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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 10:58
mardi 13 septembre 2011

Baie de Douarnenez

Cette année, 3 000 m3 d'algues vertes ont été ramassés par les communes concernées et stockés par la communauté de communes du pays de Douarnenez (CCPDZ).

90 % provenaient de la plage de Treizmalaouen à Kerlaz et 10 % du Ris à Douarnenez. Sur ce chiffre, 200 m3 ont été épandus sur les champs. La plateforme de stockage n'est pas saturée.

La plateforme de traitement des algues vertes de Plonévez-Porzay a collecté 8 000 m3 d'algues vertes entre début mai et la semaine dernière. Les apports viennent principalement de Plonévez-Porzay (2 000 m3) et Plomodiern (5 000 m3).

 

La baie des Trépassés


Des échouages importants ont eu lieu aussi fin août sur la plage de la baie des Trépassés (Plogoff). La plage a été interdite d'accès le 1er septembre et rouverte mardi 6.

300 tonnes ont été ramassées et transportées à la plateforme de traitement de Fouesnant.

 

Rade de Brest


Sur la plage du Moulin-Blanc, à Brest, 40 m3 ont été ramassés cet été, contre 130 m3 pendant l'été 2010. Les algues sont épandues chez des agriculteurs de l'agglomération.

 

Nord-Finistère


À Guisseny-Kerlouan-Brignogan, 4 500 m3 ont été ramassés cet été. Stable par rapport à 2010. La commune de Guisseny est la plus touchée. Les algues sont épandues chez des agriculteurs.

 

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Les-chiffres-de-Guisseny-a-Cap-Coz-_40734-1988588------29019-aud_actu.Htm

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 10:42
Environnement lundi 12 septembre 2011

La coordination des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes relance son action.

 

À Nantes, les Citoyens Vigilants reviennent devant l’hôtel du département, la mairie, les sièges de l’UMP et du PS. Une extension de leur domaine d’action est annoncée à partir du mois d'octobre.

 

Le mois suivant, du 6 et 12 novembre, tracteurs et vélos mettront le cap sur Paris où une manifestation est prévue le samedi 12 novembre.

 

La coordination apporte aussi son soutien aux jeunes occupants de la zone de Notre-Dame-des-Landes, convoqués devant le tribunal de Nantes jeudi 15 septembre à 9 h.

 

La coordination affirme soutenir les paysans et propriétaires qui refusent de vendre leurs terrains au groupe Vinci.

 

Et elle dénonce «la répression policière qui s'est installée sous l'impulsion des politiques locaux».

 

http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Nantes-les-opposants-au-projet-d-aeroport-vont-manifester-a-Paris_40815-1988419_actu.Htm

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 10:33
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Agriculture mardi 13 septembre 2011

Il en reste un peu moins de 500 000. Le recensement 2010, que nous publions ce matin, révèle aussique le nombre de paysans est passé sous le seuil du million (3,5 % de la population active).


La première décennie du XXIe siècle ne marque pas une rupture avec ce que connaissaient les pays développés depuis le milieu du XIXe siècle : la baisse continuelle des exploitations agricoles et la disparition de nombreux paysans. En 2010, la France est passée sous la barre des 500 000 exploitations et la production agricole directe occupe désormais moins d'un million de bras.

 

 



Fait inéluctable ? Il faut y regarder de plus près. Tout d'abord, le nombre d'agriculteurs et agricultrices chefs d'exploitation résiste. Signe qu'ils continuent à s'associer sous une forme ou sous une autre, à la fois pour partager les coûts de production et obtenir une meilleure rentabilité de leur exploitation. Et surtout pour se libérer des astreintes quotidiennes du métier, en particulier dans le secteur de l'élevage.

 

Un chef d'exploitation sur quatre est une femme


Fait notable : désormais, plus d'un chef d'exploitation sur quatre est une femme en France. Signe d'une sorte de révolution culturelle dans le monde agricole amorcée depuis longtemps. Ayant gagné, de haute lutte, le statut de co-exploitante, elles ont revendiqué et obtenu, pour une partie d'entre elles, le statut d'exploitante. Le secteur agricole connaît ainsi les mêmes évolutions que la société française.

 

Nul doute qu'il faudra nuancer les résultats du recensement 2010. Il a fait une plongée en profondeur dans la description des exploitations et dans les motivations des personnes, et a décrypté des évolutions complexes. Mieux formés, les agriculteurs inventent, avec le soutien d'une frange de plus en plus grande de consommateurs, de nouvelles formes d'organisation. Malgré les crises, l'agriculture française n'a pas fini de surprendre.

 

François Lemarchand

Avec Ouest-France, aujourd'hui, un supplément gratuit Paysans de l'Ouest, « 2001-2011, la mutation ». Demain, « Les défis de l'agriculture ».

 

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Agriculture.-La-France-a-perdu-un-quart-de-ses-fermes-en-dix-ans_39382-1988666_actu.Htm

 

Commentaire: C'était bien le but recherché par la politique agricole commune: la concentration des terres aux mains de "chefs d'entreprises rentables" qui se partagent les subventions et l'élimination des petits paysans. Nous défendons une agriculture pauysanne de proximité et l'établissement prioritaire de jeunes.

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 11:28
Planete89
Ce week-end, un colloque scientifique factice ; à l'automne, une enquête de santé publique pipeautée…
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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 11:08

Road_Train_Australia.jpg

Le train, c'est dépassé, voici le futur!

