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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 15:07
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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 14:04

doux vv

 

Agriculture-élevage-social-alimentation-gouvernement


 QUIMPER, 27 juil 2012 (AFP) - Plus de 1.000 personnes, 800 selon la police, salariés, élus, éleveurs, manifestaient vendredi matin devant le TGI de Quimper qui examine la quinzaine d'offres de reprise du groupe volailler Doux
 et la proposition de continuation de l'activité émanant de son dirigeant actuel, Charles Doux, sous le contrôle de la banque britannique Barclays. 

   "Ce dossier-là, pour la Bretagne, c'est l'équivalent de la sidérurgie pour le Nord-Pas de Calais il y a une quinzaine d'années", a affirmé à l'AFP le député PS de Quimper, Jean-Jacques Urvoas.

    "Nous ne voulons plus être les dindons de la farce", pouvait-on lire sur une banderole déployée par les salariés du site de Pleucadeuc (Morbihan), le site le plus touché, selon quelques salariées venues manifester à Quimper.
    "Ca fait deux mois que nous attendons. Nous sommes partagées entre espoir et interrogation", déclarent Séverine et Marie-France, deux employées non syndiquées parmi les 400 en CDI du site.

    Un premier cortège des salariés de Châteaulin (Finistère), siège du groupe, est arrivé en milieu de matinée devant le tribunal de grande instance (TGI), accompagné par un duel assourdissant de sono entre les organisations
 syndicales FO et CGT. Elus et sympathisants les ont rejoints dans un second cortège.

    "On vient en solidarité complète (avec les salariés de Doux). On ne veut pas de casse sociale.
Il y a Doux, mais il y a 10.000 emplois concernés en tout. (...) On veut pousser le gouvernement à faire voter des lois contre les fermetures de sites et carrément opter pour la réquisition. Pour Doux, cet outil-là doit être repris en main par les agriculteurs et les éleveurs", a déclaré l'ancien candidat NPA à la présidentielle, Philippe Poutou, en vacances dans la région.

    "C'est une destruction massive d'emplois avec une inquiétude terrible pour les sous-traitants, les villes et les communes autour", a poursuivi de son côté M. Urvoas. "J'attends du tribunal qu'il se prononce sur le dossier, pas
 sur celui qui porte le dossier. Parce qu'il n'y a malheureusement pas de bonne solution", a-t-il ajouté, évaluant les licenciements "par centaines". Une offre est plus prometteuse, selon Jean-Jacques Urvoas. Elle développe
 un projet industriel et laisse entrevoir un avenir, a affirmé l'élu, qui préfère l'option Sofiprotéol plutôt que le plan de continuation de Doux, "beaucoup plus ambigu".
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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 13:35

Enfin une manifestation populaire place de l’Etoile :


près de 1500 manifestants des entreprises de l’automobile auxquels se sont jointes des délégations de Sanofi et d’Air France sont venus s’associer à la mobilisation des salariés de PSA Aulnay.


Dès la première heure, la Direction du groupe PSA tentait de prendre l’initiative en étalant un bilan financier catastrophique :


 819 millions d’euros de pertes imposant un plan d’économies de 1, 5 milliards. Pourtant l’an passé le groupe avait versé un total de 449 millions d’euros de dividendes et de rachats d’actions, cumulé 10 milliards de bénéfices depuis 10 ans et le PDG annonçait l’an passé 11 milliards d’euros de réserves financières sans parler des 4, 5 milliards d’euros que la famille Peugeot a mis de côté en Suisse.


Tout cela pour justifier toujours plus le massacre social engagé par le groupe :


 la totalité des 3 000 postes du site d'Aulnay, 1 400 postes à Rennes sur 5 600, 3 600 hors production, dont 1 407 pour la recherche et le développement, 1 325 à la direction industrielle, 570 à la direction des marques, 284 dans les autres directions. Chiffres à multiplier par quatre en emplois indirects.

Dans la foulée le gouvernement annonçait un nouveau plan d’aide à la filière automobile, c’est-à-dire aux patrons de la branche. L’inutile le dispute au ridicule. Des aides aux voitures hybrides ou électriques c’est-à-dire pour d’un dixième de la production dans tous les cas.


