Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 09:33
Éducation lundi 03 mai 2010

Force ouvrière a déposé un recours gracieux devant le tribunal administratif pour obtenir l’annulation de la fermeture de trois écoles de la ville, décidée par la mairie.


« La décision a été prise avant que le conseil municipal et le comité technique paritaire (une instance de représentation des salariés dans la fonction publique) n’aient été consultés, alors même que la loi exige l’inverse », explique Bruno Choisne, secrétaire de FO à la communauté urbaine.

Partager cet article
Repost0
4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 09:27

4 mai 2010 - Le Télégramme


Depuis la rentrée des vacances de printemps, deux écoles finistériennes (à Plouzané et Quimper) sont occupées pour protester contre la fermeture de classes pour l'inclusion scolaire (Clis), qui accueillent des élèves en situation de handicap.

 

Le SNUipp, principal syndicat enseignant du 1er degré (maternelle et primaire), se dit «aux côtés des familles et des élus qui exigent le maintien de ces classes injustement fermées par l'inspectrice d'académie». Le SNUipp dénonce des mesures «qui plongent encore plus dans la difficulté les enfants et les familles concernées».

 

«L'argument du manque d'élèves dans ces classes ne tient pas, l'inspection académique ne tenant compte dans ses prévisions d'effectifs que des départs et non des arrivées», argumente le syndicat.

 

«Celui de l'intégration dans les autres classes ne tient pas non plus, car si certains de ces enfants sont intégrés partiellement dans des classes ordinaires de l'école, cela n'est possible que pour quelques-uns et encore, sur des durées limitées», soutient-il.

 

«Par cette mesure, l'inspection académique impose aux enfants les plus fragiles un surcroît de fatigue, en éloignant toujours plus leur lieu de scolarisation de leur domicile. La destruction des Clis va à l'encontre de l'intérêt des enfants les plus fragiles», regrette le SNUipp.

Partager cet article
Repost0
4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 09:23

4 mai 2010 - Le Télégramme


À l'occasion de son assemblée générale à Landerneau, vendredi, le syndicat des retraités CFDT du Finistère (unions locales de Quimper, Brest, Morlaix, Carhaix, Landerneau et Lesneven), composé de 1.338 adhérents, a fait le point sur ses revendications.

 

«L'augmentation des pensions retraites de 0,9% pour l'année ne compense même pas la hausse des mutuelles santé. La CFDT réclame le maintien du pouvoir d'achat pour tous, la revalorisation des basses pensions et un minimum retraite au moins égal au Smic pour une carrière complète.

 

Le recul de l'âge de départ à la retraite et l'allongement de la durée des cotisations ne sont pas acceptables. Un débat de société est nécessaire pour refonder notre système de retraite par répartition», a déclaré Albert Siohan, secrétaire du Syndicat de l'union territoriale des retraités CFDT.

Partager cet article
Repost0
4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 09:21

4 mai 2010 - Le Télégramme


Avec près de 3.500 adhérents, l'association morbihannaise des pensionnés et veuves de la marine marchande et de la pêche a tenu son assemblée générale annuelle à Crac'h.

 

Les principales inquiétudes de l'association concerne le pouvoir d'achat : «Les dernières motions déposées lors du congrès de Corse portent en particulier sur le pouvoir d'achat en baisse, et la très faible augmentation des retraites (0,9% cette année).

 

La délocalisation de l'Enim (Établissement national des invalides de la Marine) à La Rochelle (Charente Maritime) nous fait craindre des retards de traitement dans les dossiers, avec des conséquences financières.

 

Rappelons que certaines, dans les plus faibles catégories, perçoivent moins de 700€ de pension par mois», a déclaré le président départemental, Serge Cantaloube.

Partager cet article
Repost0
4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 09:15

4 mai 2010 - Le Télégramme


Dans un communiqué, le conseil d'administration de l'association Halte aux marées vertes, présidée par Michel Guillemot, «dénonce fermement, toute nouvelle installation de porcherie industrielle» à propos de l'autorisation récente d'exploiter une maternité porcine à Trébrivan.

 

«L'époque n'est plus à l'accroissement des causes de la pollution des eaux. Nous rappelons que les tribunaux administratifs de Rennes et de Nantes ont condamné à deux reprises les préfets qui autorisent les créations et les extensions des élevages industriels, sans se soucier des conséquences environnementales.

