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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 10:35
 Une occasion à saisir pour la contre-offensive
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Toutes les fédérations syndicales de la Poste appellent à une journée de grève nationale, le 29 mars. Il faut faire de cette journée un succès, un point de départ de la nécessaire convergence des grèves locales.
La Poste n’est pas à l’aise parce qu’elle a été au centre du viseur des grands médias ces derniers temps. Les journaux de 20 heures de TF1 et France 2 ont diffusé des sujets qui établissaient un parallèle explicite avec France Télécom : des réorganisations incessantes, des suppressions d’emplois massives (-50 000 depuis 2002 !), un management brutal...

Mais la nouveauté la plus marquante, ce sont les bagarres victorieuses comme celle du Lauzet (Alpes-de-Haute-Provence) et surtout celle du 2e arrondissement de Marseille. À Marseille 2, 100 % du personnel, cadres compris, a tenu tête et au bout de 139 jours de grève a remporté une victoire nette face à la direction, grâce au soutien de la population locale, d’une grande partie de la gauche... et d’une détermination sans faille !

Unifier les conflits
 
Au-delà de cette lutte exemplaire, les grèves contre les réorganisations sont incessantes à la Poste. Mais elles restent essentiellement menées bureau par bureau, chaque métier (facteurs, centres de tri, guichets) restant séparé des autres.

La grève nationale du 29 mars doit être une occasion de se regrouper pour les postiers qui en ont assez. Et ils sont nombreux ! Organiser des assemblées générales (AG) de l’ensemble des grévistes à l’échelle des villes ou des départements est déterminant : l’idée d’une grève reconductible nationale germera plus facilement sur la base de liens tissés entre centres et entre métiers, si les postiers réalisent qu’ils peuvent avoir un impact en groupant leurs forces.

Se battre contre les suppressions d’emplois et... pour les salaires !
 
Si l’appel intersyndical du 29 mars insiste de manière correcte sur le combat contre les réorganisations, tout en oubliant de demander explicitement le retrait de la sécabilité, il n’en reste pas moins que les salaires des postiers sont misérables. Se battre pour un salaire minimum de 1 500 euros net et pour une augmentation générale de 300 euros net est une urgence. C’est aussi un mot d’ordre explosif parce qu’il peut mettre en mouvement toute une série de postiers qui ne sont pas directement touchés à l’instant T par une réorganisation. Et parce qu’une grève sur les salaires dans la plus grosse entreprise du pays ne manquerait pas d’avoir un effet d’entraînement sur d’autres boîtes.

Xavier Guessou
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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 10:27

laposte

Social dimanche 27 mars 2011

La CGC (Confédération générale des cadres) a déposé un préavis de grève pour toute la journée du mardi 29 mars. Il concerne le personnel salarié et fonctionnaire de La Poste. Le syndicat demande d’obtenir une pause dans les réorganisations « pour faire un état des lieux, d’une part sur leur efficacité, d’autre part sur la situation de l’emploi au sein des différents métiers de La Poste ».

 

Il revendique également un « redimensionnement des effectifs, par métier et par entité opérationnelle, de manière à assurer partout la qualité du service, améliorer les conditions de vie et de travail et la santé des personnels », « le respect des accords signés », « le respect des droits élémentaires des personnels » et « l’élaboration de véritables plans de formation avec les moyens permettant leurs mises en œuvre aux niveaux collectif et individuel ».

 

Ces revendications concernent l’ensemble des personnels, quels que soient leur métier, leur statut et leur niveau de fonction, cadres et non cadres, « sachant que la souffrance au travail est partagée par toutes et tous aujourd’hui à La Poste ».

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 11:54
25 mars 2010

 

Mis sous pression par d’importantes mobilisations populaires, les députés portugais ont rejeté le nouveau (et quatrième !) plan d’austérité présenté par le premier ministre Socrates, qui a dû démissionner.

 

Cette crise illustre l’impasse dans laquelle s’enfonce l’Union européenne avec ses politiques d’austérité forcenée destinées à « rassurer les marchés financiers ». Les chefs d’État et de gouvernement européens ont pourtant entériné aujourd’hui 25 mars le « Pacte pour l’euro », qui aggrave les contraintes communautaires sur les politiques budgétaires, sociales et salariales en Europe au mépris du débat et des procédures démocratiques.