Pour la voiture électrique, PSA n’est pas dans la course et Renault vient de repousser sa sortie à 2013.


Pour le véhicule hybride pour lequel PSA est le seul concerné avec un prix de vente de 30 000 euros, la mesure ne concernera que la partie la plus aisée des clients Peugeot. Quant aux aides aux sous traitants et équipementiers, l’expérience précédente d’une telle mesure a montré que cela ne limite en rien les restructurations et liquidations d’emplois sous la pression des réductions de coûts imposés par les grands groupes d’assembleurs.

Quant au ridicule il est atteint par la demande aux cinéastes et publicitaires de vanter les mérites de l’automobile française !


Et toutes ces aides au patronat se font sans la moindre demande de contrepartie ni industrielle ni sociale.


Pas une exigence par rapport au PSE mis en route dans la matinée par PSA.


Les bonnes nouvelles sont à mettre du côté de la mobilisation.


Près de 2000 manifestants un 25 juillet devant le siège de PSA, c’est une bonne préparation de l’indispensable bataille de la rentrée. La présence de toutes les organisations syndicales de tous les sites de PSA, de délégations de Renault Cléon, d’Air France, de Sanofi montre que la cause d’Aulnay ne saurait être défendu seule. C’est toute la branche automobile, mais aussi toutes celles et tous ceux qui sont concernés par des suppressions d’emplois et des fermetures de sites qui doivent se mobiliser


La responsabilité des fédérations et confédérations syndicales est engagée.


Présence discrète pour la Fédération Métallurgie CGT, sans appel à l’ensemble des structures, des salariés à se mobiliser devant le siège de PSA.


Bonne nouvelle aussi avec l’accord de l’ensemble des élus des différents syndicats pour mettre un frein au déroulement du PSE.


La désignation d’un expert doit permettre de mettre à jour la réalité de la situation industrielle, financière et sociale de PSA. Et de proposer des alternatives qui sauvegardaient emplois et sites de production. Bien sûr, la direction de PSA ne sera pas convaincue par ces arguments, mais ils peuvent servir de point d’appui pour convaincre, mobiliser ceux qui à Aulnay ou ailleurs sont encore hésitants ou fatalistes. L’expropriation d’un patron tricheur qui sacrifie l’emploi de milliers de salariés pour préserver les dividendes des actionnaires est à l’ordre du jour.


À Aulnay, comme partout, nous devons nous battre pour l’interdiction de tous les licenciements et suppressions de postes.


Comme l’a déclaré un salarié d’Aulnay : « nous mettons les élus et leurs votes sous surveillance. Si ceux-ci ne nous conviennent pas nous les désapprouverons dans la lutte ».


La matinée s’est conclue par un aller-retour place de l’Etoile siège de PSA, avec les militants du NPA, avec badges, drapeau et tracts.

 

Rendez-vous pour toutes et tous dans les derniers jours de septembre avec l’échéance du Mondial de l’automobile en ligne de mire.

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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 12:46
  • Gaz-de-schiste2

 

Dans les médias, les arguments en faveur de l’exploitation des gaz de schistes réapparaissent.

 

Mercredi 25 juillet, Le Monde appelait à la reprise des débats sur le sujet et publiait un reportage – financé par Total sans que cela soit révélé aux lecteurs – aux bénéfices économiques de leur exploitation.

Le lendemain, le journal dénonçait les conflits d’intérêts autour d’une étude qui concluait à la non-dangerosité de cette source d’énergie.

« Selon plusieurs sources interrogées par @si, la question divise sérieusement la rédaction du quotidien. »

 

http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/07/27/le-reportage-pro-gaz-de-schistes-etait-finance-par-total-234186

 

Commentaire:

 

Ecoutez bien les infos! On attire sciemment votre attention sur "gaz de schistes" égale "fracturation hydrolique" et on jure qu'on interdit et interdira "la fracturation hydrolique". OK.

Mais çà c'est pour le gaz! Et l'huile de schiste?