 

Dans le cadre du plan de lutte contre les marées vertes, l'objectif fixé par le préfet de région est de réduire de 30%, d'ici 2015, les flux de nitrates dans la baie de Saint-Brieuc».

 

Et l'association de conclure: «Comment aboutir à faire évoluer l'agriculture si en même temps le préfet des Côtes-d'Armor accorde de pouvoir continuer à polluer en toute impunité?».

Partager cet article
Repost0
4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 09:10

4 mai 2010 - Le Télégramme


Envoyez l'article à un ami

La course Ar Redadeg, en soutien à la langue bretonne, partira de Rennes le 10 mai. 1.200 km seront à parcourir par les participants qui se relaieront, jours et nuits, tous les kilomètres. Arrivée à Pontivy le 15 mai.


Lancée il y a deux ans (600 km à travers la Bretagne), la course pour le soutien à la langue bretonne repart cette année sur les routes des cinq départements bretons historiques dont la Loire-Atlantique. Les participants auront 1.200 km à parcourir jours et nuits par relais d'un kilomètre, du 10 mai au 15 mai, avec un départ de Rennes et une arrivée à Pontivy (56).

 

Chaque kilomètre est acheté 100€ par un particulier ou une association et 200€ par une entreprise, un commerce ou une collectivité. Les bénéfices récoltés seront répartis pour moitié entre Diwan et six projets novateurs en faveur de la langue: un système de podcast pour télécharger des émissions en breton (6.000€), les éditions Al Liamm (10.000€) pour écouter et lire à la maison, des stages de gouren en breton (5.300€), une valise pédagogique sur le vocabulaire breton de la nature (10.000€), une pièce de théâtre historique pour les ados (6.000€) et des stages autour du breton pour les ados (6.000€).

Des parrains sportifs

Pour le tronçon de Morlaix (29) à Pontrieux, soit 70 km, trois parrains sportifs vont soutenir la course: Gilles Dupré, ancien champion de France du lancer du marteau, Charles-Édouard Coridon, ancien footballeur professionnel de EAG Guingamp, et Jean-Pierre Abold, qui a effectué la traversée de l'Atlantique à la rame. 

 

Pratique

 

Pour tous renseignements contacter:

Anne Le Jeune, tél. 02.96.47.18.89. E-mail:anne.yaouank@ gmail.com. Ou Valérie Guinard, tél.02.96.38.68.23. E-mail:valérie.guinard@ ac-rennes.fr

Partager cet article
Repost0
4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 09:07

 

4 mai 2010


«La souffrance au travail n'est pas un problème individuel mais un phénomène collectif issu de méthodes de gestion du personnel»... Le syndicat FSU de Pôle emploi veut créer un observatoire interprofes- sionnel.


Comment aider les autres dans leur recherche d'emploi, quand on se sent soi-même mal dans son travail? De nombreux salariés de Pôle emploi vivent mal une profession qui a beaucoup changé en quelques années. Une centaine d'entre eux, venus des quatre départements bretons, participent depuis hier à un stage sur la souffrance au travail organisé par la Fédération syndicale unitaire (FSU) Bretagne.

 

«On est en train de perdre le sens de notre métier. Mais on se sent coupables d'être mal au travail, parce qu'on a en face de nous des gens qui se trouvent dans une situation pire que la nôtre», explique ClaudineLemasson, conseillère à Saint-Brieuc et secrétaire-adjointe régionale du FSU de Pôle emploi.

Déshumanisation


Mais que se passe-t-il donc dans cet organisme public, issu de la fusion entre l'ANPE (enregistrement des chômeurs, aide à la recherche d'emploi) et l'Assedic(gestion des dossiers d'indemnisation)? «La fusion a entraîné une nouvelle organisation du travail, avec une augmentation de la charge par agent. Chacun gère maintenant un "portefeuille" de 300 dossiers, au lieu de suivre une soixantaine de demandeurs auparavant.

 

Ce seul terme de "portefeuille" en dit long sur l'état d'esprit qui préside à cette réforme, avec une hiérarchie très présente, une politique d'objectifs, un travail individualisé. Et cette nouvelle organisation a été mise en oeuvre et poursuivie alors que la crise est venue changer la donne, et augmenter la charge de travail», explique encore la représentante syndicale.