 

Ainsi, les budgets publics des pays européens seront soumis au contrôle préalable de la Commission. Gare aux gouvernements qui hésitent à réduire l’emploi public, la protection sociale, les services publics, les salaires. Gare à ceux qui ne « flexibilisent » pas leur marché du travail ou qui ne réduisent pas la fiscalité sur les revenus des capitaux.

Alors que les syndicats européens ont manifesté hier contre ces mesures, les lobbies industriels européens, tel BusinessEurope, applaudissent des deux mains et « ne comprennent pas l’hostilité envers ce Pacte ». Mais leur victoire pourrait être plus difficile que prévu. La réaction du Parlement portugais rappelle à la dure réalité : il existe encore en Europe des instances démocratiques qui doivent rendre compte à la population, et non aux seuls spéculateurs.

 

Le Portugal pourrait payer le prix fort pour son refus d’un quatrième plan d’austérité : l’agence de notation Standard & Poor’s vient de dégrader sa note. Les taux d’intérêt sur la dette portugaise, qui approchent déjà 8%, risquent d’augmenter encore, obligeant le Portugal à accepter la « solidarité » européenne, assortie d’un plan d’ajustement structurel drastique décidé entre l’UE et le FMI.

 

L’heure n’est pourtant pas à la résignation : les mobilisations populaires se multiplient, au Portugal – avec l’inédite marche des précaires (« Geracao rasca ») – comme dans de nombreux pays européens, pour s’opposer à cette « gouvernance économique » qui pousse jusqu’à l’absurde les politiques néolibérales menées en Europe depuis des décennies. Les syndicats européens se mobilisent : après la manifestation du 24 mars avec 20000 personnes à Bruxelles, une nouvelle manifestation européenne est prévue le 9 avril à Budapest.

 

Attac France se mobilise aussi dans cette contre-offensive populaire européenne. Nombre de comités locaux s’associent au « Tour de France des économistes atterrés » afin de faire connaître les enjeux et les dangers du Pacte pour l’euro. D’autres initiatives et mobilisations suivront afin de mettre en avant de véritables alternatives pour une autre Europe.

 

Attac France,
Paris, le 25 mars 2011


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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 11:15

 



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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 10:48

 

 

 

lutouv

 

Depuis une cinquantaine d'années qu'existe l'industrie nucléaire, un certain nombre de risques liés à son exploitation sont connus, ainsi que les moyens d'y faire face, du moins pour la plupart d'entre eux, le problème du traitement des déchets nucléaires n'étant toujours pas résolu.

 

En principe, toutes les mesures de sécurité devraient être correctement respectées pour empêcher au maximum que se produise un accident et, si cela arrive quand même - toute activité humaine comportant des risques -, en limiter les conséquences dramatiques à court et long terme.

 

En principe donc, car dans la réalité on est loin du luxe de précautions que devrait nécessiter cette industrie encore mal maîtrisée.

 

Ce n'est pas là seulement le propre de l'énergie nucléaire. Le charbon a tué, et continue de tuer en Chine, en Afrique du Sud, mais aussi dans des pays riches comme les États-Unis et le Canada ; des dizaines de milliers de mineurs sont morts dans des catastrophes, ou à petit feu parce qu'ils ont été atteints de silicose. Le pétrole aussi a son lot d'accidents et de marées noires, comme récemment celle de BP dans le golfe du Mexique. Ces énergies fossiles ont aussi des conséquences à long terme sur l'avenir de la planète, étant à la source du réchauffement climatique. Quant à l'énergie hydraulique, que l'on nous présente comme « propre », elle comporte aussi le risque de rupture de barrages, comme celui de Malpasset en France dans les années cinquante, avec la dévastation de toute une vallée.

Une catastrophe dans une mine ou sur un puits de pétrole peut déjà avoir des conséquences à grande échelle. Mais c'est sans doute encore plus vrai avec l'énergie nucléaire. Non seulement les travailleurs ou la population locale peuvent en être victimes, mais une vaste zone de la planète peut être contaminée, comme l'a montré l'explosion de la centrale de Tchernobyl. Et cette contamination, qui plus est, est là pour des siècles.


Tout cela devrait inciter les responsables à un redoublement de prudence.

