Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 07:50
Urbanisme mardi 22 mars 2011

Une délégation du collectif eau publique est venue demander à Agnès Le Brun le report du vote du Sivom. Vendredi, le Syndicat intercommunal à vocations multiples doit rendre sa décision sur le retour ou non à une régie publique de l’eau à Morlaix et à Saint-Martin-des-Champs. « Nous pensons qu’il faut des études complémentaires avant de prendre cette décision », explique le collectif. Depuis 1974, le Sivom a délégué la gestion du service eau potable à la société Veolia. Ce contrat arrive à son terme. Vendredi, le vote se déroulera à 17 h 30 à Kernégués. La réunion sera publique.

Partager cet article
Repost0
23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 07:45

Le mouvement du personnel à l'hôpital de Bégard fait suite à la précédente manifestation de juin 2010. Les revendications portent sur « les salaires qui n’ont pas évolué depuis plusieurs années et les conditions de travail qui deviennent pénibles », selon les responsables syndicaux CGT et CFDT. La direction a bien entendu ces revendications et s’en fera l’écho lors de la réunion nationale de la FEHAP (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne), la semaine prochaine, avec laquelle les syndicats tentent de conduire des négociations.

Partager cet article
Repost0
22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 10:34

 

Ce dimanche 20 mars, date anniversaire de la guerre en Irak — mais aussi de l'indépendance de la Tunisie — une manifestation nationale de « solidarité avec les peuples d'Afrique du Nord et du Moyen Orient » était organisée à Bruxelles.

 

Suivant l'appel lancé par l'Assemblée des mouvements sociaux du Forum social mondial, la CNAPD et Vrede étaient à l'initiative de cette mobilisation qui a rassemblé la signature d'une soixantaine d'organisations et d'associations progressistes. En soi, cette manifestation était donc positive afin de marquer la nécessaire solidarité avec les processus révolutionnaires en cours dans le monde arabo-musulman. Malheureusement, malgré le nombre important d'organisations participitantes (sur le papier) la manifestation n'a rassemblée que 2.000 personnes…

 

Il est clair que les grandes organisations, syndicales ou ONG, n'ont pas mobilisé activement comme il se doit pour ce rendez-vous d'ampleur nationale et internationale, et cela alors que des représentants de ces mêmes organisations ont imposé une plate-forme très minimale afin — disaient-ils — d'amener le plus de monde possible… La confusion extrême sur la nature des processus en cours et sur les événements actuels en Libye, qui divisent profondément les progressistes et le mouvement anti-guerre, n'est pas non plus étrangère à la faiblesse de la participation.

L'absence flagrante des deux principales organisations syndicales est particulièrement regrettable, au moment même où des organisations syndicales et des militants syndicaux jouent un rôle de premier plan et décisif dans les processus populaires en cours au Maghreb ou au Moyen-Orient, qui offrent un exemple et un encouragement aux luttes des travailleurs du monde entier.

 

La gauche radicale (LCR, PTB, PSL…) était, elle, bien présente, ainsi que quelques associations de réfugiés, de migrants ou des communautés d'origine arabo-musulmane de Belgique. Avec les Jeunes anticapitalistes, la LCR a constitué un cortège dynamique pour affirmer haut et fort à la fois notre totale solidarité avec les révolutions en cours, le rejet des attaques impérialistes en Libye et le soutien aux insurgés libyen contre le dictateur Kadhafi. (LCR-Web)

 

 

Photos de Sylvia et Jean-Marie Versypt

Partager cet article
Repost0
22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 09:13
Partager cet article
Repost0
22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 08:44

18 mars 2011

Par: 
Yvan Lemaitre

 

Le tremblement de terre et le terrible tsunami qui ont frappé le Japon, les images de villages et de villes dévastés, de désolation, les milliers de morts, 20000 personnes isolées, sans secours, 500 000 déplacées rassemblées dans des centres d’accueil improvisés, le froid, la neige, le drame que vit tout un peuple suscitent dans le monde entier l’émotion, la solidarité mais aussi la colère et la révolte.

