28 septembre 2012 à 12h30
Ils sont venus en masse : environ 500 salariés ont répondu à l'appel au rassemblement ce vendredi matin devant la gare maritime de Roscoff. Une réunion d'information informelle puis un défilé alors que ce midi se tient à Paris une table ronde sur l'avenir de la compagnie maritime bretonne. Devant le blocage de la situation, Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports, a en effet proposé sa médiation pour relancer le dialogue social. Mais la direction n'a pas répondu à l'invitation.
12 h 20. La table ronde commence sans la direction
Que peut-on attendre d'une table ronde à laquelle ne participe pas la direction du principal intéressé ? C'est toute la question, alors que
la réunion organisée à Paris au ministère des Transports vient de dénarrer. Y participent le ministre, Frédéric Cuvillier, les représentants syndicaux CFDT et CGT, des élus des régions
Bretagne et Basse-Normandie, dont Gwenegan Bui, à la fois conseiller régional, député de Morlaix et administrateur de la Sabemen, ainsi que des représentants de l'administration de la flotte de
commerce et de la préfecture.
12 h 15. Les manifestants sont arrivés au vieux port de Roscoff et vers 14 h doivent repartir vers le siège de la Brittany Ferries.
11 h 35. Après la manifestation, les salariés feront un sit-in et partageront un pique-nique dans le port
11 h 10. Défilé dans les rues de Roscoff
Après les discours, les salariés se mettent en cortège pour
défiler dans les rues de la cité.
10 h 55. Syndicats : si la direction ne participe pas à la table ronde, "c'est une faute lourde"
Ce sont désormais environ 500 personnes qui
sont réunies à Roscoff. Les syndicats appellent à une manifestation exemplaire, sans violence. Et s'inquiètent de la position de la direction quant à la
table ronde de ce midi au ministère : si elle n'y participe pas, "c'est une faute lourde", estiment-ils. Ils réclament la démission du vice-président de la compagnie, Jean-François
Jacob.
10 h 45. Une table ronde sans la direction ?
Autour de la table ronde, organisée à Paris par le ministre des Transports, à 12 h, devraient
se retrouver, outre Frédéric Cuvillier, des représentants syndicaux, le préfet de Région, ainsi que des conseillers régionaux de Bretagne et Normandie. Mais, selon les dernières
informations, la direction n'y participerait pas.
10 h 30. Plus de 400 salariés calmes et déterminés
Plus de 400 personnes ont répondu présentes à l'appel au
rassemblement. D'autres continuent à arriver. Les syndicats en espèrent 700. Ils veulent informer le personnel. Et rester au moins jusqu'à midi, pour la reprise des discussions. Le maire de
Roscoff est venu "pour s'informer" et voir le rassemblement. Il espère qu'une "solution sera trouvée pour cette entreprise très importante" dans sa
commune.
9h50. Rassemblement ce matin à Roscoff
Quelques dizaines de personnes commencent à arriver,
devant la gare maritime de Roscoff : jeudi, un appel a été lancé pour "un grand rassemblement des salariés et des amis de la Brittany Ferries" ce vendredi matin à 10 heures.
"Cette réunion en plein air se veut être une réunion d'information pour tous ceux qui veulent comprendre, y compris les personnes extérieures à l'entreprise"
indiquent les salariés.
Retour sur la journée de jeudi : l'Etat s'en mêle
Frédéric Cuvillier organise une table ronde sur l'avenir de la Brittany Ferries ce vendredi, à 12 h. "Les négociations entre les marins, la direction et les actionnaires de la compagnie maritime bretonne pour sortir de ce conflit
sont aujourd'hui dans l'impasse", constate le ministre des Transports.
Pour lui, "la pérennité de l'entreprise est en jeu. L'emploi de plus de 2500 hommes et femmes et le pavillon français sont menacés dans les deux régions maritimes de Bretagne et Basse Normandie, ce malgré l'engagement des collectivités territoriales dans ce dossier".
L'objectif affiché de Frédéric Cuvillier : "le gouvernement, par cette médiation, souhaite favoriser la reprise du dialogue social avec l'ensemble des partenaires pour sortir l'entreprise de la tempête."
Pour la Région, il y a "menace pour toute l'économie bretonne"
La Région est "extrêmement préoccupée" par la situation de la compagnie qui représente "une menace pour toute l'économie bretonne", estimait mercredi
soir Gérard Lahellec, vice-président en charge des Transports. Et face à la situation, le Conseil régional de Bretagne pourrait envisager "d'anticiper des investissements" prochainement
imposés au plan européen.
Syndicats : du temps en échange de la paix sociale
"Nous avons organisé depuis ce matin des consultations à bord du Pont Aven, du Normandie et de Cap Finistère. Les navigants refusent très
majoritairement les propositions", indiquait de son côté le syndicaliste Christian Leblond, en fin de matinée, jeudi.
Les délégués CGT et CFDT s'apprêtaient alors à rencontrer la direction au siège de la compagnie maritime à Roscoff. "Nos délégués vont demander à la direction de leur donner les moyens de consulter l'ensemble des personnels. Les délais sont trop courts. Nous ne pouvons pas engager la vie de 2.500 personnes sous prétexte que nous sommes des délégués syndicaux. En échange, nous lui garantissons la paix sociale dans les 12 mois de l'exercice 2013 le temps que les esprits s'apaisent", souligne encore Christian Leblond qui ajoute : "En immobilisant tous ses bateaux alors que tous les marins sont prêts à reprendre le travail, la compagnie est en train de perdre les 6 millions qu'elle voulait économiser sur la masse salariale dans son plan d'austérité."
Rappelons que la direction a adressé un ultimatum aux syndicats. Elle lui donnait jusqu'à 10 heures ce jeudi pour signer un accord de sortie de crise et un accord sur le temps de travail. Sinon, les actionnaires agriculteurs majoritaires dans la compagnie retireront leurs actions de la compagnie bretonne créée en 1972 par Alexis Gourvennec.
- La rédaction du Télégramme