Alors là, ce n'est plus pareil!

Là il faut forer et les forages? C'est permis!

Et des centaines de permis "de forage" sont accordés!

Enfin on rattrappe nos "amis américains" qui nous enseignent tant de bonne choses.

Donc attirer l'attention sur la "fracturation" interdite quand on permet des forages... C'est du trompe couillons.

Les socialistes et les Verts n'ont pas fini de nous étonner... écologiquement!

 


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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 12:19

 

embargo.jpg

  

Nous publions ci-dessous le plan d’un exposé sur la révolution cubaine présenté le 31 octobre 2009 à une école jeune du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA, France).


 

La révolution cubaine et quelques problèmes d’aujourd’hui à Cuba

31 octobre 2009

La révolution cubaine occupe une place particulière dans l’histoire des révolutions.

C’est la première révolution moderne victorieuse dans l’hémisphère occidental (hors révolution russe).

C’est une révolution à 110 km des Etats-Unis. « Si loin de Dieu.. et si près des USA ». Une révolution qui a tenu tête aux USA : près d’une dizaine de présidents se sont succédé à Washington et ont tous, chacun à sa manière, essayé de renverser le régime révolutionnaire.

Du coup, si l’Etat cubain est controversé en Europe, il reste en Amérique latine très populaire.

Pour des révolutionnaires (nous y reviendrons), c’est une révolution internationaliste. On associe toujours la révolution cubaine et la figure du Che.


UNE REVOLUTION EXCEPTIONNELLE


La révolution cubaine a été présentée comme une révolution exceptionnelle – toutes les révolutions sont exceptionnelles –, mais quelles sont les caractéristiques de cette révolution ?

  • Petit pays : une île de 118.000 km2 (même si c’est la plus grande des îles des Antilles)
  • 11 Millions d’habitans
  • Dernière colonie espagnole avec les Philippines et Porto Rico – voir la guerre d’indépendance en 1898 et les révoltes nationales depuis 1868. L’apparition de leaders pour l’indépendance nationale, contre l’esclavage : Antonio Maceo, José Marti. Je ne sais si c’est une spécificité cubaine, mais le nationalisme révolutionnaire cubain combine question nationale et question sociale – lutte contre l’esclavagisme et indépendance – et combine nationalisme et internationalisme – « Patria chica y Patria grande » : la Humanidad - chez José Marti.
  • Mais la domination hispanique est relayée par la domination américaine qui est intervenue pour se débarrasser des Espagnols : dés 1901 l’amendement Platt. L’intervention US est constitutionalisée.
  • Cuba sera subordonnée économiquement notamment dans la production des matières premières : sucre, coton, agrumes, tabac, nickel. C’est une société néocoloniale basée sur les grandes propriétés foncières – les latifundio – avec un investissement très important par tête des compagnies américaines : ¾ de l’industrie sucrière sont contrôlés par les USA. C’est l’investissement le plus important, en Amérique latine, juste après le Venezuela, avec son pétrole.

STRUCTURES DES FORCES SOCIALES ET POLITIQUES DE LA REVOLUTION CUBAINES

Du coup, la structure de la société cubaine de la première moitié du XXe siècle sera tout à fait particulière :

  • Une bourgeoisie compradore complètement liée aux intérêts américains – voir les films sur Cuba-United fruit Company, les casinos et la prostitution. Il n’y a pas de bourgeoisie nationale indépendante liée à des activités productrices propres. Tout est lié aux USA. Cela a conduit les USA à ne pas se soucier de construction d’un Etat bourgeois avec ses propres institutions démocratiques stables.. La situation cubaine a été celle d’une succession de dictature de Machado, de Batista, les partis étaient plutôt des groupes ou bandes armées. L’Etat cubain était pendant toutes ces années un « groupe d’hommes armés »…
  • Mais en face, il y a la conjonction d’un mouvement de libération nationale depuis la fin du XIXe siècle, un prolétariat agricole dans les grands latifundio, un prolétariat du sucre – très concentré – et des artisans et ouvriers du tabac, une petite bourgeoisie des villes. Un mouvement ouvrier cultivé. Les lectures de classiques dans l’organisation de la production de cigares…. Avant même la révolution…
  • Cela va provoquer des luttes démocratiques contre la dictature, la constitution d’un mouvement étudiant où Castro va faire ses premiers mouvements… Cela va aussi produire un mouvement syndical ouvrier, anarcho-syndicaliste, qui va créer une base pour les syndicats et le Parti communiste cubain. Dés la fin des années 20, le PCC aura un rôle important avec des positions de gauche - préparation dune révolution socialiste à Cuba et pas d’une alliance avec la bourgeoisie nationale. Il y a aura une succession de grèves générales, de situation prérévolutionnaires et révolutionnaires, en 1917, 1930,1933, 1935 contre la dictature militaire de Machado.