 

 

Par Sophie Chapelle (12 septembre 2011)


Une fois de plus, Nicolas Sarkozy vient de s’asseoir sur les objectifs du Grenelle de l’environnement. Souvenez-vous, il y a quatre ans, il affirmait : « La priorité ne sera plus au rattrapage routier mais au rattrapage des autres modes de transports. » À huit mois de la présidentielle, le ton a changé. Le 6 septembre, à l’occasion d’une rencontre avec les salariés d’une société de transport, le Président affirme que l’augmentation du report modal – transport ferroviaire, fluvial et maritime – ne se fera pas au détriment du transport routier. Mieux, il « regrette que l’autorisation de circulation des 44 tonnes ne soit pas directement généralisée au-delà du seul transport de marchandises agricoles », relève dans un communiqué le Réseau Action climat (RAC).

 

Selon ce Réseau d’associations écologistes, ces camions « sont responsables de 23 % des émissions de CO2 issues du transport routier » alors qu’ils ne représentent que 3 % des véhicules européens. Côté sécurité routière, les 44 tonnes ne semblent pas non plus très performants et sont « à l’origine de 20 % de la congestion sur les routes et de 14 % des accidents mortels ».

 

Nicolas Sarkozy peut être rassuré. La part du ferroviaire et du fluvial a diminué de 12 % entre 2006 et 2009. On est bien loin de l’objectif affiché au lendemain du Grenelle qui consistait à « faire évoluer la part modale du non-routier et non-aérien de 14 % en 2006 à 25 % à l’échéance 2022 ». Après que le gouvernement ait mené la charge contre la filière éolienne tout en allégeant les autorisations encadrant le rejet de matières chimiques radioactives, augmenté de 10 % la pieuvre autoroutière, réduit les aides à l’agriculture biologique, l’esprit du Grenelle a du plomb dans l’aile.

 

http://www.bastamag.net/article1720.html

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 10:40

Par Nadia Djabali (12 septembre 2011)

Après avoir écrit des livres sur les grandes fortunes, les châtelains, la chasse à courre, la grande bourgeoisie parisienne ou les millionnaires, les Pinçon-Charlot récidivent. Le couple de sociologues publie une nouvelle version du Président des riches, leur best-seller. Et s’invite à sa manière dans la campagne présidentielle. Entretien.

 

Pourquoi un second épisode du Président des riches [1] ?


Monique Pinçon-Charlot : Notre première version du Président des riches s’est terminée le 30 juin 2010. Depuis, il y a eu l’affaire Bettencourt, l’affaire Servier avec le Mediator, l’affaire Wildenstein [2], qui ne demande qu’à s’enflammer, et l’affaire Tapie, qui s’est transformée en affaire Lagarde. Nous avons également assisté à la quasi-suppression de l’impôt sur la fortune (ISF). Nicolas Sarkozy est un peu fondé de pouvoir de tous ceux qui participent à la concentration des richesses dans la France d’aujourd’hui. Souvenez-vous : pour fêter sa victoire électorale le 7 mai 2007, il invite une grande partie des patrons du CAC 40 au Fouquet’s. C’était le signe que le monde politique allait être aux ordres de la finance.

 

Ce qui s’est confirmé...


Monique Pinçon-Charlot : Quand nous décortiquons le quinquénat de Nicolas Sarkozy avec nos lunettes de sociologues, on s’aperçoit que ce qu’il a réalisé de plus important depuis qu’il a été élu, ce sont des cadeaux aux plus riches sous diverses formes. Des cadeaux fiscaux : les riches paient de moins en moins d’impôts, voire pas du tout. Des cadeaux symboliques, comme des distributions généreuses de légions d’honneur. Des cadeaux indirects avec, par exemple, la suppression de la publicité sur les chaînes de France-Télévisions, dans l’espoir que cette mesure profite à Martin Bouygues, patron du groupe TF1. Et n’oublions pas les nominations de proches de Nicolas Sarkozy à la tête des entreprises publiques : Henri Proglio à EDF, Stéphane Richard à France Télécom, François Pérol à la Banque populaire-Caisse d’épargne…

 

Le magazine Challenges de juillet 2011 constate qu’en un an le palmarès des 500 plus grandes fortunes françaises accueille 11 milliardaires en euros de plus. Pour entrer dans ce classement, il fallait peser 14 millions d’euros en 1996, 60 millions aujourd’hui. Cet enrichissement démesuré et rapide crée-t-il de l’instabilité ?


Michel Pinçon : L’enrichissement des plus riches, qui est extrêmement rapide, va de pair avec un appauvrissement des moins fortunés et des plus démunis. La fracture entre les plus riches et les plus pauvres s’élargit et pose un problème social très intense. Pour comprendre cette évolution, il faut tenir compte de l’importance des marchés financiers. Le capital est beaucoup mieux rétribué que le travail tout en étant moins imposé. La richesse va systématiquement à la richesse.

Monique Pinçon-Charlot : Deux indicateurs montrent que le peuple français ne continuera pas à accepter une situation aussi intenable. Le premier est l’appel de Maurice Lévy, le patron de Publicis, qui demande une contribution exceptionnelle, c’est-à-dire provisoire, aux plus riches. Il propose une contribution de 300 millions d’euros. Cette somme correspond aux seuls dividendes perçus par Liliane Bettencourt en 2009 pour ses participations dans L’Oréal. Cet appel montre que les riches savent que la situation sociale est explosive. Le deuxième indicateur nous est plus personnel. Après la publication du Président des riches en septembre 2010, nous sommes partis pendant huit mois en tournée à travers toute la France. Où que nous soyons allés, dans le Gers, en Lozère ou dans les Ardennes, nous avons chaque fois rencontré des centaines de personnes qui n’étaient pas forcément des militants. Il y avait beaucoup de couples, et de femmes qui cherchaient des éléments d’analyse pour comprendre leurs difficultés. Ils voulaient mettre des mots sur une souffrance qu’ils n’arrivaient pas à nommer. Il y a aussi un militantisme associatif dans toute la France que nous avons trouvé impressionnant. Il ne manque plus que l’étincelle qui mettra le feu aux poudres.