Le drame que subit le peuple japonais n’est pas seulement celui de la fatalité d’une catastrophe naturelle, il est aussi celui des conséquences d’une politique, de choix sociaux irresponsables qui font passer les intérêts des trusts avant la sécurité des populations. Certes, il n’est pas dans les pouvoirs de l’humanité d’empêcher les catastrophes naturelles, c’est évident mais il est en son pouvoir d’en limiter les conséquences, de maîtriser au mieux les risques en mettant les connaissances scientifiques et techniques au service des populations et de leur sécurité.
 
La preuve en est le fait qu’au Japon ce n’est pas le séisme lui-même qui a provoqué le plus de dégâts. Les constructions antisismiques, les systèmes d’alerte qui y ont été développées en particulier depuis le drame de Kobé en 1995 ont permis d’éviter que le séisme lui-même ait les mêmes conséquences dévastatrices que celui, pourtant moindre, qui, il y a un peu plus d’un an, frappait Haïti au prix de plus de 200 000 morts. Face aux vagues du tsunami qui ont déferlé sur les côtes japonaises où vit plus de 80 % de la population, les mesures de préventions antisismiques étaient certes impuissantes mais la catastrophe a pris ensuite une dimension qui, elle, met directement en cause des choix sociaux et politiques.

La catastrophe nucléaire dont les spécialistes disent dores et déjà qu’elle pourrait être comparable à celle de Tchernobyl, est bien la conséquence de l’utilisation par les États et les trusts, dans leur folle course au profit, sans aucune maîtrise ni garantie pour les populations, du nucléaire. Quelle folie que le Japon, zone à haut risque sismique, puisse compter 53 centrales nucléaires, gérées par des sociétés privées comme Tepco qui exploite la centrale de Fukushima. Quelle accusation que de voir les moyens dérisoires avec lesquels des travailleurs tentent d'enrayer la catastrophe au prix de leur propre vie. Tepco comme Areva, l'État japonais comme l'État français, le complexe nucléaire de tous les pays ont menti et mentent, la sûreté des installations nucléaires est une fable, la sécurité pour les population aussi.
 
Oui, la pire catastrophe qui frappe maintenant, et probablement pour de longues années, les populations du Japon, qui menace aussi les pays proches n’a rien de naturelle. Elle est le produit de l’aveuglement irresponsable des classes capitalistes aidées et soutenues par les États qui les servent. Elle est le produit d’une société soumise à la dictature technologique, financière, militaire d’une minorité soucieuse de sa seule puissance comme le fut la première catastrophe nucléaire subie par le Japon suite aux bombardements d’Hiroshima et Nagasaki en 1945
 
Et aujourd’hui les mêmes spéculent sur l’effondrement de l’économie japonaise, retirent leurs capitaux pour les investir ailleurs dans l’emballement financier généralisé, globalisé que connaît le monde. 
 
La science et la technique ne permettent pas d'empêcher les catastrophes naturelles, mais elles permettraient d’anticiper, de protéger les hommes et la planète, de diminuer les risques à condition qu’elles soient utilisées, dirigées, contrôlées par les populations elles-mêmes dans le souci du bien être et de la sécurité de toutes et tous, de la collectivité, de la préservation des équilibres écologiques.
 
La catastrophe que vit le Japon participe de cette catastrophe globale qu’est pour toute l’humanité la domination des classes capitalistes. Elle plaide pour une réorganisation de la société, une réorganisation démocratique, planifiée, écologique. Les souffrances des populations du japon expriment une exigence universelle, celle d’une société socialiste, une société fondée sur la solidarité entre les travailleurs et les peuples pour garantir la sécurité pour les hommes et la planète.
 
C’est cette exigence que portent aussi les luttes des travailleurs partout dans le monde, tout particulièrement le processus révolutionnaire qui ébranle les classes dominantes du monde arabe et l’impérialisme. Le déchaînement de violence de Kadhafi, les manœuvres des troupes du régime moyenâgeux d’Arabie saoudite, la répression des armées en particulier en Égypte, les manœuvres des grandes puissances, de l'ONU, ne pourront arrêter la roue de l’histoire. Le socialisme est plus que jamais la seule perspective pour que l’humanité puisse sortir de la barbarie capitaliste.
 