Il y a même en 1933 une alliance du directoire universitaire, du PCC, des syndicats et du mouvement des sergents contre la hiérarchie militaire pour déboucher sur un « front populaire » dirigé par Grau martin et Antonio Guiteras… sur un programme de rénovation nationale, réforme agraire limités, augmentation de salaires, droits démocratiques. Apparait le colonel Batista… Le front populaire est renversé par une nouvelle dictature.

Toutes ces dictatures soutiendront les alliés pendant la guerre, pour se protéger aussi, ce qui limitera les marges des manœuvres des oppositions bourgeoises démocratiques…

  • C’est dans cette opposition bourgeoise démocratique que Fidel Castro va faire ses classes contre les régimes militaires et dictatoriaux : en 1947 il adhère au Parti orthodoxe de Eddy Chivas .. qui se suicidera à la radio ; en 1952, coup d’Etat et retour au pouvoir de Batista.

Fidel, avocat porte plainte conte le coup d’Etat de Batista .. Au nom de la loi…

La loin étant bafouée par les dictateurs… Fidel va se réorienter vers d’autres moyens plus directs, des moyens au-delà de la loi …

  • En 1953, il y a une première grande rupture : Fidel rédige un manifeste appelant au renversement de Batista et à l’armement du peuple… Le 26 Juillet 1953, il organise avec 120 jeunes l’attaque de la caserne de Moncada. Fidel est arrêté. Plusieurs morts. Il passe en procès et il fait une déclaration qui marquera l’histoire en déclarant « l’histoire m’absoudra ou m’acquittera ». Il est condamné à 15 ans de prison. Il sortira deux ans plus tard amnistié.
    LA DYNAMIQUE DE LA REVOLUTION CUBAINE
  • Il se retrouve sur le continent – au Mexique, où il rencontre le Che – et regroupe une nouvelle force pour organiser un débarquement ave le « Granma ». 82 Hommes et femmes embarquent sur le Granma et débarque à Cuba. Sur le plan militaire, il y a beaucoup de pertes.. il reste une dizaine de guérilleros.. mais ils vont vite devenir une référence.. Il y a un accord avec le « directoire révolutionnaire » – une organisation étudiante.

L’idée, c’est celle de l’exemple révolutionnaire d’un petit groupe armé qui va étendre son influence dans le pays. D’abord en multipliant les coups armés. Ils perdront puis commenceront à infliger des défaits aux troupes de Batista, de prendre des territoires et de commencer à donner la terre aux paysans et à la défendre, à mettre sur pied un mini appareil administratif, une assistance sanitaire, à faire connaitre l’existence de la colonne armée au peuple cubain et au monde entier.


En août 57, il y a une grève générale qui donne un référent populaire à la rébellion. Un dirigeant urbain, Frank Pais, solidaire de la guérilla, est assassiné.

Mais dans ce processus, il y a une combinaison, tout à fait original, de colonnes armées, de réformes agraires, de conquêtes de territoires libérés, de mouvements urbains, des alliances démocratiques – le pacte de Caracas, en août 58 –, avec une série de forces bourgeoises. Mais la spécificité cubaine, c’est la colonne armée qui va accumuler des forces jusqu’à la victoire.