 

Laisser en place ces gens-là, en qui on ne peut mettre aucune confiance, c'est leur laisser le pouvoir de mettre en péril l'avenir de la planète.

 

 

 

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 10:35

 

 

 

« Nous ne sommes pas en position de pouvoir être optimistes », a estimé ce vendredi Naoto Kan, le Premier ministre japonais, alors qu'un nouveau risque de fuite radioactive était signalé à la centrale nucléaire de Fukushima. La cuve du réacteur 3 est endommagée, le combustible fondu pourrait relâcher de l'uranium et du plutonium

Deux semaines après le séisme et le tsunami qui ont déjà fait au moins 10 000 morts au Japon, la situation à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima reste « imprévisible » selon le premier ministre japonais, Naoto Kan.

Le cœur du réacteur 3 pourrait avoir été endommagé lors de l'explosion à l'hydrogène qui a détruit le confinement extérieur du bâtiment le 14 mars. Ce réacteur, qui renferme 170 tonnes de combustible radioactif, est sans doute le point le plus critique de la centrale qui compte six unités. (Voir la Vidéo)


Le fait que ce réacteur soit le seul à fonctionner au MOX prépare, selon l'eurodéputée (Europe Ecologie) Michèle Rivasi, fondatrice de la CRIIRAD, « un désastre bien plus grave ». Elle explique :

« Il est important de rappeler ce qu'est le MOX et l'irresponsabilité d'utiliser du plutonium comme combustible. Le MOX est un combustible issu du retraitement des déchets radioactifs - et des armements militaires - composé à 7% de plutonium.

En plus d'accroître les risques de prolifération et de désastre environnemental lors des convois acheminant ces combustibles au Japon, il faut souligner qu'un réacteur fonctionnant au MOX pose un double problème : il a un point de fusion beaucoup plus bas et en cas de fuite le potentiel de rejets radioactifs double.

Le plutonium est un élément radioactif extrêment dangereux qui reste actif pendant plus de 200 000 ans : quelques microgrammes suffisent pour déclencher un cancer du poumon. Si la fusion du réacteur a bien lieu, nous pourrions assister à un “syndrome chinois”, ce qui aboutirait même à la contamination des nappes phréatiques ».

Deux ouvriers hospitalisés

L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) évoque « le risque de défaillance de certains matériels à cause de la présence massive de sel dans les cuves et les enceintes » des réacteurs.

L'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco) a reconnu vendredi que les opérations de refroidissement des réacteurs à l'aide de canons à eau et les travaux de rétablissement des pompes à eau électriques avançaient lentement en raison de la dangerosité du site, au lendemain de l'hospitalisation de deux ouvriers gravement irradiés.

 

► Les questions que vous n'osez pas poser sur le nucléaire.

Mis à jour à 19h19 le 25/03 : ajout des citations de Michèle Rivasi.

 

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 10:29

25 mars par Fathi Chamkhi

 


En Tunisie, le peuple a chassé le dictateur. Son exemple est suivi par l’ensemble des peuples arabes. L’un après l’autre les dictateurs sont en train de tomber. Les révolutions qui secouent la rive sud de la méditerranée en sonnant le glas des dictatures, annoncent aussi la fin de l’époque des dominations et du néocolonialisme.

 

L’Europe doit mettre en place des vraies politiques de coopération négociées d’égal à égal, avec les peuples, désormais souverains, du Sud. Le peuple tunisien est debout. Sa liberté il ne la doit ni aux bienfaits supposés du libre-échange ou bien des concessions venant de la dictature. Sa liberté, il l’a acquise en comptant sur ses propres forces, en faisant tout simplement la révolution. Les Tunisiens n’ont eu, pour seules armes, face à leurs oppresseurs, que leur courage, leur détermination leur unité et leur amour pour la liberté. En tant que peuple libre, ils n’a rien à quémander de qui que ce soit. Il a plutôt des exigences à formuler.