 

Les classes aisées semblent pourtant beaucoup plus actives et mieux organisées que les classes moyennes et populaires, qui subissent la crise de plein fouet…


Michel Pinçon : Nous sommes en présence d’une classe dominante organisée et efficace quand elle défend ses intérêts. En face : les classes moyennes et populaires sont divisées ou hésitantes. Quand on observe le champ politique, on y voit une droite qui, malgré quelques dissensions, reste très soudée. Et une gauche où il y a beaucoup de divergences. Les riches sont moins nombreux et sont plus à même de maîtriser la mouvance qu’ils représentent. C’est une vieille tradition dans les classes dominantes que de cultiver des réseaux dans toutes les sphères de l’activité sociale : économiques, politiques, culturels et médiatiques. Prenez l’exemple de Jean d’Ormesson : c’est un héritier mais aussi un écrivain et un dirigeant de presse, et un relais parmi d’autres de ce milieu. Il existe des liens familiaux très serrés. Tout cela forme un réseau de relations qui réagit très vite dès lors qu’il se sent menacé. Cette classe dominante est également très concentrée dans l’espace. À Paris, elle n’habite que dans trois ou quatre arrondissements. Elle est installée aussi à Neuilly-sur-Seine et dans quelques communes de banlieue. Il existe une forme de mobilisation permanente de ce groupe parce qu’il y a cette interconnaissance extrêmement forte entre ceux qui la composent.

 

Pensez-vous que la crise de l’euro est un épisode de la guerre qui se déroule entre des débiteurs-contribuables et des créanciers actionnaires ?


Michel Pinçon : La lutte des classes qui se déroulait pays par pays de façon fragmentée prend une dimension internationale. La mondialisation de la finance a pour effet de mettre les peuples, y compris aux États-Unis, dans des situations difficiles. Le comportement de la finance, qui a débouché sur la crise des subprimes, a mis à la rue des ménages américains qui se sont retrouvés dans des villages de toile. Comme des réfugiés dans leur propre pays. Nous retrouvons cette situation en Grèce, en Espagne et en Irlande.

 

Que vous inspire le débat autour de la « règle d’or » budgétaire ?


Monique Pinçon-Charlot : Il existe déjà un arsenal législatif et réglementaire en France et en Europe qui interdit les déficits budgétaires en dessous de 3 %. La dette a doublé depuis 2002, donc uniquement pendant les gouvernements UMP, et surtout depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy [3]. Même quand il était ministre du Budget, de 1993 à 1995, le déficit public a augmenté de 50 %. Chaque fois que Nicolas Sarkozy passe quelque part, le déficit s’aggrave ! Il a mis la France en péril et maintenant il veut imposer la règle d’or tout en qualifiant d’irresponsables ceux qui sont contre.

 

Christine Ockrent a affirmé, lors d’une émission de télé en juin dernier, que le protectionnisme était une « insanité ». Qu’en pensez-vous ?


Michel Pinçon : Le protectionnisme est une « insanité » aux yeux de Mme Ockrent car elle défend le libéralisme économique et l’absence de réglementation. On voit ce que cela donne sur les marchés financiers. L’absence de protectionnisme permet de gagner beaucoup d’argent en important des vêtements confectionnés en Asie ou en Afrique par des personnes, voire des enfants, payés une misère. L’absence de protectionnisme est d’une certaine façon responsable de la misère des pays où vont s’approvisionner de nombreux hommes d’affaires français. Ce qui est une insanité, c’est le libre-échangisme.

Monique Pinçon-Charlot : La mondialisation qui se déroule sous nos yeux n’est pas la nôtre. Elle met sous pression les classes moyennes et les classes populaires. Ces pressions balaient tout ce qui s’apparente aux acquis sociaux, aux services publics et à la solidarité. Tout ce qui relève de la solidarité doit être défendu. C’est pourquoi nous sommes révoltés par la réforme des retraites conduite par le gouvernement et les députés UMP. Nous sommes révoltés par tout ce qui vient affaiblir notre État-Nation, les syndicats ou les collectifs. Nous pensons que l’État-Nation est un collectif que nous devons protéger. Le défendre n’empêche pas des phénomènes coopératifs et fédératifs. Les petits collectifs peuvent s’enchâsser dans des plus grands. Nous voulons défendre systématiquement ce qui est à la base de la solidarité.

 

Pour vous, la gauche est-elle capable de protéger ces solidarités et de proposer des alternatives au néolibéralisme ?


Michel Pinçon : Elle en a été capable, mais il y a aujourd’hui une timidité sur la question qui est assez étonnante. Pendant les septennats de François Mitterrand, l’un des artisans les plus efficaces de la libéralisation des marchés financiers a été Pierre Bérégovoy. Un banquier avec qui nous discutions confiait que Pierre Bérégovoy était le ministre de l’Économie qu’il préférait. Le Parti socialiste, dans sa majorité, est acquis au libéralisme. Cette formation politique est quantitativement la plus importante et la plus organisée grâce à ses nombreux élus locaux. Cela pose un problème à l’ensemble de la gauche de faire l’union entre ceux qui veulent gérer le capitalisme libéral et ceux qui souhaitent une rupture réelle avec ce système économique.

 

Quelles mesures prônez-vous pour lutter contre l’aggravation des inégalités que vous décrivez ?