Yvan Lemaitre

Note: Les camarades du Npa issus de Lutte Ouvrière ne semblent pas prendre position sur l'énergie nucléaire et en demander la sortie, ou alors j'ai mal lu. Le blogueur.
Partager cet article
Repost0
21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 11:29

Vingt ans après François Mitterrand et la guerre du Golfe, Nicolas Sarkozy engage à son tour la France dans un conflit armé au nom des droits de l'homme. Cette fois-ci, c'est même le président français qui mène la campagne militaire. Ses alliés étrangers ont du mal à ne pas y voir, aussi, un début de campagne électorale.

« Nous intervenons pour permettre au peuple libyen de choisir lui même son destin », a expliqué Nicolas Sarkozy samedi avec gravité, assurant que « la France est décidée à assumer son rôle, son rôle devant l'Histoire ». François Mitterrand affichait la même gravité et faisait lui aussi référence à un rôle historique de la France, ce 16 janvier 1991 :

« Sauf événement imprévu, donc improbable, les armes vont parler. Comme je m'y étais engagé, tout ce qu'il était raisonnable d'entreprendre pour la paix l'a été […].

Puisqu'il en est ainsi, je vous demande mes chers compatriotes de faire bloc autour de nos soldats et pour les idéaux qui inspirent notre action. » (Voir la vidéo)

 

Pour Nicolas Sarkozy, samedi, difficile de ne pas repenser à cette déclaration d'il y a vingt ans. Le Journal du dimanche raconte :

« Seul au milieu du salon, Nicolas Sarkozy éprouve le besoin de se justifier encore. “Je ne fais pas ça par plaisir. Je ne suis pas un belliqueux. Que pouvais-je faire d'autre ? Il fallait tout faire pour éviter que Kadhafi rentre dans Benghazi en vainqueur. Ce n'était plus qu'une question d'heures.

Ça fait quelque chose, quand même, de voir les drapeaux français à Benghazi”, confie Nicolas Sarkozy au JDD […].

A cet instant, le poids se fait plus lourd sur ses épaules. Est-ce pour cela qu'il se raccroche au précédent de 1991 et la première guerre contre l'Irak, lorsque Occidentaux et pays arabes s'étaient unis contre Saddam Hussein ? »

La France a retardé puis précipité l'intervention militaire

Nicolas Sarkozy s'est peut-être inspiré de son illustre prédécesseur, mais il peut se targuer, lui, d'avoir pris l'initiative. En 1991, la France de François Mitterrand avait suivi le mouvement lancé par les Etats-Unis. Et comme les autres, elle avait attendu d'employer les grands moyens : l'Irak avait envahi le Koweït en août 1990, et pendant des mois, les déclarations et les résolutions s'étaient enchaînées, sans faire fléchir Saddam Hussein.

Cette fois-ci, la France a devancé les Etats-Unis. En faisant oublier l'atlantisme de Nicolas Sarkozy, qui s'était réconcilié avec l'Otan et avait envoyé un supplément de troupes en Afghanistan, sans déclaration publique solennelle cette fois-là. Barack Obama, lui, a hésité à intervenir contre la Libye, et selon le New York Times, il s'est tardivement laissé convaincre par sa secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, elle-même réticente à une intervention jusqu'à lundi dernier.

Sur le site de l'Elysée, on célèbre donc « l'action forte, concertée et déterminée du président Nicolas Sarkozy ». « Forte » et « déterminée », peut-être, d'autant que le chef de l'Etat avait accueilli Kadhafi en ami à Paris fin 2007. « Concertée », en revanche, c'est moins sûr, d'après les indiscrétions recueillies par les médias étrangers.