L'externalisation de certaines tâches, la mise en place de plate-formes téléphoniques, la pression pour un travail toujours plus rapide viennent encore accroître la déshumanisation du métier ressentie par les conseillers. Ce n'est pas un hasard si des syndicalistes de France Télécom sont invités à ce stage: les salariés les plus désemparés de Pôle emploi se reconnaissent dans la détresse de leurs ex-collègues de la téléphonie.

«Un phénomène collectif»


«Il faut cesser de considérer la souffrance au travail comme un problème individuel lié à une fragilité personnelle. A ce stade, c'est un phénomène collectif», estime Jean-Luc Le Guellec, secrétaire général du FSU Bretagne et professeur de collège. Le syndicat envisage la création d'un observatoire interprofessionnel de la souffrance au travail.

Partager cet article
Repost0
4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 09:02

4 mai 2010 - Le Télégramme


Plusieurs collectifs de chômeurs et précaires ont manifesté hier, notamment «contre les emplois dégradés qu'on leur propose», à Brest, Rennes, Paris et Montpellier.

 

Les doléances sont nombreuses, allant de la faiblesse des minima sociaux aux pressions pour accepter n'importe quel travail précaire et, d'une manière générale, la situation faite aux chômeurs marquée, selon les organisateurs, par «une logique de contrôle et d'exploitation».

 

En Bretagne, où est née l'idée, une trentaine de personnes se revendiquant du «Collectif du 3 mai» se sont rassemblées au centre-ville de Rennes, devant la banderole «À partir du 3mai: grève des chômeurs et précaires.

 

Tous les jours assemblée générale- 10h et 18h - Place du Parlement». Les manifestants ont brièvement occupé la Caisse d'allocations familiales où ils ont distribué des tracts, avant d'être refoulés dans le calme par la police.

 

À Brest, où se tenait le rassemblement départemental, une cinquantaine de chômeurs et précaires, rejoints par cinq Quimpérois, se sont mobilisés. Un groupe a fait un sit-in dans les locaux de l'agence Pôle Emploi de la rue Jean-Jaurès.

 

À Montpellier, ils étaient une dizaine de manifestants et à Paris, des syndicalistes (SNU, SUD), des intermittents du spectacle (CIP-IDF) et plusieurs collectifs ont revendiqué l'occupation du dernier étage du siège national de Pôle Emploi avant d'être évacués par la police.

Partager cet article
Repost0
4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 08:51

95378bebe.jpg

 

Tous-tes ensemble, on peut gagner ! 

Contre le décret

Pour un service public de la petite enfance 


Le gouvernement doit renoncer à ses projets qui s'attaquent aux conditions de travail des salarié-e-s de la petite enfance et à la qualité d'accueil des jeunes enfants. Leur seule logique c'est de faire baisser les « coûts » de l'accueil.


Retrait du décret Morano/Sarkozy et de la loi UMP sur les maisons d'assistantes maternelles ! 


Nous voulons:

- un service public d'accueil des jeunes enfants, gratuit et financé nationalement, avec des professionnels qualifiés, à statut et reconnus, sous des modes de gardes diversifiés (crèche, halte-garderie…)

- de nouvelles normes d'encadrement : un-e professionnel-le pour 4 enfants.

- des écoles publiques et gratuites pour former les milliers de professionnels qualifiés nécessaires à la création des 400 000 places d'accueil manquantes.

- le rétablissement de l'ensemble des postes supprimés dans l'Education nationale qui ont remis gravement en cause la scolarisation des tout petits en Maternelle.

- le droit des parents à une scolarisation en maternelle de leur enfant de deux ans dans des conditions adaptées à cet âge (effectifs réduits, formation des enseignants). 


Petite enfance, Retraites, Public-Privé,

Un nouveau « tous ensemble » 


Dans la petite enfance comme sur les retraites, pas question de le laisser faire !

Pour la petite enfance il faut créer des collectifs unitaires et réunir des Assemblées générales de salarié-e-s partout pour organiser la lutte et financer la grève.

La gauche politique, syndicale, les organisations du mouvement social doivent se retrouver et constituer partout des comités unitaires pour la défense des droits sociaux et en particulier le droit à une retraite complète dés 60 ans.

Comme contre le CPE en 2006 ou aux Antilles en 2009, il faut affronter le gouvernement de manière déterminée en construisant un mouvement d'ensemble, des salariés du Public et du Privé, pour imposer d'autres choix et une autre répartition des richesses. 


Directive Services, délégations de service public…

NON aux privatisations ! 