Monique Pinçon-Charlot : Il faudrait arriver à transformer complètement notre classe politique. Ce sont uniquement des personnes favorisées qui siègent à l’Assemblée nationale ou au Sénat. À l’Assemblée nationale, il n’y a même pas 1 % de députés d’origine ouvrière ou employée alors que ces catégories représentent 54 % de la population active. À l’inverse, les cadres, les professions libérales et les patrons, qui constituent 13 % de la population active, sont représentés à plus de 81 % à l’Assemblée. Ce sont des favorisés qui votent des lois pour leur classe sociale. En contrepartie, les classes défavorisées ne participent plus à la vie politique. Pour lutter contre cela, nous faisons des propositions qui sont liées. Déjà, abolir le cumul des mandats. On ne doit plus pouvoir être député et maire, ou ministre et maire comme c’est actuellement le cas avec Alain Juppé, toujours maire de Bordeaux. Ensuite, on ne doit plus pouvoir faire carrière en politique. Donc limiter le nombre de mandats successifs et élaborer un statut de l’élu. Pour qu’il y ait des ouvriers qui s’engagent en politique, ils doivent pouvoir ensuite retrouver leur travail. Il faudra également rendre le vote obligatoire tout en reconnaissant le vote blanc. Si, en 2012, je m’étais retrouvée à choisir entre Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn, j’aurai souhaité que mon vote blanc soit comptabilisé dans les suffrages exprimés. Au-delà de 30 % de vote blanc, l’élection doit être invalidée. Dernière mesure : les résultats électoraux doivent être respectés. Ce qu’il s’est passé à la suite du référendum de 2005 est intolérable. 57 % des électeurs ont dit non au projet de Constitution européenne pourtant soutenu par toutes les élites de droite et de gauche. Mais lorsque Nicolas Sarkozy est arrivé, le traité de Lisbonne a toutefois été signé.

Michel Pinçon : La nationalisation du système bancaire est une mesure à prendre immédiatement. Après le départ de Pierre Mauroy de Matignon, la politique économique menée par le gouvernement socialiste s’est traduite par la privatisation du système bancaire. J’ai connu la BNCI (Banque nationale pour le commerce et l’industrie) nationalisée après-guerre. C’était une banque qui ne faisait pas de spéculation, elle prêtait de l’argent aux entreprises et aux particuliers. Aujourd’hui, les sommes déposées sur les comptes sont mobilisées sur des marchés financiers complètement déréglementés.

Monique Pinçon-Charlot : En matière de fiscalité, nous proposons de prélever à la source les revenus, qu’ils proviennent du travail, du capital ou du patrimoine. Tous au même niveau, et à la source, pour régler le problème des niches et des paradis fiscaux. Il faut aussi mettre en place un impôt progressif, qui part de très bas mais qui monte jusqu’à 95 % pour la dernière tranche afin de soigner l’addiction à l’argent.

Recueilli par Nadia Djabali

 

Notes

[1] Le Président des riches, La Découverte Poche/Essais n° 253, 228 p. 9,50 €.

[2] Du nom du collectionneur Daniel Wildenstein, qui implique deux ministres du Budget, Éric Woerth et François Baroin, accusés d’avoir couvert de massives évasions fiscales.

[3] La dette publique française atteint actuellement 85 % de son produit intérieur brut (PIB), soit 1646,1 milliards d’euros, en progression de 110 milliards d’euros depuis un an.

 

http://www.bastamag.net/article1725.html

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 10:01

 

de : amnesty lundi 12 septembre 2011 - 0

 

 

JPEG - 57.2 ko

La Géorgie vient de signer l’arrêt d’exécution contre Troy Davis, pour une exécution le 21 septembre 2011. Son ultime recours, le Comité des grâces de Géorgie.

 

L’Etat de Géorgie (Etats-Unis) vient de signer un arrêt contre Troy Davis, fixant sa date d’exécution le 21 septembre 2011. C’est maintenant, ultime recours, au Comité des grâces de Géorgie de décider si Troy Davis, condamné pour le meurtre d’un policier, doit vivre ou mourir.

 

"Cette exécution n’est pas inévitable, déclare Geneviève Garrigos, présidente AIF. Le Comité des grâces de Géorgie peut changer la donne.
En juillet 2007, il a déclaré que ses membres ne confirmeront l’exécution que s’ils sont absolument convaincus qu’aucun doute sur la culpabilité de Troy Davis ne persiste dans leur esprit. Or, depuis cette date les doutes quant à sa culpabilité n’ont fait que croître. Restons tous mobilisés pour Troy !
".

 

Seule la mobilisation de l’opinion publique peut le sauver SIGNEZ

Amnesty International va rapidement appeler à une mobilisation citoyenne pour éviter la mort d’une personne, peut-être innocente.

 

Le 28 août 1991, Troy Davis a été condamné à mort, sans aucune preuve matérielle, pour le meurtre du policier Mark Allen MacPhail commis deux ans plus tôt. Sept des neuf témoins du procès se sont depuis rétractés ou ont contredit leur témoignage initial dans des déclarations sous serment, certains accusant la police d’avoir fait pression sur eux. L’un des deux derniers témoins est le principal suspect, mis en cause par d‘autres témoins.

 

Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, quels que soient la nature du crime commis, les caractéristiques de son auteur ou la méthode utilisée par l’Etat pour exécuter.


Voir les 4 vidéos :

 

http://www.amnesty.fr/AI-en-action/...