 

Le 14 janvier 2011, la nation libérée s’est mise en marche pour construire une Tunisie nouvelle, une Tunisie meilleure. Notre route sera difficile et longue, certes, mais aujourd’hui, tout devient possible ! Les puissances européennes a toujours cherché à protéger leurs propres intérêts dans le sud de la méditerranée, tout en ignorant ceux des peuples. A l’échelle de la Tunisie, les intérêts économiques européens sont énormes, le stock de capital d’investissement européen s’élève à plus de 13 milliards d’euros, ce qui représente près du ¼ de l’investissement total en Tunisie. Avec plus de 1100 entreprises employant, ou plutôt exploitant, plus de 300.000 salariés, les entreprises de l’Union européenne sont le second employeur en Tunisie après l’Etat, et leur chiffre d’affaire représente plus de 6% du PIB de la Tunisie.

 

Pour préserver les intérêts des transnationales européennes, la Commission européenne et plusieurs gouvernements européens, notamment les gouvernements français, italien et espagnol ont soutenu le dictateur Ben Ali jusqu’au bout contre le peuple tunisien. Les discours et les bonnes intentions n’ont jamais rien changé à cet état de fait. Le Partenariat euro-méditerranéen nous avait bien promis la prospérité et la démocratie, mais ce sont l’appauvrissement et le renforcement de la dictature que nous avons eus. L’article 2 de l’accord d’association de 1995 qu’avait conclu l’UE et ses Etats membres avec la Tunisie, ne dit-il pas que ‘le respect des principes démocratiques et des droits de l’homme constituent un élément essentiel de l’accord.’ Ben Ali n’était-il pas déjà un dictateur en 1995 ? Bien sûr que si L’UE et ses Etats membres n’étaient-ils pas au courant ? Bien sûr que si. Que signifie alors une telle affirmation ? L’Union européenne doit des excuses au peuple tunisien.

 

Le 14 janvier dernier, le dictateur s’est enfui en laissant derrière lui une dette publique extérieure d’environ 15 milliards d’euros. La charge de son remboursement d’élève pour l’année 2011 à environ 575 millions d’euros ; autant que le budget de la santé publique, ou bien celui de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.

Aujourd’hui, de même qu’il s’est affranchi de la dictature de Ben Ali, le peuple tunisien veut s’affranchir aussi du fardeau de la dette que lui a légué le dictateur, pour pouvoir construire sa propre démocratie, s’autogérer et s’auto-administrer de manière indépendante et autonome.

 

Un collectif d’associations tunisiennes, dont l’association Raid Attac Cadtm Tunisie que je représente, vient d’adresser une lettre au Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, en lui demandant de décréter immédiatement un moratoire unilatéral sur la dette publique de la Tunisie, en attendant l’élection de l’Assemblée constituante prévue pour le 24 juillet prochain, et la formation d’un gouvernement démocratiquement élu. Pendant la période du gel des remboursements, qui doit se faire sans accumulation d’arriérés d’intérêts, nous voulons mettre en place un audit citoyen de la dette afin de déterminer sa part odieuse, c’est-à-dire celle qui n’a pas servi aux Tunisiens, et qu’il nous faut répudier.

 

De tout temps, la dette a plus nui aux intérêts de la Tunisie qu’elle ne les a servis. Déjà, au cours de la deuxième moitié du 19° siècle, elle a été l’une des causes de la colonisation du pays. En effet, sous le prétexte de favoriser la prospérité de la Tunisie, le Bey a été encouragé à s’endetter largement, surtout auprès de courtiers français et italiens.

Les taux d’intérêts appliqués sur les prêts obligataires, les conditions des prêts hypothécaires, les commissions et les détournements massifs de fonds opérés par les membres de la cour du Bey, ont appauvri la régence qui s’est trouvé confrontée à une grave crise financière qui a servi de prétexte pour les gouvernements français, italien et anglais pour instaurer une ‘commission financière’ tripartite qui a pris le contrôle des finances de l’Etat. Quelques années plus tard, la Tunisie était devenue une colonie française. Après l’indépendance, la Tunisie fut obligée de contracter des crédits auprès de la France afin de racheter ses propres terres auprès de colons français qui se l’étaient approprié sous le régime colonial. Voilà comment la Tunisie indépendante a renoué avec la dette.

 

Sous le régime de la dictature de Ben Ali, l’endettement de la Tunisie s’est sensiblement aggravé. Le rythme de croissance de la dette publique a connu une accélération moyenne annuelle de 58,7%, contre une croissance moyenne de 42,% par an auparavant. Au cours de la dernière décennie ce rythme s’est considérablement accéléré pour atteindre un niveau record de 89% par an en moyenne.