Ils bénéficieront d’une situation où la bourgeoisie américaine et internationale voulait aussi se débarrasser de Batista qui devenait de plus en plus corrompu et décomposé… Et il est apparu à postériori un problème de visibilité sur « Qui était Fidel ? ».

En 1958, Fidel est interviewé par Gilles Dubois et déclare : « qu’il n’est pas communiste, qu’il ne nationalisera pas et qu’il appellera à des élections… »

Fidel est effectivement à ce stade sur ces positions politiques… Et l’administration nord-américaine, à 110 Km de ses côtes, ne s’imagine pas que Cuba leur échappe. Ils sont convaincus qu’ils s’entendront avec Fidel. Mais en même temps, Fidel est très ferme sur 3 choses :

1. Se débarrasser de Batista et de tout son appareil politico militaire.
2. Ne pas dissoudre l’armée rebelle qui doit être la nouvelle armée du pays
3. Mettre au centre la question démocratique et sociale… – commencer la réforme agraire, une politique de besoins sociaux...

  • Dans ce processus, Fidel et tous les cadres de l’armée rebelle vont se radicaliser, surtout que certains des responsables politiques sont influencés par le marxisme, le Che d’abord, Raul Castro, le frère de Fidel et d’autres. Et ce marxisme sera « indépendant » du stalinisme dans le sens où la dynamique de la révolution cubaine se heurte à la politique traditionnelle du PSP – le parti stalinien Cubain dirigé par Blas Roca, Escalante, Carlos Rafael Rodriguez – qui, au début , a dénoncé les guérilleros comme des provocateurs…
  • 2 janvier 1959 : prise du pouvoir, démantèlement de tout l’édifice politico militaire, du vieil appareil d’Etat, gouvernement d’exception. Fidel reste chef de l’armée –« Commandante »-, mais le président est Urrutia – une personnalité de l’opposition bourgeoise.

Février 59 : nationalisation des terres et des biens des hommes de Batista.

Mai 59 : Réforme agraire : la terre aux paysans ».

Juillet 59 : Urrutia démissionne et Fidel le remplace.

Novembre 59 : Nationalisation de la banque, dirigée par le Che.

* De Février à Octobre 60 : mesures de nationalisation et expropriation des entreprises, et en particulier des entreprises nord-américaines. Mesures d’expropriation sans indemnité ni rachat. Dans ce mouvement, il y a eu, sans doute, trop de nationalisations… on parle des coiffeurs.. animateurs de sortie à cheval….

Pour répondre aux besoins sociaux, la terre, le financement des mesures sociales, donner la propriété à l’Etat.. il ya incursion dans la propriété capitaliste puis expropriation des capitalistes.

Cette direction sera très sensibles aux demandes et revendications des masses populaires. Elle ira jusqu’au bout dans l’affrontement avec le système capitaliste et avec l’impérialisme américain… qui envahira Cuba en avril 1961, à Playa giron.

  • De 60 à 65 : c’est la phase d’enthousiasme révolutionnaire, avec expropriation, nationalisation, participation des masses.. avec un pic de la tension mondiale avec la crise des fusées en 1962-Durant 13 jours, il ya des tensions après la tentative des soviétiques, appuyés sur les cubains, de faire une manœuvre internationale pour contraindre les USA à retirer leurs missiles de Turquie en implantant des missiles à Cuba.

Après cette crise internationale, Cuba se retrouve sous protection soviétique face à l’impérialisme US et cela va conduire les cubains à une position ambivalente : internationaliste, mais subordonnée à l’URSS.

De 65 à 67, Déclaration à Alger du Che, intervention en Afrique, en Bolivie avec le Che ; préparation de la conférence de l’OLAS à la Havane.

Mais en août 68, ils appuient l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie… ce sera un gage donné à la politique internationale de l’URSS.

  • En 1970, les Cubains s’engagent dans ce qu’ils appellent la ZAFRA, une récolte de 10 millions de tonnes de sucre. Ce sera un échec et cela accroitra la subordination à l’URSS.