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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 10:25
provence-savon-de-marseille-olive-400g.jpgOn nous parle beaucoup dans les médias de la deuxième casserole du PS. Après Strauss-Kahn, "l'ami" des femmes, voici surgi de nulle part, Guérini "le mafieux". Mais d'où nous tombe ce système, comment a-t-il été mis en place? On a envie de répondre: d'abord par la prise de Marseille par Deferre, les armes à la main, en 1944, (on murmure "avec l'aide du milieu"), afin de barrer la route au PCF. Ensuite grâce à la "guerre froide", à la scission de la CGT par la CIA donnant FO. Un temps où l'Union de la Gauche ne faisait pas partie du paysage. Par rapport aux primaires actuelles, remarquer le "diktat des Bouches du Nord", les 2 fédés clefs du PS. A lire avec précaution!
Le Point - Publié le 23/11/2006

« Finalement, Gaston Defferre aura réussi à faire croire à la France entière, dès les années 60, que Marseille était une ville socialiste. » Jean-Victor Cordonnier s'en étonne encore. « La vérité, c'est que Gaston Defferre a réussi à fédérer autour de lui les anticommunistes, qu'ils soient socialistes ou de droite », ajoute celui qui fut le premier adjoint du Vieux Lion. Les années 60 à Marseille, dominées de la tête et des épaules par Gaston Defferre, commencent en... 1953.

 

Cette année-là, Jean Cristofol, qui fut le premier maire de Marseille élu au suffrage universel après la Libération, communiste jusqu'au bout des ongles, espère bien récupérer le fauteuil que lui a ravi à la surprise générale l'avocat de droite Michel Carlini. « A la quasi-totalité, les députés de Marseille sont alors communistes, ce qui en dit long sur la composition de l'électorat phocéen. D'ailleurs, le PC restera puissant jusqu'en 1981 : au premier tour de la présidentielle, Georges Marchais devancera François Mitterrand », explique l'historien Jean Domenichino, spécialiste de l'histoire des mouvements ouvriers et des entreprises au XXe siècle. Mais Cristofol trouvera sur son chemin Gaston Defferre, qui propose à la droite une alliance contre le PC. « Le destin de Defferre, c'est celui d'un homme de génie placé dans des circonstances historiques exceptionnelles », résume Jean-Victor Cordonnier.

 

De fait, Gaston Defferre a la légitimité pour faire cette proposition : ce protestant n'est peut-être pas né à Marseille - il est cévenol et a longtemps vécu avant guerre à Dakar -, mais il est auréolé des combats qu'il a menés ici dans la Résistance à la tête du réseau Brutus. Il est le personnage central de la SFIO. Et le journal que les milices socialistes ont pris pour lui les armes à la main, Le Provençal, lui est dévoué corps et âme. Le quotidien diffusera la pensée defferriste et avancera même les frais de campagne électorale de ses candidats. « Pour la droite, il n'est alors qu'un pape de transition », indique Jean-Victor Cordonnier.

 

Une transition qui durera... trente-trois ans. Car « Gaston » est réélu à la mairie en 1959 et il commence dès lors à écrire sa légende. Les années 60 vont lui servir à asseoir un pouvoir tout juste conquis. Il sort d'épreuves terribles. Le PC a voulu faire payer très cher au maire social-démocrate sa trahison - d'autant que la blessure du congrès de Tours n'est toujours pas refermée. Le PC marseillais, alors très stalinien, actionne la CGT, sa courroie de transmission : grève des ouvriers du Livre au Provençal, dans le propre journal de Gaston Defferre, grève des traminots de la Régie autonome des transports de la ville de Marseille (RATVM), grève des dockers du port... Mais, au bout du compte, « Defferre a mis la CGT à genoux, reprend Jean Domenichino. A cette époque, la guerre froide bat son plein à Marseille. Le PC ne jure que par Moscou, tandis que la CIA fait le forcing pour aider Force ouvrière à faire pièce à la CGT. »


Dans ce contexte, Gaston Defferre écrit au président du Conseil pour se plaindre des agissements d'un syndicaliste - Irving Brown, membre du comité méditerranéen anti-Kominform de l'AFL-CIO ! - envoyé par le gouvernement américain. « Son action gêne considérablement les efforts que j'ai moi-même entrepris pour contrecarrer l'influence du Parti communiste. »

 

Il va extirper manu militari la CGT du Provençal en faisant venir des rotativistes de Lyon, il met en place Force ouvrière au journal, ainsi qu'à la mairie. De la même manière, il crée au lendemain de la guerre, sur le port, une coopérative ouvrière d'acconage, la Socoma, avec ses « barons » Charles-Emile Loo et Antoine Andrieux. Des barons qui, avec Bastien Leccia, Jean Massé et d'autres, seront bientôt chargés d'aller à la conquête des fauteuils de députés détenus par les communistes Marie-Josée Cermolacce, Georges Lazzarino, Edmond Garcin.

 

Le patron des communistes, François Billoux, conservera le sien. C'est l'époque où les gros bras des taxis Tupp sont envoyés jouer les perturbateurs dans les manifestations de la CGT ou sont invités, les jours d'élection, à aller chercher les électeurs impotents qui sauront glisser le bulletin « Defferre » dans l'urne. C'est l'époque, aussi, où la droite siège dans la majorité du conseil municipal. Ainsi l'actuel maire UMP, Jean-Claude Gaudin, entre-t-il au conseil municipal en 1965 sur les listes Defferre-Rastoin. « Nous, les démocrates-chrétiens, nous étions sur les mêmes listes que les socialistes au conseil municipal, mais pour les législatives nous nous retrouvions avec les gaullistes et, le plus souvent, on se faisait ratatiner par les candidats de Defferre », se souvient Jean-Claude Gaudin.

 

A l'époque, Marseille est en pleine reconstruction. Les quartiers derrière la mairie ont été dynamités par les nazis, 11 000 personnes vivent encore dans des bidonvilles. Au sud, mais surtout au nord de la Canebière, de grands ensembles HLM vont bientôt relier entre eux les 101 noyaux villageois entourés de champs de la Marseille d'avant-guerre. Des écoles, des collèges, des lycées, l'hôpital Nord et ses 1 000 lits sortent de terre.