Le New York Times raconte ainsi que vendredi, la France a d'abord ralenti toute intervention avant le sommet de Paris, puis a accéléré d'elle-même les événements samedi, en envoyant des avions au-dessus de la Libye pendant le sommet :

« Les premiers raids aériens français, qui n'étaient pas coordonnés avec les autres pays, ont irrité certains pays présents à la réunion, selon un diplomate haut placé d'un pays de l'Otan.

Les informations sur les mouvements des troupes de Kadhafi vers Benghazi étaient clairs depuis vendredi, mais la France a bloqué tout accord de l'Otan sur les raids aériens jusqu'à la réunion de Paris, a affirmé ce diplomate, suggérant que les vols auraient pu commencer pendant la nuit de vendredi à samedi avant que les troupes du colonel Khadafi atteignent la ville. »

Pour le Guardian, « Sarkozy parade sur la scène mondiale »

La France aurait en fait refusé que l'Otan participe à l'intervention, « estimant que cela s'agirait un très mauvais signal envers les pays arabes », nuance Le Monde. Dans les pays membres de la coalition contre Kadhafi, on a pourtant du mal à croire que Nicolas Sarkozy n'a pas cherché à garder l'initiative.

Aurait-il, même, confondu campagne militaire et campagne électorale ? Pour une fois, le soupçon ne vient pas de France. En Grande-Bretagne, le Guardian persifle, en rappelant les mauvais sondages de popularité du chef de l'Etat et l'approche de la présidentielle : « Nicolas Sarkozy parade sur la scène mondiale avec un œil sur les votes français. »

Dans l'entourage du chef de l'Etat, on ne s'en cacherait d'ailleurs pas, selon Le Parisien, qui cite « un proche » :

« Si tout se termine bien, ce sera un triomphe. Il était dans les cordes et le voilà qui réunit le monde entier à ses pieds ! »

« Il n'a jamais dirigé de guerre, mais avec les prises d'otages, il a des réflexes, il sait faire », explique aussi ce « proche » au Parisien. Pour Nicolas Sarkozy, la Libye serait-elle donc une autre maternelle de Neuilly ?

Partager cet article
Repost0
21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 10:19
explosion-dans-une-centrale-nuclaire-japonaise-big
19 mars 2011

 

Communiqué de presse du 19 mars 2011


Catastrophe naturelle et nucléaire au Japon


Des rassemblements unitaires et citoyens partout en France pour témoigner notre soutien au peuple japonais et interpeller sur le risque nucléaire

 

Le peuple japonais affronte actuellement une tragédie sans précédent. Une catastrophe naturelle, écologique, environnementale, sanitaire et humaine, auxquelles s’ajoute une catastrophe nucléaire majeure.

Des dizaines, voire des centaines de travailleurs japonais sacrifient actuellement leur vie pour tenter d’éviter que le pire ne se produise.

 

Des rassemblements unitaires et citoyens partout en France pour témoigner notre soutien au peuple japonais et interpeller sur le risque nucléaire

Le Réseau « Sortir du nucléaire » a donc décidé cette semaine de lancer un appel à toutes les organisations et associations humanitaires, écologistes, humanistes, altermondialistes et politiques à le rejoindre ce dimanche 20 mars devant l’Assemblée Nationale, afin de marquer notre soutien au peuple japonnais et d’interpeller la population et les pouvoirs publics sur le risque que fait courir le nucléaire à l’humanité.

 

130 rassemblements sont également organisés partout en France devant les préfectures, sous-préfectures et mairies :
http://groupes.sortirdunucleaire.or...

 

Une vaste région du Japon dévastée par la catastrophe naturelle et nucléaire


Suite au séisme et au tsunami, et alors même que la catastrophe nucléaire est en cours, des quantités massives de substances radioactives ont déjà été libérées – et le seront encore - dans l’atmosphère, l’océan, le sol et l’environnement. C’est une vaste région du Japon qui subit à l’heure actuelle une contamination radioactive irréversible qui pourrait se propager à tout le pays et qui pourrait devenir inhabitable pour des centaines ou des milliers d’années.