Cuba est confronté depuis la révolution à la difficulté de construire le socialisme dans un seul pays… Pays de monoculture, extrêmement dépendant des USA, le défi était majeur. La direction cubaine a choisi pendant 30 ans la monoculture plus les liens avec l’URSS. Pourtant il y a eu des débats à Cuba, d’autres choix étaient possibles et c’est là que la question de la démocratie a aussi une efficacité économique. René Dumont, un des pères de l’écologie, agronome, sympathisant de la révolution cubaine, avait proposé une diversification agricole dès les années 60. Mais pour cela, il fallait un débat, la confrontation de plusieurs options…

Comment diversifier la production agricole : monoculture de tabac et sucre ou diversification pour une agriculture vivrière. Quels choix de gestion ou de production dans l’industrie des biens de consommation… Quels rapports entre secteur public et privé : 75 % des emplois dans le public, 25 % dans le privé. La démocratie est aussi un bon instrument pour discuter et surmonter les inégalités, notamment sur tout ce qui est circulation des dollars et peso convertible, tout ce qui est développement du secteur informel et de la corruption ambiante qu’il peut y avoir dans la société cubaine – l’existence d’un marché noir. Les revenus de l’économie touristique sont plus importants que celle du sucre et constitue le terreau de rentrée de devises mais aussi de nombre d’activités parallèles.


QUELLES SONT LES FORCES ET LES FAIBLESSES DE LA DIRECTION CUBAINE .


1. Une révolution anti-impérialiste, nationaliste révolutionnaire et internationaliste. Lorsque l’on va à Cuba et lorsqu’on discute avec les gens, on prend conscience de la fierté nationale, d’être Cubain, d’avoir tenu tête à l’impérialisme. Les acquis dans la culture, la santé, l’éducation, le sport sont vraiment des valeurs défendues par tout le peuple… Même les opposants défendent Cuba.

2. C’est en même temps une révolution internationaliste : Plus de 500.000 cubains ont se former et combattre en Afrique, ou en Amérique latine.. En Angola et au Mozambique contre l’Afrique du Sud. Au Nicaragua, au Salvador... L’exemple du Che est là pour l’illustrer : on peut discuter ses choix tactiques et stratégiques, mais c’est un magnifique exemple d’internationalisme : « il faut un, deux, trois Vietnam ». L’aide au Venezuela et à Chavez, « santé , éducation contre pétrole », constitue un bon exemple de cette continuité cubaine ou la politique de l’ALBA : échange équitable de marchandises, monnaie commune.

3. Dans sa politique internationale, il y a une faute historique de la direction cubaine, dans ses rapports avec l’URSS et la politique d’alliance avec l’URSS. On peut comprendre la nécessité d’une alliance avec l’URSS contre l’impérialisme américain, mais ni la dépendance vis-à-vis de l’URSS (plus de 80% de l’économie dépendait de l’URSS) ni la défense du modèle, y compris sur le plan du soutien à la bureaucratie contre les peuples, y compris dans les révoltes des masses dans les pays de l’Est, en Tchécoslovaquie, en Pologne… Ce qui fait qu’avec le retrait de l’URSS, et de ses achats de sucre ou de livraison de biens et de services, Cuba a vécu des temps extrêmement difficiles, et connu une « période spéciale » de restrictions de presque 10 années…

4. Sur le plan de la transition au socialisme, il y a un problème de démocratie et d’organisation des masses pour construire le socialisme. Si la direction cubaine a toujours été sensible à ses rapports avec les masses, il y a une tradition latino-américaine de caudillo.

Il y a depuis le début de la révolution cubaine un problème d’auto-organisation : pas de conseils, pas de comités, pas de pluralisme interne syndical ni politique. Là, il y a un problème, c’est le « verticalisme militariste révolutionnaire ». Pas d’autogestion, pas de conseils de travailleurs. Dans ce processus de limitations de la démocratie, s’est constitué un processus de bureaucratisation de la société, c’est-à-dire à partir des différences de fonctions, un processus qui a séparé une partie de l’appareil d’Etat et de l’appareil économique du reste des masses populaires...