 

L'arrivée massive des pieds-noirs chassés d'Algérie, en 1962, prend le maire de court. Dans un premier temps, effrayé par le nombre et sans aide aucune du gouvernement ( « Pour moi, jusqu'à preuve du contraire, ce sont des vacanciers », avait déclaré le ministre Robert Boulin), Defferre se montre franchement hostile à ces nouveaux arrivants. Mais très vite son pragmatisme prend le dessus. Tous ces gens sont des électeurs. Alors, le maire qui a quadrillé sa ville par zones géographiques, par communautés ethniques et strates sociologiques, crée au sein du conseil municipal une délégation aux rapatriés.

 

Réaliste à Marseille, il se fait fin diplomate à Paris. Il a été, sous la IVe République, ministre de la Marine marchande et on lui doit la loi-cadre de 1956 qui a permis la décolonisation sans effusion de sang de l'Afrique noire - l'Algérie n'était pas une colonie, mais un département français. Croit-il vraiment qu'il peut être un adversaire à la hauteur du général de Gaulle ? Toujours est-il qu'il s'avère être le fameux Monsieur X, portrait idéal du candidat de la gauche à la présidentielle brossé dès 1963 par L'Express, le journal de Jean-Jacques Servan-Schreiber. Gaston Defferre, finalement candidat à l'élection présidentielle de 1969 - les événements de 68 n'ont pas été très marquants à Marseille, ne recueillera, en formant un ticket avec Pierre Mendès France, que 5 % des voix au niveau national et 12 % à Marseille. C'est décidé, il ne quittera plus sa ville.

 

Néanmoins, il jouera encore un rôle déterminant lors de la transformation de la vieille maison SFIO en Parti socialiste au congrès d'Epinay, en 1971. Et, alors qu'il tient d'une main de fer la fédération PS des Bouches-du-Rhône, il sera avec son homologue du Nord Pierre Mauroy le « faiseur de rois » du PS - les mauvaises langues critiquent alors le diktat des « Bouches-du-Nord ». Cela lui vaudra d'entrer comme ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, en 1981, dans le premier gouvernement de François Mitterrand, qui compte aussi quatre ministres communistes. Une répartition des portefeuilles qui découle de la stratégie d'union de la gauche et de son corollaire, le Programme commun de 1974. Ce qui n'a pas été sans retombées locales. Ainsi, alors que Defferre avait conduit aux élections municipales de 1977 une liste sans les communistes, incluant des représentants de la droite flanqués de l'étiquette « socioprofessionnels », il conclura avec le PC un accord électoral en 1983. Son dernier accord, puisqu'il décédera en 1986, trente-trois ans après sa première élection à la mairie

 

En savoir plus:

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Milieu_marseillais

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaston_Defferre

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Gu%C3%A9rini

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Carbone

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 10:07
Anti-avortement, le chanteur de « dancehall » ? Non, jure-t-il. Mais les jeunes mordent (un peu) à sa leçon de vertu.

« Aurélie n'a que 16 ans et elle attend un enfant
Ses amies et ses parents lui conseillent l'avortement
Elle n'est pas d'accord, elle voit les choses autrement
Elle dit qu'elle se sent prête pour qu'on l'appelle “maman”… »

Aurélie est l'héroïne éponyme d'une chanson du Français Colonel Reyel – Rémy Ranguin – sortie en avril, sur le label de Krys, Step Out Productions. Le single est matraqué par Skyrock, NRJ12 et son clip compte 8 millions de vues sur YouTube (20 millions pour celui avec les paroles). Il est téléchargé en masse par des adolescentes. L'album « Au rapport », dont il est extrait, s'est lui vendu à 150 000 exemplaires en quatre mois.

« Elle se dit bingo, ils sont seuls dans la Twingo
 »

Dans la chanson, Aurélie « est en seconde dans un lycée de banlieue ». Elle est vierge. Son copain « depuis peu », « un mec de son quartier », est « comme elle aime c'est-à-dire un peu plus vieux ».

« Elle se dit bingo, ils sont seuls dans la Twingo

Donc ça va swinguer, elle enlève son tanga

Il réussit le ace comme Tsonga. »

Elle tombe enceinte, « il n'assume pas et se sauve comme un bâtard ». La chanson glorifie le courage de la jeune fille, qui décide de garder l'enfant malgré les galères que cela implique, et un entourage qui lui tourne le dos.

Moralité : le clip s'achève sur une image du chanteur, les mains jointes, le regard vers le ciel :

« Mettre un enfant au monde ne devrait pas être puni
C'est la plus belle chose qui soit… »


En soi, le morceau est anecdotique, mais son succès auprès des ados interroge.

Cet hommage à « toutes les Aurélie, mères à tout prix » a fait le tour de la blogosphère pro-vie, qui considère Colonel Reyel comme un des leurs.

Colonel Reyel ? « La capacité d'analyse d'un bulot »

Depuis, l'artiste se justifie à longueur d'interviews :

« Je ne suis pas contre l'avortement. Ce que j'essaie d'évoquer dans l'histoire, c'est que ça reste avant tout un choix personnel. C'est à la jeune fille de juger si elle est apte à donner la vie ou pas, tout simplement. Et dans le cas d'Aurélie, elle se sent prête, il faut donc la soutenir plutôt que de la brimer. »

L'argument ne convainc pas Vincent Baguian. Sur son blog, le parolier occasionnel de Zazie, co-auteur de « Mozart Opéra Rock » et de « Sol en cirque », estime qu'« on ne s'attaque pas à des sujets aussi graves que l'avortement ou la maternité à 16 ans quand on la capacité d'analyse d'un bulot ».

Des différences entre la chanson et son clip

Dans la classe de Lucie, en troisième dans un collège de Cergy-Pontoise (Val d'Oise), « toutes les filles aiment bien ».

