Richard Picotin.

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 09:58

 

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 09:35

 

les-miserables-paris.jpg

Les Misérables de Victor Hugo
Justice jeudi 24 novembre 2011

Un Lorientais de 36 ans a été condamné cet après-midi à deux semaines de prison pour un vol par effraction dans deux voitures. À la clé, une grosse peine en comparaison de son bien maigre butin…


Butin du voleur : 2 biscuits et 0,89 €

 

Impasse Jean-de Vienne, dans le quartier du Ter à Lorient : un passant aperçoit un individu qui rôde autour de voitures. Alertés, les services de police interpellent un homme de 36 ans.

Le Lorientais a été jugé hier par le tribunal correctionnel de Lorient pour ces faits, qu’il a reconnus : il a bien ouvert les coffres de deux voitures. Le butin ? Deux biscuits et 89 centimes d’euro…

 

« C’est interdit »


« Ce n’est pas acceptable, c’est interdit », martèle la vice-procureure lors de ses réquisitions. Compte tenu de la situation du prévenu, un homme placé sous curatelle mais qui a agi en état de récidive légale, la représentante du ministère public requiert quinze jours de prison.

 

Le tribunal, non sans avoir écarté la peine plancher d’un an qui était encourue (!) à l’encontre de ce Lorientais détenu actuellement pour un autre délit, l’a condamné à cette peine de deux semaines d’emprisonnement ferme.

 

http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Il-vole-deux-biscuits-et-0-89-condamne-a-quinze-jours-de-prison-_40811-2014890_actu.Htm

 

 

mrmoneybags

 

Commnetaire:

 

Les procureurs se sont étrangement ramolli! Jean Valjean avait pris 10 ans aux galères pour 2 pains. Ca avait de la gueule! Dégonflés! Laxistes! Pensez à nos enfants ! Rétablisser la peine de mort (pour les pauvres!) .

 

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 09:30

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 09:21

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 09:10

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