Avec les années, ce processus s’est consolidé mais jamais comme dans les pays de l’Est. Mais La réponse au problème de la démocratie, ce n’est pas d’exiger des élections libres. avec le blocus et la pression nord-américaine, mais d’activer tous les mécanismes de la discussion et du pluralisme interne au sein du PC cubain et des organisations de masses…


5. Cuba n’était pas un pays comme les autres pays de l’Est

 

A la différence de ces autres Etats, il n’y a pas d’effondrement et, malgré tous les problèmes, la résistance anti-impérialiste s’est maintenue. Cuba a connu une vraie révolution anti-impérialiste et socialiste. Cette révolution est toujours vivante, avec une série d’acquis sociaux, avec un état d’esprit révolutionnaire dans une série de couches de la population-défense de Cuba, rejet de l’impérialisme américain – mais avec de grandes déformations bureaucratiques.

Nous sommes aux cotés de la révolution cubaine contre l’impérialisme – d’autant que l’embargo US continue et que la politique de l’administration nord-américaine alterne pressions militaires et intervention économique. Mais , sur le plan économique, les mesures économiques sont prises au compte goutte à Cuba, car la haine de l’appareil politico-militaire américain reste très fort contre Cuba. Néanmoins, cette solidarité contre l’impérialisme doit s’accompagner d’un soutien critique avec nos conceptions démocratiques et socialistes


6. Quel avenir : un cours à la Vietnamienne ou à la Chinoise ? Il y a une situation compliquée : des réformes qui donne plus de place au marché – occupation des terres, utilisation portables, aides des familles, stimulants matériels... mais avec un durcissement autoritaire – veille équipe autour de Raoul Castro. Mais Cuba n’est pas la Chine et la constitution d’un marché capitaliste généralisé à 110 Km des USA ne sera pas sous contrôle comme en Chine. Il y aura un risque pour Cuba d’être, alors, emporté par le marché.


En savoir plus:
DIVÈS Jean-Philippe - 3 juin 2008 Cuba et le socialisme du 21e siècle
LEMAITRE Yvan, CASANOVA Mónica - 10 avril 2008 Pour que le peuple cubain se réapproprie sa révolution
SABADO François, DIAGO Édouard - 28 février 2008 Cuba : le départ de Fidel
 
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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 12:07

L'histoire ne se répète pas mais le fil rouge de la révolution, cassé parfois tragiquement, parvient cependant, tant bien que mal, à se renouer.
L'actuelle grande mobilisation des mineurs des Asturies contre le plan d'austérité du gouvernement semble retrouver le fil de la révolution de 1934, qui éclata dans cette région, par-delà une dictature terroriste et une démocratie dominée par le syndrome de la bien nommée Transition et faisant payer au centième sur le plan social le gain politique de la fin du franquisme.
Retour sur cette belle mais tragique histoire du mouvement ouvrier de l'Etat espagnol qui doit servir à éclairer le présent sans pour autant faire oublier que la défaite de 1934 comme celle de 1936-39 ont remodelé durablement les rapports de force sociaux et politiques dans une société qui, par ailleurs, n'a plus grand chose à voir avec cette époque passée.
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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 12:00
Le NPA appelle toutes et tous ses sympathisantEs à venir soutenir les salariéEs de DOUX devant le Tribunal de commerce de Quimper
  Vendredi 27 Juillet à 10h00
Seule la construction d’un mouvement d’ensemble avec les salariéEs, les éleveurs, les syndicats, la population, les partis politiques et les élus pourra permettre d’éviter le gigantesque plan de licenciements en préparation.

Ce n’est pas aux salariéEs de payer les pots cassés par la famille Doux.

Il faut INTERDIRE CES LICENCIEMENTS.

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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 11:45
sapristi
Social jeudi 26 juillet 2012

Grève au CCAS de Quimper  

Ce jeudi après-midi, une vingtaine d'agents du centre communal d'action sociale (CCAS) de Quimper (Finistère) s'est mise en grève.
Selon un membre du personnel, cela fait plus de 30 ans qu’il n’y a pas eu de mouvement de grève au sein du CCAS.

Les personnels ont débrayé de 14h à 16h pour protester contre « le nombre insuffisant de cadres socio-éducatifs pour remplir leurs missions dévolues.