« Il suffit d'avoir entendu la chanson trois fois et hop, on la connaît par cœur. »

Les filles ont cependant remarqué que le clip et la chanson n'ont pas tout à fait le même discours. Lucie :

« En fonction des couplets, elle voulait cet enfant ou c'est un accident.

Et puis, si on écoute seulement la chanson, son copain la laisse tomber. Mais dans le clip, on le voir revenir à la fin. Pareil pour ses parents alors que dans la chanson, elle n'a plus personne. »

L'Aurélie du Colonel, la Brenda de Tupac… pas le même destin

La chanson du rappeur américain Tupac, « Brenda's gotta Baby
 », a peut-être inspiré Colonel Reyel :

« She's 12 years old and she's having a baby. » (« Brenda a 12 ans et elle attend un enfant »)

Brenda tombe enceinte pour n'avoir pas su résister à la tentation. Comme chez Colonel, l'annonce à la famille se passe mal. Dans les deux clips, la scène de dispute familiale est assez similaire. Mais alors que Brenda se débarrasse de l'enfant dans une benne à ordures et tourne mal (drogue, prostitution, mort), Aurélie garde son enfant et s'en sort.

Elle incarne une figure de mère courage qui force l'admiration de Colonel Reyel, tandis que la Brenda de Tupac incarne le chaos et la tragédie.


Les paroles de Colonel Reyel jouent sur un imaginaire adolescent romantique et renvoient à une figure de la mater dolorosa, très courante dans le rap, avec une jeune fille qui élève seule son enfant. Pour Bruno Lafortestrie, directeur de la radio Générations, on trouve cette figure un peu partout, et notamment chez Diam's – « Le public de Colonel Reyel est d'ailleurs dans cette lignée, avec une même cible ado 11-18 ans. »

« Mon sentiment, c'est surtout que sur ce genre de sujets, il y a un décalage entre les paroles que tu défends en public et la réalité du privé. »

 

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« Colonel Reyel, c'est pas la vraie vie. Le planning familial, oui. »

Fatou et ses deux copines, collégiennes « d'après la porte de Clignancourt », admirent Aurélie « pour son courage ».

« Si ça m'arrivait, je me ferais virer de chez moi. »

A la sortie du lycée technique Diderot, dans le XIXe arrondissement de Paris, tous les adolescents connaissent le tube :

« Du rap de fillette, mais toutes les filles adorent. »

Mais tout le monde s'accorde sur un point :

« Colonel Reyel, c'est pas la vraie vie. »

« Si tu peux pas élever un enfant, t'as pas les moyens, tu ramènes pas une bouche de plus à nourrir à la maison. Tes parents font des sacrifices pour que t'aies une meilleure vie qu'eux », estime un grand échalas de 17 ans. Son pote ricane :

« Le planning familial, c'est ça la vraie vie. »

Anthony, qui se targue d'être d'origine antillaise comme Colonel Reyel, avoue :

« C'est arrivé à ma meuf et elle a avorté. »

Les parents ne l'ont jamais su.

« Tu veux que je crève ? Tu veux qu'elle crève ? »

« Chacun fait ce qu'il veut, résume un autre. Mais de là à faire une ode aux filles de 16 ans qui ont un enfant, c'est pas un exemple à donner ».

« Il est contre l'avortement, Colonel, c'est tout », conclut Anthony.

« T'ain, elle s'est quand même donnée dans une Twingo »

Un lycéen lâche, dégoûté :

« T'ain, elle s'est quand même donnée dans une Twingo. »

« Ouais, c'est marrant », remarque un autre.

« Les filles oublient toujours le paragraphe où elle se fait sauter dans la Twingo. Elles préfèrent celui où elle assume son enfant. » (Ecouter le son)

 

« Aurélie, c'était pas la maternité qui l'intéressait, c'est la Twingo », répond un autre, plus gravement. Sans secousse, on en arrive à se demander si Aurélie est vraiment « une fille bien ».

« Moi j'dis, tu couches à 16 ans, la première fois dans un Twingo avec un lascar, ben t'es une pute », tranche l'un d'eux. Approbation générale.

Une maman : « Ça n'est pas une louange de la liberté de choix »

 

Du côté des mères, on retient donc de la chanson l'ambiguïté pro-vie : « La mienne aime bien le morceau, elle l'a dans son iPod, mais elle dit que la chanson est contre l'avortement », explique Anthony. Idem du côté de Cergy-Pontoise. La mère de Lucie trouve le message « nauséabond » :

« Ça n'est pas une louange de la liberté de choix, mais une louange de ce choix-là. »

Fatou, ses copines, et la petite bande de Diderot centrent plutôt le débat sur des enjeux de vertu et de réputation. Très vite, le discours se polarise entre ce qu'est « une fille bien » versus « une pute », entre ce qu'est « un bonhomme » versus « un lascar ».

« Bref, ça fait vendre, d'avoir à argumenter », soupçonne Anthony.

« C'est un malin, Colonel. »

Pourquoi pas Fatoumata ?

Soudain, l'ado s'interroge :

« Pourquoi elle s'appelle Aurélie, d'ailleurs ? »

Dans son dos, son pote reprend immédiatement, sur l'air de Colonel Reyel :

« Fatoumata a 16 ans. Elle attend un enfant. C'est le huitième. »

L'humour de potache fonctionne. La bande de Diderot est pliée de rire.

Dans les faits, une étude de l'Ined confirme que les femmes d'origine maghrébine sont sur-représentées au sein des femmes accouchant sous X en France. Leur sur-représentation est plus flagrante chez les plus jeunes. A Paris, 53% sont étrangères ou issues de l'immigration et vivent dans les quartiers les plus pauvres. Quatre sur dix vivent encore chez leurs parents.

« Dans les quartiers, pour les Marocaines, Algériennes, Tunisiennes et pour les Africaines, il faut avorter », lâche Fatou.