 

En 1987, date du coup d’Etat de Ben Ali, la dette extérieure publique de la Tunisie s’élevait à 2.5 milliards d’euros, aujourd’hui elle est de 15.2 milliard d’euros. Pourtant, la Tunisie a remboursé au cours de la même période plus de 23 milliards d’euros. Elle est devenue, sous le long règne de la dictature, un fournisseur net de capitaux au titre de la dette. Désormais, c’est la Tunisie qui finance les riches créanciers du Nord et non le contraire.

 

Dans le même temps, la pauvreté, le chômage et le pouvoir d’achat moyen se sont dégradés de manière significative : plus de 10% des Tunisiens vivent actuellement en dessous du seuil de pauvreté, le taux de chômage dépasse 15% et concerne dans 3 cas sur 4 des jeunes de moins de 34 ans, qui sont surtout des diplômés de l’université. Le smig dépasse à peine 120 euros et le salaire mensuel moyen se situe en dessous de 250 euros.

 

Il est tout à fait clair que la majorité des Tunisiennes et des Tunisiens n’ont pas bénéficié de ce surendettement. Seule une minorité en a profité. Le dictateur et ses proches sont ceux qui ont le plus bénéficié de cette dette. Leurs avoirs, qui se trouvent à l’étranger, se montent à plusieurs milliards d’euros, autant que le volume total de la dette extérieure publique, si ce n’est beaucoup plus. Tout récemment, la télévision d’Etat tunisienne a montré des dizaines de millions d’euros et de dollars qui ont été découverts par la commission de lutte contre la corruption dans une cache de l’un des palais du dictateur, preuve supplémentaire qu’une partie importante de l’argent de la dette a été détourné par le dictateur et ses proches.

 

Pendant la dictature de Ben Ali, sur la période comprise entre 1987 et 2009, la Tunisie s’est transformée en source de financement, notamment, pour les institutions financières étrangères à hauteur de 6,5 milliards de dinars. La Tunisie ne peut pas répondre aux besoins sociaux énormes d’une partie importante de ses citoyennes et de ses citoyens, et œuvrer avec des chances de succès pour la construction d’un avenir meilleur sans se libérer, auparavant, du lourd fardeau de la dette odieuse de la dictature. L’Union européenne et ses Etats membres ont une opportunité historique de prouver leur attachement aux valeurs universelles des droits humains, en agissant dans le sens de l’histoire qui avance, en ce moment même, à grandes enjambées du côté de la rive sud de la méditerranée.

 

Oui, il est possible aujourd’hui, que nous agissions, de part et d’autre de la Méditerranée, pour la démocratie, la prospérité, la paix et l’amitié entre les peuples, dans le respect mutuel de la souveraineté et de l’autodétermination. La question de l’annulation de la dette odieuse est une question centrale dans ce projet d’une Méditerranée libre, pacifique et démocratique.

Merci

Fathi Chamkhi, Bruxelles 24 mars 2011


Fathi Chamkhi est le représentant de Raid-Attac-CADTM Tunisie
http://tunisie.attac.org

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 10:13
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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 10:04
 
 


Par Georges Kopp le Vendredi, 25 Mars

 

Plus de 20.000 militant-e-s syndicaux et travailleurs/euses se sont mobilisé-e-s ce jeudi 24 mars pour protester contre les politiques d'austérité et le « Pacte de l'Euro » concoctés par l'Union européenne, à l'occasion du sommet des chefs d'État européens à Bruxelles.

 

Ce Pacte, élaboré par le duo Sarkozy-Merkel et adoubé par la Commission européenne, vise à donner un coup d'accélérateur à la destruction de l'État-providence et des droits sociaux chèrement conquis par le mouvement ouvrier.

Les travailleurs/euses ne s'y trompent pas, ce Pacte constitue bel et bien une nouvelle déclaration de guerre à la classe ouvrière en Europe. Sous le prétexte de maîtriser les déficits publics et d'instauter une «gouvernance économique», l'UE va conditionner son aide aux États membres en difficulté à des plans drastiques d’austérité et mettre en oeuvre de redoutables politiques de régression sociale, avec un caractère structurel. Au menu: Remise en cause de l’indexation automatique des salaires, blocage des salaires, relèvement de l’âge de la retraite, attaques sur les services publics et la sécurité sociale, liquidation des prépensions, inscription dans la constitution des États membres d’un plafond maximal de dette publique, etc.