Cette situation alarmante nous rappelle que le nucléaire est une énergie qui n’est ni propre, ni sûre, et qu’il soumet les populations et les travailleurs à des risques insensés, d’un bout à l’autre de la filière nucléaire.

 

Combien d’accidents faudra-t-il pour que la France sorte enfin du mythe de la sûreté nucléaire ?

L’impuissance dramatique de l’homme face à l’emballement des réacteurs au Japon a provoqué la remise en question immédiate du nucléaire dans plusieurs pays (Allemagne, Suisse, Inde, États-Unis...).

En France, la politique énergétique a toujours échappé au débat démocratique, et plus particulièrement le développement de la filière électronucléaire. Les décisions sont prises au plus haut niveau de l’État, sans que les citoyens ne soient jamais consultés, alors que cette question concerne pourtant l’avenir de la population tout entière.

Combien d’accidents nucléaires faudra-t-il pour que la France prenne enfin conscience des risques inhérents et insensés à toute installation nucléaire ?

 

Combien d’accidents nucléaires faudra-t-il pour que la France prenne enfin conscience que la sûreté des installations nucléaires n’est qu’un mythe, qui vient d’ailleurs de s’effondrer sous nos yeux ?

Combien d’accidents nucléaires faudra-t-il pour que la France prenne enfin conscience que la sortie du nucléaire est possible, que ce n’est qu’une question de volonté politique.

 


Partager cet article
Repost0
21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 10:16

Par Stéphane Lhomme, Président de l'Observatoire du nucléaire
Le 20 mars 2011

Le nucléaire a été imposé en France sans référendum, alors pourquoi en faudrait-il un pour décider de sortir du nucléaire ? Et ce d'autant qu'un tel référendum serait un véritable piège : c'est le gouvernement pronucléaire qui choisirait la question posée et qui organiserait à sa façon la campagne officielle….

Un référendum est souvent considéré comme une démarche très démocratique permettant enfin au peuple de prendre lui-même une décision. La réalité est bien différente : il ne faut pas oublier qu'un référendum revient avant tout… à poser une question. Et une question à laquelle il ne peut être répondu que par OUI ou NON (sauf à s'abstenir). Or, c'est le gouvernement pronucléaire, appuyé par une Assemblée nationale elle-même constituée à 90% de pronucléaires, qui rédigerait cette question… à sa façon.

Essayons de voir ce qu'elle pourrait être.

D'abord, il y a nucléaire et nucléaire : production d'électricité, armes atomiques, nucléaire médical. Si la question est "Êtes-vous pour la sortie du nucléaire ?", les atomistes auront beau jeu de dénoncer le désarmement unilatéral de la France (ce qui n'est pas en soi une mauvaise chose, mais en l'occurrence cela ferait perdre des chances de succès au référendum), ou la fin de certains traitements médicaux.
Il faudrait donc que la question soit "Êtes-vous pour la production d'électricité par des centrales nucléaires ?". Mais, même si le gouvernement se rangeait à cette précision de bon sens, loin d'être écartés, les problèmes commenceraient au contraire à s'accumuler.

En effet, avec vice, le gouvernement poserait alors assurément la question inverse : "Êtes-vous contre la production d'électricité par des centrales nucléaires ?". En effet, c'est reconnu, il est psychologiquement plus facile de ne pas être pour que d'être contre. Cela ne changerait rien bien entendu pour ceux dont la religion est faite, dans un sens ou dans l'autre. Mais quid des indécis ?
Par ailleurs, de nombreux citoyens sont à la fois contre le nucléaire militaire et le nucléaire dit "civil", du fait de leur égale dangerosité mais aussi de leur évidente imbrication. Il est clair que beaucoup de ces gens, considérant que la question posée reviendrait par défaut à avaliser le nucléaire militaire, voteraient blanc au lieu de voter contre.

Ensuite, il est improbable que la question posée évoque la sortie du nucléaire… sans préciser la durée de ce processus. C'est d'ailleurs là que le gouvernement jouerait sur du velours : s'il propose une sortie rapide, mettons en 10 ans maximum, de nombreux citoyens voteront contre, craignant la pénurie et les restrictions… dont le gouvernent lui-même agiterait le spectre.