Comme dans la constitution européenne rejetée par référendum en 2005 et imposée par Sarkozy en 2008, au nom d'une « concurrence non faussée », on pourrait supprimer toute norme d'encadrement pour les établissements d'accueil et remettre en cause les financements publics aux structures publiques. La directive européenne sur les services s'attaque à tous les services publics, établissements publics de la petite enfance compris. 

Dores et déjà des municipalités de droite privatisent des structures municipales, d'autres de gauche en confient la gestion à des entreprises privées par « délégation de service public ».


Dans les deux cas, les critères de rentabilité des entreprises privées sont en contradiction avec le bien être des enfants et des salarié-e-s. 

A Paris ce sont les salariées de la halte-garderie Giono dans le 13eme qui font aujourd'hui les frais de cette politique. Par « délégation de service public », la gestion de cette structure a été confiée à l'entreprise « People and Baby ». Face à la dégradation des conditions de travail, les professionnelles ont décidé de créer une section syndicale et d'organiser une journée de grève. La direction a décidé de les mettre à pied puis de licencier certaines d'entre elles! 


Non à la directive services ! Stop aux privatisations ! Remunicipalisation des structures petite enfance offertes au privé.

 

Emancipation des femmes !


Les attaques répétées contre les crèches et maternelles, rognent les acquis de la lutte des femmes pour leur autonomie.

 

Les femmes ont obtenu le droit de travailler et de ne plus être confinées à la maison pour garder les enfants et assumer les tâches domestiques. Les structures collectives d'accueil des enfants, publiques et accessibles à tous-tes, en sont une des garanties. Aujourd'hui, il manque 400 000 places en crèches Les femmes qui ne peuvent payer un accueil privé n'ont d'autre choix que de rester chez elles. Cette exclusion temporaire de la vie sociale rend plus difficile de retrouver  un emploi, et encore plus un emploi qualifié.

 

Le désengagement de l'État dans l'accueil collectif des jeunes enfants accentue les inégalités entre hommes et femmes, et entre femmes des milieux aisés et celles des classes populaires.  Pour la plupart d'entre elles, la « double journée de travail » reste la règle et leurs conditions de travail se dégradent.

 

Baisse du (déjà très faible) nombre d'heures de formation pour les assistantes maternelles, « maisons d'assistantes maternelles » pour remplacer de vraies structures collectives, baisse du nombre de professionnel-e-s qualifiées dans les crèches… tous les projets du gouvernement visent à déqualifier les professionnelles. De la même manière, la gestion de crèches municipales « déléguée » à des entreprises privées précarisent les femmes qui y travaillent.

S'appuyant sur l'idéologie patriarcale, qui considère le travail en crèche comme un « emploi féminin » où « l'instinct maternel » primerait sur le diplôme, les patrons et le gouvernement veulent un peu plus dévaloriser et sous-payer le travail auprès des jeunes enfants.

 

Alors pour le droit à un travail qualifié, bien payé et reconnu pour toutes les femmes, pour l'égalité femmes/hommes, défendons un vrai service public de la petite enfance ! Revendiquons la formation massive de professionnel-le-s qualifié-e-s de la petite enfance et un statut leur garantissent la reconnaissance des qualifications, de bonnes conditions de travail et de rémunération.

 
 

Une Retraite complète pour tous-tes!

 

Dans un pays riche comme la France, si tout le monde avait un emploi stable, avec un salaire correct, et si les patrons ne bénéficiaient pas de toutes les exonérations de cotisations que le gouvernement leur a offertes, il n'y aurait aucun problème pour financer nos retraites

Pas question d'accepter un recul du départ à la retraite au-delà de 60 ans. Ni une augmentation du nombre d'années de cotisations nécessaires pour avoir une retraite complète, avec le résultat que l'on connaît : obliger les salariés à partir à 62, 63 ou 64 ans pour ne pas avoir une retraite amputée!

Pour de nombreuses femmes qui au cours de leur carrière sont les plus touchées par le temps partiel imposé, la précarité ou le chômage, avoir une pension complète serait encore plus inaccessible.


Au contraire, ce qui est possible et nécessaire, c'est :

 

● Aucune retraite inférieure à 1500€ net par mois.

● Une augmentation de 300€ net des salaires, des retraites, des revenus sociaux.

● Travailler moins, mieux, et travailler tous à 32 heures avec obligation d'embauche.