 

Malgré l'ampleur des enjeux, qui nécessitent une riposte à leur hauteur, déterminée et unitaire, le sommet de la CSC avait décidé, quelques jours avant l'action, de rompre le front commun et de réunir bien sagement ses propres troupes pour une concentration « kermesse-boudin »… au Heysel, bien loin des centres de décision politiques! 

Nationalisation du secteur de l'énergie! Austérité: dégage! 

S'il faut déplorer, à nouveau, cette division et l'absence d'un mot d'ordre de grève interprofessionnelle généralisée ou de perspectives, la FGTB avait quant à elle décidé — une fois n'est pas coutume — une forme d'action bien plus percutante que les traditionnels défilés « Gare du Nord-Gare du Midi », ce qui a précisément motivé la direction de la CSC à briser l'unité. Dès 8h00 du matin, plusieurs cortèges se sont ainsi formés Gare du Midi, Boulevard Albert II, Place Meiser et Rond-point Montgomery avant de converger pour occuper la rue de la Loi de 10h30 à 14h00, en passant par les sièges d’Electrabel-Suez, de la Banque nationale ou de Business Europe (confédération patronale européenne). 

 

Les militant-e-s FGTB ont largement répondu présent car les préoccupations sociales sont de plus en plus lourdes et on sent bien que la révolte gronde parmi des salarié-e-s et des couches de plus en plus précarisées de la population. La composition des cortèges FGTB en témoignait. La défense de l'indexation des salaires, le refus de l'austérité, la réduction des prix de l'énergie, ou encore l'exigence que l'on prenne l'argent là où il est en taxant les grosses fortunes et les transactions financières, étaient au cœur des revendications qui ont été mises en avant ce jeudi. 

Anecdote significative; à hauteur de la station de métro Trône, le cortège venant de la Gare du Midi a fait une halte devant un podium pour écouter Anne Demelenne lancer quelques flèches contre Electrabel et sur la nécessité de contrôler les prix de l'énergie domestique. Un groupe de Jeunes-FGTB carolos a alors scandé avec conviction: « nationalisation du secteur de l'énergie! » devant une secrétaire générale qui, décontenancée, à concédé un « heu...oui, c'est une bonne idée »…

 

La révolte contre les politiques néolibérales et un système capitaliste inique (et dangereux comme le démontre Fukushima) croît chez certaines couches de travailleurs/euses et l'envie d'en découdre et d'agir de manière plus offensive motive de plus en plus de militant-e-s syndicaux. Même si la situation n'est évidemment pas exactement la même, tout le monde a en tête les images et l'exemple donnés par les révolutions dans le monde arabe. Des travailleurs portaient ainsi un calicot avec « Europe, dégage! », reprenant le terme utilisé par les masses en révolte pour chasser leurs dictateurs. 

Demonty-Kadhafi, même combat! 

Tandis que les discours finaux des dirigeants syndicaux assuraient le caractère « responsable » de l'action, l'occupation de la rue de la Loi a provoqué quelques affrontements avec la police. Cette dernière voulait en effet chasser les syndicalistes à hauteur des bâtiments officiels et à usé de gaz lacrymogènes et de matraques avant de dresser un barrage de barbelés et d'auto-pompes auquel plusieurs centaines de manifestant-e-s se sont affronté pendant plus d'une heure. 

 

La forme d'action adoptée le 24 mars n'est évidemment pas passée inaperçue, entre autres avec les blocages de la petite ceinture et de plusieurs axes routiers ou carrefours importants, ainsi qu'avec les quelques jets de pavés rue de La Loi. Bien entendu, et c'est leur rôle, la presse bourgeoise et le patronat se sont déchaînés contre les syndicalistes. La palme des commentaires les plus réactionnaires revient certainement au journaliste du Soir, Bernard Demonty, qui a osé écrire que les échauffourées contre la police étaient l'oeuvre de manifestants « sous l'influence de l'alcool ou de la drogue ». Ce porte-plume du patronat ne s'est sans doute pas aperçu qu'il a utilisé les mêmes formules employées par le dictateur Kadhafi pour disqualifier les opposant-e-s en Libye. Il ne lui reste plus qu'à dénoncer également « l'influence d'Al-Quaïda » parmi les militant-e-s FGTB et la ressemblance sera parfaite!