Mais aussi considérer et respecter le personnel pour leurs compétences professionnelles et surtout titulariser tous les contractuels en poste sur les emplois pérennes ».

Solidaires:
Un débrayage de deux heures a mobilisé une vingtaine d'éducateurs devant l'entrée de l'hôtel social, rue Étienne-Gourmelen hier, en début d'après-midi.
Le mouvement de protestation était prolongé par un appel à la grève de 24h.
«Tous les agents qui sont en contact avec le public sont là, appuie Olivier Le Berre, délégué de Sud. Les conditions de travail se sont dégradées. On a le sentiment de ne pas être écoutés».
Une entrevue a eu lieu mardi soir avec Laurence Vignot, adjointe des affaires sociales, et Béatrice Mérand, directrice générale des services.
«L'administration est sourde.
Elle n'entend que ce qu'elle veut entendre. Cela fait trois ans que l'on a demandé la réorganisation de l'accueil», proteste Bernard Thomas, secrétaire syndical FO de la mairie. «Alors que nous avons de plus en plus de contacts avec le public en difficulté, les postes ne sont pas pérennisés.
La mairie a décidé que les contrats ne dépasseraient plus la durée d'un an. Cela engendre des difficultés pour les équipes et ce sont les usagers qui en pâtissent», déplore Olivier Le Berre.
 
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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 11:38

-renard

Social dimanche 22 juillet 2012

Les représentants du personnel du couvroir Doux, à La Harmoye (Côtes-d’Armor) ont des nouvelles peu optimistes pour les salariés du site costarmoricain.

 

Le couvoir Doux à la Harmoye, spécialisé dans le poulet pour l’export, emploie 78 personnes (60 CDI et 18 CDD).


Les repreneurs n’auraient pas l’intention de reprendre le couvoir de La Harmoye. « À la suite d’une expertise, on nous a expliqué que les prévisions d’export étaient à la baisse de 30 %.

 

Comme c’est notre spécialité, nous ne faisons pas partie des sites repris, » annonce Jean-Claude Calvez, délégué CGT à La Harmoye. En réunion vendredi, des perspectives de licenciement collectif économique ont été abordées. La semaine à venir va être décisive.

 

http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Cotes-d-Armor.-Le-couvoir-Doux-de-La-Harmoye-menace_40825-2098466_actu.Htm

 

http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Doux-Si-le-plan-de-reprise-de-Sofiproteol-est-retenu-le-couvoir-de-La-Harmoye-fermera._40825-2099411_actu.Htm


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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 11:34
brest3 Et c'est la loi!
Immigration jeudi 26 juillet 2012

Ces citoyens veulent montrer qu’ils restent « attentifs et non pas en attente » sur la situation à venir des trois familles de demandeurs d’asile.

Ce soir, un noyau dur de citoyens se réunit à côté des halles de Saint-Brieuc où ont lieu les concerts des Nocturnes depuis 21 h.

 

Le groupe continue de soutenir les familles de demandeurs d’asile mises à la rue depuis le début du mois de juillet. Vendredi dernier, les membres de RESF 22 (Réseau Education Sans Frontière) avaient occupé le conseil général et obtenu leur hébergement à l’hôtel. Une légère avancée, car la situation est coûteuse, donc provisoire.

 

Le but de cette nouvelle manifestation est double.


D’une part le groupe veut sensibiliser et communiquer avec le public des Nocturnes sur la situation actuelle de ces personnes sans papiers. Jeudi dernier, au même endroit, les dons citoyens qu’ils avaient reçus de la part des passants leur avaient permis de financer deux nuits d’hôtel supplémentaires.


D’autre part, les militants veulent faire pression sur les pouvoirs publics et plus particulièrement sur Michel Lesage. Le député a promis la tenue d’une table ronde sur ces difficultés de vie, mais à ce jour aucune date n’est fixée.

 

http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Saint-Brieuc.-La-mobilisation-pour-les-demandeurs-d-asile-tient-bon_40825-2099702_actu.Htm

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