● Une retraite complète (à 75 % du salaire, calculés sur la base des 6 meilleurs mois de nos carrières) avec 37,5 années de cotisation, dès l'âge de 60 ans (55 ans pour les métiers pénibles).

Jusqu'à la réforme Balladur de 1993, tous les salariés (Public et Privé) devaient cotiser 37,5 ans pour obtenir une retraite « à taux plein ».

Partager cet article
Repost0
3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 13:42

Peinture murale commémorant l'insurrection de Pâques 1916, à Belfast (JB Allemand)

 

Cela fait longtemps que je réfléchis à causer un peu d'Histoire. En fait, c'est même ce que j'aurais dû faire dès ma première note sur ce blog. A force de parler constamment des tensions entre « catholiques et protestants » nord-irlandais, on s'expose forcément aux commentaires du style « Bouh, la religion pas bien ». Et c'est normal.

Mais comme c'est un poil plus complexe que ça, ça vaut le coup de s'attarder un peu sur l'Histoire tourmentée de l'Irlande du Nord, pour mieux comprendre un conflit aux mille origines.

Au commencement étaient les Gaëls, un peuple celte rural et chamailleur, présent sur toute l'île irlandaise. Convertie au catholicisme au Ve siècle par St Patrick, l'Irlande sera envahie par ses voisins anglais dès le XIIe siècle, puis conquise vers 1650 par le tristement célèbre Cromwell.

Mais la résistance tenace des Gaëls conduira à des siècles de batailles sanglantes et de lois anglaises répressives.

Autochtones contre colons, le conflit territorial

Malgré leur contrôle global de l'Irlande jusqu'au XXe siècle, les Anglais ne gagneront jamais le soutien de la population… Sauf dans le territoire de l'Ulster, dans le Nord de l'île.

Le dernier roi gaélique, Hugues O'Neill (Wikimedia commons)Et pour cause, puisqu'au début du XVIIe, après la fuite du dernier roi gaélique Hugues O'Neill, des Britanniques venus d'Ecosse et d'Angleterre y émigrent en masse : c'est la Plantation (Voir la carte tirée du site de la BBC).

Les nouveaux arrivants sont en grande majorité protestants (presbytériens ou anglicans). Des entrepreneurs privés sont chargés de distribuer des terres plus ou moins grandes à chacun, selon son statut.

Spoliation ? Pas tout à fait, car 20% des terres sont réattribuées aux Irlandais. Et si les tenanciers britanniques ont interdiction d'employer des fermiers autochtones, dans les faits, la règle est peu respectée.

Reste que cette colonisation, moins « inhumaine » que ce qu'on peut croire, posera d'énormes problèmes à l'avenir. Surtout lorsque la population des nouveaux arrivants dépassera celle des autochtones…

Nationalistes contre unionistes, le conflit politique

Au XIXe siècle, un sentiment nationaliste fort, accentué par les lois répressives anglaises et la misère ambiante due à la Grande Famine, naît dans la population « autochtone » de l'île. Même de nombreux « Anglo-irlandais » (et donc descendants des colons) se retournent contre la couronne britannique et ses taxes exorbitantes. Et certains d'entre eux sont protestants…

A Pâques 1916, une tentative d'insurrection ratée est menée à Dublin. En 1919, l'IRA est créée et mène une guerre
d'indépendance contre l'armée britannique. Finalement, comme personne ne prend l'avantage, on négocie un accord… qui fera couler beaucoup de sang à l'avenir.

Michael Collins, dirigeant irlandais signataire du traité anglo-irlandais (Wikimedia commons)

Le traité anglo-irlandais de 1921 accorde l'indépendance à toute l'Irlande, sauf aux six comtés du Nord de l'île, majoritairement peuplés de descendants de colons britanniques fermement attachés à la couronne (qu'on appellera « protestants »).

L'Irlande du Nord est alors rattachée au Royaume-Uni, au grand dam de ses habitants « pure souche » (qu'on appellera « catholiques »). Dès lors, une partie de l'IRA va tenter, au cours du XXe siècle, d'unifier l'Irlande par la force. C'est ce combat que mènent, encore aujourd'hui, les groupes dissidents républicains comme la Rira ou la Cira.

Aujourd'hui, on parle généralement de « catholiques nationalistes » et « protestants unionistes ». Mais si c'est vrai dans l'ensemble, ce n'est pas systématique. Il existe des protestants nord-irlandais qui ne sont pas forcément contre l'unification de l'île…

Discriminés contre nantis, le conflit social

Pendant des siècles, les « autochtones » ont été discriminés dans bien des domaines par les Anglais. Parler le gaélique (langue locale), jouer au foot gaélique (sport local), entrer en politique, tout ça était interdit.