 

Plus navrante a été l'attitude d'une partie du service d'ordre syndical lors des incidents. Comme le relate un délégué CGSP: « La manifestation était « encadrée » par un groupe de militants portant des chasubles jaunes, couleur judicieusement choisie, ornée de l’inscription « steward ». Ces derniers ne trouvèrent pas de mesure plus intelligente que de former une chaîne humaine non pas entre les manifestants et la police mais bien entre « les bons » manifestants, priés de rentrer chez eux et « les casseurs» destinés à être isolés du reste de la manifestation avant d’être laissés en pâture à des forces de l’ordre qui n’en demandaient pas tant. Mal leur en pris cependant, bien qu’affichant la morgue et la fatuité que leur donne sans doute le statut supérieur de « stewards », ils se virent vigoureusement pris à partie par de nombreux délégués et militants de base. Ces derniers leur rappelèrent que la répression est une prérogative de la police et que ce rôle n’est pas encore délégué à une quelconque bureaucratie syndicale. »

Élever le niveau de contestation

Au final, la journée du 24 mars a représenté un succès dans la mobilisation de la base, mais qui laisse un goût de trop peu. Tant qu'à faire, il aurait été sans aucun doute plus efficace encore de suivre les propositions avancées par la centrale des métallos FGTB de Wallonie-Bruxelles. Cette dernière souhaitait en effet paralyser entièrement le sommet des chefs d'États européens lui-même, avec des actions de blocage similaires à celles utilisées par le mouvement altermondialiste à sa grande époque. Au vu de la réussite et du déroulement des manifestations de ce 24 mars, il est évident qu'il existe une réelle disponibilité pour ce genre d'action qui, combinée à une grève effective, donnerait de réels résultats, tout en motivant une base lassée des promenades sans lendemains.

Le sommet de la FGTB serait ainsi bien mal inspiré de ne donner aucune suite à la mobilisation du 24 mars et de revenir à des formes de mobilisation qui ne gênent en rien le patronat ou les « amis politiques ». Quant à la CSC, il revient avant tout aux militant-e-s « vert-e-s » de contester une direction qui a capitulé à plusieurs reprises de manière honteuse face au patronat et au gouvernement et qui brise la nécessaire unité entre les travailleurs/euses pour défendre leurs intérêts communs.

 

 

 

Photos: Raoul Flies, Dirk Cosyns, Ataulfo Riera, Céline Caudron

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 09:51

 

laposte

Économie jeudi 24 mars 2011

Le centre de tri de Rennes Airlande est perturbé depuis mercredi soir. Dans la nuit de mercredi à jeudi, à l’appel de l’intersyndicale (CGT, Sud, FO et CFDT), les salariés ont bloqué le centre. Ce matin, celui-ci semble fonctionner au ralenti. Mais le principal centre de tri de la Poste en Bretagne devrait à nouveau être bloqué en soirée. Les grévistes dénoncent les conditions dans lesquelles la future plate-forme industrielle de tri (Pic) doit ouvrir. Cette plate-forme remplacera l’actuel centre et triera le courrier des départements d’Ille-et-Vilaine, du Morbihan et des Côtes d’Armor.

 

Les grévistes réclament que tous les agents du centre de tri de Rennes Airlande qui souhaitent être mutés à la Pic, puissent avoir satisfaction. Ainsi que « l’abandon des critères de sélection. Nous sommes 390 actuellement à Airlande. Il y aura 350 places dans la future Pic. Sans compter les agents qui pourraient venir de Saint-Brieuc ou de Vannes puisque là-bas aussi, les actuels centres de tri vont voir leurs effectifs diminuer. Alors forcément, il y a un problème », dénonce-t-on à Sud et à la CGT.

 

La direction, elle, assure que « tous les agents qui voudront rester travailler dans l’agglomération rennaise, pourront le faire. Mais pas forcément dans le même métier ». Les négociations sont actuellement bloquées.

 

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-La-Poste-le-centre-de-tri-de-Rennes-Airlande-perturbe_40771-1738620-pere-bre_filDMA.Htm

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Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

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