Si la question évoque une durée plus longue (20 ans, 30 ans), les voix de nombreux opposants se transformeront en votes blancs ou en abstentions : comment accepter que les réacteurs actuels, déjà vieillissants, continuent à fonctionner aussi longtemps, aggravant le risque de catastrophe ? Car, faut-il le rappeler, l'objectif est de fermer les réacteurs pour éviter un désastre tel que celui qui frappe aujourd'hui le Japon.
D'autre part, il est certain que la campagne officielle, et donc l'accès aux médias, serait biaisée : on a pu constater lors de précédents référendums que, en toute légalité, ce sont les partis politiques dominants qui se voient attribuer la quasi-totalité du temps d'antenne. Or le PS, l'UMP, le Nouveau centre, le Modem, le Front national, le PCF sont tous pronucléaires.

Imaginons naïvement que, devant de puissantes protestations face à un tel déni de démocratie, le gouvernement consente à donner du temps d'antenne aux associations. Il ne faut pas croire que ce serait enfin la parole aux antinucléaires. D'abord, le temps ne serait même pas partagé en deux, moitié pour les "pros", moitié pour les "antis". En effet, d'autres organisations entreraient dans la danse, par exemple des associations de consommateurs.

Or, ces dernières années, la très médiatique UFC-Que choisir a pris des positions clairement favorables à l'atome, prétendant à tort que l'électricité nucléaire serait bon marché. On peut craindre aussi que, parmi les organismes "neutres", la parole soit donnée par exemple à la très réactionnaire Académie de médecine qui, tenez vous bien, a officiellement pris position pour le nucléaire… au nom de la santé !

Finalement, le temps d'antenne offert aux antinucléaires serait très restreint. Mais il y a encore pire : de quels "antinucléaires" s'agirait-il ? Il est fort improbable que, par exemple, l'auteur du présent texte soit invité à s'exprimer. A sa place, la position "antinucléaire" serait occupée par de véritables imposteurs comme l' "hélicologiste" Arthus-Bertrand, ou des personnages ambigus comme Nicolas Hulot qui ne s'est jamais engagé contre le nucléaire avant le drame japonais et qui, depuis, évoque une vague et lointaine sortie de l'atome.
Ces gens là ne manqueraient pas de proposer un processus en 30 ou 40 ans, sapant de fait toutes les raisons de sortir du nucléaire : s'il n'y a pas urgence à fermer les réacteurs, c'est que le péril n'est pas réel et qu'il n'est donc pas nécessaire de se détourner de l'atome.

Certes, il n'y a pas que la campagne officielle, mais les travers dénoncés ci-dessus seraient assurément encore pires lors de débats organisés sur les grandes chaînes télévisées. Nous aurions alors droit à des "débats" surréalistes entre les PDG d'EDF et d'Areva et de curieux "opposants" comme Arthus-Bertrand.
Alors non, définitivement, il ne s'agit pas de réclamer "un grand débat" ou "un référendum". Ces revendications étaient concevables avant le 11 mars, mais il est surréaliste de voir des écologistes les porter encore alors même que se déroule le drame de Fukushima. S'ils ne réclament pas la sortie du nucléaire maintenant, quand le feront-ils ?

Bien sûr, il y a de la politique derrière tout ça : les nouvelles "élites vertes" entendent entrer en force au gouvernement et à l'Assemblée nationale. Pour cela, il leur faut passer des accords avec le très pronucléaire Parti socialiste. Ce joli monde se mettra certainement d'accord sur… "un grand débat" et éventuellement "un référendum", lequel se déroulera (en cas de victoire à l'élection présidentielle) en 2013, quand l'émotion de la catastrophe japonaise sera passée : chacun aura repris l'insouciante habitude de vivre près d'une centrale nucléaire vieillissante, tandis que des millions de japonais n'auront pas encore développé les cancers qui leurs sont assurément promis.