Cette inégalité, qui disparaîtra en République d'Irlande après l'indépendance, va perdurer en Irlande du Nord. Moins sévère, elle sera plus insidieuse.

Au travail comme pour le logement, les protestants étaient officiellement favorisés. Dans les années 70, sur les chantiers navals de Belfast, 400 ouvriers étaient catholiques… sur 10 000. Dans les quartiers majoritairement catholiques, un tripatouillage électoral permettaient à des hommes politiques protestants d'être élus.

C'est contre ces inégalités (aujourd'hui révolues) que certaines associations pour la défense des droits civiques ont manifesté, dans les années 60. La répression sanglante de ces défilés apolitiques grossira les rangs de l'IRA et précipitera l'Irlande du Nord dans le chaos.

Catholiques contre protestants, le conflit religieux (ah, enfin)

Bon, il faut quand même le souligner : les différences religieuses, secondaires dans le conflit, n'ont rien arrangé. La Plantation en Ulster avait un objectif affiché de conversion des autochtones au protestantisme. Et les lois anglaises qui ont longtemps interdit les rites catholiques ont laissé des traces dans les esprits.

Jusque que dans les années 70, Ian Paisley, leader emblématique de l'unionisme protestant, taxait dans ses discours les catholiques de « papistes ». Aujourd'hui, des efforts de dialogue inter-religieux existent. Mais l'ordre d'Orange, une confrérie protestante créée à la fin du XVIIIe siècle, s'oppose encore ouvertement à la religion catholique.

Bref…

« Catholiques » et « protestants » : voilà deux petits noms bien pratiques pour désigner deux groupes sociaux différents en tout point de vue. Ici, en Irlande du Nord, on en use (et abuse ? ) depuis au moins le XVIIIe siècle. Et c'est tout naturellement qu'ils ont été repris par les médias, ravis de pouvoir utiliser ces mots fourre-tout sans gaspiller de l'encre (ou de la salive).

Car pour vraiment coller à la réalité, il faudrait parler des « descendants nationalistes d'autochtones irlandais, de religion catholique jouant au foot gaélique » face aux « descendants unionistes de colons britanniques, de religion protestante et jouant au hockey ».

Là c'est nickel… mais pas très pratique.


Mis à jour le 02/05 à 12h40. Rectification de la date de création de l'IRA, qui est 1919 et non 1913. En 1913, c'est la milice des « Irish Citizen » qui a été créée. Elle changera de nom en 1919 pour devenir IRA.

Photos : peinture murale commémorant l'insurrection de Pâques 1916, à Belfast (JB Allemand) ; Hugues O'Neill, le dernier roi gaélique d'Ulster (Wikimedia commons) ; Michael Collins, dirigeant irlandais signataire du traité anglo-irlandais (Wikimedia commons).

Partager cet article
Repost0

Contactez le NPA du Finistère

 

faou

 

UNE-190.JPG

 

cgt-gg.jpg

 

affiche_Peillon_Fioraso_BAT_0_0.preview.jpg

 

encart npa taille normale

 

 

nukleel-nam-bo-ket.jpg

accueil
*

Brest

06 42 22 96 37

brest.npa@gmail.com

 

Quimper

06 59 71 42 21

quimper.npa@gmail.com
 

Le blog sur les

questions maritimes

L'autre grenelle de la mer

 

Le blog de solidarité avec

les camarades arabes

Revolution arabe 

 

fermoez-fesse.jpg

Recherche

Actions !

Pour plus de détails voir les liens: 

 

diapo prisonnier palestine

Soirée prisonniers palestiniens

AFPS Brest

mardi 16 avril

20H30

Maison des syndicats

 

sortir-copie-1.jpg


manifestants-hopital-SUD-copie-1


Quimper Gourmelen

Rassemblement

vendredi 19 avril

8 h 45


foto2-205-ebf3f

 

Fermez Cofrents

(pays Valencian)

 

 

laniion.jpg

  Concert à Lannion

 

no nuk

 

Dimanche 28 avril

Brennilis

anti-r-1-r-copie-1.jpg

 


robertbelle5mai13DZ

 

 

Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

nddk.jpg

 

yy.jpg

 

st nnonon

 

grece.jpg