« Une copine a accouché sous X, ça s'est su. Elle a humilié sa famille. »

A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 09:49

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Ce mercredi 7 septembre, un non-lieu vient d’être accordé au Pr. Pierre Pellerin, artisan principal de la désinformation sur les impacts sanitaires du passage du nuage de Tchernobyl.

En 1986, par la voix de Pierre Pellerin, alors directeur du Service Central de Protection contre les Rayonnements Ionisants, l'État français a délibérément minimisé le niveau de contamination de la France par le nuage de Tchernobyl.

Alors que tous les autres pays européens, conscients des risques du cocktail mortel de radioéléments dispersés par la centrale ukrainienne, adoptaient des mesures pour protéger leurs populations, la France a propagé le message mensonger d’une absence de risques sur la santé humaine. Elle a délibérément privé les populations de mesures de protection contre la radioactivité : pas de consignes regardant la nourriture irradiée, pas d’incitation à ne pas s’exposer à la pluie radioactive ni à empêcher les enfants de jouer dans les bacs à sable, pas même de distribution de comprimés d’iode stable…

Cette absence de mesure de protection par l'État français constitue un véritable crime dont on possède le mobile : en avril 1986, il restait 23 réacteurs à construire ou à mettre en service industriel en France.

Depuis la catastrophe, l'explosion du nombre de cancers et plus particulièrement de cancers thyroïdiens en France a été parfaitement documentée par le travail de la juge Marie-Odile Bertella-Geoffroy. En particulier, une note sur la progression des prises de Levothyrox, désormais troisième médicament le plus consommé en France, ne laissait pas de doute quant à une corrélation entre le passage du nuage et la multiplication des problèmes thyroïdiens. Pour réunir ces éléments, Mme la juge Berthella-Geoffroy avait effectué des perquisitions dans les ministères, chez EDF, et également au SCPRI, chez le célèbre professeur Pellerin.

Il y a tout lieu de penser que nous sommes ici en face d’un exemple flagrant d’asservissement de la justice au pouvoir politique et aux intérêts du lobby nucléaire : en effet, Mme la juge Bertella Geoffroy a été dessaisie de son travail sur Tchernobyl 4 jours après la catastrophe de Fukushima et 15 jours avant le renvoi du procès à aujourd’hui....

Aujourd'hui donc, honte suprême, la Cour d'appel de Paris vient de voler le procès aux malades de la thyroïde en déclarant un non-lieu pour le Pr. Pellerin dans l'enquête sur les possibles retombées en France de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl.

Pourtant, 25 ans après, les chiffres attestant de la contamination sont là. Une étude publiée par l’Académie de Médecine de New York en 2010 a évalué à près de un million le nombre de décès liés à la catastrophe de Tchernobyl [1]. Un autre rapport publié en 2011 par une association médicale confirme l’augmentation dramatique de la morbidité suite à l’accident nucléaire, non seulement au Bélarus, mais aussi en Europe[2]. En France, la cartographie réalisée par la CRIIRAD a permis de mettre en évidence une contamination incontestable du territoire.

En blanchissant le Pr. Pellerin, la France protège une des figures majeures de la désinformation au niveau international. Rappelons ainsi que M. Pellerin a été l’un des membres du cénacle très réduit d’experts qui se sont accordés sur le nombre de morts à annoncer officiellement, ont critiqué les doses fixées par les pouvoirs soviétiques comme « trop strictes » et préconisé une « dose-vie » équivalente à la dose létale en une heure (1 Sv)[3]. La France a également exporté son savoir-faire en matière de désinformation nucléaire via son implication dans les programmes ETHOS et CORE menés en Ukraine.

L’histoire semble se répéter : la semaine prochaine va se tenir à l’université médicale de Fukushima un symposium international d’ « experts » sur les impacts sanitaires de la radioactivité, organisé à l’initiative de la Fondation Nippon, organisme proche du pouvoir [4]. Parmi les principaux organisateurs, on compte déjà Shunichi Yamashita, un professeur de radiologie qui nie la dangerosité des faibles doses et de l’irradiation interne, et ne voit aucun problème à laisser des enfants subir les mêmes doses de radioactivité que les travailleurs du nucléaire. Aboutira-t-on au Japon aux mêmes conclusions officielles qu’après la catastrophe de Tchernobyl ?

Mais l’affaire lancée depuis des années par l'association de malades de la thyroïde ne sera pas étouffée : l'association devrait se pourvoir en cassation. Alors que 62 % de l’opinion publique internationale souhaite l’arrêt du nucléaire et que les scandales autour de l’atome éclatent désormais au grand jour, le mur de la censure et de la désinformation ne tiendra pas longtemps.

Contacts :

Pour le Réseau « Sortir du nucléaire » : Daniel Roussée – 06 61 97 83 28

Pour les Amis de la Terre Midi-Pyrénées : Daniel Roussée – 06 61 97 83 28

Pour Stop Golfech : Monique Guittenit - 05 53 95 02 92

Notes :

[1] "Chernobyl: Consequences of the Catastrophe for People and the Environment" - Alexey V. YABLOKOV, Vassily B. NESTERENKO, Alexey V. NESTERENKO - Publié en 2010 par l'Académie des Sciences de New York.

[2] "Health Effects of Chernobyl 25 years after the reactor catastrophe" - IPPNW Germany, Gesellschaft für Strahlenschutz, 2011

[3] Wladimir Tchertkoff, Le Crime de Tchernobyl. Le goulag nucléaire, Actes Sud, 2006

[4] http://www.nippon-foundation.or.jp/eng/news/Fukushima_Expert_Symposium.html La Fondation Nippon a été créée par Ryoichi Sasakawa, ancien criminel de guerre.

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