L'Allemagne vient de fermer 7 réacteurs d'un coup, cela prouve bien que des décisions radicales sont possibles. Le nucléaire ne couvre que 2% de la consommation mondiale d'énergie, contre 15% aux énergies renouvelables : leur part est donc, contrairement à une idée fausse largement répandue en France, nettement plus élevée que celle du nucléaire. A titre d'exemple, l'hydroélectricité produit sur Terre environ 3300 Twh annuels, contre 2600 pour les 430 réacteurs nucléaires en service. Finalement, le nucléaire représente un risque extrême pour une contribution infime à l'économie planétaire.

L'essentiel du parc nucléaire français a été construit à marche forcée en moins de dix ans, il est donc possible de faire le chemin inverse en moins de dix ans. Enfin, il ne faut pas oublier que le nucléaire a été imposé en France sans référendum : pourquoi en faudrait-il un pour sortir du nucléaire ? Ou plutôt pour ne pas en sortir, tant un tel scrutin serait faussé…

Stéphane Lhomme
Président de l'Observatoire du nucléaire
Partager cet article
Repost0
21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 09:42

  carhaixNouvelle-image.JPG

 

Canton de Carhaix-Plouguer

 

Inscrits
Votants
Exprimés
12 169 6 789 6 642

 

Liste
Nb voix
%
Christian TROADEC
Mouvement Bretagne Progrès
2864 43,12 %
Louis ROUZIC
Parti socialiste
1476 22,22 %
Jérôme YVINEC
Union pour un mouvement populaire-Divers droite
1383 20,82 %
Peggy LE BIHAN
Union démocratique bretonne
364 5,48 %
Claudine LAPORTE
Front de gauche
302 4,55 %
Matthieu GUILLEMOT
Nouveau parti anticapitaliste
253 3,81 %

 

 

1200432 9075477-menesguen4col-20110208-c132a

Canton de
Crozon

Inscrits
Votants
Exprimés
14 221 6 855 6 678

 

Liste
Nb voix
%
Louis RAMONE
Divers gauche-Majorité départementale
2503 37,48 %
Patrick BERTHELOT
Alliance pour le Fin. Nv Centre/UMP/All. centriste
2040 30,55 %
Marie-Anne HAAS
Front national
949 14,21%
Jocelyne LECLERC
Europe écologie - les Verts
583 8,73 %
Christian BEAUMANOIR
Parti communiste français-Front de gauche
334 5,00 %
André MENESGUEN
Nouveau parti anticapitaliste
269 4,03 %
Partager cet article
Repost0
21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 09:34
Partager cet article
Repost0

Contactez le NPA du Finistère

 

faou

 

UNE-190.JPG

 

cgt-gg.jpg

 

affiche_Peillon_Fioraso_BAT_0_0.preview.jpg

 

encart npa taille normale

 

 

nukleel-nam-bo-ket.jpg

accueil
*

Brest

06 42 22 96 37

brest.npa@gmail.com

 

Quimper

06 59 71 42 21

quimper.npa@gmail.com
 

Le blog sur les

questions maritimes

L'autre grenelle de la mer

 

Le blog de solidarité avec

les camarades arabes

Revolution arabe 

 

fermoez-fesse.jpg

Recherche

Actions !

Pour plus de détails voir les liens: 

 

diapo prisonnier palestine

Soirée prisonniers palestiniens

AFPS Brest

mardi 16 avril

20H30

Maison des syndicats

 

sortir-copie-1.jpg


manifestants-hopital-SUD-copie-1


Quimper Gourmelen

Rassemblement

vendredi 19 avril

8 h 45


foto2-205-ebf3f

 

Fermez Cofrents

(pays Valencian)

 

 

laniion.jpg

  Concert à Lannion

 

no nuk

 

Dimanche 28 avril

Brennilis

anti-r-1-r-copie-1.jpg

 


robertbelle5mai13DZ

 

 

Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

nddk.jpg

 

yy.jpg

 

st nnonon

 

grece.jpg